Première Commission: les délégations réfléchissent au moyen de dépasser les blocages du mécanisme de désarmement
La Première Commission (désarmement et sécurité internationale) a poursuivi aujourd’hui, sa discussion sur le mécanisme de désarmement, un débat au cours duquel la question de son efficacité et le dépassement des blocages qui entravent son fonctionnement a été au centre de toutes les attentions.
Dans un premier temps, les délégations ont entendu le Président du Groupe de travail chargé d’examiner les objectifs et l’ordre du jour de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement annoncer que le Groupe, grâce à une grande souplesse des participants, était parvenu à s’accorder par consensus sur un libellé « qui n’était pas idéal pour tous, mais qui était acceptable par tous ».
M. Fernando Luque Márquez a indiqué que les recommandations du Groupe sont tournées vers l’avenir et proposent notamment que la quatrième session extraordinaire permette de faire concrètement avancer le désarmement. Pour éviter que les discussions deviennent trop abstraites, a-t-il ajouté, il a été également suggéré que cette session fasse des propositions pratiques et efficaces et mette en place un comité préparatoire.
L’Assemblée générale a tenu trois sessions extraordinaires consacrées au désarmement: la première en 1978, la deuxième en 1982 et la troisième en 1988. Elle demande la tenue d’une quatrième session consacrée au désarmement depuis 1995.
La France a vu dans ce consensus un signe qu’on peut retrouver l’efficacité du mécanisme de désarmement, alors que l’Union européenne a apprécié de voir les États Membres avancer de manière constructive en dépit de leurs divergences.
Au nom du Mouvement des pays non alignés, le représentant de l’Indonésie a d’ailleurs souligné que la convocation d’une quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale permettrait à la communauté internationale d’aborder la question du désarmement sous tous ses aspects, y compris les plus critiques, à savoir ceux relatifs à l’élimination de toutes les armes nucléaires et toutes les armes de destruction massive.
« Même si mon pays reste sceptique sur la valeur ajoutée de cette session, nous avons soutenu les efforts pour montrer notre engagement dans les institutions multilatérales de désarmement » a fait savoir de son côté le délégué des États-Unis.
Plusieurs États se sont également félicités des récents progrès enregistrés au sein de la Commission du désarmement, l’adoption par consensus du rapport du Groupe de travail II sur les armes classiques ayant mis fin à près de deux décennies de blocage. « Nous avons été longtemps préoccupés par le fait que la Commission ne s’accorde pas sur des recommandations de fond, mais nous avons vu cette année que les États Membres pouvaient avancer de concert », s’est notamment félicité le délégué algérien. À l’instar de nombreuses délégations, l’Autriche a souhaité de son côté qu’on parvienne au même genre de succès en matière de désarmement nucléaire.
Pour sa part, le représentant de l’Australie a estimé que la communication des recommandations adoptées par consensus à la Commission pourrait appuyer l’élaboration d’un accord sur un programme de travail constructif tant pour la Commission que pour la Conférence du désarmement. En suivant cette voie, a-t-il ajouté, nous devrons veiller à l’utilisation responsable du principe du consensus dans les organes de désarmement afin de garantir que nos efforts ne soient pas entravés inutilement.
Mais face à la persistance de l’impasse dans laquelle se trouve la Conférence du désarmement, l’Inde a dénoncé « l’exclusivisme sécuritaire de certains États », tandis que l’Afrique du Sud a tout mis sur la « résistance têtue » d’un petit nombre de pays qui ne respectent pas le droit international.
Le représentant du Pakistan a pour sa part pointé les États qui bloquent la négociation de nouveaux traités qui iraient à l’encontre de leurs intérêts, et ceux « qui veulent obtenir des résultats à tout prix », même s’ils ne contribueraient pas réellement au désarmement. La représentante de Cuba a d’ailleurs estimé qu’il ne servira à rien de faire évoluer le mode de fonctionnement de l’organe, « puisque tout est dû au manque de volonté politique de certains États Membres ».
De son côté, la représentante de la Suisse a souligné que la revitalisation de la Conférence est plus urgente que jamais, et nécessitera de dépasser des méthodes de travail anachroniques, par exemple concernant la participation de la société civile. Finalement, seule la France a voulu voir du positif dans la création d’un groupe de travail permettant des discussions techniques qui contribueront à lancer des négociations.
Les débats se sont aussi arrêtés sur le cas de la Première Commission, le représentant du Kazakhstan ayant notamment noté que cet organe n’était pas non plus exempt de division, seule une de ses résolutions sur le désarmement nucléaire y étant adoptée par consensus. « La culture du consensus, qui a guidé nos travaux pendant 70 ans, est une relique du passé », a lancé pour sa part le représentant des États-Unis.
Déplorant que la règle de la majorité dans les questions multilatérales du désarmement prime désormais sur l’égalité souveraine entre les États, ce dernier a rappelé que « le concept de sécurité collective sur lequel les Nations Unies sont fondées requiert que les États Membres évitent, autant que possible, des situations où un État ou un groupe d’États impose sa volonté aux autres ».
Pour autant, le délégué égyptien a jugé que la Première Commission restait la meilleure enceinte pour jeter des passerelles et faire accepter de nouvelles idées dans le domaine du désarmement et de la sécurité internationale.
La Première Commission poursuivra son débat thématique jeudi 25 octobre, à partir de 15 heures.
QUESTIONS À L’ORDRE DU JOUR ET PRÉSENTATION ET EXAMEN DE TOUS LES PROJETS DE RÉSOLUTION ET DE DÉCISION DEPOSÉS AU TITRE DES POINTS DE L’ORDRE DU JOUR
Exposé du Président du Groupe de travail à composition non limitée chargé d’examiner les objectifs et l’ordre du jour de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement
M. FERNANDO LUQUE MÁRQUEZ (Équateur), intervenant en sa qualité de Président du Groupe de travail à composition non limitée chargé d’examiner les objectifs et l’ordre du jour de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement, s’est réjoui que le groupe ait pu s’accorder par consensus sur les objectifs de cette quatrième session extraordinaire. Alors que l’espacement entre les différentes réunions du groupe de travail aurait pu nuire au suivi de la question et entraver la possibilité de parvenir à un accord, ce laps de temps a en fait permis, a indiqué le délégué, une réflexion plus approfondie et davantage de discussions entre différentes délégations qui ont contribué au résultat final. À ses yeux, « l’utilisation d’un texte évolutif, bien que plus compliqué à gérer, a permis aux participants de voir refléter leurs idées à un moment ou un autre et de trouver des solutions collectives ».
Même si dans les dernières semaines de travail des divergences demeuraient, a-t-il poursuivi, grâce à une grande souplesse des participants on a pu se mettre d’accord sur un libellé « qui n’était pas idéal pour tous, mais qui était acceptable par tous ». Selon lui, ces recommandations sont tournées vers l’avenir et proposent que la quatrième session extraordinaire permette de faire concrètement avancer le désarmement. Pour éviter que les discussions deviennent trop abstraites, il a été également suggéré que la quatrième session fasse des propositions pratiques et efficaces et mette en place un comité préparatoire. Il a indiqué qu’il incombe maintenant aux délégués de déterminer la voie à suivre en organisant des discussions supplémentaires pour définir les modalités.
Débat thématique sur le mécanisme de désarmement
M. DANNY RAHDIANSYAH (Indonésie), au nom du Mouvement des pays non alignés, a réaffirmé l’importance de la Conférence du désarmement, unique organe multilatéral de négociations sur le désarmement, et a réitéré son appel à ce que la Conférence mette au point un programme de travail équilibré et complet sans délai, cela en tenant compte des intérêts en matière de sécurité de tous les États. Pour le représentant, les membres de la Conférence du désarmement doivent faire preuve de la volonté politique nécessaire afin que cet organe soit en mesure d’exécuter son mandat. Il a également noté que la Commission du désarmement, en tant qu’organe délibérant sur des questions essentielles concernant les armes classiques et les armes nucléaires, était indispensable au bon fonctionnement du mécanisme onusien de désarmement. Il a salué le fait que la Commission, en 2017, ait été en mesure de formuler des recommandations sur les armes classiques à l’Assemblée générale, et souhaité qu’elle puisse se mettre d’accord, l’an prochain, sur les armes nucléaires. Le Mouvement des pays non alignés est aussi d’avis que la convocation d’une quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement permettrait à la communauté internationale d’aborder la question du désarmement sous tous ses aspects, y compris les plus critiques, à savoir ceux relatifs à l’élimination de toutes les armes nucléaires et toutes les armes de destruction massive. Il a en outre appelé les États à appuyer financièrement l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR) et les Centres régionaux de l’ONU pour la paix et le désarmement.
M. MARWAN ALI NOMAN AL-DOBHANY (Yémen), au nom du Groupe des États arabes, a appelé de ses vœux la tenue de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement, espérant que celle-ci puisse donner des résultats concrets et prendra en compte les menaces croissantes qui pèsent contre la paix. Il a affirmé que nous vivons un moment historique en matière de désarmement nucléaire avec l’adoption du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires.
S’agissant de la conférence du désarmement, il a souhaité que la question de son ordre du jour soit abordée en synergie avec les efforts mondiaux. À ses yeux, les blocages que connaît cette conférence sont avant tout politiques et dus à un manque de volonté venant d’États dotés ne faisant preuve d’aucune souplesse. « Notre groupe souhaite affirmer que les États dotés doivent faire preuve de volonté politique pour parvenir à un consensus », a-t-il souligné.
Mme ANGGI SAZIKA JENIE (Indonésie), intervenant cette fois au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), a appelé les États Membres à faire de l’amélioration de l’efficacité du mécanisme de désarmement leur priorité. Elle s’est inquiétée de l’impasse persistante dans laquelle se trouve la Conférence du désarmement, affirmant qu’elle démontre un manque de volonté politique qui n’est plus acceptable, puisqu’il empêche à cet organe sans équivalent de s’acquitter de son mandat de négociation, a-t-elle ajouté. La représentante a reconnu que les États ont des intérêts légitimes à défendre, soulignant toutefois que cela ne devrait pas se faire au détriment de la sécurité collective. Aller de l’avant pour le bien de l’humanité, ou rester dans l’impasse faute de volonté politique, voilà le choix qui est le nôtre, a noté la déléguée. Elle a aussi affirmé que les États dotés d’armes nucléaires, du fait même de la détention de ces stocks, sapent la pleine mise en œuvre des instruments les plus importants en matière de désarmement.
Mme SHEILA CAREY (Bahamas), au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a affirmé attacher la plus haute importance à la réalisation de l’objectif de développement durable 16, qui appelle à promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes à tous aux fins du développement durable. La représentante a ensuite rendu hommage aux activités des Centres régionaux pour la paix et le désarmement de l’ONU, elle a notamment salué les efforts du Centre de Lima, au Pérou, qui a entrepris pour la seule année 2017 plus de 60 actions d’appui aux États dans leur mise en œuvre du Programme d’action des Nations Unies sur les armes légères et de petit calibre (ALPC), de l’Instrument international de traçage, du Traité sur le commerce des armes (TCA) et de la résolution 1540 du Conseil de sécurité sur les armes de destruction massive . Elle a aussi noté avec satisfaction les contributions volontaires dont les Gouvernements du Canada, de l’Allemagne, des États Unis, du Pérou, du Mexique et du Guyana se sont acquittés au titre du Centre.
Mme JUDIT KÖRÖMI, de l’Union européenne, a estimé que la Première Commission est l’endroit idoine pour favoriser le dialogue et a appelé les États Membres à en accroître l’efficacité. Elle a estimé que la Première Commission gagnerait à avoir des débats plus ciblés sur la sécurité collective au lieu de mettre à jour des résolutions adoptées précédemment. Il faudrait aussi mettre en place de nouvelles méthodes de travail en s’abstenant notamment de demander des rapports non nécessaires au Secrétariat, a-t-elle estimé.
Elle s’est ensuite inquiété de l’impasse actuelle dans laquelle se trouve la Conférence du désarmement, exhortant à faire preuve d’imagination pour relancer les travaux de cet organe. Disant son attachement au multilatéralisme et aux discussions, elle appelé les États Membres à poursuivre leurs efforts pour parvenir à un accord en faisant preuve de volonté politique et d’engagement. Elle a ensuite réitéré l’appui de l’Union européenne à l’élargissement de la Conférence du désarmement, mais également au dialogue avec la société civile et le milieu universitaire. Pour l’UE, le démarrage immédiat de la négociation d’un traité interdisant la production de matières fissiles demeure une priorité. Elle a donc appelé tous les États à amorcer les discussions. Se félicitant des travaux du groupe d’experts de haut niveau sur la question, elle a appelé les États dotés qui ne l’auraient pas fait à cesser cette production. À ses yeux, le consensus obtenu au sujet de l’ordre du jour de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement montre qu’en dépit de leurs divergences, les États Membres peuvent avancer de manière constructive. Elle a conclu en rappelant que le mécanisme de désarmement ne peut bien fonctionner que si les États Membres s’acquittent de leurs obligations financières.
Mme SABRINA DALLAFIOR (Suisse) a constaté que des problèmes financiers significatifs affectent le bon fonctionnement de plusieurs traités de désarmement administrés par l’ONU, des sessions officielles ayant même été annulées et la stabilité des unités d’appui de conventions sérieusement affectée. Tous les États doivent s’acquitter de leurs contributions obligatoires sans délai, a-t-elle exhorté. Elle a en outre demandé que les réunions à venir des États parties aux conventions affectées se saisissent pleinement de cette problématique et prennent les mesures nécessaires. En ce qui concerne le blocage de la Conférence du désarmement, la représentante a noté qu’en raison de sa paralysie depuis deux décennies, « la tendance qui veut que des processus soient mis en place afin de se substituer à la Conférence se renforce petit à petit ». Une revitalisation de la Conférence du désarmement est plus urgente que jamais, et ceci nécessitera notamment de dépasser des méthodes de travail anachroniques, par exemple concernant la participation de la société civile, a-t-elle déclaré. La composition limitée de la Conférence soulève d’importantes questions au vu des thématiques globales qu’elle traite, a-t-elle expliqué. Sur la convocation d’une quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement, elle a indiqué que l’ordre du jour adopté par le Groupe de travail concerné souligne que cette session devra s’appuyer sur la base du consensus.
M. HAJNOZI (Autriche) a salué l’amélioration des méthodes de travail de la Première Commission, tout en plaidant pour une plus grande participation de la société civile. Il a noté que la Commission du désarmement avait réussi à sortir partiellement de son impasse en s’accordant sur des recommandations en matière de renforcement volontaire de la confiance dans le domaine des armes classiques. Il a espéré qu’elle puisse en faire de même sur la question des armes nucléaires. Il a ensuite appelé à examiner les causes profondes de l’impasse à la Conférence du désarmement. Trop de temps a été perdu et des questions pressantes ont été négligées, s’est-il inquiété, soulignant qu’il revient aux membres de la Conférence du désarmement d’en garantir la pertinence « et d’ouvrir les portes à d’autres acteurs qui permettraient de renforcer sa crédibilité ». Il s’est ensuite réjoui qu’un compromis ait été trouvé pour la quatrième session extraordinaire à venir de l’Assemblée générale. « Tous les États doivent saisir cette occasion d’adapter le mécanisme de désarmement au XXI e siècle », a-t-il conclu.
M. ROBERT A. WOOD (États-Unis) a souligné que la machinerie du désarmement doit être axée sur une reconnaissance claire de l’environnement sécuritaire international dominant et une culture du consensus. Il a regretté que ces dernières années, certains aient décidé que la règle de la majorité dans les questions multilatérales du désarmement primait sur l’égalité souveraine entre les États. « La culture du consensus, qui a guidé nos travaux pendant 70 ans, est une relique du passé » a-t-il déploré, soulignant que son pays est en désaccord avec cette approche. « Le concept de sécurité collective sur lequel les Nations Unies sont fondées requiert que les États Membres évitent, autant que possible, des situations où un État ou un groupe d’États impose sa volonté aux autres ». Reconnaissant que les règles de procédure de l’Assemblée générale et de la Première Commission permettent de voter, il a estimé que cette pratique devait relever du dernier recours sur les questions qui affectent la sécurité nationale et internationale.
Le représentant a indiqué que son pays avait joué sa part dans les modestes succès enregistrés, cette année, par deux organes de la machinerie, notant que la Commission du désarmement était parvenue à un consensus sur les recommandations concernant les mesures de confiance dans le domaine des armes classiques, ce qui n’était pas arrivé depuis 1999. Il a aussi souligné que le groupe de travail de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement s’était mis d’accord, également par consensus, sur ses objectifs et son programme de travail. « Même si mon pays reste sceptique sur la valeur ajoutée de cette session, nous avons soutenu les efforts pour montrer notre engagement dans les institutions multilatérales de désarmement » a fait savoir M. Wood. S’agissant de la Conférence du désarmement, le représentant s’est inquiété qu’un État Membre, qui en assurait cette année la présidence, ait refusé de convoquer des réunions plénières. « Cette action injustifiée a privé la communauté internationale d’un forum où elle aurait pu s’attaquer aux défis sécuritaires que présentent les programmes nucléaires et balistiques de la République populaire démocratique de Corée », a jugé le délégué, qui a dénoncé une situation « inacceptable ».
Il a par ailleurs regretté la manière dont s’est déroulée, au sein de la Première Commission, la table ronde de haut niveau du 11 octobre, notant que les appels au compromis de sa délégation avaient été rejetés.
M. KAIRAT UMAROV (Kazakhstan) a noté que la Première Commission, qui dispose pourtant d’une très large marge de manœuvres, n’était pas exempte de division. Il en a voulu pour exemple qu’aucune de ses résolutions sur le désarmement nucléaire, à l’exception de celle reconnaissant de manière formelle le rôle des zones exemptes d’armes nucléaires, n’était adoptée par consensus. Par ailleurs, il a estimé que pour que la Conférence du désarmement sorte de l’impasse, il était devenu nécessaire que les Chefs d’États et de Gouvernement démontrent clairement la volonté politique requise pour que cet organe de négociation des traités soit en mesure d’exécuter son mandat. Le représentant a également souligné la nécessité que la communauté du désarmement onusien prenne davantage en compte, pour ses débats, l’expertise fournie par l’UNIDIR et celle des organisations non gouvernementales. Les organisations de la société civile ont prouvé qu’elles pouvaient être des contributeurs déterminants dans le domaine du désarmement, à l’instar du lauréat 2017 du prix Nobel de la paix, la campagne internationale pour abolir les armes nucléaires, a-t-il souligné.
M. DARREN HANSEN (Australie) a appelé à renforcer le dialogue en ce moment critique. Il a souhaité voir une relation renforcée entre la Commission du désarmement à New York et la Conférence du désarmement à Genève. La Commission du désarmement est l’organe délibérant du mécanisme de désarmement des Nations Unies et elle devrait présenter des recommandations à la Conférence du désarmement que celle-ci ferait avancer. De toute évidence, cela ne s’est pas produit, a déploré le représentant. Il a indiqué la communication des recommandations adoptées par consensus à la Commission pourrait appuyer l’élaboration d’un accord sur un programme de travail constructif pour les deux organes. En suivant cette voie, a-t-il ajouté, nous devrons veiller à l’utilisation responsable du principe du consensus dans les organes de désarmement afin de garantir que nos efforts ne soient pas entravés inutilement.
Le représentant a ensuite fait part de sa déception qu’un certain nombre de réunions sur les conventions sur le désarmement aient été annulées ou raccourcies l’année dernière faute de financement. Il a appelé tous les États à verser leurs contributions dans les délais impartis et a appuyé la création de nouvelles mesures financières pour prévenir la récurrence de ce problème. Un financement durable est essentiel pour un mécanisme de désarmement fonctionnel, a insisté le représentant.
Mme HERNANDEZ (Cuba) a souligné que chacune des composantes joue un rôle différent au sein du mécanisme de désarmement. Rappelant son attachement au multilatéralisme, elle s’est dite encouragée par l’adoption et la signature du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires qui a codifié dans le droit international le caractère illégitime de ces armes. Elle s’est inquiétée de l’effet négatif de la paralysie dans laquelle se trouve la Conférence du désarmement. Tout en se disant favorable à faire évoluer le mode de fonctionnement de ce mécanisme, elle a estimé que cela ne réglera rien puisque tout est dû au manque de volonté politique de certains États Membres. Elle a aussi réitéré sa préoccupation quant à la tendance croissante à créer des groupes d’experts limités alors que ces questions sont très sensibles pour beaucoup d’États Membres et les intéressent au premier chef. Selon elle, tous les États devraient pouvoir participer à ces travaux sur un pied d’égalité.
M. KINJARAPU RAMMONAH NAIDU (Inde) a imputé l’impasse de la Conférence du désarmement à « l’exclusivisme sécuritaire de certains États et au manque de confiance d’autres États ». Pour lui, la Conférence du désarmement, qui a apporté la preuve de son utilité dans le passé, doit à présent sauver sa crédibilité. Il a assuré que l’Inde demeurait attachée aux objectifs et principes fondateurs de la Conférence, et qu’elle continuerait à appuyer tous les efforts destinés à mettre au point un programme de travail permettant à cet organe d’exécuter pleinement son important mandat de négociation des traités. Le représentant a par ailleurs salué les travaux de la Commission du désarmement en 2017, à l’issue desquels des recommandations sur les armes classiques ont pu être formulées, cela après 17 ans de blocage, en vue d’être proposées à l’Assemblée générale. Enfin, il a estimé nécessaire que l’UNIDIR puisse disposer des ressources nécessaires pour maintenir son autonomie et son indépendance et continuer de développer une expertise technique précieuse pour les États sur le désarmement sous tous ses aspects. L’Inde s’est acquittée récemment de sa contribution à l’égard de l’UNIDIR, a-t-il indiqué à ce propos.
M. VINICIO MATI (Italie) s’est dit profondément satisfait de l’adoption des recommandations sur les mesures de confiance dans le domaine des armes classiques par la Commission du désarmement. « Avec ce résultat substantif, elle a été capable de dépasser une impasse historique ». Il a espéré que ce résultat positif aide à relancer le rôle crucial de la Conférence du désarmement, comme « seul forum de négociations multilatéral sur le désarmement ». Il a indiqué que la priorité pour son pays était de démarrer rapidement des négociations sur un traité interdisant la production de matières fissiles pour la fabrication d’armes et autres dispositifs explosifs nucléaires et de poursuivre les efforts sur les garanties de sécurité négatives, « deux initiatives qui représenteraient des pas concrets vers un monde débarrassé des armes nucléaires ». Affirmant que son pays a toujours soutenu toute proposition concrète permettant de remettre la Conférence du désarmement sur les rails, M. Mati a fait savoir qu’il avait beaucoup apprécié les « riches et productives discussions » dans le cadre du groupe de travail sur la voie à suivre, et qu’il était prêt à soutenir les recommandations du président. « Nous sommes très déçus qu’elles n’aient pas été adoptées, et espérons qu’elles seront une bonne base pour les futures délibérations de la prochaine session de la Conférence du désarmement », a-t-il indiqué.
M. ENRIQUE JOSÉ MARÍA CARRILLO GÓMEZ (Paraguay) se félicite de l’adoption du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires et de la mise au point des objectifs et de l’ordre du jour de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale, y voyant des contributions essentielles au mécanisme de désarmement. Après avoir appelé tous les États à adhérer aux traités liés au désarmement, il a exhorté la communauté internationale à s’abstenir de tous actes contraires aux objectifs de ces traités et à rejeter les essais nucléaires de la République populaire démocratique de Corée. Il s’est également dit aussi en faveur de l’élaboration d’un programme de travail pour créer d’autres zones exemptes d’armes nucléaires, notamment au Moyen-Orient, à l’adoption d’un cadre complémentaire au Traité sur le commerce des armes, et à l’adoption de normes multilatérales dans le contexte des technologies de l’information et des communications, afin de réduire le fossé technologique qui sépare les pays développés des pays en développement. Il a aussi souhaité voir une meilleure participation des femmes dans le domaine de la sécurité. Il a par ailleurs demandé aux États Membres d’affecter les ressources consacrées à la modernisation de leurs arsenaux à des objectifs de développement durable.
Mme YANILMAZ (Turquie) a dit que les problèmes qui ont entravé les travaux de la Conférence du désarmement n’étaient pas créés par les procédures ou des dynamiques internes. La Conférence ne travaille pas dans le vide et nous devons nous abstenir d’évaluer le travail de la Conférence en faisant abstraction du reste des efforts de désarmement, a-t-elle estimé, déplorant que la session de 2017 n’ait débouché sur aucun résultat concret. Elle s’est dite convaincue que la Conférence est dotée du mandat, des règles de procédures et du nombre de membres nécessaires pour s’acquitter de son mandat. La représentante s’est en revanche félicitée que des recommandations sur les armes classiques aient pu être formulées dans le cadre des travaux de la Commission du désarmement. Cette avancée nous rappelle qu’il est effectivement possible de procéder par consensus en matière de désarmement.
M. HASSAN (Égypte) a réaffirmé le plein soutien de son pays au mécanisme de désarmement établi lors de la première session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement. Sur la Conférence du désarmement, il a estimé que le manque de volonté politique empêchait l’adoption d’un programme de travail équilibré susceptible de permettre à cet organe d’exécuter son mandat de négociation des traités. Il a estimé nécessaire que soient lancées, au sein d’une Conférence du désarmement revitalisée, des négociations sérieuses sur des mesures volontaires et non discriminatoires sur l’élimination des armes nucléaires. La Commission du désarmement a un potentiel inexploité, a-t-il encore jugé saluant les progrès partiels obtenus en 2017 par cet organe, qui a pu formuler des recommandations sur les armes classiques mais échoué à faire de même sur les armes nucléaires. Enfin, le délégué égyptien a jugé que la Première Commission était la meilleure enceinte pour jeter des passerelles et faire accepter de nouvelles idées dans le domaine du désarmement et de la sécurité internationale.
M. USMAN JADOON (Pakistan) a rappelé que le mécanisme de désarmement ne pouvait pleinement fonctionner si certains États réclament et obtiennent des avantages au détriment des autres. Selon lui, des mesures juridiquement contraignantes ne peuvent être adoptées que par consensus et au sein de la Conférence du désarmement. Or, a-t-il affirmé, certains États bloquent la négociation de nouveaux traités car ils iraient à l’encontre de leurs intérêts particuliers, tandis que d’autres pays veulent obtenir des résultats à tout prix, même si ceux-ci ne sauraient contribuer réellement à la réalisation du désarmement. Le représentant a appelé à ne pas contourner la Conférence du désarmement, mais à la revitaliser en faisant montre de la volonté politique requise. Le blocage de la Conférence du désarmement n’est pas la conséquence de problème de procédures ou de méthodes de travail, a-t-il insisté. Adopter, dans d’autres enceintes et sans consensus, de simples mesures ne permettront pas de résoudre les problèmes posés par le nouvel environnement sécuritaire mondial, a dit le délégué.
M. ABDELKARIM AIT ABDESLAM (Algérie) s’est inquiété du manque de volonté politique manifeste en matière de désarmement nucléaire, et de l’échec à trouver un consensus au tour du programme de travail de la Conférence du désarmement. À ses yeux, cette situation nuit aux États non dotés de l’arme nucléaire. La règle du consensus est un moyen de promouvoir un terrain d’entente, a-t-il poursuivi, et ce mécanisme a d’ailleurs contribué au désarmement multilatéral. Il a souligné que la Conférence du désarmement ne pourra assumer son mandat que si les États Membres font preuve de volonté politique.
Poursuivant, il a indiqué que sa délégation avait longtemps été préoccupée par le fait que la Commission du désarmement n’ait pas pu tomber d’accord sur des recommandations de fond, pour ensuite se féliciter de l’adoption par consensus du rapport du Groupe de travail II sur les armes classiques. Il a souhaité qu’une même avancée soit réalisée en matière de désarmement nucléaire. Il s’est aussi réjoui du fait que le Groupe de travail à composition non limitée chargé d’examiner les objectifs et l’ordre du jour de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement ait pu adopter un programme et des recommandations par consensus.
M. FAIYAZ MURSHID KAZI (Bangladesh) s’est dit préoccupé par l’impasse dans laquelle se trouve la Conférence du désarmement. Exhortant les États Membres à faire montre de volonté politique pour que cet organe puisse accomplir son mandat, il a appelé la Haut-Représentante pour les affaires de désarmement à intensifier ses efforts pour mobiliser les États dotés de l’arme nucléaire. Il s’est ensuite réjoui que la Commission du désarmement ait pu démontrer son potentiel après une longue impasse. Nous nous félicitons de l’adoption par le groupe de travail II de recommandations concrètes en matière d’armes classiques et espérons la même chose sur le nucléaire, a-t-il ajouté. Soulignant l’importance de l’éducation et de la recherche en matière de désarmement, il a appuyé le travail utile réalisé par l’UNIDIR. Il a conclu en clamant la nécessité d’insuffler un nouvel élan au mécanisme de désarmement sur un certain nombre de questions en souffrance.
M. SHUAIB MAHOMED (Afrique du Sud) a estimé entre autres que le cœur du problème expliquant l’impasse dans laquelle se trouve la Conférence du désarmement depuis deux décennies découlait de la « résistance têtue » d’un petit nombre d’États à ne pas honorer leurs obligations internationales et à ne pas respecter le droit international. Il a estimé que la poursuite de négociations sur la revitalisation du mécanisme onusien de désarmement, « qui doit être plus inclusif », était nécessaire « si nous voulons renforcer le droit international, qui est la clef de voûte de la promotion de la paix et de la sécurité ».
Pour M. CRISTINA MARIA CERQUEIRA PUCARINHO (Portugal), la Première Commission, la Conférence du désarmement et la Commission du désarmement devraient travailler en se renforçant mutuellement. Il a regretté que le mécanisme du désarmement des Nations Unies ait échoué, ces dernières décennies, à remplir ses mandats. Il a estimé que l’impasse « historique » actuelle ne pourra être dépassée qu’en faisant preuve de volonté politique. Il a demandé que la Conférence du désarmement soit ouverte à d’autres États Membres, notant que le dernier élargissement remonte à 17 ans et qu’avec 65 membres, la Conférence n’est pas représentative. Il a rappelé que des pays tels que le sien avaient constamment réaffirmé leur intérêt à en faire partie et a exhorté les États Membres à s’emparer de cette question, jugeant que l’élargissement pouvait constituer « un pas décisif pour sa revitalisation ». Abordant la question de la Commission du désarmement, le délégué a salué les recommandations de cette année concernant les mesures de confiance dans le domaine des armes classiques. « C’est une avancée importante, qui met fin à une impasse de 18 ans! », s’est-il félicité. Il a cependant regretté que le Groupe de travail sur le désarmement et la non-prolifération ait à nouveau échoué à atteindre un consensus.
M. MIROSLAW BROILO (Pologne) a souligné que l’opinion publique et la société civile étaient des composantes essentielles des sociétés modernes, et qu’elles avaient le droit d’attendre davantage de résultats concrets de la part des organisations internationales. Les citoyens veulent des avancées dans le domaine du désarmement nucléaire, a-t-il souligné, et il est de la responsabilité des États de rompre l’impasse qui empêche la Conférence du désarmement de négocier des traités majeurs sur la question. Les initiatives prises en dehors du mécanisme onusien de désarmement ne constituent pas des réponses adéquates aux aspirations des populations, a-t-il jugé.
M. BENJAMIN WEISZ (France) a estimé que le consensus est le socle indispensable pour renforcer la confiance entre tous les acteurs de la communauté internationale, dont la société civile, comme pour garantir l’efficacité des mesures prises. À l’inverse, a-t-il poursuivi, les initiatives qui visent à cliver les débats ne permettent pas de fédérer les efforts autour d’objectifs communs. La France est profondément préoccupée par cette dynamique qui tourne le dos à l’esprit de la machinerie du désarmement, a-t-il indiqué, regrettant par ailleurs que la Conférence du désarmement n’ait pas pu se réunir durant quatre semaines.
Au titre des développements encourageants, le représentant a noté que la Conférence du désarmement a décidé par consensus la création d’un Groupe de travail sur les perspectives d’avenir qui a permis des discussions techniques à l’ordre du jour de la Conférence. Il a ajouté que ces discussions permettent de préparer le terrain au lancement des négociations.
La Commission du désarmement, a-t-il poursuivi, est aussi parvenue, pour la première fois depuis 1999, à s’accorder fin avril sur des recommandations relatives à des mesures de confiance pratique dans le domaine des armes conventionnelles. Quant au Groupe de travail chargé d’examiner les objectifs et l’ordre du jour de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement, il est parvenu en juin à s’entendre par consensus sur des recommandations quant aux objectifs et à l’ordre du jour.
D’après le délégué français, ces différentes avancées montrent que la machinerie du désarmement peut retrouver sa pleine efficacité. Il a par ailleurs estimé essentiel que la Conférence du désarmement reste saisie du suivi des graves crises de prolifération, « notamment s’agissant de la Corée du Nord ». Il a aussi considéré que le traité sur l’interdiction de la production de matières fissiles comme le sujet le plus mûr pour faire l’objet de négociations à la Conférence.
Mme SACHI CLARINGBOULD (Pays Bas) a déclaré que l’impasse persistante de la Conférence du désarmement ne devait pas provoquer une suspension, même partielle et temporaire, de ses travaux. Nous attachons une réelle importance aux discussions de fond conduites par le Groupe de travail sur la voie à suivre, en particulier celles ayant porté en 2017 sur un traité d’interdiction des matières fissiles à des fins militaires. C’est, a-t-elle ajouté, à force de souplesse et d’esprit de compromis que la Conférence du désarmement pourra sortir de l’impasse et redevenir cette enceinte de négociations où les traités de désarmement et de non-prolifération les plus importants ont été créés. Après s’être dite encouragée par les résultats positifs enregistrés à la Commission du désarmement en 2017, la représentante a appelé les États à s’acquitter de leurs obligations financières pour assurer le bon fonctionnement de l’UNIDIR et du Conseil consultatif pour les questions de désarmement.
M. KIM IN-CHUL (République de Corée) a lui aussi salué l’intérêt des travaux du Groupe de travail sur la voie à suivre à Genève, lesquels, a-t-il dit, montre bien que les États Membres savent tous ce qu’il conviendrait de faire pour revitaliser la Conférence du désarmement et démarrer des négociations de fond sur des traités dont les objectifs ont été fixés. Le représentant a souhaité que les États surmontent leurs divergences et s’appuient sur les accomplissements du passé de la Conférence pour aller de l’avant. C’est d’un nouvel élan dont a besoin la Conférence du désarmement, alors que devraient être supprimées quatre semaines de travail à Genève l’an prochain, a souligné le délégué.
Droits de réponse
Le représentant de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a rejeté les attaques des États-Unis qui essaient, selon lui, d’induire en erreur tout le monde. Affirmant que c’est en raison de la politique hostile des États-Unis que la RPDC persiste à développer son programme nucléaire. Si les États-Unis ont si peur de nos armes, a-t-il insisté, ils devraient démanteler les leurs et devenir membre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) en tant qu’État non doté. « Ça permettrait de régler tous les problèmes », a-t-il conclu.
Le représentant des États-Unis a qualifié de « ridicule » le commentaire de la RPDC. Nous ne sommes pas une menace pour la RPDC, en revanche son comportement à elle préoccupe le monde entier, a-t-il insisté, affirmant qu’il s’agissait bien d’un problème entre la Corée du Nord et la communauté internationale. « Si la Corée du Nord souhaite rétablir des relations amicales, elle sait ce qu’elle a à faire: mettre fin à ses actions », a-t-il lâché avant de demander au représentant nord-coréen de cesser ses diatribes constantes contre les États-Unis. « Vous êtes une menace contre le monde », a-t-il déclaré.
Le représentant de la République populaire démocratique de Corée a rétorqué en répétant que c’est en raison des États-Unis que la RPDC possède des armes nucléaires. Selon lui, les États-Unis essaient de transformer ce problème en un problème international. C’est une tentative de tromper le monde, a-t-il affirmé, appelant de nouveau les États-Unis à devenir membre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) en tant qu’État non doté.
Le représentant des États-Unis a affirmé que jamais son pays ne reconnaîtrait la Corée du Nord comme État doté de l’arme nucléaire.
Le représentant de la République de Corée a relevé que, durant le débat sur le mécanisme de désarmement, au moins un tiers des remarques concernaient les provocations de la Corée du Nord. Il a exhorté ce pays à cesser d’essayer de « nous convaincre que le ciel n’est pas bleu ».