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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 6 janvier 2017

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Groupe de travail

En consultation avec les membres du Comité exécutif, le Secrétaire général a demandé à Mme Jane Holl Lute, la Coordonnatrice spéciale pour l’amélioration de la réponse de l’ONU aux cas d’exploitation et d’abus sexuels, de convoquer un groupe de travail de haut niveau pour élaborer de toute urgence une stratégie claire et innovante pour assurer d’autres améliorations visibles et quantifiables à l’approche de l’ONU pour la prévention des cas d’exploitation et d’abus sexuels et pour la réponse à y apporter.  (Voir communiqué de presse SG/A/1697)

Rencontre

Le Secrétaire général et le Ministre des affaires étrangères de la Turquie se sont entretenus hier. 

M. António Guterres a présenté ses condoléances au Gouvernement et au peuple turcs pour les victimes des derniers attentats terroristes, dont celui d’hier à Izmir et celui d’Istanbul le jour du Nouvel An. 

Le Secrétaire général et le Ministre des affaires étrangères ont parlé de la situation en Syrie.  Le Secrétaire général a exprimé sa gratitude à la Turquie pour avoir accueilli 2,8 millions de réfugiés syriens.  Il a aussi dit combien il a apprécié l’appui de la Turquie au cessez-le-feu et son engagement en faveur d’une solution politique à la crise syrienne. 

Le Secrétaire général et le Ministre des affaires étrangères ont également discuté de la question de Chypre et des préparatifs de la Conférence sur Chypre qui doit être convoquée le 12 janvier à Genève.  Le Secrétaire général a souligné la chance historique de faire une percée à l’occasion de cette Conférence.  Il a insisté sur la nécessité de solutions mutuellement acceptables qui traitent des préoccupations des deux communautés et formulé l’espoir que toutes les parties feront preuve de la créativité nécessaire pour trouver des solutions novatrices.  Le Secrétaire général a dit apprécier l’engagement et l’appui de la Turquie à un règlement global de la question de Chypre. 

Le Secrétaire général a prévu pour cet après-midi un entretien avec le Ministre des affaires étrangères de la Grèce, et un autre avec le Vice-Ministre des affaires étrangères du Japon.

Syrie

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) se dit préoccupé par le risque d’une augmentation des maladies diarrhéiques chez les enfants à Damas à cause de la pénurie d’eau et de la mauvaise qualité et du prix élevé de l’eau vendue par les distributeurs privés.  En effet, les combats dans et aux alentours de Wadi Barada, dans la banlieue de Damas, où les deux principales sources d’eau sont installées, ont endommagé le réseau.

L’UNICEF indique que l’on craint surtout des maladies hydriques parmi les enfants.  Dans plusieurs zones, les familles payent très cher pour se procurer de l’eau auprès des vendeurs privés.

Une équipe de l’UNICEF a visité plusieurs écoles hier à Damas où la plupart des enfants ont dit marcher au moins une demi-heure vers la mosquée la plus proche et le point d’eau le plus proche, pour y faire la queue pendant deux heures et puiser de l’eau alors qu’il fait parfois très froid. 

L’UNICEF a contribué à la réhabilitation et à l’équipement de 120 puits dans et aux alentours de Damas, couvrant un tiers des besoins quotidiens en eau.  Depuis le 22 décembre, ces puits sont la seule source d’eau pour la ville de Damas.

Quelque 5,5 millions de personnes sont touchées par cette pénurie d’eau.

Iraq

Les agences humanitaires indiquent que plus de 133 000 personnes ont fui les opérations à Mossoul qui ont commencé en octobre dernier.  Quatre-vingt-sept pour cent de ces personnes ont trouvé refuge dans des camps de déplacés et des sites d’urgence aux alentours de Mossoul.  À ce jour, les camps sont toujours capables de faire face au rythme des déplacements.

République centrafricaine

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a déploré aujourd’hui la mort d’un autre Casque bleu.  Les soldats de la paix rentraient d’une patrouille dans la ville de Koui dans la préfecture d’Ouham-Pende quand ils ont été attaqués par quelque 50 assaillants qui ont tué un soldat de la paix du Bangladesh. 

La Mission condamne cette attaque et toutes les agressions et provocations contre les Casques bleus.  L’ONU présente ses sincères condoléances au peuple et au Gouvernement du Bangladesh et le Secrétaire général entend adresser une lettre au Gouvernement bengali pour présenter personnellement ses condoléances. 

Côte d’Ivoire

L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) indique que des coups de feu ont été entendus cette nuit à Bouake, attribués, selon les premières informations, à des soldats mécontents de l’armée ivoirienne qui réclament leurs arriérés de salaire.  Les soldats ont bloqué les corridors nord et sud de Bouake qui sont les principales voies d’entrée et de sortie de la ville. 

À l’ouest du pays, des soldats ont érigé des barricades sur les routes entre Daloa et Eissia et tiré des coups de feu en l’air pour stopper les véhicules.  L’ONUCI signale que les activités ont cessé à Daloa et que les écoles ont fermé.  On ne compte toutefois aucune victime dans une situation qui demeure calme mais imprévisible. 

Plus tôt dans la journée, des hélicoptères de l’ONU ont mené, dans une démonstration de force, une mission de reconnaissance à Bouake.  Les Casques bleus de la Force de réaction rapide de l’ONUCI ont été déployés à Bouake pour aider les autorités nationales à protéger les civils au cas où la situation se détériorerait.  L’ONUCI suit toujours la situation de très près.

République démocratique du Congo (RDC)

Les agences humanitaires se disent de plus en plus préoccupées par le cycle de violence qui affecte les civils depuis 2016 dans les provinces du Kasaï, du Kasaï central et du Kasaï oriental. 

Une mission conjointe s’est rendue à la moitié du mois de décembre à Tshikapa dans la province du Kasaï et constaté que quelque 150 000 personnes ont été touchées par la violence. 

Des fonds sont attendus de toute urgence, étant donné que seulement 15 000 personnes ont reçu une assistance directe en argent liquide, grâce aux activités appuyées par l’UNICEF.

Hier, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires recevait encore des informations sur l’aggravation de la violence.

 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.