En cours au Siège de l'ONU

Session de 2017,
11e & 12e séances – matin & après-midi
ECOSOC/6813-ONG/846

Le Comité des ONG reclasse l’américaine « World Council for Curriculum and Instruction » et scrute les rapports d’« Amnesty International » et de « Human Rights Watch »

Le Comité chargé des ONG a recommandé aujourd’hui au Conseil économique et social (ECOSOC) d’octroyer le statut consultatif spécial à l’américaine « World Council for Curriculum and Instruction » qui obtient ainsi « une promotion ».  Le Comité a en revanche reporté sa décision sur six autres ONG, pris note des rapports quadriennaux de 336 organisations et réservé sa réponse sur ceux de 40 autres organisations dont « Amnesty International » et « Human Rights Watch ». 

Le Comité a « promu » l’américaine « World Council for Curriculum and Instruction » qui, avec son statut consultatif spécial, est désormais reconnue comme une ONG ayant une compétence particulière dans certains domaines d’activités de l’ECOSOC et habilitée à soumettre des communications écrites et des pétitions.  La « Liste » sur laquelle était inscrite l’ONG ne lui permettait que de soumettre des communications écrites, étant qualifiée d’ONG « qui ne contribue que de temps à autre au travail du Conseil ».

Le statut le plus élevé, le statut consultatif général, n’est quant à lui octroyé qu’aux ONG qui poursuivent des activités couvrant la plupart des domaines de l’ECOSOC et qui peuvent, en conséquence, soumettre des communications écrites et des pétitions et proposer l’inscription de points à l’ordre du jour de l’ECOSOC et de ses organes subsidiaires.

 « World Council for Curriculum and Instruction » a pour objectif d’offrir aux éducateurs du monde entier l’occasion de travailler ensemble et, ce faisant, de tirer parti des expériences des uns et des autres, de rester ouverts à l’innovation, d’apporter des nouvelles perspectives à l’évaluation des solutions aux problèmes existants et de développer des stratégies pour assurer l’équilibre entre technologies et esprit humain.

Le Comité, qui a entamé la deuxième semaine de sa session annuelle, a commencé l’examen des rapports quadriennaux des ONG dotées d’un statut auprès de l’ECOSOC.  S’il a pris note des rapports de 336 organisations, il a réservé sa réponse sur ceux de 40 autres ONG dont la britannique « Amnesty International » à laquelle le représentant du Soudan a demandé la source de ses informations.  De même l’américaine « Human Rights Watch » doit encore expliquer au représentant de la Chine la forme de sa participation au Conseil des droits de l’homme.

Le Comité a consacré une heure à un débat de procédure.  Alors que l’américaine « National Organization for Global Education Inc. » s’apprêtait à dialoguer avec les membres du Comité, le représentant de la Chine a demandé que l’on éteigne les écrans géants.  Ses homologues d’Israël et des États-Unis ont dit ne pas comprendre pourquoi et, face à l’impasse, le délégué du Soudan a proposé un vote, avant que son homologue de Cuba n’argue de la tradition du consensus sur les questions liées aux méthodes de travail.

« Quelle image donnons-nous au public?» s’est emporté le Président du Comité.  Le délégué du Soudan a finalement retiré sa proposition, non sans déplorer qu’une « discussion inutile sur une question négligeable » ait fait perdre autant de temps au Comité.  Le Comité, qui a décidé de revenir sur la question demain, mardi 7 février, se réunira à partir de 10 heures.

Octroi du statut consultatif spécial

  1. World Council for Curriculum and Instruction (États-Unis)

Report de la décision dans l’attente des réponses aux questions posées

Le Comité a reporté sa décision sur « Vang Pao Peace Institute » (États-Unis), en attendant les réponses aux questions du représentant de la Chine: l’ONG a-t-elle un site Web?  Est-elle présente en dehors de la Thaïlande?  Peut-on obtenir les rapports d’activités de ces dernières années? a ajouté le délégué de l’Inde.  Pourquoi le général Vang Pao est-il si important pour cette ONG? a voulu savoir le représentant de la Fédération de Russie, celui du Burundi souhaitant plus d’information sur les donateurs privés de l’ONG, avant une objection du représentant des États-Unis: le Comité n’a pas le droit de demander les noms des donateurs privés des ONG lesquelles ne sont pas non plus tenues d’avoir un site Web.  De quels rapports parlez-vous? a demandé la représentante de l’Uruguay qui avait d’abord acquiescé à la remarque de son homologue américain.  

Qui sont les membres du Conseil d’administration de « We Care for Humanity » (États-Unis)? a demandé le délégué de l’Inde. Que fait exactement Women's Freedom Forum, Inc. (États-Unis)? a voulu savoir celui de l’Iran.  Peut-on obtenir la liste des pays où l’ONG est présente?  Pourquoi n’est-elle qu’au Moyen-Orient?  Qu’en est-il de ses états financiers de 2015 et 2016?

Quels sont les critères utilisés par « Womens Voices Now Inc. » (États-Unis) pour choisir les films qu’elle produit? a interrogé le délégué de l’Iran.  Comment s’assure-t-elle que ces films ne sont pas faits par des organisations terroristes?  Le représentant du Nicaragua a quant à lui demandé une liste détaillée des activités de « World Association for Sexual Health » (Royaume-Uni).  Compte-t-elle étendre ses activités à d’autres pays? a dit la déléguée du Nicaragua.

Le Comité a reporté sa décision sur « Widows for Peace through Democracy » (Royaume-Uni) qui a fait une demande de reclassement, de la Liste au statut consultatif spécial.  L’ONG doit d’abord doit répondre à la question de la déléguée de la Turquie qui a voulu en savoir plus sur les réunions régionales auxquelles elle entend participer cette année. 

Report de la décision sur les rapports quadriennaux

« Iraqi Development Organization » (Royaume-Uni) a reçu une question du délégué du Soudan qui a voulu savoir si elle a déjà soumis des rapports au Conseil des droits de l’homme.  « Mahila Dakshata Samiti » (Inde) doit apporter au délégué de l’Inde des informations sur une activité qu’elle avait organisée lors d’une manifestation parallèle à la session annuelle de la Commission de la condition de la femme.  « The World Habitat Foundation » (États-Unis) a-t-elle été mandatée par l’ONU dans ses missions au Guatemala, en Inde, en Ouganda et en Iraq? a demandé le même délégué.

Le délégué de la Chine a demandé à « Lawyers Without Borders » (États-Unis) et « People’s Solidarity for Participatory Democracy » (République de Corée), d’utiliser la terminologie officielle de Taiwan.  « World Hunger Year, Inc. » (États-Unis) doit utiliser son nouveau nom « www.whyhunger.com », a exigé le délégué de l’Inde.

Celui de la Chine a demandé à « Advocates for Human Rights » (États-Unis) de fournir la liste des pays pour lesquels il a fait des rapports.  Quelles sont les sources utilisées par « Amnesty International » (Royaume-Uni) lorsqu’elle établit des rapports sur les droits de l’homme? a demandé le délégué du Soudan.  Recoupe-t-elle ses informations?  Le délégué de la Chine a prié « Asian Forum for Human Rights and Development » (Philippines) d’utiliser la terminologie officielle de Taiwan.   

Quels sont les 14 pays dans lesquels « CIVICUS - World Alliance for Citizen Participation » (Afrique du Sud) a mené ses activités » s’est informé le délégué de Cuba.  Son homologue de la Mauritanie s’est inquiété de la source des informations relatives aux violations des droits de l’homme.  La même question a été posée par le délégué du Venezuela à « Centre for Human Rights » (Afrique du Sud).  Que faisait « East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project » (Ouganda) avant 2015? a demandé le délégué de la Chine.  Peut-on avoir les rapports d’activités d’avant 2015.   

Quelles sont les organisations interconfessionnelles qui sont partenaires de « Christian Conference of Asia » (Thaïlande)? a demandé la déléguée de la Turquie qui a aussi demandé que l’examen des rapports de « The Journalists and Writers Foundation » (Turquie) soit reporté en attendant la décision du Conseil économique et social sur le statut de cette ONG.  Le délégué de la Chine a demandé à « The Foundation for Human Rights and Freedoms and Humanitarian Relief » (États-Unis) la nature de ses rapports avec les ONG syriennes.

Le délégué chinois a aussi voulu que «  Front Line, The International Foundation for the Protection of Human Rights Defenders » (Irlande), lui livre les détails de ses activités de défense des droits de l’homme.  « Human Rights Now » (Japon) a-t-elle donné de l’aide aux victimes de la catastrophe nucléaire de Fukushima? a-t-il également demandé.   

Se tournant vers « International Centre for Missing and Exploited Children » (États-Unis), et « International Council on Social Welfare » (États-Unis), il les a sommées d’utiliser la terminologie officielle de Taiwan et de Hong Kong.  À « International Federation for Human Rights Leagues » (France), il a demandé des précisions sur la coopération avec le Conseil des droits de l’homme.  Dans quels pays exactement travaille cette ONG? 

Le représentant de Cuba a prié « International Association for Media and Communication Research » (États-Unis) de donner des exemples concrets de son appui à la réalisation des objectifs de développement durable.  International Humanist and Ethical Union » (Royaume-Uni) devra aussi utiliser la terminologie officielle de Taiwan à la demande du délégué de la Chine.

Quelle a été la méthodologie utilisée par « Minority Rights Group » (Royaume-Uni) pour établir le classement des pays publié sur son site Internet? a demandé le délégué de l’Iran qui a aussi voulu savoir pourquoi tous les pays n’y figuraient pas.  Le représentant de la Chine a reproché à « Restless Development » (Royaume-Uni) d’avoir cité Taiwan dans sa liste de pays, appelant à tenir compte de l’appellation officielle agréée par les Nations Unies.  Il a aussi demandé que « AARP » (États-Unis) explique de manière « claire et directe » sa position sur le statut de la région autonome du Tibet.

Le représentant de Cuba a demandé quel était le type de consultations qu’« Amnesty International » (Royaume-Uni) aurait mené pour le compte du Conseil de sécurité entre 2008 et 2011.  Son homologue de la Turquie a demandé des précisions sur les conférences qu’« Egyptian Organization for Human Rights » (Égypte) aurait organisées entre 2010 et 2013.  Le délégué de la Chine a voulu davantage de détails sur les manifestations parallèles évoquées dans le rapport 2007-2010 de « Freedom House » (États-Unis).  Celui de l’Iran a réclamé le détail des activités liées aux droits économiques, sociaux et culturels.

Quelles sont les sources qu’a utilisées « The Heritage Foundation » (États-Unis) pour établir son indice dans le rapport 2011-2014? a demandé le délégué de Cuba.  En réexaminant le rapport 2009-2012 d’« Human Rights Watch » (États-Unis), le délégué de la Chine a voulu savoir de quelle manière concrète cette ONG a pris part aux sessions du Conseil des droits de l’homme.  Son homologue de Cuba a voulu connaître l’impact de l’atelier organisé à Santiago du Chili, sur la lutte contre la corruption, par l’« International Bar Association » (États-Unis).

Comment « International Commission of Jurists » (Suisse) choisit-elle les pays qui font l’objet de ses rapports? a demandé le délégué de la Chine.  Il a aussi rappelé qu’« International Press Institute » (Suisse) n’a pas corrigé l’erreur sur le Tibet figurant dans ses rapports.  Il a ensuite demandé à « Medical Women’s International Association » (Suisse) de rectifier l’information relative au statut de Taiwan sur son site Internet.  Le délégué a aussi voulu savoir qu’elles étaient les activités menées par « Nonviolent Peaceforce » (Suisse) entre 2011 et 2014.  Il a également noté que « Pax Christi International, International Catholic Peace Movement » (Suisse) a fait une comparaison entre la Chine et Taiwan dans son rapport 2011–2014.  Il a par ailleurs demandé des détails sur les documents que l’ONG a publiés à la cinquante-huitième session de la Commission de la condition de la femme. 

Le délégué de la Chine a en outre invité « Physicians for Human Rights » (États-Unis) à fournir plus de détails sur les dons reçus des gouvernements et sur la manière dont ils ont été utilisés.  Il a par ailleurs noté que « Reporters Sans Frontières International » (France) cite Taiwan et Hong Kong comme des pays.  Nous attendons que l’ONG corrige ces erreurs, a-t-il dit. 

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