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Les opérations de maintien de la paix et la situation en Syrie au menu du programme de travail du Conseil de sécurité au mois de mars

Le programme de travail du Conseil de sécurité est, ce mois-ci, marqué par un débat public sur les opérations de maintien de la paix et plusieurs réunions sur la situation au Moyen-Orient, en particulier en Syrie, a annoncé devant la presse, cet après-midi, le Représentant permanent des Pays-Bas, M. Karel Jan Gustaaf van Oosterom, dont le pays préside l’organe chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales pour la sixième fois de son histoire.  « La dernière fois que les Pays-Bas ont assumé la présidence du Conseil était en novembre 2000 », a-t-il précisé.  

Le représentant a promis que la présidence de son pays serait « ambitieuse, transparente, inclusive » et désireuse de rechercher le consensus auprès des membres du Conseil.  Les grands axes en seront la prévention, la reddition de comptes et l’amélioration des opérations de maintien de la paix, a-t-il rappelé.  M. van Oosterom a également souligné l’engagement indéfectible de son pays envers l’ordre international, les Pays-Bas étant, à sa connaissance, le seul pays au monde dont la Constitution inclut la défense de cet ordre international dans ses dispositions.

Le seul débat public du mois, sur les opérations de maintien de la paix de l’ONU -« incontestablement le temps fort de notre présidence »- sera l’entame d’un processus voulu par le Secrétaire général en vue de rendre ces opérations plus efficaces, a expliqué le représentant.  Il a également précisé que plusieurs opérations devraient faire l’objet d’une adoption, notamment le 27 mars pour ce qui concerne la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM).

Le Conseil consacrera pas moins de trois séances publiques à la situation en Syrie.  Le 12, il se penchera sur la mise en œuvre de la résolution 2401 (2018), pour l’heure inappliquée, qui demande une cessation des hostilités de 30 jours consécutifs.  Interrogé sur ce point, et s’exprimant en sa capacité nationale, M. van Oosterom a estimé que les cinq heures de pause par jour proposées par la Fédération de Russie n’étaient pas suffisantes.  « La situation dans la Ghouta orientale nous brise le cœur », a-t-il dit, en demandant une cessation immédiate des hostilités.  Le représentant a déclaré que son pays voulait trois choses s’agissant de ladite résolution: « sa mise en œuvre, sa mise en œuvre et sa mise en œuvre ».  

Le processus politique en Syrie sera, lui, l’objet de la séance du 15 mars, tandis que la situation humanitaire sera de nouveau examinée le 27.  Toujours à propos de la Syrie, le représentant a vivement déploré le démantèlement du Mécanisme d’enquête conjoint de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et de l’Organisation des Nations Unies sur l’emploi d’armes chimiques, lequel était basé à La Haye, qui laisse « un vide immense ».  Pour les Pays-Bas, la reddition de comptes est cruciale, a-t-il dit, en rappelant que plusieurs institutions judiciaires internationales ont leur siège à La Haye.  « Il est inimaginable que les attaques à l’arme chimique en Syrie restent impunies. »

Le Moyen-Orient sera également au menu de la séance du 26 mars qui portera sur le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, et verra l’intervention du Coordonnateur pour ce processus, M. Nickolay Mladenov, et de la séance du 21 sur la situation en Libye et la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL). S’agissant de la situation au Yémen, le représentant a confié son espoir de voir le Conseil adopter une déclaration présidentielle « claire » sur le sujet, avant de rappeler les liens étroits qui existent entre les Pays-Bas et le Yémen.

Le Conseil tiendra un débat sur la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) le matin du 8 mars, dont le représentant a rappelé qu’il s’agissait de la Journée internationale des femmes.  À ce titre, la délégation des Pays-Bas sera présidée par la Ministre néerlandaise des affaires étrangères, Mme Sigrid Kaag, a-t-il annoncé, en enjoignant toutes les délégations à être représentées par une femme ce jour-là.  S’exprimant en sa qualité nationale, il a salué les efforts en cours visant à revitaliser le dialogue avec les Taliban.  L’après-midi du 8, le Conseil entendra le Président en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Le mandat du Groupe d’experts du Comité des sanctions contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC) devrait être renouvelé le 21 mars, a poursuivi le représentant des Pays-Bas.  M. van Oosterom, s’exprimant en sa qualité de Président du Comité, a indiqué que les sanctions avaient deux objectifs politiques: ramener la RPDC à la table des négociations et dénucléariser la péninsule coréenne.  Il a précisé que les résolutions du Conseil prévoyaient des exemptions humanitaires à l’application de ses sanctions.  Ces exemptions sont insuffisamment connues, a-t-il déploré, en soulignant l’importance de prendre en compte les conséquences humanitaires des sanctions pour la population de la RPDC.

Le 22, Journée mondiale de l’eau, le Conseil tiendra une séance sur le bassin du lac Tchad, au cours de laquelle la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Amina J. Mohammed, devrait s’exprimer.  Le Conseil se penchera sur la question de la famine et de la paix et de la sécurité internationales le lendemain.  Le 19, le Conseil examinera la situation en République démocratique du Congo, tandis que l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD) fera, elle, l’objet de la séance publique du 14.

Enfin, le représentant des Pays-Bas a discuté de la possibilité d’une visite du Conseil de sécurité au Myanmar, déjà envisagée lors de la présidence précédente.  Le Gouvernement du Myanmar n’a pas formulé d’opposition de principe à une telle visite, a-t-il dit, en soulignant la contrainte de temps qui existe pour inclure une telle visite au mois de mars.  Enfin, M. van Oosterom a souhaité que le Secrétaire général nomme un représentant spécial pour le Myanmar.

 

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