Soixante-treizième session,
103e séance plénière – matin
AG/12170

L’Assemblée générale adopte les 13 recommandations de son Groupe de travail chargé de combler les lacunes éventuelles du droit international de l’environnement

L’Assemblée générale a adopté aujourd’hui les 13 recommandations de son Groupe de travail spécial chargé de réfléchir aux moyens de remédier aux lacunes éventuelles du droit international de l’environnement.  Elle a aussi adopté une résolution sur la coopération entre l’ONU et l’Organisation de Shanghai pour la coopération et a élu le Bélize à l’une de ses vice-présidences. 

Créé par la résolution 72/277 du 10 mai 2018, intitulée « Vers un pacte mondial pour l’environnement », le Groupe de travail a été chargé d’étudier le rapport technique du Secrétaire général que l’Assemblée générale a voulu fondé sur des données factuelles et dans lequel doivent être recensées et évaluées les lacunes éventuelles du droit international de l’environnement et des textes relatifs à l’environnement.  Le Groupe de travail devait aussi étudier le champ d’application, les paramètres et les possibilités d’élaboration d’un instrument international. 

Le Groupe recommande, entre autres, de réaffirmer le rôle du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) en tant qu’autorité mondiale reconnue en matière d’environnement et de rehausser le niveau d’ambition dans la mise en œuvre des obligations et engagements existants découlant du droit international de l’environnement, conformément au Programme d’action d’Addis-Abeba sur le financement du développement et le Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Le Groupe recommande aussi d’inviter la communauté scientifique à poursuivre ses travaux sur des questions interconnectées et transversales et les organes directeurs des accords multilatéraux sur l’environnement, à promouvoir une cohérence politique de l’ensemble des textes pertinents.  Ces organes doivent renforcer leur coopération et leur collaboration avec le PNUE.  Aux États Membres de l’ONU et à l’ensemble des membres des institutions spécialisées, il est recommandé d’intégrer l’environnement dans les politiques et programmes sectoriels, notamment dans les plans nationaux de développement et les plans de développement durable

Avec cette résolution, a commenté la Présidente de l’Assemblée générale, Mme Mariá Fernanda Espinosa Garcés, nous sommes sur la bonne voie pour réaliser nos ambitions communes.  Je compte sur les États Membres pour utiliser les recommandations du Groupe de travail comme le levier de notre volonté collective de réaliser les trois dimensions du développement durable, à savoir la croissance économique, le développement humain et la protection de l’environnement. 

Cette protection, a insisté la Finlande qui a présenté la résolution, au nom de l’Union européenne, reste un élément « indispensable » du développement durable, comme en témoigne le caractère urgent des changements climatiques, de la perte de la biodiversité et de la pollution.  Résoudre ces problèmes exige une coopération internationale et l’engagement de tous.  Nous appelons, a dit la Finlande, toutes les parties prenantes concernées, les gouvernements, les organisations et conventions internationales, les scientifiques et la société civile, à mettre en œuvre de toute urgence les recommandations du Groupe de travail.  L’urgence a aussi été soulignée par la Norvège qui a rappelé que, selon la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), le monde n’a pas réussi à infléchir suffisamment les émissions de gaz à effet de serre et la pollution plastique.

Plus que jamais, a martelé la Norvège, une bonne gouvernance de l’environnement, un contrôle strict et une application pleine et entière des recommandations du Groupe de travail mais aussi du droit international de l’environnement sont « impératifs ».  La Norvège a promis de ne ménager aucun effort pour parvenir à une déclaration politique forte.  En effet, les recommandations du Groupe doivent être examinées par l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement laquelle doit élaborer, en février 2021, ladite déclaration politique en vue de la réunion de haut niveau prévue pour la célébration de la création du PNUE en 1972.

Les États-Unis ont profité de l’occasion pour reprendre leur distance avec le Programme 2030, celui d’Addis-Abeba, la Déclaration de Rio de 1992 ou celle de RIO+20.  La résolution stipulant que les coûts associés à son application et la participation des pays en développement aux réunions à venir seront financés par des contributions volontaires, les États-Unis ont mis en garde contre toute tentative d’interpréter cette assertion comme un appel aux pays pour qu’ils mettent la main à la poche. 

Aux termes de la résolution sur la coopération entre l’ONU et l’Organisation de Shanghai pour la coopération, adoptée sans vote, l’Assemblée générale souligne qu’il importe de renforcer le dialogue, la coopération et la coordination entre elles.  La Fédération de Russie, qui a présenté la résolution, a parlé de l’ambition de l’Organisation de renforcer son autorité sur la scène internationale, elle qui représente la moitié de la population mondiale et un-quart du PIB mondial.  Notre priorité, a souligné la Fédération de Russie, est la lutte contre le terrorisme, le trafic de stupéfiants et la criminalité transnationale organisée.  Sur le plan économique, l’Organisation, qui compte devenir une région ouverte de coopération et de développement, s’apprête à célébrer le soixante-quinzième anniversaire de la victoire contre le fascisme. 

L’Assemblée générale a aussi élu aujourd’hui le Bélize à une des 21 vice-présidences.  Sa prochaine réunion sera annoncée dans le Journal des Nations Unies. 

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