Dbf171030

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 30 octobre 2017

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Sahel

Ce matin, le Secrétaire général des Nations Unies a présenté un exposé au Conseil de sécurité sur la situation au Sahel.  Devant l’urgence de la situation dans la région, il a déclaré qu’il est nécessaire de mettre en œuvre des actions innovantes afin d’appuyer les efforts du G5 Sahel en matière de sécurité, de développement et de gouvernance.  Le temps joue contre nous, et nous devons unir nos efforts afin de nous attaquer aux causes profondes de l’instabilité dans la région », a-t-il déclaré.  Le Secrétaire général a prévenu que l’inaction pourrait avoir de graves conséquences pour la région et au-delà.  (Voir communiqué de presse CS/13046)

Le Secrétaire général a estimé que la création de la Force conjointe montre la volonté des pays qui composent le G5 Sahel de coopérer et de confronter ensemble la menace terroriste.  Nous avons l’opportunité de les appuyer et d’inverser le cours des événements », a dit le Secrétaire général.

Le Secrétaire général a demandé au Conseil de sécurité de faire des choix ambitieux.  Il a souligné qu’un appui politique, matériel et opérationnel fort au G5 Sahel est essentiel.  Cependant, a-t-il ajouté, si la coopération en matière de sécurité est essentielle, seule une réponse multidimensionnelle peut mettre fin à l’instabilité dans la région.  Nous devons renforcer ensemble notre action dans les domaines de la gouvernance, du développement et de la résilience, a dit le Secrétaire général. 

Iraq

La Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq (MANUI) a condamné le meurtre, aujourd’hui, d’un journaliste à Kirkuk, ainsi qu’une attaque perpétrée contre un journaliste, hier, à Erbil.  La MANUI a également dénoncé l’intimidation et la violence contre des membres du Parlement de la région du Kurdistan, en Iraq, ainsi que des bureaux politiques dans la région du Kurdistan.  La Mission a apprécié l’appel au calme lancé par le Gouvernement régional du Kurdistan et le Conseil de sécurité de la région du Kurdistan, de même que l’appel à la désescalade et au respect du droit  par le Gouvernement iraquien.

La MANUI a également pris note de la décision des autorités fédérales iraquiennes d’interdire la diffusion de certains programmes dans la région du Kurdistan, ajoutant qu’en période de crise, des médias libres sont d’autant plus essentiels pour sauvegarder l’intérêt public et protéger la démocratie.

La MANUI a fermement appelé à une désescalade entre le Gouvernement fédéral de Bagdad et le Gouvernement régional du Kurdistan, à Erbil.

Les partenaires humanitaires sur le terrain ont indiqué que les civils continuent de fuir les affrontements dans les provinces iraquiennes d’Erbil, de Ninewa et de Dohuk.  Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 182 000 personnes sont déplacées à l’heure actuelle.  Les travailleurs humanitaires continuent de suivre de près la situation après que le Gouvernement iraquien a déclaré unilatéralement, pendant le week-end, une suspension temporaire des opérations militaires.  Ils continuent de fournir une assistance en fonction des besoins et l’accès. 

Yémen

Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a achevé, ce week-end, une visite de cinq jours au Yémen en appelant à davantage de financement et à un meilleur accès humanitaire aux populations dans le besoin.  Il a également appelé toutes les parties à respecter le droit international humanitaire et à protéger les civils.  Au cours de sa mission, il a entendu les témoignages d’atroces souffrances de centaines de Yéménites, notant qu’il était choquant de constater l’impact terrible de ce conflit créé par l’homme.  Il a également rencontré des dirigeants du gouvernement, y compris le Premier ministre, à Aden, ainsi que des figures de l’autorité à Sanaa.  Lors de ces réunions, M. Lowcock a discuté de la nécessité de payer les salaires des fonctionnaires, de rouvrir l’aéroport de Sanaa, d’améliorer les opérations portuaires, notamment à Hodaidah.  Il s’est dit vivement préoccupé par l’environnement au sein duquel les Nations Unies et les autres travailleurs humanitaires opèrent.

Pour en finir avec les épouvantables souffrances au Yémen, il faut mettre un terme au conflit, et ce, à travers une solution politique de la crise, a souligné le Coordonnateur des secours d’urgence 

M. Lowcock se trouve présentement à Amman, en Jordanie, d’où il fera un exposé au Conseil de sécurité, cet après-midi, à 15 heures. 

Myanmar-Bangladesh

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a indiqué que 607 000 réfugiés Rohingya ont fui le Myanmar pour le Bangladesh.

Plus de la moitié de ces réfugiés se trouvent sur le site de Kutupalong, une zone sur laquelle sont regroupés des campements de fortune préexistants et des terres allouées par le Gouvernement du Banglasdeh.

Les travailleurs humanitaires continuent de fournir nourriture, abris, eau et soins de santé, entre autres.  Malgré l’augmentation substantielle de la réponse humanitaire, d’énormes lacunes subsistent, principalement en raison du manque de terre, de l’ampleur croissante des besoins, de l’insuffisance du financement et des contraintes logistiques.

L’appel révisé en faveur de cette crise est actuellement financé à hauteur de 31%.  La conférence d’annonce de contributions de la semaine dernière a permis de recueillir 360 millions de dollars, et les donateurs sont priés de débourser ces fonds dès que possible.

Palestine

L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a appelé au respect total de la neutralité et de l’inviolabilité des locaux des Nations Unies en tout temps.  L’Office a demandé que cesse toute activité ou comportement mettant en péril tant les bénéficiaires que le personnel et compromettant la capacité de l’UNRWA à fournir une assistance sécurisée aux réfugiés de Palestine.

Le 15 octobre, l’UNRWA a découvert l’existence de ce qui semblait être un tunnel sous l’une de ses écoles à Gaza.  Conformément à son protocole, l’Office a immédiatement pris les mesures nécessaires pour sécuriser l’école et a scellé la cavité située sous les locaux.  L’école a repris ses activités le 25 octobre.

Guyana-Venezuela

Les Ministres des Affaires étrangères du Guyana et du Venezuela se sont rencontrés à New York au cours du week-end pour discuter de leur différend frontalier.

Le Représentant personnel du Secrétaire général, M. Dag Nylander, a facilité les discussions.

Les Ministres des Affaires étrangères et leurs délégations ont échangé leurs vues sur les questions liées au différend afin d’explorer des options pour trouver un accord complet.  Ils ont également réaffirmé leur engagement envers le processus de bons offices.

Grèce

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a averti, aujourd’hui, qu’un tiers seulement des 3 000 enfants réfugiés et migrants non accompagnés qui se trouvent actuellement en Grèce reçoivent des soins et un abri convenable.

L’UNICEF a déclaré que 1 800 enfants vivent dans des sites ouverts, dans des centres d’accueil, ou sont bloqués sur des îles ou dans des centres de détention. Certains de ces enfants vivent dans la rue.  À l’approche de l’hiver, le froid pose un risque supplémentaire.

Climat

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a averti aujourd’hui que la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère a augmenté à un rythme record l’an dernier pour atteindre un niveau inégalé depuis 800 000 ans.

Selon le bulletin de l’OMM sur les gaz à effet de serre, les concentrations moyennes mondiales de dioxyde de carbone ont atteint 403,3 parties par million (ppm) en 2016, contre 400,00 ppm en 2015 en raison d’une combinaison d’activités humaines et d’un fort épisode d’El Niño.

Selon le rapport, l’augmentation rapide des niveaux atmosphériques de dioxyde de carbone et de gaz à effet de serre peuvent potentiellement provoquer des changements sans précédent dans les systèmes climatiques, entraînant de graves perturbations écologiques et économiques.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.