Le Comité du Conseil de sécurité concernant la République démocratique du Congo tient une réunion publique d’information sur le rapport à mi-parcours du Groupe d’experts
Le 26 janvier 2018, le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1533 (2004) concernant la République démocratique du Congo a tenu une réunion publique d’information sur le rapport à mi-parcours du Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo (S/2017/1091). Cette réunion a été organisée conformément au paragraphe 31 de la résolution 2360 (2017), dans lequel le Conseil de sécurité a invité le Président du Comité à tenir régulièrement des réunions d’information à l’intention de tous les États Membres intéressés.
Au cours de la réunion, à laquelle ont notamment participé les États invités de la région et les États Membres intéressés, le Coordonnateur du Groupe d’experts a récapitulé les conclusions du rapport à mi-parcours, en soulignant d’emblée qu’il fallait ouvrir sans tarder une enquête sur le meurtre de ses anciens membres Michael Sharp et Zaida Catalan et en se faisant l’écho des préoccupations exprimées dans le rapport quant au fait que la sécurité des membres actuels du Groupe d’experts resterait menacée tant que toutes les personnes soupçonnées d’avoir participé à ces meurtres n’auront pas fait l’objet d’enquêtes et de poursuites judiciaires. Le Coordonnateur a également fait valoir les conclusions du Groupe d’experts concernant l’implication de responsables militaires de la République démocratique du Congo dans le trafic de ressources naturelles et le détournement d’armes des forces de sécurité au profit de groupes armés. Enfin, il a évoqué la poursuite des violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ainsi que l’intensification des tensions politiques et sécuritaires liées à la tenue des élections.
Après l’exposé du Coordonnateur, les représentants des États invités de la région (à savoir la République démocratique du Congo, la République du Congo [qui préside la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL)], le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda et la Tanzanie) ont fait des déclarations au nom de leurs pays au sujet du rapport à mi-parcours et des efforts qu’ils font pour y donner suite. Le représentant de la République démocratique du Congo a mis en avant les efforts déployés dans le cadre des enquêtes sur la mort des anciens experts et quant à l’exploitation illicite des ressources naturelles. Le représentant du Burundi a exprimé des vues sur les violations de l’embargo sur les armes dont il est fait état. Le représentant du Congo a assuré les participants de la détermination de son pays, eu égard à sa présidence de la CIRGL, à promouvoir la paix en République démocratique du Congo. Le Rwanda, la Tanzanie et l’Ouganda ont réaffirmé leur volonté de collaborer avec le Groupe d’experts dans les domaines relevant du mandat du Comité.
Les membres du Comité, les États de la région et les États Membres intéressés se sont félicités d’avoir pu dialoguer avec le Groupe d’experts au sujet du rapport à mi-parcours et de l’application des sanctions en général. Les membres du Comité et les délégations ont insisté sur la nécessité d’une coopération accrue entre les États de la région, le Comité et le Groupe d’experts en vue de renforcer l’application effective des mesures de sanctions.