Le Président du Conseil de sécurité, M. Sacha Sergio Llorentty Solíz, de la Bolivie, présente le programme de travail du mois de juin, dont une mission en Haïti
Cinq thèmes prioritaires sont inscrits au programme mensuel de travail du Conseil de sécurité, a annoncé son Président pour le mois de juin, le Représentant permanent de la Bolivie, M. Sacha Sergio Llorentty Solíz, en assurant qu’il conduirait les travaux du Conseil dans la transparence, « au nom de tous les États Membres ».
Tout d’abord, a-t-il annoncé lors d’une conférence de presse, le Conseil va entendre, le 6 juin, un exposé sur la diplomatie préventive et les eaux transfrontières. Organisée sous le chapitre du maintien de la paix et de la sécurité internationales, cette séance sera ouverte par le Président de la Bolivie, M. Evo Morales, avec la participation du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres.
Toujours à l’initiative de la Bolivie, un exposé aura lieu le 13 mai sur un thème inédit au Conseil de sécurité: « Approche globale du déminage et de la réduction de la menace posée par les engins explosifs ».
M. Llorentty Solíz a souligné l’importance d’une autre réunion, le 20 juin, qui sera consacrée au Moyen-Orient, car ce mois-ci marque le cinquantième anniversaire du début de l’occupation des territoires palestiniens.
Autre temps fort de ce programme, les membres du Conseil se rendront en mission en Haïti, du 22 au 24 juin inclus. Ils y rencontreront les autorités nationales, les membres de l’équipe de pays des Nations Unies, ainsi que des représentants de la société civile, en vue de préparer le retrait progressif de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) et son remplacement d’ici à octobre 2017.
Enfin, un débat public sur la non-prolifération des armes de destruction massive aura lieu le 28 juin, lors de l’examen des travaux du Comité créé par la résolution 1540 (2004) qui est présidé par la Bolivie.
D’autres questions inscrites à l’ordre du jour du Conseil seront examinées au mois de juin, lors des exposés sur les menaces à la paix et à la sécurité internationales posées par Daech et Al-Qaida, le 8 juin, et sur la coopération entre l’ONU et l’Union africaine pour la consolidation de la paix, le 15 juin.
Le Conseil devra également se pencher sur l’expiration des mandats de diverses opérations de maintien de la paix. Il lui faudra répondre aux derniers évènements survenus en République populaire démocratique de Corée (RPDC), « un thème prioritaire », a reconnu M. Llorentty Solíz, ainsi qu’en Syrie et en Libye.
En réponse à une question sur une autre situation, celle du Yémen, il s’est dit préoccupé par la crise humanitaire dans ce pays. Le Conseil pourrait se réunir à ce sujet, a-t-il indiqué, même si une date n’a pas encore été fixée.
S’agissant du conflit israélo-palestinien, le représentant a précisé que l’objectif du Conseil était d’encourager la paix et la réconciliation et non pas de saper les discussions en cours.
Interrogé également sur la situation au Venezuela, l’Ambassadeur Llorentty Solíz a fait remarquer que ce n’était pas un thème dont le Conseil de sécurité était saisi, d’autant plus qu’il existe déjà des mécanismes régionaux de dialogue.
Par ailleurs, il a assuré que le Conseil restait saisi du dossier colombien, dans l’espoir de contribuer encore au processus de paix en cours.