Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur l’attaque perpétrée contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine
Les membres du Conseil de sécurité ont condamné dans les termes les plus énergiques l’attaque perpétrée le 10 avril 2018, à Bangui, par des éléments de groupes armés contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), dans laquelle un soldat de la paix rwandais a été tué et huit ont été blessés.
Les membres du Conseil ont également condamné les violences qui ont suivi le lancement par la MINUSCA, les Forces armées centrafricaines et les Forces de sécurité intérieure, le 8 avril 2018, de l’opération conjointe « Sukula », qui visait à désarmer et à arrêter, dans le 3e arrondissement de Bangui, les éléments des groupes armés qui représentaient une menace pour la sécurité des populations civiles.
Les membres du Conseil ont exprimé leurs sincères condoléances à la famille de la victime et exprimé leur profonde sympathie aux familles des soldats de la paix blessés, ainsi qu’au Rwanda et à la MINUSCA. Ils ont souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
Les membres du Conseil ont également déploré que plusieurs soldats de la paix d’autres contingents aient été blessés et que plusieurs civils aient été tués et des dizaines d’autres blessés lors des événements qui se sont produits dans différents arrondissements de Bangui.
Les membres du Conseil ont exprimé leur soutien à la MINUSCA qui s’efforce, de concert avec le Gouvernement centrafricain, de stabiliser la situation à Bangui et de protéger tous les civils. Ils ont fait part de leur préoccupation face aux tensions qui persistaient dans le quartier PK5 et appelé au calme et à la retenue.
Les membres du Conseil ont demandé de nouveau que tous les groupes armés, à Bangui et dans le reste du pays, mettent fin aux violences et activités déstabilisatrices sous toutes leurs formes, déposent les armes et participent de façon constructive au processus de paix, immédiatement et sans condition.
Les membres du Conseil ont condamné dans les termes les plus vifs toutes les attaques, provocations et incitations à la violence contre la MINUSCA, qu’elles soient le fait de groupes armés ou d’autres auteurs.
Les membres du Conseil ont redit que les attaques commises contre des soldats de la paix pouvaient constituer des crimes de guerre et rappelé à toutes les parties les obligations que leur faisait le droit international humanitaire. Ils ont également rappelé que le fait de préparer, de donner l’ordre de commettre, de financer ou de commettre des attaques contre la MINUSCA donnait lieu à désignation aux fins de sanctions en application de la résolution 2399 (2018) du Conseil. Ils ont demandé au Gouvernement de la République centrafricaine d’ouvrir rapidement une enquête sur cette attaque et d’en traduire les auteurs en justice.
Les membres du Conseil ont réaffirmé leur plein appui à la MINUSCA et exprimé leur profonde gratitude aux pays qui fournissent des contingents ou du personnel de police à la Mission.
Les membres du Conseil ont renouvelé leur ferme soutien au Représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine, Parfait Onanga-Anyanga, et à la MINUSCA, qui concourent à l’action menée par les autorités et le peuple de la République centrafricaine pour installer durablement la paix et la stabilité dans leur pays, conformément au mandat confié par le Conseil dans sa résolution 2387 (2017).