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Conseil de sécurité: Le mois de juillet sera marqué par trois débats publics dont l’un sur les risques sécuritaires liés au climat

Le représentant permanent de la Suède, M. Olof Skoog, dont le pays préside le Conseil de sécurité en ce mois de juillet, a présenté, cet après-midi, le programme de travail mensuel du Conseil, évoquant les trois « cibles mouvantes » à considérer: la Syrie, le Yémen et le Soudan du Sud, des pays dont il faut suivre la situation en permanence, et où les crises « portent atteinte à la crédibilité du Conseil de sécurité ».

Pour ce qui est des questions thématiques, le Conseil de sécurité tiendra trois débats publics, l’un sur le Moyen-Orient, un autre sur les enfants en temps de conflit armé, et encore un sur les risques sécuritaires liés au climat.  Ce dernier thème n’avait plus fait l’objet d’une séance publique depuis 2011, a rappelé le représentant. 

La séance y afférente aura lieu le 11 juillet, en présence de hauts dignitaires de certains pays affectés par le phénomène, dont le Ministre des ressources en eau d’Iraq et un haut fonctionnaire du Secrétariat de l’ONU, tout comme un représentant de la société civile.

M. Olof a reconnu que ce thème n’avait pas fait l’unanimité entre les membres du Conseil.  D’aucuns estiment en effet que cette question devrait être abordée par d’autres organes des Nations Unies, surtout que « le Conseil de sécurité n’est pas un organe démocratique » et ne devrait donc pas aborder un sujet aussi crucial pour la survie de millions de gens à travers le monde.

La détérioration générale du droit international humanitaire et la situation des enfants de plus en plus affectés par les conflits seront au cœur du premier débat public du mois dès le 9, en présence du Premier Ministre suédois, M. Stefan Löfven, de la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Mme Henrietta Fore, de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour le sort des enfants en temps de conflit armé, Mme Virginia Gamba, et d’une représentante de la société civile colombienne, Mme Yenny Londoño.

Le Conseil tiendra son débat public trimestriel sur le Moyen-Orient le 24 juillet, lequel devrait se concentrer sur le conflit israélo-palestinien. 

Le représentant suédois a promis une plus grande participation de la société civile à ces débats publics, tout en annonçant que la moitié des exposés seront présentés par des femmes.

Le 10 juillet, les femmes seront déjà à l’honneur au cours de la séance consacrée à la paix et la sécurité en Afrique, notamment dans la région du Sahel.  La Ministre des affaires étrangères de la Suède, Mme Margot Wallström, y sera présente, en compagnie de la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Amina J. Mohammed, avec qui elle a séjourné récemment dans la zone sahélienne.

Parmi les sujets dits « chauds » de ce mois, figure en bonne place la Syrie où la situation reste préoccupante, notamment avec des offensives dans le sud-ouest du pays.  Trois consultations sont prévues sur la crise syrienne.  La première se tient demain sur la question des armes chimiques, la seconde aura lieu le 26 juillet sur la situation humanitaire, tandis que la dernière, prévue le 30 juillet, portera sur les questions politiques.

Le Conseil abordera également la question du Yémen en séance de consultations, ainsi que celle relative au Soudan du Sud, avec adoption d’une résolution en rapport avec le régime de sanctions concernant ce pays.

Des réunions d’urgence ne sont pas à exclure sur ces pays vivant des crises particulières, a prévenu M. Olof.

Une autre crise importante est en cours au Myanmar, dont le Conseil entend discuter le 23 juillet avec la nouvelle Envoyée spéciale, Mme Christine Schraner Burgener.

Au titre de la coopération avec les organisations régionales, le Conseil examinera, le 18 juillet, le rapport annuel du Secrétaire général sur le partenariat entre l’ONU et l’Union africaine (UA), avant de poursuivre, le lendemain, sa consultation annuelle avec les membres du Conseil de paix et de sécurité de l’UA.

Le représentant de la Suède a également rappelé que le Conseil va aussi discuter de son soutien au processus de paix en Colombie, notamment dans le contexte d’un nouvel exécutif dans le pays. 

Enfin, dans un objectif d’efficacité des travaux du Conseil, les méthodes de travail seront examinées au cours d’une présidence que M. Olof veut « ambitieuse, transparente et ouverte ».  Il a aussi plaidé pour un Conseil de sécurité plus responsable, rappelant que ses collègues et lui-même en avaient déjà discuté au cours de leur retraite annuelle qui a eu lieu en Suède en avril dernier.   

 

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