Soixante-quatorzième session,
16e séance plénière – après-midi
AG/12202

L’Assemblée générale rend hommage à la mémoire de Diogo Freitas do Amaral, « Président estimé de sa cinquantième session »

L’Assemblée générale a rendu, aujourd’hui, un hommage ému à la mémoire du « Président estimé de sa cinquantième session », Diogo Freitas do Amaral, décédé au Portugal, le 3 octobre dernier. 

« Dites au monde que la liberté, la justice, le développement et la solidarité sont des valeurs magnifiques. »  Ces mots, rappelés aujourd’hui par le Secrétaire général de l’ONU, ont été prononcés par Diogo Freitas do Amaral à l’ouverture de la cinquantième session de l’Assemblée générale, en septembre 1995.  M. António Guterres a salué un « Président estimé », un homme qui a laissé une forte empreinte de défenseur d’une approche multilatérale pour régler les conflits.  C’était un défenseur du droit international, un militant du renforcement de l’ONU par la réforme et un promoteur de l’élargissement des voix et de la représentativité au sein de notre Organisation, a ajouté le Secrétaire général.  J’ai eu l’honneur, a-t-il confié, d’être Premier Ministre du Portugal quand Diogo Freitas do Amaral présidait l’Assemblée générale.  J’ai vu comment son leadership remarquable à fait rayonner l’image du Portugal. 

Il était apprécié ici à l’ONU mais chez lui, il était connu comme « l’un des pères fondateurs de la démocratie portugaise moderne », a rappelé le Président de l’Assemblée générale.  M. Tijjani Muhammad-Bande a rendu hommage à celui qui a contribué à l’équilibre du paysage politique de son pays après la Révolution des œillets de 1974.  Il s’est incliné devant l’homme qui a fondé le Parti démocrate chrétien, avant d’en être le Président pendant deux mandats.  Le Portugal est aujourd’hui une vibrante démocratie à cause de gens comme Diogo Freitas do Amaral, a confirmé le Secrétaire général. 

Membre du Parlement et du Conseil d’État, Vice-Premier Ministre, Ministre de la défense, Ministre des affaires étrangères, le Portugal a perdu un grand esprit, a poursuivi le Président de l’Assemblée générale.  Un politicien et un professeur de droit qui a fait une contribution « essentielle » au cadre constitutionnel et juridique du mon pays, a ajouté le Secrétaire général. 

« Dites à vos gouvernements et à vos parlements que l’ONU a besoin d’argent mais aussi de l’appui des pays pour bien fonctionner et de la sagesse et de la générosité de tous pour sauver et aider ceux qui sont dans le besoin. »  Ces mots, a commenté le Secrétaire général, sont aussi importants aujourd’hui qu’ils ne l’étaient il y a 25 ans.  À une époque où nous sommes parfois saisis par le doute, il est bon de nous remémorer les paroles du Président de la cinquantième session, a renchéri M. Tijjani Muhammad-Bande. 

Les cinq groupes régionaux et les États-Unis, pays hôte, ont aussi rendu un vibrant hommage à la mémoire de celui qui était aussi dramaturge et auteur de nombreux ouvrages. 

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