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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 4 février 2019

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Déclaration du Secrétaire général sur le mercenariat en Afrique

Le Secrétaire général a prononcé un discours au débat de haut niveau sur les activités des mercenaires en Afrique que le Conseil de sécurité a tenu ce matin.  M. António Guterres a indiqué que la nature cachée des activités des mercenaires rend difficile la collecte des données.  Mais si l’image numérique de ce phénomène est trouble, ses impacts sont on ne peut plus clairs.

Le Secrétaire général a souligné les activités et les trafics illicites auxquels se livrent les groupes mercenaires et terroristes au Sahel, l’implication supposée des mercenaires dans la violence postélectorale en 2010 en Côte d’Ivoire et les nombreuses violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises contre les civils en République centrafricaine. 

Le Secrétaire général a prévenu que pour relever ces défis il faudra des régimes juridiques plus forts, aux niveaux international et national, et une coopération bilatérale, régionale et internationale renforcée.  Nous devons, a-t-il ajouté, examiner les facteurs politiques, économiques, sociaux et psychologiques qui donnent naissance aux activités des mercenaires.  (Voir communiqué de presse SG/SM/19452-SC/13689)

Venezuela

Avant d’intervenir au Conseil de sécurité, le Secrétaire général a fait quelques commentaires sur le Venezuela.  Il a dit suivre avec préoccupation l’évolution de la situation, ajoutant qu’il a été en contact avec les leaders d’un certain nombre d’initiatives menées par plusieurs groupes de pays.  Mais il a souligné que le Secrétariat de l’ONU a décidé de ne prendre part à aucun de ces groupes pour préserver la crédibilité de l’offre de bons offices qu’il a faite aux parties et être en mesure, à leur demande, de trouver une solution politique à la crise.

Yémen

Le Comité de supervision de la mise en œuvre de l’accord sur l’échange des prisonniers au Yémen doit reprendre ses travaux demain à Amman.  Le Comité, qui est composé des représentants du Gouvernement du Yémen et d’Ansar Allah, est coprésidé par le Bureau de l’Envoyé spécial, M. Martin Griffiths, et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).  M. Griffiths et le Président du CICR, M. Peter Maurer, ont prévu de prendre part à la première journée des travaux. 

Pendant ce cycle de réunions techniques, le Comité de supervision doit discuter des mesures prises par les deux parties pour finaliser les listes des prisonniers et avancer dans la mise en œuvre de l’accord.

Par ailleurs, la troisième réunion du Comité de coordination du redéploiement, présidé par M. Patrick Cammaert, a repris hier à bord d’un navire de l’ONU amarré au port de Hodeïda.  Le Comité, qui poursuit ses travaux aujourd’hui, a bénéficié de la présence des représentants du Gouvernement du Yémen et de ceux des houthistes. 

Les deux parties ont réitéré leur engagement à mettre en œuvre les aspects liés à Hodeïda de l’Accord de Stockholm, et ont, en particulier, souligné leur engagement à trouver une solution qui ouvrirait la route Hodeïda-Sanaa pour un accès humanitaire aux  « Red Sea Mills ». 

Ebola

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué que le Fonds central des Nations Unies pour les interventions d’urgence (CERF) a débloqué une somme de 2 millions de dollars pour appuyer les activités critiques de préparation et protéger un nombre estimé à 440 000 personnes dans des zones à haut risque au Soudan du Sud, étant donné que l’épidémie se poursuit chez les voisins de la République démocratique du Congo (RDC).

Bien qu’il n’y ait pas de cas confirmé au Soudan du Sud, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que le pays court « un risque très élevé » compte tenu de sa proximité avec la RDC.

Les fonds du CERF contribueront à renforcer la surveillance, à mettre en place des capacités de gestion des cas, à améliorer les laboratoires et à renforcer le contrôle des infections et la prévention.

Cameroun

La Coordonnatrice humanitaire au Cameroun, Mme Allegra Baiocchi, et les représentants du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) se sont rendus dans un site de réfugiés à Goura dans l’extrême nord du pays, le 1er février dernier.

Le site abrite 35 000 réfugiés nigérians après les affrontements entre les groupes armés non étatiques et l’armée nigériane.

Les organisations humanitaires fournissent de la nourriture, des abris, de l’eau et des services d’assainissement, entre autres.  À la fin du mois de janvier, le Programme alimentaire mondial (PAM) a commencé à distribuer de la nourriture à 13 500 réfugiés nigérians. 

Toutefois, la réponse doit être renforcée considérablement pour traiter de l’afflux des personnes; de nombreux réfugiés étant réticents à retourner dans la région de Rann, au Nigéria, ou à aller dans tout autre camp à Ngala sans assurance pour leur sûreté et leur sécurité. 

Les agences humanitaires travaillent avec les autorités pour protéger le droit à l’asile des réfugiés et les réinstaller dans des zones plus sûres, éloignées de la frontière.

Le Plan de réponse humanitaire pour le Cameroun en 2019 vise à collecter près de 300 millions de dollars pour aider 2,3 millions de personnes vulnérables. 

Somalie

La sécurité alimentaire en Somalie s’est quelque peu détériorée à cause d’une maigre saison des pluies en 2018, des effets toujours réels de la sécheresse de 2016 et de 2017 et du conflit en cours dans certaines parties du pays.  C’est ce que dit la dernière analyse de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et du Système d’alerte rapide aux risques de famine. 

Journée mondiale contre le cancer

La Journée mondiale contre le cancer est commémorée aujourd’hui.  Presque toutes les familles dans le monde sont touchées par le cancer qui est désormais responsable de près d’une mort sur six, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Cette année, l’OMS s’est concentrée sur le cancer du col de l’utérus sur le thème: « Cancer du col de l’utérus: C’est évitable, traitable et il est temps de l’éliminer ». 

L’OMS a prévenu qu’il faut une action accélérée pour atteindre les cibles mondiales de réduction de la mortalité précoce due au cancer et assurer une couverture sanitaire universelle.  Elle a ajouté qu’il est nécessaire de replacer l’accent sur le renforcement des systèmes de santé pour assurer des diagnostics précoces et accessibles et des soins de très bonne qualité aux patients. 

Tableau d’honneur

Grâce à l’Islande, le tableau d’honneur affiche désormais 35 noms de pays. 

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