Mali/Sahel: le Secrétaire général vante les mérites du Pacte pour la paix, de la Force conjointe du G5 et de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel
On trouvera ci-après l’allocution du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à la Réunion de haut niveau sur le Mali et le Sahel, à New York, aujourd’hui:
:Avant de commencer, je vous prie de bien vouloir observer une minute de silence en l’honneur de tous ceux et celles qui ont sacrifié leur vie pour la paix au Mali et au Sahel.
En mai, j’ai eu l’honneur de me rendre au Mali, pour exprimer ma solidarité envers le peuple malien à l’occasion du ramadan – et envers nos troupes de la MINUSMA à l’occasion de la Journée internationale des Casques bleus.
Depuis, les élections ont eu lieu: Monsieur le Président Keita, je vous félicite pour votre réélection.
Lors de ma visite, j’ai constaté de nombreux défis. Mais j’ai également vu le potentiel qui existe. C’est cet esprit d’espoir, porteur de possibilités, qui nous réunit aujourd’hui.
Nous avons, avant tout, la responsabilité d’accélérer les efforts que nous déployons en faveur du Pacte pour la paix.
En effet, quelque retard ne fera qu’aggraver les problèmes de sécurité et entravé la marche vers la stabilité.
Il est temps que toutes les parties honorent leurs obligations, notamment en accélérant l’application de la feuille de route du 22 mars.
Il faut que les dividendes de la paix se matérialisent pour le peuple malien dans leur vie quotidienne.
À cette fin, il est essentiel que les Maliens s’approprient ce processus, et que le plus large éventail de la société malienne, y compris – t surtout– les femmes, ait voix au chapitre.
En examinant la région du Sahel dans son ensemble, on y constate la présence d’un mélange néfaste de défis.
Pauvreté. Changements climatiques. Chômage. Évolution démographique. Déficits de gouvernance. Et, bien entendu, terrorisme, extrémisme violent et insécurité chronique.
Pour ma part, j’ai toujours considéré que la Force conjointe du G5 Sahel était un bon exemple de responsabilité régionale. Mais il lui faut un mandat fort et un financement pérenne.
Plus généralement, la paix et le développement durable ne seront possibles que si nous unissons tous nos efforts, guidés par une vision commune et des objectifs partagés.
Après plus d’un an de travail, nous avons réussi au sein des Nations Unies où on avait 18 programmes à avoir une Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel. Ce cadre a pour objet de renforcer la gouvernance, d’améliorer la sécurité et de contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable – naturellement en étroite coopération avec les tous les gouvernements de la région et avec tous nos partenaires.
Je rends hommage aux États du Sahel et à la Commission de l’Union africaine pour leur coopération. Nous travaillons également avec l’Union européenne et d’autres partenaires à mesure qu’ils progressent dans leur Alliance pour le Sahel.
Je lance un appel à tous les partenaires internationaux, y compris les institutions financières internationales et la communauté des affaires, pour qu’ils redoublent d’efforts dans ce contexte.
Le moment est venu d’agir collectivement.
Ce faisant, nous pourrons contribuer à l’édification de l’avenir durable, inclusif et sûr que les peuples du Mali et du Sahel, en général, méritent.