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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 14 février 2017

(La version française du point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Voyages du Secrétaire général

Le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, est arrivé aujourd’hui à Mascate en provenance d’Abou Dhabi.

Lors de sa visite à Oman, il a rencontré le Vice-Premier Ministre, M. Fahad Mahmoud Al Saïd, avant d’avoir une autre réunion avec le Ministre des affaires étrangères, M. Yusuf bin Alawi bin Abdullah.

Par la suite, le Secrétaire général a reconnu, face à la presse, le rôle de médiateur que joue Oman.  Parlant du conflit yéménite, le Secrétaire général a déclaré qu’il voulait servir et soutenir les efforts de tous ceux qui veulent que la paix soit rétablie au Yémen, pour que les gens puissent surmonter la tragédie actuelle.

Le Secrétaire général se rendra ensuite à Doha, au Qatar, où il doit rencontrer les dirigeants du pays.  En fin de journée, ce mercredi, le Secrétaire général se rendra au Caire où il doit rencontrer le Président, M. Abdel Fattah al-Sissi, ainsi que le Ministre des affaires étrangères, M. Sameh Shoukry, et le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, M. Ahmed Aboul Gheit.  Il devrait également donner une conférence à l’Université du Caire.

Jeudi, M. António Guterres se rendra à Bonn, en Allemagne, pour assister au Sommet du G20.

Guinée-Bissau

Le Conseil de sécurité a entendu, ce matin, un exposé du Représentant spécial du Secrétaire général en Guinée-Bissau, M. Modibo Ibrahim Touré.

M. Touré a déclaré que l’impasse politique persistait dans le pays, notant une aggravation de la crise institutionnelle qui nécessitera une approche plus durable et mieux coordonnée pour s’attaquer aux causes structurelles de l’instabilité.

Malgré la crise politique, les résultats économiques de la Guinée-Bissau ont été remarquables, a-t-il ajouté.  Il a appelé les Nations Unies et les institutions financières à continuer de coordonner leurs efforts en l’absence d’un gouvernement pleinement opérationnel.

L’intégralité de ses propos est disponible au Bureau du Porte-parole. 

République démocratique du Congo (RDC)

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a exprimé, aujourd’hui, son inquiétude au sujet d’informations troublantes selon lesquelles des soldats ont tué au moins 101 personnes en RDC lors d’affrontements avec des membres d’une milice locale dans la province du Kasaï central.

Le nombre élevé de décès signalés, si cela est confirmé, laisse à penser que les soldats auraient fait un usage excessif et disproportionné de la force en réagissant aux actes de violence perpétrés par des membres de la milice Kamuina Nsapu.

Le Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’homme en RDC cherche à vérifier le nombre exact de victimes et offre son soutien aux autorités dans le cadre de l’enquête.

Il faut également accroître les efforts destinés à trouver des solutions durables aux conflits avec les chefs coutumiers.

République centrafricaine (RCA)

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) surveille la situation à Bambari et aux alentours, là où les tensions persistent.  Environ 300 personnes ont participé à une manifestation pacifique devant la base de l’ONU pour demander le maintien de la protection des civils et la fin des hostilités entre les groupes armés du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC).

À Bria, quelque 200 personnes ont manifesté devant la base des Nations Unies, dénonçant le raid aérien de l’ONU contre une colonne de la FPRC au cours du week-end.  Les manifestants se sont dispersés après une manifestation pacifique.

La Mission a réaffirmé son impartialité dans les hostilités entre les groupes armés et réaffirmé son mandat de base qui consiste à protéger les civils et à réduire la présence de groupes armés.

Syrie

Dans un communiqué publié hier, le Coordonnateur résident et Coordonnateur de l’action humanitaire des Nations Unies pour la Syrie, M. Ali Al-Za’tari, a appelé toutes les parties à accorder un accès immédiat aux quatre villes assiégées de Zabadani, Fouaa, Kafraya et Madaya, où 60 000 civils prisonniers d’un cycle de violences quotidiennes subissent de grandes privations.

Depuis le 28 novembre, l’ONU et ses partenaires n’ont pas été en mesure de fournir de l’aide par le biais de leurs convois interinstitutions, en dépit des tentatives répétées d’obtenir l’accès à ces villes.

M. Al-Za’tari a déclaré qu’une catastrophe humanitaire se profilait si le principe du libre accès aux personnes dans le besoin n’était pas mis en œuvre immédiatement.  Les Nations Unies et les partenaires humanitaires se tiennent prêts à fournir une assistance humanitaire aux quatre villes dès qu’un accord sur l’accès sûr et sans entrave sera trouvé avec toutes les parties.

Pendant ce temps, l’ONU est très préoccupée par l’intensification des combats, au cours des derniers jours, dans la ville de Deraa et aux alentours, ce qui a entraîné à ce jour le déplacement de plus de 9 000 hommes, femmes et enfants.

Beaucoup de ces déplacés se sont installés dans des fermes et des villages situés au sud-est de la ville de Deraa.  D’autres personnes risquent d’être déplacées dans les jours à venir si les combats se poursuivent, selon des prévisions du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Iraq

Un certain nombre d’incidents de sécurité dans les zones nouvellement accessibles de la ville de Mossoul, en Iraq, ont entraîné une réduction temporaire des activités humanitaires.  L’utilisation de drones par Daech dans certains incidents a entraîné de légères blessures pour plusieurs travailleurs humanitaires, tandis qu’un attentat-suicide a été mené contre un restaurant dans le quartier de Zouhour situé dans l’est de Mossoul.

Des pénuries importantes d’eau potable demeurent l’une des principales préoccupations humanitaires à Mossoul.  Les partenaires humanitaires transportent en moyenne 2 300 mètres cubes d’eau par jour vers 30 quartiers, soit près de la moitié de la ville.  Cependant, il ne s’agit que d’une mesure temporaire en attendant que le réseau d’eau soit pleinement opérationnel.  La station de traitement d’eau d’Al Sahroon, qui dessert l’est de Mossoul, a récemment été réactivée et a commencé à fournir de l’eau courante à 70 000 habitants dans les quartiers environnants.

Dans l’ouest de Mossoul, qui reste entièrement sous le contrôle de Daech, une évaluation à distance de la situation indique que certaines parties de la ville reçoivent de l’eau potable pendant plusieurs heures certains jours, par le biais du réseau public.  Les résidents du sud et de l’ouest de la ville n’ont pas accès au réseau public et utilisent probablement une eau de qualité peu recommandable.  Des inquiétudes persistent quant au sort des quelque 750 000 civils qui sont restés dans l’ouest de Mossoul.

Liban

Le porte-parole a réagi à une question de la presse précédemment posée en rapport avec les propos tenus par le Président du Liban, M. Michel Aoun, concernant les armes du Hezbollah.

Le porte-parole a rappelé que les résolutions 1559, 1680 et 1701 du Conseil de sécurité appellent clairement à la dissolution et au désarmement de toutes les milices libanaises et non libanaises.  Les rapports précédents du Secrétaire général ont relevé que les milices devaient être désarmées et que la détention d’armes par le Hezbollah et d’autres groupes, en dehors de tout contrôle de l’État, restreint la capacité du Liban à exercer sa pleine souveraineté et son autorité sur son territoire.

L’ONU considère que le respect permanent de toutes les résolutions pertinentes est d’une importance vitale pour la stabilité du Liban.  L’Organisation encourage le Liban à saisir l’élan politique actuel pour reprendre les discussions sur une stratégie de défense nationale dans le cadre d’un processus mené par les Libanais.

Guatemala

Le Porte-parole a rappelé que, la semaine dernière, l’ONU avait réitéré son soutien à M. Ivan Velásquez, le Chef de la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a fait pareil aujourd’hui depuis son siège de Genève, tout en faisant part de son inquiétude face à la désinformation en cours et aux campagnes de diffamation qui se sont intensifiées la semaine dernière, en particulier dans les médias sociaux.

Le Haut-Commissariat a parlé de la Commission comme d’un allié crucial dans la promotion des droits de l’homme au Guatemala.

Océans

Le Président de l’Assemblée générale, M. Peter Thomson, convoquera, demain, une réunion préparatoire de deux jours dans la salle de conférence 4 en prélude à la Conférence de juin sur les océans.

La réunion préparatoire permettra à un large éventail de parties prenantes de préparer la Conférence et de lui donner un élan, notamment en discutant du document intitulé l’« Appel à l’action » qui sera l’un des principaux résultats de la Conférence.

Lors de cette réunion, qui commence demain, les États Membres lanceront également le processus d’enregistrement des engagements volontaires visant à conserver et à utiliser durablement nos océans, nos mers et nos ressources marines.

Des informations plus détaillées sur cet évènement sont disponibles au Bureau du Porte-parole.

Personnel de l’ONU

Dans un communiqué publié aujourd’hui par le Comité permanent sur la sécurité et l’indépendance de la fonction publique internationale du Syndicat des Nations Unies, il est indiqué qu’au moins 32 membres du personnel des Nations Unies ont été tués en 2016 dans des attaques délibérées, principalement des Casques bleus, mais aussi deux officiers de sécurité, un membre du personnel civil et un entrepreneur.

Pour la troisième année consécutive, le plus grand nombre de pertes en vies humaines a été enregistré au Mali où au moins 23 membres du personnel ont été tués.

Au cours des cinq dernières années, près de 240 membres du personnel des Nations Unies sont morts dans des attaques délibérées.

Des détails supplémentaires sont disponibles dans le communiqué de presse.

 

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