Septembre, un mois de « premières fois », selon la Présidente du conseil de sécurité, Mme Nikki R. Haley, des États-Unis
Septembre sera le mois des « premières fois » au Conseil de sécurité, a annoncé celle qui en présidera les travaux mensuels, la Représentante permanente des États-Unis auprès des Nations Unies. Mme Nikki Haley en a voulu pour preuve la séance, prévue demain matin, sur la situation au Nicaragua, un pays qui n’avait jamais figuré à l’ordre du jour du Conseil de sécurité jusqu’à présent, et un « évènement de haut niveau » présidé par le Président américain en personne, M. Donald Trump.
« Lors de notre dernière présidence du Conseil, nous avions mis à l’honneur la protection des droits de l’homme », a rappelé Mme Haley, qui a, à nouveau veillé à ce que la totalité des réunions ce mois-ci se déroule publiquement, et non en consultations à huis clos comme cela se fait habituellement pour un certain nombre d’entre elles.
La Présidente s’est également félicitée que, le 10 septembre, se tienne, une séance d’information publique sur les liens qu’entretiennent corruption et conflits, une « première » là aussi. Lors de ce « temps fort », la corruption, a précisé Mme Haley, sera appréhendée comme un phénomène « transversal », en présence du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, et d’un représentant de la société civile, qui prononceront des allocutions. Le même jour est prévu, en formule Arria, une séance sur la corruption au Venezuela, où ce fléau serait selon elle la principale raison de « l’une des pires crises actuelles provoquées par l’homme ».
Le 12 septembre, a-t-elle poursuivi, aura lieu un débat sur les opérations de maintien de la paix de l’ONU, qui avait été l’un des thèmes phares de la dernière présidence américaine en date. Cette séance sera aussi l’occasion de dresser le premier bilan annuel complet sur la réforme du maintien de la paix de l’ONU exigée par la résolution 2378 (2017). Lors de cette séance, sera mis aux voix un projet de résolution visant à tenir les Casques bleus, les pays contributeurs de troupes et le Secrétariat pour « responsables des résultats et des échecs » dans les zones de déploiement, a annoncé Mme Haley.
Le 24 septembre, à l’occasion d’un « évènement de haut niveau », le Président Donald Trump lancera un « appel global à agir contre le problème mondial des stupéfiants », auquel seront conviés les chefs d’État et de gouvernement présents pour le débat général de l’Assemblée générale, qui débutera le lendemain. Le surlendemain, le 26, le Président des États-Unis coprésidera une réunion sur l’Iran, que Mme Haley, en sa qualité nationale, a accusé de « violations du droit international ». « Nous avons demandé à la communauté internationale de faire quelque chose, et nous n’avons rien obtenu. Nous n’allons pas rester inactifs », a assuré la Présidente en réponse à une question.
Ce mois-ci, les séances habituelles du Conseil sur les situations politiques et humanitaires en Syrie se tiendront conjointement le 20 septembre. Et celle relative aux attaques à l’arme chimique aura lieu le jeudi 6. Le 7 septembre, est également prévue une séance sur la crise humanitaire qui touche spécifiquement la province d’Edleb, dans le nord-ouest du pays.
Outre le Nicaragua et le Venezuela, le continent sud-américain figurera parmi les priorités du Conseil de sécurité en septembre, avec un débat sur la Mission des Nations Unies pour l’appui à la justice en Haïti (MINUJUSTH), le 6, et la prorogation du mandat de la Mission de vérification des Nations Unies en Colombie, le 13.
Autre renouvellement de mandat, celui de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), prévu le même jour, une semaine après la séance d’information publique sur les activités de cette opération onusienne et la situation dans ce pays. Le 17 septembre, ce sera le tour de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) de faire l’objet d’une réunion, puis, le 18, celui de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS).