En cours au Siège de l'ONU

Soixante-treizième session,
30e & 31e séances – matin- après-midi
AG/DSI/3619

La Première Commission achève ses travaux avec un nombre record de projets de résolution mis aux voix

La Première Commission (désarmement et sécurité internationale) a achevé aujourd’hui les travaux de la soixante-treizième session en adoptant 27 projets de résolution et de décision, amenant ainsi à 68 le nombre total de textes qu’elle transmettra donc à l’Assemblée générale pour approbation finale.  Mais cet exercice a une nouvelle fois mis à jour de profondes divisions entre les États Membres, le Président de la Commission ayant notamment relevé qu’en tout, seuls 26 projets ont été validés sans mise aux voix.

Ainsi, selon le décompte de M. Ion Jinga, de la Roumanie, cette année seules 18% des décisions ont pu être prises de manière consensuelle, comparé à 48% l’an dernier.  Il a également fallu 53 votes séparés, ce qui témoigne de la vivacité des débats.

« Le nombre record de textes mis au vote indique que les divisions entre le États Membres se creusent sur différentes questions, ce qui est une source de préoccupation pour nous tous », s’est inquiété le Président.

C’est le cas notamment dans le domaine nucléaire et s’agissant du respect des instruments juridiques attachés à d’autres armes de destruction massive, a-t-il indiqué.  Et il en va de même pour tout ce qui a trait à la responsabilisation, aux conditions de transfert des armes légères et de petit calibre, à l’espace extra-atmosphérique et au cyberspace, ainsi qu’à la non-prolifération et à l’utilisation des mécanismes des Nations Unies.

Et c’était encore le cas aujourd’hui lors de l’adoption de deux projets concurrents de la Fédération de Russie et des États-Unis concernant l’établissement de normes dans le cyberespace.

Ainsi, la Fédération de Russie, qui a reçu le soutien notamment de Cuba, du Venezuela, de l’Iran, de l’Algérie et de la Syrie, propose notamment de constituer à partir de 2019 un groupe de travail à composition non limitée qui sera chargé, sur la base du consensus, de poursuivre l’élaboration des règles, des normes et des principes de comportement responsable des États dans le cyberespace.

La proposition des États-Unis, qui a bénéficié de l’appui de l’Union européenne, de l’Australie, de la Suisse et du Japon, appelle à poursuivre, avec l’aide d’un groupe d’experts gouvernementaux qui sera créé en 2019, sur la base des rapports déjà établis par le Groupe d’experts gouvernementaux chargé d’examiner les progrès de l’informatique et des télécommunications dans le contexte de la sécurité internationale, l’examen des mesures collectives qui pourraient être prises pour parer aux risques qui se posent dans le domaine de la sécurité informatique.

De nombreuses délégations, dont celle de la Malaisie, ont toutefois regretté la présentation de deux projets concurrents, tandis que d’autres, les Philippines notamment, ont appelé à « dépolitiser le débat ».  D’autres ont jugé que ces textes sont complémentaires, le Japon ayant même prédit qu’ils seront d’ailleurs « amenées à fusionner ».

Parmi les autres textes qui ont été mis aux voix, on retiendra un texte sur les effets de l’utilisation d’armes et de munitions contenant de l’uranium appauvri, des divergences de vues ayant été exprimées au sujet de leur impact sur la santé; la promotion du multilatéralisme dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération; la maîtrise des armes classiques aux niveaux régional et sous-régional; ou encore le renforcement de la sécurité et de la coopération dans la région de la Méditerranée.

Un projet portant sur la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction a aussi été l’objet d’un vote.  Sur cette question, plusieurs États, dont l’Iran, l’Inde et le Pakistan, ont cité l’utilité de ces engins pour protéger les longues frontières terrestres qui ne disposent de barrières naturelles de défense.

Un texte qui encourage les États Membres à poursuivre les consultations sur les prochaines étapes menant à la convocation de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement a également été l’objet d’un vote, de même qu’un projet de résolution qui fixe au 24 avril 2020, à New York, la tenue de la quatrième Conférence des zones exemptes d’armes nucléaires et de la Mongolie.

Les délégués ont également transmis à l’Assemblée générale leur inquiétude quant à la paralysie de la Conférence du désarmement en adoptant, par consensus cette fois-ci, un texte qui demande à cet organe de commencer rapidement ses travaux de fond à la session de 2019.  Ce texte appelle aussi à poursuivre, en 2019, les consultations sur la question de l’élargissement de la composition de la Conférence du désarmement.

L’Assemblée générale se féliciterait en revanche que la Commission du désarmement ait adopté, le 21 février 2018, l’ordre du jour provisoire de sa session de fond de 2018 et déciderait que cet ordre du jour resterait valable jusqu’en 2020.  Avant cette date, cet organe était lui aussi confronté à une impasse longue de plusieurs années.

Enfin, la Commission a demandé à l’Assemblée de conforter son soutien aux centres régionaux des Nations Unies pour la paix et le désarmement et appelle les États Membres à renforcer les contributions volontaires.

La Commission s’est aussi prononcée sur la relation entre le désarmement et le développement; le respect des normes environnementales dans l’élaboration des accords de désarmement, ainsi que sur le rôle de la science et de la technique dans le contexte de la sécurité internationale et du désarmement et la maîtrise des armes classiques aux niveaux régional et sous-régional.

Elle a également adopté sans vote un texte qui appelle notamment les États à prendre la mesure des conséquences de la violence armée sur les femmes et les filles et à leur donner les moyens de participer à la conception et à l’exécution des initiatives de désarmement, de non-prolifération et de maîtrise des armements

La soixante-quatorzième session de la Première Commission se déroulera du 3 octobre au 8 novembre 2019.

DÉCISION SUR TOUS LES PROJETS DE RÉSOLUTION ET DE DÉCISION DÉPOSÉS AU TITRE DES POINTS DE L’ORDRE DU JOUR RELATIFS AU DÉSARMEMENT ET A LA SÉCURITÉ INTERNATIONALE 

Motions d’ordre

La séance a débuté avec une motion d’ordre présentée par le représentant de la Fédération de Russie, qui a souligné que le pays hôte a l’obligation de garantir l’accès de tous les membres des différentes délégations au Siège, et que c’est aux États de décider qui ils souhaitent envoyer à New York.  Or dans la pratique, a-t-il accusé, le pays hôte empêche l’accès à des représentants de délégations dont l’opinion ne les satisfait pas.  Il a indiqué que des membres clefs de la délégation russe, qui travaillent sur les sujets de la Première Commission, attendent leur visa depuis quatre mois.  Le pays hôte est-il si faible qu’il n’a d’autre choix que de procéder ainsi? a-t-il lancé.  Et pourquoi le Secrétariat de Nations Unies permet-il un tel comportement?

La représentante des États-Unis a estimé que cette intervention ne constitue pas une motion d’ordre.

Le Président de la Commission a répondu qu’en vertu du règlement, il se doit de donner la parole à tout État qui en fait la demande pour déposer une motion d’ordre, sans avoir à en vérifier la nature.

Adoption des projets de résolution – Autres mesures de désarmement et sécurité

Relation entre le désarmement et le développement (A/C.1/73/L.11)

Aux termes de ce texte adopté sans vote, l’Assemblée prierait le Secrétaire général de consolider le Groupe directeur de haut niveau sur le désarmement et le développement, afin d’assurer une coordination continue et effective et une coopération étroite entre les organismes, départements et services compétents de l’Organisation des Nations Unies.

Elle inviterait instamment la communauté internationale à consacrer au développement économique et social une partie des ressources libérées par la mise en œuvre d’accords de désarmement et de limitation des armements, afin de réduire l’écart toujours croissant entre pays développés et pays en développement.

Elle engagerait la communauté internationale à atteindre les objectifs de développement durable et à souligner la contribution que le désarmement pourrait apporter à cet égard lorsqu’elle passera en revue les progrès accomplis en la matière, ainsi qu’à redoubler d’efforts pour intégrer les activités concernant le désarmement, l’action humanitaire et le développement.

Elle engagerait aussi les organisations et institutions régionales et sous-régionales, les organisations non gouvernementales et les instituts de recherche compétents à inclure les questions qui concernent la relation entre le désarmement et le développement dans leurs programmes et, à cet égard, à tenir compte du rapport du Groupe d’experts gouvernementaux sur la relation entre le désarmement et le développement.

Effets de l’utilisation d’armes et de munitions contenant de l’uranium appauvri (A/C.1/73/L.12)

Par ce texte, adopté par 140 voix pour, 4 voix contre (États-Unis, France, Israël et Royaume-Uni) et 26 abstentions, l’Assemblée générale prierait le Secrétaire général d’inviter les organisations internationales compétentes à actualiser et à mener à bien, s’il y a lieu, leurs études et recherches concernant les effets sur la santé de l’homme et l’environnement de l’utilisation d’armes et de munitions contenant de l’uranium appauvri.

Elle engagerait aussi les États Membres, en particulier les États touchés à faciliter, si nécessaire, les études et recherches susmentionnées.

L’Assemblée générale inviterait également les États Membres qui ont utilisé des armes et des munitions contenant de l’uranium appauvri en période de conflit armé à fournir aux autorités compétentes des États touchés qui en font la demande des informations aussi détaillées que possible sur l’emplacement des zones où ils ont utilisé ces armes et munitions et sur les quantités utilisées, dans le but de faciliter l’évaluation et la décontamination de ces zones.

Elle engagerait les États Membres qui sont en mesure de le faire à offrir leur aide aux États touchés par l’utilisation d’armes et de munitions contenant de l’uranium appauvri, en particulier pour le repérage et la gestion des sites et matières contaminés.

Respect des normes environnementales dans l’élaboration et l’application des accords de désarmement et de maîtrise des armements (A/C.1/73/L.13)

Par ce texte adopté sans vote, l’Assemblée générale réaffirmerait que les instances internationales s’occupant de désarmement devraient tenir pleinement compte des normes environnementales pertinentes lorsqu’elles négocient des traités et des accords de désarmement et de limitation des armements, et que tous les États devraient contribuer pleinement, par leurs actes, à assurer le respect de ces normes dans l’application des traités et des conventions auxquels ils sont parties.

Elle demanderait aux États d’adopter des mesures unilatérales, bilatérales, régionales et multilatérales pour faire en sorte que l’application des progrès scientifiques et techniques aux domaines de la sécurité internationale et du désarmement et à d’autres domaines connexes ne porte pas atteinte à l’environnement ou ne l’empêche pas de contribuer utilement à la réalisation du développement durable.

Promotion du multilatéralisme dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération (A/C.1/73/L.15)

Par ce texte, adopté par 121 voix pour, 4 voix contre (États-Unis, Israël, Micronésie et Royaume-Uni) et 51 abstentions, l’Assemblée générale réaffirmerait que le multilatéralisme est le principe fondamental qui doit régir les négociations portant sur le désarmement et la non-prolifération, si l’on veut maintenir et renforcer les normes universelles et élargir leur champ d’application.

Elle soulignerait qu’il importe de préserver les accords de réglementation des armements et de désarmement en vigueur, qui sont les fruits de la coopération internationale et des négociations multilatérales menées pour faire face aux défis auxquels se heurte l’humanité.

Elle demanderait de nouveau à tous les États Membres de renouveler et d’honorer les engagements qu’ils ont pris individuellement et collectivement en faveur de la coopération multilatérale, sachant qu’elle les aidera beaucoup à poursuivre et à atteindre leurs objectifs communs dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération.

L’Assemblée générale inviterait en outre les États parties aux instruments relatifs aux armes de destruction massive à se consulter et à coopérer aux fins du règlement des problèmes résultant du non-respect de ces instruments, ainsi qu’aux fins de leur application, suivant les procédures prévues par lesdits instruments, et à s’abstenir de recourir ou de menacer de recourir à des mesures unilatérales ou de se lancer mutuellement des accusations non vérifiées de non-respect pour régler leurs problèmes.

Femmes, désarmement, non-prolifération et maîtrise des armements (A/C.1/73/L.21)

Par ce texte, adopté sans vote, l’Assemblée générale exhorterait les États Membres, les organisations sous-régionales et régionales concernées, les organismes des Nations Unies et les institutions spécialisées à promouvoir l’égalité des chances de sorte que les femmes soient représentées dans tous les mécanismes où sont prises les décisions touchant le désarmement, la non-prolifération et la maîtrise des armements, en particulier dans la perspective de la prévention et de la réduction de la violence armée et des conflits armés.

Elle engagerait les États Membres à mieux prendre la mesure des conséquences de la violence armée, en particulier les répercussions du trafic d’armes légères et de petit calibre sur les femmes et les filles, notamment en élaborant des plans d’action nationaux pour les femmes et la paix et la sécurité et en renforçant la collecte de données ventilées par sexe et par âge.

Elle demanderait instamment aux États Membres d’appuyer et de renforcer la participation effective des femmes aux travaux des organisations locales, nationales, sous-régionales et régionales dont les activités concernent le désarmement.

Elle engagerait tous les États à donner aux femmes des moyens d’action leur permettant de participer à la conception et à l’exécution des initiatives de désarmement, de non-prolifération et de maîtrise des armements, y compris en menant, selon qu’il conviendra, des activités de renforcement des capacités.

Elle encouragerait les États à envisager sérieusement d’accroître le financement des politiques et des programmes qui tiennent compte des différentes façons dont les armes légères et de petit calibre touchent les femmes, les hommes, les filles et les garçons.

Elle engagerait tous les États à établir des critères nationaux d’évaluation des risques appropriés qui contribuent efficacement à prévenir l’utilisation d’armes pour commettre des actes de violence contre les femmes et les enfants.

Elle demanderait aux organes, organismes, fonds et programmes des Nations Unies compétents d’aider les États qui en font la demande à promouvoir le rôle des femmes dans le désarmement, la non-prolifération et la maîtrise des armements, y compris pour ce qui est de prévenir, de combattre et d’éliminer le commerce illicite des armes légères et de petit calibre.

Votes séparés

Le maintien du paragraphe 10 du préambule a été approuvé par 149 voix pour, zéro voix contre et 23 abstentions.

Consolidation de la paix grâce à des mesures concrètes de désarmement (A/C.1/73/L.35)

Par ce texte, adopté sans vote, l’Assemblée générale saluerait l’action que mènent les missions de maintien de la paix des Nations Unies, selon qu’il convient et avec l’assentiment de l’État hôte, pour intégrer des mesures concrètes de désarmement visant à faire face au trafic illicite des armes légères et de petit calibre, notamment des programmes de collecte d’armes et de désarmement, de démobilisation et de réintégration, et des mesures de renforcement de la sécurité et des pratiques de gestion des stocks d’armes, ainsi que les programmes de formation correspondants.

Elle encouragerait les États Membres en mesure de le faire à contribuer financièrement au Mécanisme de financement des Nations Unies pour la coopération en matière de réglementation des armements.

Elle engagerait aussi les États parties au Traité sur le commerce des armes en mesure de le faire à contribuer financièrement au Fonds d’affectation volontaire pour la mise en œuvre du Traité.

Votes séparés

Le maintien du paragraphe 9 du préambule a été approuvé par 162 voix pour, 2 voix contre (États-Unis et Israël) et 8 abstentions (Bolivie, Cuba, Égypte, Iran, Nicaragua, Syrie, République populaire démocratique de Corée et Venezuela).

Programme d’information des Nations Unies sur le désarmement (A/C.1/73/L.45)

Par ce texte, adopté sans vote, l’Assemblée générale recommanderait que le Programme poursuive ses activités d’information et d’éducation de façon concrète, équilibrée et objective afin d’amener le public à comprendre combien il importe d’appuyer l’action multilatérale dans le domaine de la maîtrise des armements et du désarmement, menée notamment par l’Organisation des Nations Unies et la Conférence du désarmement.

En la matière, elle recommanderait notamment de continuer de publier dans toutes les langues officielles l’Annuaire des Nations Unies sur le désarmement, publication phare du Bureau des affaires de désarmement, ainsi que les Études thématiques et la Série d’études, entre autres.  Elle recommanderait aussi de promouvoir l’utilisation du Programme comme moyen de fournir des informations relatives aux progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures de désarmement nucléaire.

Étude de l’Organisation des Nations Unies sur l’éducation en matière de désarmement et de non-prolifération (A/C.1/73/L.49)

Par ce texte, adopté sans vote, l’Assemblée générale prierait le Secrétaire général d’établir un rapport sur le bilan de l’application des recommandations et de nouveaux moyens de promouvoir l’éducation en matière de désarmement et de non-prolifération, et de le lui présenter à sa soixante-quinzième session.

Elle exprimerait ses remerciements au Secrétaire général pour le programme de désarmement intitulé « Assurer notre avenir commun: un programme de désarmement » qu’il a lancé, et prendrait acte des mesures qui y sont proposées en vue de promouvoir davantage l’éducation en matière de désarmement et de non-prolifération.

Elle prierait une nouvelle fois le Secrétaire général d’utiliser autant que faire se peut les moyens électroniques pour diffuser, dans le plus grand nombre de langues officielles possible, les informations ayant trait à son rapport, entre autres.

Elle le prierait également de continuer à tenir à jour le site Web « Éducation pour le désarmement: ressources pour l’éducation » et les podcasts « Disarmament Today ».

Votes séparés

Le maintien du paragraphe 3 du dispositif a été approuvé par 166 voix pour, zéro voix contre et 4 abstentions (Arménie, Israël, Russie et Syrie).

Rôle de la science et de la technique dans le contexte de la sécurité internationale et du désarmement (A/C.1/73/L.65/Rev.1)

Par ce texte, adopté sans vote, l’Assemblée générale engagerait les États Membres à continuer de veiller à suivre de près les récentes évolutions scientifiques et techniques qui pourraient mettre en péril la sécurité internationale, et soulignerait qu’il importe que les États Membres collaborent avec les experts du secteur industriel, de la communauté scientifique et de la société civile pour relever ce défi.

Elle prierait le Secrétaire général de lui présenter, à sa soixante-quatorzième session, un rapport actualisé sur les récentes évolutions scientifiques et techniques et leurs incidences éventuelles sur l’action menée en matière de sécurité internationale et de désarmement, accompagné, en annexe, de communications des États Membres exposant leurs vues sur la question.

Elle prierait également l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement de convoquer à Genève en 2019, au moyen de contributions volontaires, un séminaire informel d’une journée consacré au rôle de la science et de la technique dans le contexte de la sécurité internationale et du désarmement.

Explications de vote après le vote

Le représentant du Brésil a indiqué que sa délégation avait accepté les modifications apportées au paragraphe 5 du projet L.65/Rev.1 pour atteindre le consensus.  Il a néanmoins souligné que le droit des États à acquérir et transférer des techniques à des fins pacifiques est sans équivoque dans les conventions pertinentes.

Le représentant du Pakistan s’est rallié au consensus sur le projet L.65/Rev.1.  Il a indiqué que la science et la technique facilitent la réalisation des objectifs de développement durable, notamment pour faire face aux maladies et aux impacts des changements climatiques.  Il a souligné l’importance de garantir l’usage des technologies sans discrimination.

Le représentant du Royaume-Uni a expliqué qu’il avait voté contre le projet L.12 estimant que les effets de l’uranium appauvri sur la santé n’ont pas a été établis.  De nombreuses études n’ont constaté aucun effet à long terme lié aux munitions qui contiennent ce matériau et indiquent que le niveau global de radioactivité qui en émane est faible et ne représentait pas de dangers immédiats.  Il a regretté que les coauteurs ne tiennent pas compte de ces études.

La représentant des Pays-Bas a indiqué avoir voté en faveur du projet L.12, tout en insistant sur la nécessité de mener des recherches supplémentaires sur ces armes.  Toutefois, elle a regretté que les références aux effets néfastes potentiels sur la santé et l’environnement ne s’appuient pas suffisamment sur des données scientifiques.  « Ce qui ressort des études de ces 20 dernières années sur le sujet, ce sont des résultats très contrastés », a-t-elle souligné.

Le représentant de la République islamique d’Iran s’est rallié au consensus pour le texte L.21.  Sur le projet L.65, il a reconnu que le transfert des technologies à des fins scientifiques est fondamental.  Mais il a estimé nécessaire, lorsqu’il existe des soupçons sur leur usage, d’appliquer le respect le plus strict des règles.  Il n’en a pas moins insisté pour que soit garanti le droit des États à acquérir des matériaux à double usage.  Selon lui, pour parvenir à cet équilibre, il faut des lignes directrices claires guidées par la transparence et le multilatéralisme.

La représentante des États-Unis a indiqué, au sujet du projet L.11, que le désarmement et le développement sont des sujets distincts.  De même, pour le projet L.13, elle a estimé qu’il n’y a pas de liens entre l’utilisation d’armements et la destruction de l’environnement.

Concernant le texte L.21, elle a expliqué qu’elle ne peut appuyer les références au Programme de développement durable à l’horizon 2030 car il n’est pas juridiquement contraignant et ne crée pas d’obligations financières pour les États.  Elle a souligné que la réalisation du Programme doit respecter les mandats des autres institutions, n’est pas un engagement à fournir des biens ou des accès aux marchés, ni ne préjuge d’accords sur la propriété intellectuelle.

Enfin, a poursuivi la représentante, les États-Unis ont voté contre le paragraphe 9 du préambule du texte en raison de leur opposition à l’inclusion de la question des munitions au Document final de la troisième Conférence d’examen du Programme d’action relatif aux armes de petit calibre.

Le représentant de la Suisse, également au nom de la Suède, a indiqué avoir voté pour le texte L.12.

Le représentant de l’Arménie s’est rallié au consensus sur le texte L.11, mais a jugé regrettable que le paragraphe 4 du préambule fasse référence à la réunion du Mouvement des pays non alignés qui s’est tenue à Bakou, dont le Document final, a-t-il souligné, déforme l’essence du conflit du Haut-Karabakh et ne respecte pas les termes convenus par le Groupe de Minsk de l’OSCE. 

Le représentant de l’Égypte, sur le L.65, a souligné que la science et la technologie sont des outils essentiels pour promouvoir le développement durable.  Selon lui, le droit des États à acquérir ces technologies est inhérent, y compris lorsque ces technologies peuvent être à double usage.

Désarmement régional et sécurité

Déclarations générales

M. GEORGIOS KRITIKOS, délégué de l’Union européenne, a appelé tous les États du pourtour méditerranéen à adhérer à ce projet de résolution L.30 afin de créer les conditions nécessaires pour parvenir à la paix et au désarmement dans la région.

Il a par ailleurs souligné que ce projet de résolution ne change pas la position de l’UE, qui réclame une mise en œuvre rapide du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE), citant notamment les huit États inscrits à l’Annexe 2.  Il a aussi appelé tous les États à maintenir un moratoire sur les explosions nucléaires et à s’abstenir de toutes décisions qui pourraient saper le TICE.  Enfin, il a souligné qu’en l’absence d’universalisation et de mise en œuvre du Traité, il était impossible de mener des inspections sur site.

Le représentant de la France a récusé toute lecture des projets de résolution qui induirait un lien avec le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires adopté en juillet 2017.

Explications de vote avant le vote

La représentante d’Israël a demandé un vote sur les paragraphes 2 et 5 du projet L.30, estimant qu’ils ne reflètent pas fidèlement la réalité au Moyen-Orient: le paragraphe 2 ne fait pas mention de l’utilisation des armes chimiques par la Syrie, du programme nucléaire iranien et de son appui du terrorisme, ni des actions des groupes terroristes islamistes et autres groupes non étatiques qui terrorisent toute la région, a-t-elle déploré

Le message qui en découle est que 800 000 morts en Syrie, la crise au Moyen-Orient, le Hezbollah en Syrie « cela n’est pas bien grave », et le terrorisme non plus, s’est-elle insurgée.

Commentant ensuite le paragraphe 5, elle a estimé que se rallier à un traité n’est pas utile en soi si les traités n’aident pas à résoudre les problèmes régionaux.  Le plus important est de créer les conditions nécessaires à la confiance et au respect mutuel, a-t-elle souligné

Le représentant de l’Iran a indiqué qu’il votera en faveur des paragraphes du projet L.30 qui appellent au retrait des forces d’occupation et au respect du droit des peuples à l’autodétermination.  Il votera également en faveur du paragraphe 5, conformément aux appels répétés à l’intention d’Israël à accéder à différents instruments.  La délégation n’est cependant pas en mesure de voter pour le projet de résolution dans son ensemble, car il ne reflète pas fidèlement la situation dans la région, notamment en Palestine et dans la bande de Gaza.

Adoption des projets de résolution

Désarmement régional (A/C.1/73/L.5)

Par ce texte, adopté sans vote, l’Assemblée générale demanderait aux États de conclure, chaque fois qu’ils le pourront, des accords sur la non-prolifération des armes nucléaires, le désarmement et les mesures de confiance aux niveaux régional et sous-régional. 

Elle soutiendrait et encouragerait les efforts visant à promouvoir des mesures de confiance aux niveaux régional et sous-régional afin d’atténuer les tensions régionales et de faire progresser à ces deux niveaux le désarmement et la non-prolifération des armes nucléaires. 

Maîtrise des armes classiques aux niveaux régional et sous-régional (A/C.1/73/L.6)

Aux termes de cette résolution, adopté par 179 voix pour, une voix contre (Inde) et 2 abstentions (Russie et Rwanda), l’Assemblée générale déciderait d’examiner d’urgence les questions que pose la maîtrise des armes classiques aux niveaux régional et sous-régional. 

Elle demanderait également à la Conférence du désarmement d’envisager de formuler des principes susceptibles de servir de cadre à des accords régionaux sur la maîtrise des armes classiques, et attendrait avec intérêt un rapport de la Conférence portant sur ce sujet.

Votes séparés

Le maintien du paragraphe 2 du dispositif a été approuvé par 127 voix pour, 2 voix contre (Inde, Russie) et 45 abstentions.

Adoption de mesures de confiance à l’échelon régional et sous-régional (A/C.1/73/L.7)

Par ce texte, adopté sans vote, l’Assemblée générale demanderait instamment aux États de respecter rigoureusement tous les accords bilatéraux, régionaux et internationaux auxquels ils sont parties, y compris les accords de maîtrise des armements et de désarmement.  

Elle soulignerait que les mesures de confiance doivent avoir pour objet de contribuer à renforcer la paix et la sécurité internationales, et être conformes au principe d’une sécurité non diminuée au niveau d’armement le plus bas.  

L’Assemblée générale préconiserait la promotion de mesures de confiance bilatérales et régionales mises en œuvre avec l’assentiment et la participation des parties concernées et destinées à prévenir les conflits et à empêcher l’éclatement fortuit et non intentionnel d’hostilités.

Renforcement de la sécurité et de la coopération dans la région de la Méditerranée (A/C.1/73/L.30)

Par ce texte, adopté par 171 voix pour, zéro voix contre et 2 abstentions (États-Unis, Israël), l’Assemblée générale réaffirmerait que la sécurité de la région de la Méditerranée est étroitement liée à la sécurité de l’Europe, ainsi qu’à la paix et à la sécurité internationales.

Elle estimerait que l’élimination des obstacles que constituent, notamment, les écarts de développement économique et social, et la promotion du respect et de l’entente entre les cultures de l’espace méditerranéen contribueront à renforcer la paix, la sécurité et la coopération entre les pays de la région, dans le cadre des instances existantes.

Elle inviterait tous les États de la région de la Méditerranée qui ne l’ont pas encore fait à adhérer à tous les instruments juridiques relatifs au désarmement et à la non-prolifération issus de négociations multilatérales qui sont en vigueur, de manière à créer les conditions nécessaires au renforcement de la paix et de la coopération dans la région.

L’Assemblée générale engagerait tous les États de la région à favoriser la mise en place des conditions nécessaires au renforcement des mesures de confiance mutuelle en traitant toutes les questions militaires dans un esprit de franchise et de transparence, notamment en participant au Rapport des Nations Unies sur les dépenses militaires et en communiquant des données et informations exactes au Registre des armes classiques de l’Organisation des Nations Unies.

Elle engagerait aussi les pays méditerranéens à renforcer davantage leur coopération dans la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations.

Votes séparés

Le maintien du paragraphe 2 du dispositif a été approuvé par 166 voix pour, 2 voix contre (Israël et États-Unis) et une abstention (Fidji).

Le maintien du paragraphe 5 du dispositif a été approuvé par 165 voix pour, 2 voix contre (Israël et États-Unis) et 2 abstentions (Fidji et France).

Maintien de la sécurité internationale – relations de bon voisinage, stabilité et développement en Europe du Sud-Est (A/C.1/73/L.47)

Par ce texte, adopté sans vote, l’Assemblée générale déciderait d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-quinzième session la question intitulée « Maintien de la sécurité internationale–relations de bon voisinage, stabilité et développement en Europe du Sud-Est ».

Explications de vote après le vote

Le représentant de l’Inde a indiqué avoir voté contre le projet L.6 et son paragraphe 2 qui demande à la Conférence du désarmement de formuler des principes pouvant servir de cadre à des accords régionaux.  Il a fait observer que l’Office contre la drogue et le crime (ONUDC) a déjà adopté des lignes directrices sur le désarmement régional, et qu’il n’est donc pas nécessaire que la Conférence s’engage sur cette voie « alors qu’elle a d’autres priorités ».  Il a de plus estimé que la notion d’équilibre des capacités de défense dans un contexte régional est irréaliste.

Le représentant de la République arabe Syrienne a pointé le vote négatif des États-Unis et d’Israël sur le projet L.30, y voyant la démonstration que ces deux États rejettent le droit international et les résolutions sur l’illégalité de l’occupation de territoires.  Il a rappelé que certains territoires arabes sont occupés par l’entité israélienne et tandis que les forces américaines occupent aussi une partie du territoire syrien.  Depuis la « naissance par césarienne » d’Israël, le terrorisme s’est manifesté sous toutes ses formes dans la région du Moyen-Orient, a-t-il dénoncé, soulignant qu’il existe un « arsenal » de résolutions contre l’occupation israélienne.

Le représentant de l’Algérie a regretté que l’adoption du projet L.30 ait dû passer par une mise aux voix.  Selon lui, un consensus aurait été souhaitable alors que cette région du monde est en proie à une certaine agitation.  Le paragraphe 5, a-t-il ajouté, exhorte tous les États de la région à accéder aux instruments en matière de désarmement.

Le représentant de la République islamique d’Iran a demandé une motion d’ordre suite à une remarque adressée par le Président au délégué syrien quant à la portée de sa déclaration.

Le Président de la Commission a souligné qu’il avait simplement rappelé au délégué syrien que les délégations doivent prendre la parole au titre de l’explication de vote, en toute bonne foi.

« Je crois comprendre que l’interruption de cette explication ne découlait donc pas d’un règlement intérieur mais d’un jugement subjectif de votre part », a commenté le représentant de l’Iran.

Déclarations générales

Le représentant du Pérou a présenté le projet L.56 sur le Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes en soulignant le rôle important que joue ce centre dans la région.

Le représentant de Cuba a insisté sur l’importance pour la Conférence du désarmement de se mettre au travail pour dégager un programme de travail immédiat et ambitieux et faire progresser son mandat.  Il a dénoncé le manque de volonté de certains États et a rejeté la politisation des travaux de la Conférence du désarmement.  Cuba reconnait la décision de la Conférence du désarmement sur la création de cinq organes subsidiaires et se félicite de l’adoption des rapports comme base de travail.

Il a appelé à poursuivre les consultations pour faire sortir la Conférence du désarmement de l’impasse.  Il s’est dit préoccupé que certains États se retirent d’instruments internationaux en arguant de leur sécurité nationale, nuisant ainsi à la crédibilité du mécanisme international de désarmement. 

Déclarations d’ordre générales

Le représentant du Népal a salué les activités du Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Asie et dans le Pacifique qui, a-t-il rappelé, opère depuis Katmandou.  Il a rappelé que son pays présentait le texte L.38.

Le représentant de la France a fait savoir qu’il avait retiré avec un « grand regret » le texte L.61, soulignant que l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR) occupe une place particulière au sein de la machinerie du désarmement.  Il a indiqué que ce texte avait vu le jour suite aux nombreux défis organisationnels, institutionnels et financiers rencontrés par l’UNIDIR en 2015, rappelant que la résolution incluait la demande d’un audit externe pour renforcer ses bases et sa pérennité.

Cet audit a fait l’objet d’un rapport, et c’est dans ce contexte que la France avait déposé le L.61, un projet qui, a estimé le représentant, s’appuyait sur un langage agréé par l’Assemblée générale et n’avait qu’une volonté procédurale.  Il a regretté qu’il ait fait l’objet d’une demande de mise au vote et de menaces de critiques.  « Il n’est pas concevable, pour la France, qu’une telle résolution sur le mécanisme de désarmement ne soit pas adoptée par consensus, a-t-il vivement déploré.  C’est pourquoi nous avons retiré le projet de résolution à très grand regret ».  Il a espéré que, l’an prochain, l’avenir de cet Institut puisse être discuté au sein de la Première Commission.

Le représentant de l’Autriche a estimé que la décision de retirer le projet L.61 sur l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR) doit être comprise comme un soutien au financement pérenne de l’UNIDIR, qui a besoin de financement régulier pour continuer d’apporter des analyses variées et soutenir ainsi les négociations de désarmement.  Aujourd’hui, seuls 9% du budget d’UNIDIR provient du budget ordinaire des Nations Unies.  Il faut donc trouver de nouveaux modes de financement, a-t-il indiqué.

Le représentant de l’Australie a également regretté le retrait du texte L.61 sur l’UNIDIR, et a insisté sur l’importance de fournir des ressources appropriées à l’Institut.

Adoption des projets de résolution – Mécanisme de désarmement

Convocation de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement (A/C.1/73/L.16)

Par ce texte, adopté par 174 voix pour, zéro voix contre, et 3 abstentions (États-Unis, France et Israël), l’Assemblée générale se féliciterait que le Groupe de travail à composition non limitée sur la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement, qui a été créé par sa résolution 65/66 et sa décision 70/551 et s’est réuni à New York en 2016 et en 2017, ait adopté par consensus les recommandations relatives aux objectifs et à l’ordre du jour de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement.

Elle encouragerait les États Membres à poursuivre les consultations sur les prochaines étapes menant à la convocation de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement.

Elle déciderait d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-quatorzième session, au titre de la question intitulée « Désarmement général et complet », la question subsidiaire intitulée « Convocation de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement ».

Centres régionaux des Nations Unies pour la paix et le désarmement (A/C.1/73/L.18)

Par ce texte adopté sans vote, l’Assemblée générale réaffirmerait que, dans l’optique de résultats concrets, il est utile que les trois centres régionaux exécutent des programmes d ‘information et d’éducation visant à promouvoir la paix et la sécurité régionales et à modifier les attitudes fondamentales à l’égard de la paix, de la sécurité et du désarmement, afin de favoriser la réalisation des buts et principes des Nations Unies.

Elle engagerait les États Membres de chaque région qui sont en mesure de le faire, ainsi que les organisations gouvernementales et non gouvernementales et les fondations internationales, à verser des contributions volontaires aux centres régionaux situés dans leur région afin qu’ils puissent mener davantage d’activités et d’initiatives.

Elle prierait aussi le Secrétaire général de fournir aux centres régionaux, dans la limite des ressources existantes, tout l’appui dont ils ont besoin pour exécuter leurs programmes d’activité.

Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique (A/C.1/73/L.34)

Par ce texte, adopté sans vote, l’Assemblée générale féliciterait le Centre pour le soutien constant qu’il apporte aux États Membres dans la mise en œuvre d’activités de désarmement, de maîtrise des armements et de non-prolifération, au moyen de séminaires et de conférences, d’activités de renforcement des capacités et de formation, de la transmission d’un savoir-faire dans le domaine des politiques et sur le plan technique, ainsi que d’activités d’information et de sensibilisation aux niveaux régional et national.

Elle exhorterait tous les États, ainsi que les organisations gouvernementales et non gouvernementales et les fondations internationales, à verser des contributions volontaires afin de permettre au Centre de mener ses programmes et ses activités et de répondre aux besoins des États d’Afrique. 

Elle exhorterait les États membres de l’Union africaine, en particulier, à verser des contributions volontaires au Fonds d’affectation spéciale pour le Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique, conformément à la décision prise par le Conseil exécutif de l’Union africaine à Khartoum en janvier 2006.  

Rapport de la Commission du désarmement (A/C.1/73/L.36)

Par ce texte, adopté sans vote, l’Assemblée générale réaffirmerait qu’il importe de renforcer encore le dialogue et la coopération entre la Première Commission, la Commission du désarmement et la Conférence du désarmement.

Elle se féliciterait que, conformément à sa décision 52/492, la Commission du désarmement ait adopté, à sa 368e séance tenue le 21 février 2018, l’ordre du jour provisoire de sa session de fond de 2018 et déciderait que cet ordre du jour resterait valable jusqu’en 2020.

Elle recommanderait que la Commission du désarmement continue d’examiner, à sa session de fond de 2019, les points concernant: les recommandations visant à réaliser le désarmement nucléaire et la non-prolifération des armes nucléaires; l’élaboration de recommandations visant à promouvoir l’application des mesures de transparence et de confiance relatives aux activités spatiales aux fins de la prévention d’une course aux armements dans l’espace.

Elle encouragerait la Commission du désarmement à demander, selon qu’il conviendra, à l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement de préparer des notes d’information sur les questions inscrites à son ordre du jour et, si nécessaire, à d’autres experts en désarmement de présenter leurs vues.

Elle prierait enfin la Commission du désarmement de se réunir en 2019 pendant trois semaines au plus, à savoir du 8 au 29 avril, et de lui présenter un rapport de fond à sa soixante-quatorzième session, soulignant que si aucun accord n’a pu être trouvé sur un point particulier de l’ordre du jour, ledit rapport devra être accompagné d’un résumé des travaux établi par la présidence où il sera fait état des différentes vues et positions exprimées.

Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Asie et dans le Pacifique (A/C.1/73/L.38)

Par ce texte, adopté sans vote, l’Assemblée générale qui exprimerait sa satisfaction au sujet des activités menées par le Centre durant l’année écoulée, inviterait tous les États de la région à continuer de les appuyer en vue de bâtir pour l’humanité un avenir commun, notamment en y participant, dans la mesure du possible, et en proposant des thèmes à intégrer dans le programme d’activité du Centre afin de contribuer à la mise en œuvre des mesures en faveur de la paix et du désarmement. 

Elle engagerait les États Membres, en particulier ceux de la région de l’Asie et du Pacifique, ainsi que les organisations gouvernementales et non gouvernementales et les fondations internationales, à verser des contributions volontaires, qui sont les seules ressources du Centre, pour renforcer son programme d’activité et en faciliter l’exécution.  

Elle réaffirmerait qu’elle appuie énergiquement le rôle que joue le Centre dans la promotion des activités menées par l’Organisation des Nations Unies à l’échelon régional pour renforcer la paix, la stabilité et la sécurité de ses États Membres. 

Rapport de la Conférence du désarmement (A/C.1/73/L.40)

Par ce texte, adopté sans vote, l’Assemblée générale demanderait à la Conférence du désarmement d’intensifier encore les consultations et d’examiner les possibilités qui s’offrent à elle de sortir de l’impasse dans laquelle elle se trouve depuis 20 ans en adoptant et en suivant un programme de travail équilibré et global le plus tôt possible pendant sa session de 2019, compte tenu de la décision sur l’établissement d’un programme de travail qu’elle a prise le 29 mai 2009, ainsi que des propositions qui ont été, sont ou seront présentées sur la question.

Elle prendrait note avec satisfaction de la décision prise par la Conférence du désarmement concernant la création d’organes subsidiaires chargés de l’examen des points 1 à 4 de l’ordre du jour et d’un autre chargé de l’examen des points 5, 6 et 7, organes qui ont également examiné des questions nouvelles et diverses relevant des travaux de fond de la Conférence pour sa session de 2018, et se félicite de l’adoption par la Conférence de quatre rapports de fond soumis par ces organes, qui serviront de base aux travaux de fond, notamment aux négociations, qu’entreprendra la Conférence à sa session de 2019.

Elle prierait le Président en exercice et ses successeurs de la Conférence du désarmement de coopérer avec les États membres de la Conférence en vue de faire en sorte que celle-ci commence rapidement ses travaux de fond, notamment les négociations, à la session de 2019.

Elle estimerait qu’il importe de poursuivre, en 2019, les consultations sur la question de l’élargissement de la composition de la Conférence du désarmement.

Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes (A/C.1/73/L.56)

Par ce texte, adopté sans vote, l’Assemblée générale se féliciterait des activités que le Centre a menées durant l’année écoulée et l’inviterait à continuer de prendre en considération les propositions que lui soumettront les pays de la région aux fins de l’exécution de son mandat.

Elle inviterait tous les États de la région à continuer de s’associer aux activités du Centre, en participant à l’élaboration de son programme d’activité et en optimisant les moyens dont il dispose pour aider à résoudre les difficultés que la communauté internationale rencontre actuellement, en vue d’atteindre les objectifs de paix, de désarmement et de développement énoncés dans la Charte des Nations Unies.

Elle engagerait le Centre à continuer de mettre en place des activités, dans tous les pays de la région, dans les domaines importants que sont la paix, le désarmement et le développement, et à aider les États Membres de la région, à leur demande et conformément à son mandat, à mettre en œuvre au niveau national les instruments applicables, notamment le Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects et le Traité sur le commerce des armes , ainsi que le programme Caraïbes 1540 relatif à la non-prolifération des armes de destruction massive.

Mesures de confiance à l’échelon régional: activités du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (A/C.1/73/L.69/Rev.1)

Par ce texte, adopté sans vote, l’Assemblée générale saluerait et encouragerait les initiatives des États membres du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale visant à développer des collaborations et synergies avec la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, en particulier la Commission de défense et de sécurité.

Elle se féliciterait de la tenue, du 11 au 13 juin 2018 à Yaoundé, de la première Conférence des États parties à la Convention de l’Afrique centrale pour le contrôle des armes légères et de petit calibre, de leurs munitions et de toutes pièces et composantes pouvant servir à leur fabrication, réparation et assemblage.

Elle encouragerait la décision du Comité consultatif permanent de définir une stratégie de communication afin de lui assurer une plus grande visibilité, notamment auprès des populations de la sous-région et en lien avec les organisations de la société civile.

Elle exhorterait les États membres du Comité consultatif permanent à redoubler d’efforts pour mettre en œuvre la stratégie intégrée de lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes légères et de petit calibre en Afrique centrale ainsi que son plan d’action.

Elle demanderait à la communauté internationale de soutenir les États concernés dans l’action qu’ils mènent pour mettre en œuvre leurs programmes de désarmement, de démobilisation et de réinsertion.

Elle saurait gré au Comité consultatif permanent des efforts qu’il déploie pour faire face aux menaces qui pèsent sur la sécurité transfrontalière en Afrique centrale, notamment les activités de Boko Haram et de l’Armée de résistance du Seigneur et les actes de piraterie et vols à main armée commis en mer dans le golfe de Guinée, ainsi que les retombées de la situation en République centrafricaine.

Explications de vote après le vote

Le représentant de la République arabe syrienne a indiqué qu’il avait appuyé le texte sur la Conférence du désarmement, tout en regrettant que les efforts de politisation des États-Unis et de leurs alliés aient empêché les délégations de s’accorder sur un programme de travail.  Au lieu de cela, un rapport procédural et non substantiel a été adopté en violation des méthodes de travail du secrétariat de la Conférence.  Il a affirmé que ce rapport contient des allégations « inadmissibles » contre la Syrie.

Explications de vote avant le vote

La représentante du Maroc a indiqué qu’elle votera pour le projet de résolution L.66, exigeant notamment un plein respect du paragraphe 2.

Adoption du projet de résolution

Quatrième Conférence des zones exemptes d’armes nucléaires et de la Mongolie en 2020 (A/C.1/73/L.66)

Par ce texte, adopté par 171 voix pour, zéro voix contre et 6 abstentions (États-Unis, France, Israël, Royaume-Uni, Russie et Rwanda), l’Assemblée générale déciderait de convoquer la quatrième Conférence des zones exemptes d’armes nucléaires et de la Mongolie pour une journée à l’Organisation des Nations Unies, à New York, le 24 avril 2020.

Elle déciderait que cette Conférence aura pour objet de chercher les moyens d’améliorer les consultations et la coopération entre les zones exemptes d’armes nucléaires et la Mongolie, les organes créés en vertu des traités et les États intéressés, aux fins de promouvoir la coordination et l’harmonisation des mesures d’application de ces traités et de renforcer le régime de désarmement et de non-prolifération nucléaires.

Elle inviterait instamment les Parties aux traités portant création de zones exemptes d’armes nucléaires et les signataires à mener des actions de coopération et de coordination afin de promouvoir leurs objectifs communs dans le cadre de la Conférence.

Explications de vote après le vote

Le représentant de l’Algérie a indiqué qu’elle a voté en faveur de la résolution L.66 sur une Conférence sur les zones exemptes d’armes nucléaires et de la Mongolie, estimant sa tenue importante pour appuyer les efforts de désarmement. Cependant cette Conférence, comme les précédentes, doit garantir la participation de toutes les parties sans exclusion aucune, a-t-il souligné.

Le représentant de l’Égypte a indiqué avoir voté pour le texte L.66 « par principe » et appelé les États qui ne l’ont pas fait à signer les accords conduisant à la création de zones exemptes d’armes nucléaires.  Il a récusé l’argument selon lequel une conférence ne peut être convoqué qu’avec l’appui de tous les États d’une région concernée, un argument qui sape, selon lui, les fondations même du Traité sur l’interdiction des armes nucléaire.

Le représentant du Royaume-Uni, au nom de la France et des États-Unis, a souligné l’importance que ces pays attachent à la création de zones exemptes d’armes nucléaires internationales, à condition qu’elles soient conformes aux lignes directrices de la Conférence du désarmement.  Elles doivent aussi être vérifiables avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).  En revanche, il a dit ne pas pouvoir soutenir le paragraphe 4 du préambule en raison de son libellé « contradictoire ».

Commentant par ailleurs le projet de résolution L.33, il a affirmé que les niveaux d’alerte sont conformes aux obligations des trois États envers leurs alliés.  Nous avons diminué le niveau d’alerte et de préparation depuis les années 80 et nos systèmes ne ciblent pas d’État particulier, a-t-il affirmé, ajoutant que les systèmes en question font l’objet de contrôles serrés pour éviter tout déclenchement accidentel.

Le représentant de la Nouvelle-Zélande a appuyé le projet L.66. Il a cependant émis des réserves sur le paragraphe 2, estimant que celui-ci ne doit pas servir de précédent pour l’avenir.

La représentante de Cuba a expliqué ne s’être pas portée coauteur du projet L.66, estimant que les modifications apportées au texte l’ont affaibli.  La déléguée a notamment regretté que le libellé sur la mention des Caraïbes et de l’Amérique du Sud comme zone de paix ait été retiré.  Elle a enfin insisté pour que le processus préparatoire permette la participation, à cette Conférence, de tous les États parties et signataires des traités et protocoles concernés.

Déclaration générale sur les armes classiques

Le représentant de l’Afghanistan a présenté le projet de résolution L.53/Rev.1 sur les mines antipersonnel et leur destruction, précisant que ce texte souligne le besoin de progresser encore dans les situations où les mines antipersonnel sont toujours utilisées en zones de conflit.  Il a souhaité que le projet permette de renforcer la coopération entre les États Membres pour assurer la mise en œuvre de la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction.

Explication de vote avant le vote

Le représentant de l’Égypte a indiqué qu’il s’abstiendra sur la Convention ayant été conclue en dehors des Nations Unies.  Il a également regretté que celle-ci n’établisse pas d’obligations de déminage pour les États qui ont planté des mines dans d’autres pays.  L’Égypte, a-t-il rappelé, a ainsi plus de vingt-deux millions de mines sur son territoire qui datent de la Seconde Guerre mondiale.

Le représentant de la Libye a indiqué qu’il ne pourra pas appuyer le projet de résolution car son pays n’est pas partie à la Convention d’Ottawa qui, a-t-il souligné, n’aborde par la question des compensations pour les dégâts provoqués par les mines placées par les anciennes puissances coloniales dans les territoires colonisés pendant la Seconde Guerre mondiale.

Mise en œuvre de la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction (A/C.1/73/L.53/Rev.1)

Par ce texte, adopté par 154 voix pour, zéro voix contre et 17 abstentions, l’Assemblée générale inviterait tous les États qui n’ont pas signé la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction à y adhérer sans tarder.  Elle exhorterait aussi le seul État qui a signé la Convention mais ne l’a pas encore ratifiée à le faire sans tarder.

Elle soulignerait également à quel point il importe que la Convention soit effectivement mise en œuvre et respectée dans son intégralité, et notamment que le plan d’action pour la période 2014-2019 soit appliqué de manière suivie.

L’Assemblée générale se déclarerait vivement préoccupée par l’emploi de mines antipersonnel dans plusieurs parties du monde, y compris par les cas récemment allégués, mentionnés dans des rapports ou étayés par des éléments de preuve.

Elle demanderait de nouveau à tous les États et aux autres parties concernées de collaborer pour promouvoir, soutenir et améliorer les soins dispensés aux victimes des mines, de même que leur réadaptation et leur réinsertion sociale et économique, les programmes de sensibilisation aux dangers des mines, ainsi que l’enlèvement et la destruction des mines antipersonnel disséminées ou stockées dans le monde.

Le texte prie en outre le Secrétaire général d’entreprendre les préparatifs nécessaires pour convoquer la quatrième Conférence des États parties chargée de l'examen de la Convention.

Explications de vote après le vote

Le représentant de Cuba a indiqué qu’il s’est abstenu de voter, tout en précisant qu’il partage les préoccupations humanitaires légitimes liées à leur emploi.  Il a aussi souscrit à l’appel pour que tous les États en mesure de le faire fournissent une assistance aux opérations de déminage et aux victimes.

La représentante de l’Inde a indiqué qu’elle s’était abstenue sur ce projet.  Elle a souligné que la mise en œuvre d’autres technologies de déminage plus économes doit être appuyée.  Elle a aussi jugé nécessaire de prêter attention à la situation des États disposant d’une longue frontière. 

Le représentant de l’Iran a estimé que la Convention se concentre sur des préoccupations humanitaires et ne prend pas en compte les situations particulières de certains pays qui ont une longue frontière terrestre.  À ses yeux, les mines antipersonnel continuent d’être un moyen effectif pour conserver la maîtrise de certaines frontières.  Il a donc décidé de s’abstenir sur ce projet de résolution L.53/Rev.1.

Le représentant du Myanmar a soutenu les principes de la Convention et la lutte contre les impacts négatifs des mines antipersonnel.  Il a rappelé que son gouvernement œuvre actuellement pour établir la paix avec des groupes armés.  Le Myanmar évalue encore cet instrument, d’où son abstention.

Le représentant de la République de Corée a rappelé que, compte tenue de la situation dans la péninsule coréenne, son pays n’est pas partie à la Convention et s’est donc abstenu.  Malgré tout, a-t-il assuré, les risques que font peser les mines antipersonnel le préoccupent.  Il a rappelé que la République de Corée a établi un moratoire sur les mines depuis 1967.  Il s’est également réjoui du fait que, suite à l’accord intercoréen, les mines aient été retirées de la zone conjointe de sécurité et seraient en train d’être retirées de la zone démilitarisée.

Le représentant de l’Allemagne a voté pour le projet de résolution sur la mise en œuvre de la Convention sur les mines à sous munition et pour celle sur les mines antipersonnel.  Notre vote ne doit toutefois pas être interprété comme une reconnaissance de l’État de Palestine, a-t-il indiqué.

Le représentant de Singapour a indiqué avoir voté pour le projet de résolution, précisant que son gouvernement avait prorogé de manière indéfinie son moratoire sur les mines antipersonnel.  Il a toutefois estimé que le droit à la légitime défense des États doit être respecté et qu’il n’est donc pas souhaitable d’interdire toutes les mines.

Le représentant du Pakistan a indiqué s’être abstenu, jugeant que les mines sont utiles pour assurer la défense des pays, surtout ceux qui ont de longues frontières, sans barrière naturelle de défense.  Le pays demeure cependant engagé à ce que les mines ne fassent jamais de victimes civiles et entend contribuer aux équipes de déminages des Nations Unies.

Déclarations générales sur les autres mesures de désarmement et sécurité internationale

Le représentant de la Fédération de Russie a déclaré que tous les États ont le droit de prendre part aux négociations sur les processus de sécurité, indépendamment de leur avancée technologique.  C’est seulement ainsi, a-t-il insisté, que nous pourrons jeter les bases d’un monde plus sûr.

Il a rappelé que la Russie a donc proposé de créer un groupe chargé d’un large éventail de questions: la sécurité de l’information, les normes de conduite responsable dans le cadre de l’information, et l’application du droit international, entre autres.  Il a mis en garde contre les négociations menées en parallèle.  Celles-ci chercheraient, selon lui, à donner l’illusion de l’inclusivité, alors qu’elles attesteraient juste de la volonté des pays occidentaux d’infiltrer ces groupes et d’écarter les positions qui ne leur conviennent pas.  Certains pays ont ainsi proposé de créer un groupe d’experts gouvernementaux restreint sur cette question, a-t-il regretté, y voyant une opposition à toute discussion ouverte.  Un tel processus, a-t-il prévenu, déboucherait sur des recommandations d’experts qui ne reflèteraient pas l’avis de l’ensemble de la communauté internationale.  Il a souligné que le texte que sa délégation présente pour examen ne contient que des normes qui ont déjà été acceptées par consensus, regrettant que ses partenaires occidentaux n’aient fait montre d’aucune souplesse.

La représentante des États-Unis a déposé une motion d’ordre pour pointer que la déclaration russe n’a rien à voir avec une déclaration d’ordre général.

« Je comprends bien les préoccupations des États-Unis, mais nous aussi nous avons la possibilité de présenter des projets de résolution », a rétorqué le représentant de la Fédération de Russie.

Le représentant du Bangladesh a souligné que les pays ont besoin d’accéder à l’information et aux technologies pour identifier les actes malveillants.  Il a aussi estimé que le processus du groupe d’experts gouvernementaux doit être plus inclusif et que les pays en développement doivent pouvoir s’exprimer.  Des mesures de confiance doivent être renforcées, et il importe de prendre en compte le rôle de la société civile et du secteur privé.

Il a par ailleurs réclamé la tenue d’une conférence de haut niveau sur la cybersécurité et appelé à faire montre d’une réelle détermination à créer un cyberespace sûr et ouvert.

Le représentant du Nigéria a estimé nécessaire et urgent de sensibiliser au désarmement, surtout dans les pays en développement.  C’est l’objectif du Programme de bourses d’études, de formation et de services consultatifs des Nations Unies en matière de désarmement qui depuis sa création a permis de former plus de 800 représentants de plus de 160 États Membres.

Le représentant de Cuba a appuyé le projet de résolution russe L.27.  Il a aussi indiqué que son pays appuie la création d’un instrument international juridiquement contraignant pour combler les vides juridiques en matière de cybersécurité sur la base d’une coopération multilatérale.  De son avis, la seule proposition adéquate est le projet de la Fédération de Russie, qui a proposé de lancer les négociations au sein d’un groupe de travail à composition non limitée.  Il est grand besoin d’une action urgente pour empêcher l’emploi illégal des systèmes informatiques d’autres nations pour agresser des pays tiers, a-t-il estimé.

Le représentant de l’Autriche, au nom de l’Union européenne, a indiqué ne pas être en mesure d’accepter le texte L.27 présenté par la Russie.  « Nous relevons que la Russie a opté pour une voie différente cette année, a-t-il affirmé.  Si nous notons que des modifications ont été apportées, nous nourrissons de vives réserves ».  Selon le délégué, le texte sape la position universelle que le droit international s’applique au cyberespace, insiste trop sur la souveraineté des États en abaissant de facto la liberté des citoyens en ligne, et préjuge aussi de l’issue de tout travail d’un groupe d’experts.  Un autre groupe d’experts gouvernementaux permettrait à la communauté internationale de mieux comprendre l’application du droit international dans le cyberespace, a-t-il estimé.  Jugeant que tous les États Membres devraient pouvoir intervenir dans cette discussion, il a insisté sur le rôle que pourrait jouer un groupe ouvert pour diffuser les informations et améliorer les compétences.

Le représentant de l’Égypte a indiqué qu’en raison des progrès de l’informatique et des communications, sa délégation votera contre le projet L.37.  « Nous sommes convaincus qu’il est temps de progresser véritablement sur ce sujet plutôt que de tourner en rond avec un autre groupe d’experts », a affirmé le délégué, regrettant par ailleurs que les efforts déployés pour parvenir à une codification continuent à se heurter à une vive opposition.  IL s’est aussi préoccupé des ressources considérables, à savoir 1,3 million de dollars, que demanderait un nouveau groupe d’experts gouvernementaux. Il a d’ailleurs fait observer que les États-Unis, qui présentent le projet L.37, ont évoqué la problématique budgétaire pour s’opposer à l’organisation d’une conférence sur la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient.

La représentante des États-Unis a estimé que la reformulation du projet russe omet des éléments importants et n’est pas équilibré.  En revanche, le texte L.37 invite à un comportement responsable et permettra à un nouveau groupe d’experts gouvernementaux de parvenir à un accord

Le représentant de l’Arménie a regretté qu’il y a deux propositions de résolutions et a indiqué qu’il votera en faveur du projet russe L.27.  S’agissant de la L.37 elle a rappelé que Arménie défend tout accord permettant d’éviter une utilisation malveillante du cyberespace. Elle votera donc aussi en faveur de la L.37.

Le représentant de l’Iran a estimé que le projet L.37 ne tient pas compte des risques et défis posés par les TIC.  Ce texte, a-t-il regretté, prône un statu quo et entend fonctionner comme il y a 15 ans, en demandant la création d’un nouveau groupe d’experts gouvernementaux restreint et donc par définition accessible seulement à un petit nombre de pays.  Il a rappelé que cinq groupes d’experts gouvernementaux avaient déjà été créés avec le même mandat, sans qu’aucune norme ne voit le jour.  Les auteurs du L.37 ne veulent pas imposer des normes contraignantes, ils ont mené une guerre contre le régime multilatéral et ont toujours manipulé le cyberespace, a-t-il accusé.

Le représentant de l’Algérie a estimé que la création de deux outils pour discuter de la même question, au même moment, n’est pas productive et sape les discussions en cours ainsi que la résolution de problèmes comme les cyberattaques.  « Nous espérions trouver une position consensuelle qui réconcilierait les deux résolutions », a-t-il affirmé, avant de rappeler que l’Algérie s’est portée coauteur du L.27 parce qu’elle pense que la création d’un groupe ouvert sera plus productive.  C’est pour cela qu’elle votera en faveur du L.27 et s’abstiendra sur le L.37.

La représentante de Cuba a indiqué qu’elle votera contre le projet L.37.  Elle a estimé que les précédents groupes d’experts gouvernementaux ont épuisé la question de l’applicabilité du droit international sans être parvenus à définir les mesures urgentes à prendre pour empêcher des États ou organisations d’agresser des pays tiers en utilisant les systèmes d’information.  Selon elle, le L.37, présenté par les États-Unis, est un doublon à la proposition russe et une redite de la précédente résolution sur le sujet.  En plus, a-t-elle ajouté, ce nouveau groupe d’experts grèverait le budget des Nations Unies.  L’auteur de ce projet essaie en outre de créer une équivalence entre une attaque dans le cyberespace et une attaque armée pour mieux légitimer l’usage de la force.  Cuba rejette ces tentatives qui visent à transformer le cyberespace en champ de bataille.

Le représentant de la Fédération de Russie a indiqué qu’il voterait contre le projet L.37 des États-Unis en raison de son opposition à la création de groupes d’experts restreints.  C’est une aspiration évidente des pays occidentaux de mener une politique de discrimination et d’écraser toute opinion différente de la leur, a-t-il dénoncé.  Il a appelé les États Membres à appuyer la création d’un groupe à composition non limitée, les enjoignant à ne pas se plier à l’oukase d’un petit groupe de pays.

Le représentant de l’Australie a fait savoir qu’il voterait contre le projet L.27/Rev.1 qui inclut des extraits sélectifs du rapport du groupe d’experts gouvernementaux et sape le consensus dont ont bénéficié ces rapports.  Il a réitéré l’engagement de son pays à mener des discussions inclusives au sein des Nations Unies avec tous les États pour continuer à forger un consensus sur le sujet.  Le L.37 accompli bien ce travail, a-t-il jugé.

Le représentant de la Syrie a estimé que l’objectif du projet L.37 est de préserver le statu quo et pas de parvenir à une recommandation utile.  Il a jugé inacceptable que les États-Unis, « qui sont l’État qui viole le plus le cyberespace » et d’autres soient derrière cette proposition.  En revanche le L.27 appelle à créer un groupe à composition non limitée et il est grand temps de discuter de ce sujet très important en termes de sécurité et de croissance.  La Syrie votera donc en faveur du projet L.27.

Le représentant du Canada a expliqué qu’il ne peut pas soutenir le L.27 cette année, regrettant que le texte ait complètement changé. Ces changements spectaculaires d’approche sur une question où le consensus était de mise sont inquiétants, a-t-il jugé. Actuellement, a-t-il ajouté, nous voyons une marge de manœuvre possible pour qu’un groupe d’experts gouvernementaux suffisamment diversifié parvienne à un résultat. « Nous espérions que les Russes et les États-Unis parviendraient à s’entendre », a-t-il expliqué, « hélas, ce fut impossible ». Face à ces deux projets de résolution et deux processus qui nuisent à l’établissement de normes mondiales sur le cyberespace, le délégué canadien a jugé que le L.27 proposé par la Russie constitue un risque.

Progrès de l’informatique et des télécommunications et sécurité internationale (A/C.1/73/L.27/Rev.1)

Par ce texte adopté par 109 voix pour, 45 voix contre et 16 abstentions, l’Assemblée générale accueillerait favorablement les normes, règles et principes internationaux de comportement responsable des États, qui ont été énoncés et adoptés par consensus par le Groupe d’experts gouvernementaux chargé d’examiner les progrès de l’informatique et des télécommunications dans le contexte de la sécurité internationale dans ses rapports de 2013 et de 2015 et qui ont été recommandés dans la résolution 71/28, intitulée « Progrès de l’informatique et des télécommunications et sécurité internationale », qu’elle a adoptée le 5 décembre 2016.

Elle déciderait, en vue de rendre le processus de négociation de l’Organisation des Nations Unies sur la sécurité d’utilisation du numérique plus démocratique, inclusif et transparent, de constituer à partir de 2019 un groupe de travail à composition non limitée qui sera chargé, sur la base du consensus, de poursuivre l’élaboration, à titre prioritaire, des règles, des normes et des principes de comportement responsable des États.

Elle déciderait également que le groupe de travail à composition non limitée tiendra sa session d’organisation en juin 2019 afin de déterminer ses modalités de fonctionnement.

Favoriser le comportement responsable des États dans le cyberespace dans le contexte de la sécurité internationale (A/C.1/73/L.37)

Par ce texte, adopté par 139 voix pour, 11 voix contre et 18 abstentions, l’Assemblée générale demanderait aux États Membres de s’inspirer, pour ce qui touche à l’utilisation des technologies de l’information et des communications, des rapports de 2010, 2013 et 2015 du Groupe d’experts gouvernementaux chargé d’examiner les progrès de l’informatique et des télécommunications dans le contexte de la sécurité internationale.

Elle leur demanderait aussi de contribuer à l’application des mesures collectives recensées dans les rapports du Groupe d’experts gouvernementaux, afin de faire face aux menaces qui existent ou pourraient exister dans ce domaine et de garantir un environnement ouvert, interopérable, fiable et sûr en matière de technologies de l’information et des communications, compte tenu de la nécessité de préserver la libre circulation de l’information.

Elle prierait le Secrétaire général de poursuivre, avec l’aide d’un groupe d’experts gouvernementaux qui sera créé en 2019, et compte tenu des constatations et recommandations figurant dans les rapports susmentionnés, l’examen des mesures collectives qui pourraient être prises pour parer aux risques qui se posent ou pourraient se poser dans le domaine de la sécurité informatique.

Elle prierait également le Bureau des affaires de désarmement du Secrétariat de collaborer avec les organisations régionales compétentes, dont l’Union africaine, l’Union européenne, l’Organisation des États américains, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et le Forum régional de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, pour organiser une série de consultations au sujet des questions relevant du mandat du Groupe avant ses sessions.

L’Assemblée générale prierait en outre la présidence du Groupe d’experts gouvernementaux d’organiser deux réunions consultatives informelles à composition non limitée de deux jours chacune, afin que tous les États Membres puissent prendre part au débat interactif et faire part de leurs vues.

Bourses d’études, formation et services consultatifs des Nations Unies dans le domaine du désarmement (A/C.1/73/L.41/Rev.1)

Par ce texte, adopté sans vote, l’Assemblée générale, rappelant sa décision d’instituer un programme de bourses d’études sur le désarmement et de poursuivre le programme, remercierait tous les États Membres et les organismes qui ont apporté un soutien constant au programme au fil des ans et ont ainsi contribué à son succès, en particulier l’Union européenne et les Gouvernements de l’Allemagne, de la Chine, du Japon, du Kazakhstan, de la République de Corée et de la Suisse, qui ont continué d’offrir aux participants au programme la possibilité d ’effectuer des voyages d’études prolongés et très instructifs en 2017 et 2018.

Elle encouragerait les États Membres à tirer parti de l’expérience acquise par les bénéficiaires du Programme de bourses d’études des Nations Unies sur le désarmement, qui constitue une ressource utile pour les questions relatives au désarmement et à la sécurité internationale.

Explication de vote après le vote

Le représentant de la Suisse a jugé qu’il fallait bâtir sur les progrès déjà réalisés, notamment grâce aux travaux des Groupes d’experts mandatés.  Selon lui, une résolution consensuelle aurait permis à la communauté internationale de faire des efforts communs pour un cyberespace libre et stable.  C’est pourquoi il a regretté que deux projets de résolutions aient été proposées à ce sujet.

Il a expliqué avoir voté en faveur du projet L.37 car le texte reflète à ses yeux le consensus des résolutions précédentes.  « L’établissement d’un nouveau groupe d’experts aidera les États à mettre en œuvres les recommandations précédemment proposés par les groupes d’experts gouvernementaux », a-t-il ajouté.  À ce titre, il s’est aussi réjoui que la résolution souligne l’aide précieuse que fournirait le secteur privé.

La Suisse s’est, en revanche, abstenue sur le L.27, considérant que malgré les modifications, certains de ses éléments demeurent problématiques.  Selon elle, les références aux travaux des groupes d’experts gouvernementaux, des normes et des principes sont notamment sorties de leur contexte.  Or, a-t-il insisté, « nous ne pourrons participer à réduire les cyberrisques que si les recommandations des experts sont prises en compte dans leur ensemble ».

Le représentant a jugé qu’il serait particulièrement important de vérifier la cohérence des processus menés parallèlement par le L.27 et le L.37.  Il est essentiel, à ses yeux, que tout le monde progresse dans le même sens sur ces questions et qu’on évite une fragmentation des normes.

Le représentant du Venezuela s’est dit convaincu que les progrès dans le domaine du cyberspace doivent bénéficier à tous et a relevé avec préoccupation que d’aucuns les utilisent à des fins inappropriées pour déstabiliser et saper la souveraineté des États.  Ces défis ne doivent pas être minimisés et il faut traiter de la gestion des TIC de façon à ce que tous les États notamment les pays en développement puissent participer à l’élaboration des normes.  Le Venezuela a voté contre le L.27 en raison du format de discussion limité qui y est proposé. 

Le représentant de la Chine a constaté que les groupes d’experts gouvernementaux ont joué un rôle important dans le passé et qu’il importe de les rendre plus ouverts et sans exclusive.  

Le représentant du Bangladesh a indiqué avoir voté en faveur des projets L.27 et L.37 car tous deux contiennent des éléments utiles et sont complémentaires.  Il a toutefois regretté qu’il n’ait pas été possible de dégager un consensus.

Le représentant du Japon a regretté que la Première Commission ait été saisie de deux projets de résolution proposant chacun la création d’une enceinte pour parler de la même question.  Le Japon a voté pour le L.37 qui vise à établir un groupe d’experts gouvernementaux sur la cybersécurité, car il s’agit, selon lui, d’un projet équilibré qui prévoit d’améliorer encore la communication.  Selon le délégué, ces deux axes russes et américains devront fusionner à l’avenir.

Le représentant de Singapour a expliqué avoir voté en faveur des deux projets de résolutions parce que ce sont deux initiatives pertinentes.  Selon le délégué, la création d’un groupe à composition illimitée tel que proposé par les Russes et la constitution d’un groupe d’experts gouvernementaux ouvert tel que proposé par les Américains ne sont pas des propositions antinomiques et pourraient notamment s’avérer très utiles pour mener des discussions plus techniques et approfondies.

La représentant de l’Inde a indiqué avoir voté en faveur du L.27, tout en émettant des préoccupations au sujet de l’utilisation de certains termes.

Le représentant de l’Indonésie a jugé regrettable que la dynamique en cours dans la Première commission ne soit pas reflétée par une unanimité sur la manière de traiter des questions de la cybersécurité.  Il a estimé que les mécanismes établis par ces deux projets de résolutions peuvent se compléter l’un l’autre et a donc voté pour les deux. 

Le représentant de la Malaisie a regretté la présentation de deux projets de résolution concurrents, tout en estimant que chacun d’eux peuvent faire progresser les discussions sur la cybersécurité.  Il a espéré que les deux groupes d’experts proposés puissent se compléter l’un l’autre.

Le représentant des Philippines a indiqué qu’il avait voté en faveur des deux projets de résolution, tout en estimant qu’un texte unique aurait été préférable.  Il a demandé aux États-Unis et à la Russie de travailler ensemble sur ces deux processus parallèles et les a appelés à éviter les doublons et surtout à « dépolitiser » les débats.

Le représentant du Bélarus a averti des conséquences d’une utilisation néfaste des TIC et a appelé à redoubler d’efforts pour les prévenir.  Selon lui, la création d’un groupe restreint d’experts ne permettra pas une approche sans exclusive dans ce domaine.  C’est seulement une approche permettant la formation d’un grand groupe qui permettra de réagir de façon globale à la menace.  C’est pour cela que le Bélarus a soutenu le texte L.27 et s’est abstenu sur le L.37.

Remarques de clôture

M. ION JINGA (Roumanie), Président de la Première Commission, a noté le « nombre record d’interventions » dans toutes les phases des travaux.  Une fois encore, le nombre de résolutions soumis a montré l’importance que les États attachent au désarmement. Il a cependant relevé que le nombre record de textes mis au vote indique que les divisions entre le États Membres se creusent sur différentes questions, « ce qui est une source de préoccupation pour nous tous ».  C’est le cas notamment dans le domaine nucléaire et s’agissant du respect des instruments juridiques attachés à d’autres armes de destruction massive, a-t-il indiqué.  Et il en va de même pour tout ce qui a trait à la responsabilisation, aux conditions de transfert des armes légères et de petit calibre, à l’espace extra-atmosphérique et au cyberspace, ainsi qu’à la non-prolifération et à l’utilisation des mécanismes des Nations Unies.

Cependant, les principes les plus importants continuent d’être maintenus avec un soutien général en faveur du multilatéralisme, a-t-il indiqué.

L’initiative du Secrétaire général de revigorer le désarmement avec un programme de désarmement est tout à fait bienvenue, a poursuivi le Président, qui y a vu un effort crucial pour que le désarmement revienne au cœur des efforts de paix et sécurité. 

Il a souhaité ajouter que « le désarmement et la sécurité internationale sont entre vos mains en tant qu’États Membres et conduisent à des conséquences que nous devrons tous assumer ».  

M. Jinga a par ailleurs noté qu’au cours des quatre semaines et trois jours de travaux, dont quatre séances supplémentaires, les délégations ont procédé à 135 déclarations au total au titre du débat général, et à 354 interventions sur les thématiques à l’ordre du jour.  Elle a examiné 68 projets de résolution et décision, et procédé à 42 par vote enregistré, et 53 votes séparés.

Seuls 26 projets ont été validés sans mise aux voix, soit 17,68% de toutes les décisions prises comparé à 48% l’an dernier, a-t-il indiqué.

La Première Commission a ensuite adopté son projet de programme de travail pour 2019, contenu dans le document A/C.1/73/crp.5/Rev.1

Le représentant de la Chine est également intervenu, constatant que les délégations sont confrontées à d’importantes difficultés et divergences sur des sujets traités.  Selon lui, jeter l’opprobre et pointer du doigt ne règlent aucun problème.  « Cela ne fait que compliquer et envenimer les choses et gâcher de nombreuses ressources allouées à la Commission », a–t-il jugé.  Il a appelé les États Membres à renforcer le multilatéralisme et à trouver un terrain d’entente pour faire avancer le processus de désarmement.

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