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Le programme de travail du Conseil de sécurité marqué au mois de décembre par les défis posés par la RPDC, les armes légères et le Moyen-Orient

Le programme de travail du Conseil de sécurité est, ce mois-ci, marqué par la « menace très forte » posée par la République populaire démocratique de Corée (RPDC), les armes légères et la situation au Moyen-Orient, a annoncé devant la presse, cet après-midi, le Représentant permanent du Japon, M. Koro Bessho, dont le pays préside l’organe chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales.

Le programme nucléaire de la RPDC sera abordé, le 15 décembre, lors d’une séance publique du Conseil qui se tiendra en présence du Secrétaire général, M. António Guterres, et devrait être présidée par le Ministre japonais des affaires étrangères.  « Nous essayons d’aboutir à un produit après cette réunion », a précisé le représentant, en ajoutant que la RPDC ne s’était pas encore rapprochée de la présidence en vue d’y participer. 

M. Bessho a en outre plaidé pour une mise en œuvre « plus efficace » et « plus loyale » de la résolution 2375 (2017), qui impose contre la RPDC le régime de sanctions le plus sévère au monde.  « C’est une très bonne résolution », a-t-il dit, en soulignant la nécessité de maintenir une pression maximale pour que le RPDC change de direction.  « Nous voulons que la RPDC change de politique », a-t-il insisté. 

Interrogé sur la tenue d’une séance publique du Conseil sur la situation des droits de l’homme en RPDC, le représentant du Japon a insisté sur le lien fort qui existe entre la situation des droits de l’homme et le programme nucléaire de la RPDC.  Il a jugé utile que la communauté internationale soit pleinement informée de cette corrélation, a soutenu M. Bessho. 

Répondant à un correspondant de presse, le représentant a affirmé que le Japon faisait « tout ce qu’il peut pour défendre son peuple ».  Le 29 novembre dernier, la RPDC avait procédé à un tir balistique d’une portée sans précédent, qui avait survolé le Japon avant de s’abîmer en mer. 

Il a en revanche refusé de commenter les propos de la déléguée des États-Unis qui avait affirmé, lors d’une réunion d’urgence du Conseil convoquée au lendemain du tir précité, que si une guerre survenait, « le régime nord-coréen serait totalement détruit ».  « Personne ne veut d’une solution militaire », a-t-il néanmoins dit, avant de plaider pour le maintien des exercices militaires conjoints avec les États-Unis. 

Toujours sur le continent asiatique, le Conseil discutera de la situation au Myanmar, le 12 décembre, lors d’une séance publique qui verra le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. Jeffrey Feltman, prendre la parole.  La Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) sera l’objet d’un débat le 21 décembre. 

Le seul débat public au menu du Conseil de sécurité aura lieu le 20 décembre en présence du Secrétaire général et sera consacré aux « défis complexes contemporains » posés à la paix et à la sécurité internationales, a précisé le délégué.  M. Bessho a souligné la nécessité de conjuguer efforts de prévention et de règlement des conflits et consolidation de la paix, en remédiant aux causes profondes des crises. 

Une séance d’information sur les armes légères aura lieu le 18 décembre, avec l’intervention prévue de la Secrétaire générale adjointe et Haut-Représentante aux affaires de désarmement, Mme Izumi Nakamitsu.  « C’est un sujet peu traité par le Conseil mais les armes légères représentent un défi sérieux », a déclaré le délégué japonais, en espérant que la communauté internationale y prête une attention accrue.  « Le Japon est attentif depuis longtemps à cette question. »

La situation au Moyen-Orient sera un autre grand axe du programme de travail du Conseil, a poursuivi M. Bessho.  Le 5 décembre, le Conseil entendra l’Envoyé spécial pour le Yémen, M. Ismail Ould Check Ahmed, parler de la situation dans ce pays.  Le 14 décembre, l’Envoyé spécial pour la Syrie, M. Staffan de Mistura, informera le Conseil des derniers avancements des pourparlers intersyriens de Genève.

« Nous voulons aller de l’avant », a affirmé, à ce propos, le représentant du Japon.  Évoquant les trois projets de résolution sur le Mécanisme d’enquête conjoint sur les armes chimiques en Syrie qui avaient été rejetés en novembre, le délégué a indiqué qu’il y avait un consensus, au sein du Conseil, autour de la nécessité de traduire en justice les auteurs d’attaques chimiques.  « Nous devons faire quelque chose. »

Le 19 décembre, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, M. Mark Lowcock, fera le point sur la situation humanitaire en Syrie, qui a connu quelques améliorations mais est encore « loin d’être satisfaisante », a précisé le délégué.  Le Conseil se penchera sur le processus de paix au Moyen-Orient lors d’une séance publique prévue le 18 décembre. 

Les questions africaines seront abordées, le 7 décembre, lors d’un débat consacré à la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) et le 13, lorsque le Conseil entendra le Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (BRENUAC) M. François Louncény Fall.  Une adoption sur la MINUSS est prévue le 14 décembre au matin. 

Enfin, les activités des tribunaux pénaux internationaux seront examinées le 6 décembre au matin en présence, notamment, du Président du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, M. Carmel Agius.  La Procureure de la Cour pénale internationale (CPI) s’exprimera, elle, le 12 décembre matin sur la situation au Soudan. 

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