Exploitation et atteintes sexuelles: l’Assemblée générale réaffirme son soutien à la politique de tolérance zéro dans l’ensemble du système onusien
L’Assemblée générale a, ce matin, dans une résolution* adoptée sans vote, réaffirmé son attachement à la politique de tolérance zéro à l’égard de l’exploitation et des atteintes sexuelles dans l’ensemble du système des Nations Unies, y compris les organismes, fonds et programmes.
L’Assemblée a également pris note du rapport** du Secrétaire intitulé « Dispositions spéciales visant à prévenir l’exploitation et les atteintes sexuelles ». Le Secrétaire général y indique que la lutte contre ce fléau reste l’une de ses grandes priorités pour 2018 et que la stratégie, qu’il a présentée l’an dernier dans ce domaine, commence à « porter ses fruits ».
Basée sur une politique déjà en vigueur, cette stratégie, qui recherche une « amélioration spectaculaire » du traitement de cette question au sein de l’ONU, compte quatre volets: « faire du respect des droits des victimes et de leur dignité notre priorité; mettre fin à l’impunité; collaborer avec la société civile et les partenaires extérieurs; et améliorer les communications stratégiques dans un souci d’information et de transparence ».
Dans son rapport, le Secrétaire général rappelle notamment qu’il a nommé, en août 2017, la toute première Défenseuse des droits des victimes afin de renforcer l’appui de l’ONU aux victimes. Il indique également que, depuis le début de 2017, toutes les entités du système des Nations Unies sont tenues de lui signaler les cas présumés d’exploitation ou d’atteintes sexuelles contre une victime identifiée ou identifiable.
« Si les données disponibles indiquent que le nombre des allégations signalées semble avoir amorcé une tendance à la baisse en 2017, nous continuerons néanmoins à renforcer les mécanismes de plainte pour permettre aux victimes de se manifester, et à améliorer les procédures d’enquête et de suivi », promet le Secrétaire général.
Avec cette résolution, l’Assemblée décide de maintenir à son ordre du jour la question intitulée « Exploitation et atteintes sexuelles: application d’une politique de tolérance zéro ». Après avoir présenté le texte dont elle est l’un des coauteurs, l’Égypte a, en sa capacité nationale, estimé que cette question doit être « la priorité » de l’Assemblée générale.
Important contributeur de troupes, elle a souligné sa détermination à combattre ce fléau et à donner un élan aux efforts des États Membres dans ce domaine. Elle a néanmoins mis en garde contre la tentation de stigmatiser les pays contributeurs de troupes, à cause de quelques « incidents isolés ». Les Casques bleus qui servent sous le drapeau de l’ONU se comptent par milliers, a-t-elle souligné.
Les cas d’exploitation et d’atteintes sexuelles sapent « gravement » la crédibilité de l’ONU, ont insisté les États-Unis, en particulier lorsque leurs auteurs ne sont pas poursuivis en justice. Afin d’y remédier, ils ont énergiquement appuyé la politique de tolérance zéro du Secrétaire général.
En début de séance, l’Assemblée a approuvé la proposition de son Président d’autoriser le Président de l’Afrique du Sud et le Premier Ministre de l’Irlande à s’exprimer au prochain Sommet Nelson Mandela pour la paix aux côtés du Secrétaire général et du Président de la Commission de l’Union africaine, entre autres.
*A/72/L.69
**A/72/751