En cours au Siège de l'ONU

Conf190102-CS

Les enjeux sécuritaires des changements climatiques au cœur de la présidence de la République dominicaine, « porte-voix » des Caraïbes au Conseil de sécurité

Le temps fort du programme du Conseil de sécurité en janvier sera la tenue d’un débat public sur les conséquences pour la paix et la sécurité internationales des catastrophes liées aux changements climatiques, a annoncé aujourd’hui M. José Singer, Envoyé spécial de la République dominicaine et Président du Conseil, au cours d’une brève conférence de presse au Siège des Nations Unies.  La question climatique est en effet vitale pour mon pays et la région des Caraïbes, a déclaré M. Singer, ajoutant que son pays entend être le « porte-voix » des peuples caribéens.

Avant de détailler les différents points du programme, M. Singer a rappelé les principes qui guideront son pays, devenu, le 1er janvier, pour la première fois de son histoire, membre non permanent du Conseil et qui assurera ce mois-ci sa présidence.  « Nous veillerons à promouvoir les principes de paix, de justice sociale et de respect de la souveraineté et de l’égalité », a-t-il assuré.

M. Singer a prôné le dialogue pour parvenir à des « solutions inclusives » et promis d’écouter tous les Membres de l’ONU.  Il a indiqué que sa présidence a pour objectif de faciliter la connaissance de risques sécuritaires complexes, tels que ceux découlant des changements climatiques, auxquels sont confrontés les Caraïbes, mais aussi les petits États insulaires du Pacifique.

Ce débat sur les enjeux sécuritaires des changements climatiques, prévu le 25 janvier, se tiendra au niveau ministériel et pourrait voir la participation du Président dominicain, M. Danilo Medina, a-t-il précisé.  M. Singer a mentionné deux autres défis de taille que la région des Caraïbes doit relever: la cybersécurité et la circulation des armes légères.

Un autre débat public sera organisé le 15 janvier, pour l’examen trimestriel de la situation au Moyen-Orient, y compris la situation palestinienne, a poursuivi l’Ambassadeur.  M. Singer a indiqué que ce débat pourrait se dérouler en présence du Président de l’État de Palestine, M. Mahmoud Abbas.  « S’il est à New York ce jour-là, je serai naturellement ravi de le rencontrer. »

Interrogé par un correspondant de presse sur la raison pour laquelle les membres du Conseil n’ont pas effectué de visite à Gaza, M. Singer a indiqué qu’il poserait cette question à ses collègues du Conseil et transmettrait leur réponse.  Il a par ailleurs déclaré ne pas disposer d’informations sur les récents articles de presse faisant état du recours à des enfants soldats par l’Arabie saoudite dans le conflit au Yémen.

La situation en Syrie fera comme chaque mois l’objet de trois séances: une séance de consultations à huis clos sur l’utilisation d’armes chimiques dans le pays (le 8 janvier); une séance d’information publique suivie de consultations sur les progrès du processus politique (le 22); et une séance publique sur le dernier état de la situation humanitaire dans le pays (le 30).  

Les questions africaines seront un axe essentiel du programme de travail du Conseil ce mois-ci, à commencer, le 3 janvier, par un débat sur la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM).  La situation en République démocratique du Congo sera, elle, examinée par le Conseil le 8 janvier à l’occasion d’un débat sur la Mission dans ce pays, la MONUSCO.

Le Président du Comité des sanctions concernant le Soudan fera, le 17 janvier, un compte rendu trimestriel des travaux de cet organe subsidiaire du Conseil, créé par la résolution 1591 (2005).  Des séances d’information publiques, suivies de consultations à huis clos, sont prévues sur les activités du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel et de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) les 10 et 16 janvier, respectivement.

Le Conseil se penchera en outre sur la situation en Libye lors d’un débat le 18 janvier et tiendra des consultations à huis clos, le 29 janvier au matin, sur la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).  Les membres du Conseil débattront, le 23 janvier, de la situation en Colombie.  Enfin, deux adoptions sont prévues le 30 janvier au matin sur, respectivement, la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP) et les sanctions en République centrafricaine.

Interrogé sur la situation dans la péninsule coréenne, M. Singer a indiqué qu’aucune réunion sur le sujet n’a été demandée, avant de prôner le dialogue, « seule solution » possible.  Si les pourparlers avec la République populaire démocratique de Corée (RPDC) ont été gelés, il convient d’y remédier, a conclu l’Ambassadeur de la République dominicaine.

La conférence de presse a été précédée d’une cérémonie pour installer, devant la sortie du Conseil de sécurité, les drapeaux de ses cinq nouveaux membres non permanents, à savoir l’Afrique du Sud, l’Allemagne, la Belgique, l’Indonésie et la République dominicaine.  C’est le Ministre des affaires étrangères dominicain, M. Miguel Vargas, qui présidait la cérémonie ouverte par le Représentant permanent du Kazakhstan, M. Kairat Umarov, dont le pays a achevé le 31 décembre son mandat au Conseil et offert une nouvelle base pour présenter les drapeaux.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.