En cours au Siège de l'ONU

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Conférence du Président du Conseil de sécurité pour le mois de janvier et Représentant permanent de la Suède, M. Olof Skoog

La Suède, qui entame son mandat de deux ans en qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité, assure dès le 1er janvier la présidence mensuelle de l’organe chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales, dont l’un des temps forts sera un débat public au niveau ministériel sur la prévention des conflits et l’instauration d’une paix durable, a annoncé, ce soir, l’Ambassadeur Olof Skoog.

Cette réunion, prévue le 10 janvier et présidée par la Ministre suédoise des affaires étrangères, Mme Margot Wallström, sera l’occasion  pour le nouveau Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, qui a pris ses fonctions à la tête de l’Organisation il y a deux jours, de s’adresser, pour la première fois devant le Conseil à ce titre, pour présenter ses idées dans le domaine de la prévention des conflits.  « Ce sera une manière de sceller la relation entre le Conseil de sécurité et le Chef de l’Organisation », a déclaré M. Skoog.

« Le Conseil n’a pas toujours été à la hauteur des attentes placées en lui, comme l’a illustré la crise syrienne.  Mais nous voulons faire le meilleur usage possible de cette nouvelle année, qui coïncide avec l’arrivée d’un nouveau Secrétaire général », a-t-il expliqué.  « La plupart des États sont désormais convaincus de la nécessité d’éviter les situations de conflit que nous avons vu se multiplier au cours de ces dernières années », a noté M. Skoog, en affirmant que le Conseil est disposé à ce que M. Guterres use de ses bons offices à cette fin.

La « bonne résolution » prise par la Suède pour la nouvelle année, a-t-il dit, est d’axer les efforts sur l’amélioration et l’harmonisation des méthodes de travail du Conseil.  Sans faire l’objet d’une réunion spécifique, ce sera un objectif que la présidence suédoise du Conseil s’est engagée à atteindre tout au long du mois de janvier, a assuré M. Skoog.  Ainsi, dans un souci de bâtir une relation constructive avec le Conseil, le Secrétaire général sera convié plus régulièrement à des consultations à huis clos, « ce qui n’a pas toujours été le cas par le passé ».

La situation en Syrie continuera de mobiliser le Conseil de sécurité en janvier, dans la perspective de la réunion d’Astana, au Kazakhstan, à la fin du mois, entre le Gouvernement syrien et les représentants de l’opposition.  Le 31 décembre, les « Quinze » avaient adopté la résolution 2336 (2016), entérinant ainsi les efforts de la Fédération de Russie et de la Turquie pour mettre fin à la violence en Syrie et lancer un processus politique dans ce pays déchiré par un conflit depuis 2011.

M. Skoog a rappelé que la résolution reconnaît le rôle continu que l’ONU, « garante » de la solution politique et de l’assistance humanitaire, continuera de jouer.  Par ailleurs, dès demain, lors de consultations, les membres du Conseil entendront, également au sujet de la Syrie, l’exposé d’un représentant de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).  En outre, des consultations sur les volets politique et humanitaire de la crise syrienne auront lieu respectivement les 19 et 26 janvier.

Toujours au Moyen-Orient, a noté le Président, le conflit israélo-palestinien retiendra l’attention du Conseil lors du débat public trimestriel sur la question, qui sera organisé le 17 janvier, soit trois semaines après l’adoption de la résolution 2234 (2016) demandant l’arrêt immédiat des colonies de peuplement dans le Territoire palestinien occupé.  « Ce débat se déroulera également deux jours après la Conférence de Paris, organisée par la France pour relancer le processus de paix », a noté M. Skoog, en expliquant que selon le résultat obtenu, le Conseil pourrait envisager une action.

Le Conseil de sécurité entendra, le 18 janvier, un exposé sur l’état de mise en œuvre de la résolution 2231 (2016), par laquelle le Conseil a approuvé le Plan d’action global commun relatif au programme nucléaire iranien, a-t-il ajouté. 

Deux questions figurant pour l’heure dans les notes de bas de page du programme de travail mensuel trouveront probablement leur place dans les activités du Conseil d’ici à la fin du mois.  Il s’agit, a-t-il précisé, des crises au Yémen et en Libye, dont le Conseil se saisira en fonction des avancées des processus politiques correspondants. 

Ce sera également le cas de la situation au Burundi, « où un ministre a été assassiné le 1er janvier », a rappelé M. Skoog, en constatant que les dossiers africains se tailleront une place significative au cours de ce mois.  Au nombre d’entre eux, il a cité la situation en République démocratique du Congo (RDC), qui fera l’objet d’un examen le 11 janvier, en faisant observer qu’un accord, qui « reste à mettre en œuvre », avait été signé le 31 décembre entre le Gouvernement congolais et l’opposition sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).

Le 23 janvier, le Soudan du Sud sera discuté dans le cadre de consultations par le Conseil, qui devra réfléchir aux meilleurs moyens de « remettre le processus politique sur les rails en gardant à l’esprit les intérêts du peuple » de ce pays.  Le 12 janvier, les membres du Conseil, réunis en consultations, discuteront du bassin du lac Tchad, touché non seulement par une sécheresse aiguë mais aussi par l’expansion du terrorisme.

Cette réunion, a dit le Président, est un exemple de ce que la Suède entend par amélioration des méthodes de travail du Conseil, puisqu’elle y associera les organisations régionales pertinentes.  Le Président du Groupe de haut niveau de l’Union africaine sur le Darfour, M. Thabo Mbeki, sera également invité à participer à la séance d’information publique programmée le 12 janvier sur les activités de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD).

Concernant l’Afrique, le Conseil de sécurité suivra également de près les activités du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) le 13 janvier; de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) le 18 janvier; et de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) le lendemain.

Le 26 janvier, le Conseil devrait proroger le mandat de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP).  Pour la première fois depuis le mois de septembre 2016, a fait remarquer l’Ambassadeur Skoog, la situation en Colombie s’invitera, le 11 janvier, au programme du Conseil.

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