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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 2 novembre 2018

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Déplacement en République démocratique du Congo

Le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, et le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Jean-Pierre Lacroix, effectueront une visite conjointe en République démocratique du Congo (RDC), du 5 au 9 novembre 2018.

Cette visite permettra à la délégation de faire le point sur les efforts communs déployés pour faire face à l’épidémie d’Ebola au Nord-Kivu.

La délégation devrait rencontrer des représentants du Gouvernement à Kinshasa, des premiers intervenants ainsi que les dirigeants, le personnel et les partenaires humanitaires de l’ONU.  Les deux responsables, ainsi que des représentants du Gouvernement de la RDC, se rendront également dans la province du Nord-Kivu, l’épicentre de l’épidémie d’Ebola.

République centrafricaine

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), la recrudescence de la violence en République centrafricaine a entraîné la mort de civils et des déplacements forcés dans les villes de Batangafo, dans la préfecture d’Ouham, et de Bambari, dans la préfecture d’Ouaka.

Un site de personnes déplacées à l’intérieur de la ville de Batangafo a été incendié lors d’affrontements et de représailles par des groupes armés opposés les 31 octobre et 1er novembre.

Alors que les activités humanitaires ont été temporairement suspendues à Batangafo et dans les environs, le Conseil danois pour les réfugiés a déjà indiqué que sept personnes, dont un enfant et deux femmes âgées, ont perdu la vie dans l’incendie.  L’incendie a également entraîné le déplacement de plus de 27 000 personnes, dont 21 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays.  Un nombre inconnu de personnes auraient fui vers la brousse.

Des centaines d’abris, de latrines et de douches, le marché local et quatre espaces d’enseignement temporaires ont été incendiés.

La Coordonnatrice humanitaire en République centrafricaine, Mme Najat Rochdi, a condamné la recrudescence de la violence et appelé toutes les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et à protéger les civils et leurs infrastructures.

Venezuela

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré, aujourd’hui, qu’il avait renforcé sa réponse aux points de passage frontaliers cruciaux du Pérou, de l’Équateur et de la Colombie cette semaine, alors que des milliers de réfugiés et de migrants du Venezuela se sont précipités au Pérou avant la date limite de demande de permis de séjour temporaire.

Ce permis donne aux Vénézuéliens le droit de travailler au Pérou et d’accéder aux services de santé et d’éducation.

Les autorités péruviennes ont annoncé que seuls les Vénézuéliens entrés dans le pays avant le 31 octobre 2018 seraient autorisés à postuler.  Les personnes éligibles pourront soumettre leur candidature jusqu’en décembre.

En début de semaine, les Vénézuéliens ont fait la queue pendant deux ou trois jours pour accomplir les formalités requises à la frontière.  Le HCR a fait don d’ordinateurs portables et d’autres équipements aux autorités de l’immigration péruviennes pour réduire les délais d’attente.  Le HCR a également fourni des ressources financières pour le déploiement de fonctionnaires supplémentaires afin de renforcer la Commission spéciale pour les réfugiés à la frontière.  Il a en outre distribué des articles de secours, une assistance en espèces et installé des toilettes chimiques à la frontière.

Le HCR est aussi présent aux frontières de l’Équateur et de la Colombie pour apporter une assistance aux Vénézuéliens.

Amérique centrale

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déclaré aujourd’hui qu’elle continuait d’apporter une assistance aux migrants ayant rejoint les caravanes qui traversent l’Amérique centrale, et choisi de demander l’asile au Mexique ou de retourner dans leur pays d’origine.  À Tapachula, l’OIM et le Gouvernement mexicain ont fourni des vivres et des kits d’hygiène de base à plus de 1 500 migrants des caravanes ayant demandé l’asile au Mexique.

Une deuxième caravane d’environ 1 800 migrants de l’Amérique centrale est arrivée mercredi à Huixtla, dans l’État du Chiapas, et envisage de se remettre aujourd’hui en mouvement, selon les autorités locales; une troisième caravane d’environ 500 migrants, partie d’El Salvador dimanche, est arrivée mardi au Mexique, où la plupart des migrants ont demandé l’asile.  Selon une équipe de surveillance de l’OIM, un quatrième groupe de migrants est parti mercredi de San Salvador avec environ 1 700 personnes.

L’OIM a indiqué qu’elle travaillait également en coordination avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) pour surveiller la situation et fournir aux migrants des informations sur les alternatives pour une migration régulière et sûre, ainsi que des options pour les retours volontaires.

Asie-Pacifique

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont mis en garde aujourd’hui contre de grandes pertes en vies humaines et économiques en Asie et dans le Pacifique si les pays de la région ne s’engagent pas à mettre fin à toutes les formes de malnutrition et à éliminer la faim d’ici à 2030.

Un nouveau rapport régional publié aujourd’hui révèle que la réduction du nombre de personnes souffrant de la faim et de malnutrition -y compris les enfants- s’est pratiquement arrêtée dans de nombreuses régions d’Asie et du Pacifique, où vivent plus de la moitié des enfants malnutris du monde.  Dans la région, 79 millions d’enfants, soit un enfant de moins de 5 ans sur quatre, souffrent d’un retard de croissance et 34 millions d’enfants dépérissent, sur lesquels 12 millions souffrent de malnutrition aiguë sévère et courent un risque de mortalité considérablement accru.

Police des Nations Unies

Le 5 novembre 2018, la treizième Conférence de la police de l’ONU sera lancée à New York.

Du 5 au 9 novembre, les chefs des composantes de police des missions de maintien de la paix et des missions politiques spéciales de l’ONU débattront des priorités stratégiques de la police, y compris de la mise en œuvre des engagements énoncés dans la déclaration commune sur l’Action pour le maintien de la paix.  Les chefs de police feront également un exposé au Comité spécial des opérations de maintien de la paix et au Conseil de sécurité.

Également au cours de la Semaine de la police de l’ONU, le prix annuel de la policière de l’ONU de l’année sera décerné.  Le prix sera décerné à une fonctionnaire qui s’est distinguée dans plus d’un domaine de la police et qui a eu un impact significatif sur son domaine de responsabilité dans le cadre d’une mission de maintien de la paix et/ou d’une mission politique spéciale.

Une exposition de photos mettant en lumière le travail de la police de l’ONU sur le terrain sera également inaugurée le 6 novembre.

Journalistes

La Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes est célébrée aujourd’hui.

En un peu plus d’une décennie, plus d’un millier de journalistes ont été tués alors qu’ils accomplissaient leur travail indispensable.  Neuf cas sur 10 ne sont pas résolus et personne n’est tenu pour responsable.

Dans un message vidéo, le Secrétaire général a souligné que les reportages ne sont pas un crime.  Il a déclaré que lorsque les journalistes sont pris pour cibles, les sociétés dans leur ensemble en paient le prix, et il s’est dit profondément préoccupé par le nombre croissant d’attaques et par la culture de l’impunité.  Il a appelé les gouvernements et la communauté internationale à protéger les journalistes et à créer les conditions nécessaires à leur travail.

Cette année, l’événement principal de la Journée se tiendra à Beyrouth, où l’UNESCO lancera sa campagne mondiale #TruthNeverDies.

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