Le Secrétaire général appelle les États Membres à maintenir la lutte antimines au premier rang des préoccupations mondiales
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l’assistance à la lutte antimines, célébrée le 4 avril:
Les conflits se multiplient dans le monde et ils sont de plus en plus reliés les uns aux autres.
Il est particulièrement préoccupant de constater que, souvent, les belligérants n’ont aucun scrupule à prendre des civils pour cible, au mépris du droit international humanitaire.
Les engins explosifs improvisés font, chaque année, des milliers de morts et de blessés parmi les civils.
Ces dispositifs pernicieux sont dissimulés dans des logements et des écoles, semant la terreur parmi les populations locales.
Ces 20 dernières années, l’Organisation des Nations Unies et ses partenaires ont enlevé des mines et des restes de guerre explosifs sur de vastes étendues. Ces terres, naguère dangereuses et improductives, ont été restituées aux habitants, qui ont ainsi pu reconstruire leurs communautés. Le déminage de routes et de pistes d’atterrissage a facilité l’action des organismes à vocation humanitaire.
L’ONU a apporté une aide médicale aux victimes et, grâce à ses activités de sensibilisation, des millions de personnes ont appris à vivre en sécurité au cours ou au lendemain d’un conflit.
Elle a aussi formé des milliers d’hommes et de femmes et les emploie à des activités de lutte antimines qui favorisent et préservent la paix.
Je remercie ces gens courageux, dont l’action permet de sauver des vies.
Je félicite le Groupe interinstitutions de coordination de la lutte antimines d’avoir œuvré dans une perspective axée sur l’être humain et ses besoins.
Et je rends hommage au Service de la lutte antimines de l’ONU pour le rôle mobilisateur qu’il joue depuis près de 20 ans, ainsi que pour son courage et son attachement à la paix.
Sans la lutte antimines, la paix ne peut être complète.
J’invite instamment tous les États Membres à maintenir cette question au premier rang des préoccupations mondiales, lorsqu’il s’agit de négocier la paix, de s’employer à limiter les effets préjudiciables des conflits ou de mener une action humanitaire d’urgence dans les zones de guerre.
La lutte antimines établit les fondements d’un relèvement et d’un développement durables.
Nul ne devrait continuer à vivre dans la crainte d’être tué lorsque les combats ont pris fin.