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Le Conseil de sécurité part pour la RDC et examine le rôle des ressources naturelles dans les conflits, annonce la présidence bolivienne

C’est un programme de travail particulièrement chargé qui attend le Conseil de sécurité en octobre, a annoncé, cet après-midi, lors de sa conférence de presse, le Représentant permanent de la Bolivie, M. Sacha Sergio Llorentty Solíz, qui assurera la présidence mensuelle de l’organe chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales et conduira, aux côtés de la France et de la Guinée équatoriale, une délégation du Conseil en République démocratique du Congo (RDC), du 4 au 8 octobre.

Les autres membres du Conseil seront informés des conclusions de la mission, le 11 octobre, juste avant une séance consacrée précisément à l’évolution de la situation en RDC, touchée par la réapparition du virus Ebola à la veille des élections présidentielle et législatives, le 23 décembre de cette année.  « Le message que nous adresserons aux autorités congolaises, c’est la nécessité de respecter les résolutions du Conseil », a déclaré M. Llorentty Solíz, avant de préciser que la délégation ne se rendra qu’à Kinshasa.

Autre temps fort des activités du Conseil ce mois-ci, une réunion sur les ressources naturelles comme cause fondamentale des conflits, au cours de laquelle interviendra le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres.  « Nous proposons d’aller plus loin que l’examen de la notion de faible gouvernance, pour prendre en compte des facteurs comme l’influence des groupes armés et des réseaux de la criminalité organisée, mais aussi des autres pays, y compris dans la déstabilisation des régimes », a précisé le Président.

Deux débats publics sont prévus en octobre, a-t-il fait observer.  Le premier, organisé le 18, est le débat trimestriel sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question de Palestine, laquelle sera présentée par le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov.  Fixé au 25 octobre, le second est le débat semestriel sur « les femmes, la paix et la sécurité » qui mettra, cette fois-ci, un accent particulier sur l’autonomisation des femmes dans le cadre des processus de paix.  Le Secrétaire général de l’ONU devrait prononcer une allocution, ainsi qu’un représentant de la société civile.

Comme chaque mois, la situation en Syrie fera l’objet de trois séances distinctes: des consultations à huis clos sur l’utilisation d’armes chimiques, le 9 octobre; une séance d’information publique suivie de consultations sur les progrès du processus politique que supervise l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Syrie, M. Staffan de Mistura, le 17 octobre; et une séance publique sur la situation humanitaire, le 29 octobre.

Toujours à propos du Moyen-Orient, des consultations sur la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) sont prévues le 16 octobre.  Le 23, les membres du Conseil seront informés, comme c’est le cas tous les six mois, du dernier rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la résolution 1559 (2004) qui demandait le désarmement et la dissolution de toutes les milices présentes au Liban et l’extension de l’autorité de l’État libanais sur l’ensemble de son territoire.

Plusieurs questions africaines figurent au programme de travail du Conseil ce mois-ci.  Outre la réunion tenue aujourd’hui pour renouveler l’autorisation donnée aux États Membres de combattre le trafic des migrants et la traite des êtres humains en Libye, le Conseil tiendra, le 11 octobre, des consultations à huis clos sur la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).  C’est le 29 octobre qu’il se prononcera sur la prorogation du mandat de la Mission.

Cet après-midi, la Représentante permanente de la Pologne, Mme Joanna Wronecka, qui préside le Comité des sanctions concernant le Soudan, fera un compte rendu des travaux récents de cet organe subsidiaire du Conseil, créé par la résolution 1591 (2005).

Le 22 octobre, c’est la séance d’information trimestrielle, suivie de consultations, sur les activités de l’Opération hybride Union africaine/ONU au Darfour (MINUAD) qui est prévue.  Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Jean-Pierre Lacroix, présentera le dernier rapport du Secrétaire général et le 11 octobre, le Conseil devrait se prononcer sur la prorogation de la Force de sécurité intérimaire des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) censée appuyer les parties dans l’opérationnalisation du Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière entre le Soudan et le Soudan du Sud.

Les 19 et 23 octobre, des séances d’information publique, suivies de consultations à huis clos, sont prévues sur les activités de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).

Avant cela, le 10 octobre, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Colombie, M. Jean Arnault, informera le Conseil des activités de la Mission de vérification des Nations Unies en Colombie, « une réunion très importante », selon M. Llorentty Solíz, dans la mesure où c’est la première fois que le Conseil se réunira à ce sujet depuis la prestation de serment du nouveau Président colombien, M. Iván Duque, le 7 août dernier.

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