Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur la Libye
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois de septembre, Mme Nikki R. Haley (États-Unis):
Les membres du Conseil de sécurité se sont félicités de l’exposé que leur a fait le Représentant spécial du Secrétaire général, Ghassan Salamé, le 5 septembre 2018.
Les membres du Conseil ont condamné les actes de violence récemment commis à Tripoli et demandé à toutes les parties de faire preuve de retenue, de protéger les civils et de s’engager sérieusement dans la réconciliation nationale. Ils ont réitéré qu’il ne pouvait y avoir de solution militaire en Libye. Ils ont exigé que les individus compromettant la paix et la sécurité en Libye soient tenus responsables de leurs actes.
Les membres du Conseil se sont félicités des résultats de la médiation obtenus le 4 septembre par la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), dont l’objectif est la désescalade de la violence à Tripoli et alentours et la protection des civils. Ils ont renouvelé leur soutien indéfectible au Représentant spécial du Secrétaire général, Ghassan Salamé, qui s’efforce de parvenir à la cessation immédiate et durable des hostilités dans la capitale libyenne, étape critique du processus politique prévu dans le Plan d’action des Nations Unies. I ls ont exhorté toutes les parties à observer immédiatement le cessez-le-feu et à le maintenir. Ils ont accueilli avec satisfaction l’offre faite par la MANUL de fournir une assistance technique à l’appui de la vérification du cessez-le-feu, du suivi des violations et de la mise au point d’arrangements de sécurité viables.
Les membres du Conseil ont exprimé leur inquiétude face à la situation humanitaire régnant à Tripoli et sur l’ensemble du territoire libyen, réaffirmé que toutes les parties devaient respecter les obligations leur incombant en vertu du droit international humanitaire concernant la protection des civils et souligné qu’il importait que les organismes humanitaires puissent accéder aux civils sans entrave et en toute sécurité.
Les membres du Conseil ont souligné qu’ils appuyaient pleinement l’action du Représentant spécial du Secrétaire général, Ghassan Salamé, qui cherchait à faciliter un processus politique qui soit inclusif, assumé et dirigé par les Libyens et prenne en compte la poursuite de l’exécution du Plan d’action des Nations Unies. Ils ont exhorté tous les Libyens à travailler ensemble dans un esprit de compromis pacifique et à s’employer d’urgence et de façon constructive à remplir les conditions techniques, législatives et politiques et instaurer la sécurité nécessaires pour pouvoir tenir des élections crédibles, inclusives et pacifiques, assurant une égale participation et représentation aux femmes et aux hommes, dans le but de bâtir une Libye unie et stable.
Les membres du Conseil ont conscience du rôle essentiel joué par le Représentant spécial du Secrétaire général, qui a travaillé en consultation avec les parties libyennes afin d’établir la base constitutionnelle des élections et de permettre l’adoption des lois électorales nécessaires.
Les membres du Conseil ont à nouveau exprimé leur soutien au Gouvernement d’entente nationale et reconnu le rôle important joué par le Premier Ministre et Président du Conseil de la présidence du Gouvernement d’entente nationale, Fayez al-Sarraj, ainsi que par d’autres dirigeants libyens, en faveur de la réconciliation nationale dans le cadre d’un processus politique mené par les Libyens sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies.