Le Comité chargé des ONG recommande le statut consultatif spécial pour 45 ONG dont « Somali Youth Development Foundation »
Le Comité chargé des ONG a recommandé, aujourd’hui, au Conseil économique et social (ECOSOC) l’octroi du statut consultatif spécial à 45 ONG dont la somalienne « Somali Youth Development Foundation » (SYDF). Le Comité a en revanche reporté l’examen de 48 autres demandes dans l’attente des précisions demandées par ses membres.
Lancé en 2007 par des jeunes pour les jeunes, « SYDF », qui compte 300 membres, met en place des programmes de santé, d’éducation, de culture et d’assainissement, en prenant soin d’analyser les besoins, les objectifs et les priorités des jeunes somaliens, grâce à une réelle expertise fondée sur la recherche et l’expérience. Son nouveau statut consultatif spécial lui permettra de soumettre à l’ECOSOC des communications écrites et des pétitions.
Aujourd’hui, 44 autres ONG n’ont pas eu la chance de « SYDF », pressées de répondre à d’autres questions du Comité. « Danjuma Atta Eye Foundation », du Nigéria, devra apporter à l’Azerbaïdjan les détails sur ses activités relatives à l’autonomisation des femmes. L’ONG vient de commencer la construction d’un centre de soins oculaires de 18 lits à l’hôpital d’Okene, au Nigéria.
Une autre ONG nigériane, « Eaglesworth Human Empowerment Foundation », devra expliquer à l’Afrique du Sud comment elle dispense ses soins de santé. L’ONG avait expliqué qu’elle organise des séminaires d’information et d’autonomisation pour divers acteurs urbains et ruraux. Elle fait aussi don de médicaments, de vivres et de vêtements à la communauté d’Ala dans l’État d’Ondo au Nigéria.
Le Pakistan a demandé à la Pakistanaise « Formation Awareness and Community Empowerment Society » (FACES) le nom des autorités avec lesquelles elle travaille dans le pays. FACES a mené des formations pour 400 survivantes de la violence sexiste, afin de faciliter leur réhabilitation économique et leur autonomisation.
Le Nicaragua a voulu connaître l’impact des changements qui secouent l’Américaine « Planned Parenthood » sur « Family Planning Association of Bangladesh » (FPAB) puisque c’est son principal partenaire. FPAB facilite l’accès des adolescentes à la santé sexuelle et reproductive et aux traitements contre le VIH/sida. L’Afrique du Sud a demandé à la Nigériane « Int’l Centre for Women Empowerment & Child Dev. » si elle compte travailler avec le Ministère de la santé de son pays. Cette ONG participe à la consultation sur la place de la femme, dans la région méridionale du Nigéria.
Le Comité des ONG peut recommander trois types de statut consultatif auprès de l’ECOSOC. Le statut consultatif général est réservé aux grandes ONG internationales, dont les domaines d’action et de travail couvrent la majorité des points contenus dans l’ordre du jour de l’ECOSOC et de ses organes subsidiaires. Ces ONG sont autorisées à soumettre au Conseil des communications écrites et des pétitions, et à proposer l’inscription de points à l’ordre du jour.
Les ONG qui travaillent dans un domaine spécifique peuvent, elles, recevoir le statut consultatif spécial et soumettre des communications écrites et des pétitions. La Liste est réservée aux ONG qui ne rentrent dans aucune de ces deux catégories et qui ont plutôt tendance à travailler d’une manière plus technique et/ou restreinte. Elles ne peuvent soumettre au Conseil économique et social que des communications écrites.
Le Comité chargé des ONG poursuivra ses travaux demain, jeudi 25 mai, à partir de 10 heures.
DEMANDES D’ADMISSION AU STATUT CONSULTATIF OU DE RECLASSEMENT DONT LE COMITÉ A DÉCIDÉ DE REPORTER L’EXAMEN LORS DE SESSIONS ANTERIEURES (E/C.2/2017/CRP.7 ET E/C.2/2017/CRP.8)
Octroi du statut consultatif spécial
- Association Marocaine de Planification Familiale (Maroc)
- Association de la continuité des générations (Tunisie)
- Community Empowerment and Development Initiative, Warri (Nigéria)
- Conglomeration of Bengal’s Hotel Owners (Inde)
- Drishti Foundation Trust (Inde)
- Education, Communication and Development Trust- EDUCATR (Inde)
- Heal the Land Initiative in Nigéria (Nigéria)
- Initiative for Youth Awareness on Climate Change (Nigéria)
- Initiative pour le Développement de l’Afrique – I.D.A. (Sénégal)
- International Association for Religious Freedom, Co-ordinating Council for South Asia (Inde)
- International Centre for Leadership Development Nigéria (Nigéria)
- International Human Rights Council (Inde)
- International Mayor Communication Centre Limited (Chine)
- J.P. Foundation Inc. (Dominique)
- Medical Women’s Association of Nigéria (Nigéria)
- Millennium Network for Community Development Initiative (Nigéria)
- Navjivan Foundation (Inde)
- Neighbourhood Community Network (Inde)
- Niger Delta Budget Monitoring Group (Nigéria)
- Orji Uzor Kalu Foundation (Nigéria)
- Pan African Institute for Entrepreneurship and Community Development, Ltd/Gte (Nigéria)
- Rwenzori Center for Research and Advocacy- RCPA (Ouganda)
- Slum Child Foundation (Kenya)
- Society for Environment and Development (Inde)
- Society for the Widows and Orphans (Nigéria)
- Somali Youth Development Foundation- SYDF (Somalie)
- The Red Elephant Foundation (Inde)
- Women and Child Watch Initiatives (Nigéria)
- Al-Hasaniya Moroccan Women’s Project (Royaume-Uni)
- Albert Kunstadter Family Foundation (États-Unis)
- Canadian Council for Refugees (Canada)
- Center for Media & Peace Initiative Inc. (États-Unis)
- Comisión Unidos Vs Trata (Mexique)
- Deutsche Welthungerhilfe e.V. (Allemagne)
- GenderCC - Women for Climate Justice e.V. (Allemagne)
- INA (Māori, Indigenous & South Pacific) HIV/AIDS Foundation (Nouvelle-Zélande)
- Institut international de recherches pour la Paix à Genève- GIPRI (Suisse)
- International Right of Way Association (États-Unis)
- James Madison University (États-Unis)
- Education Above All Foundation (Qatar)
- SAE International (États-Unis)
- Partnership for Change (Norvège)
- Roads of Success (États-Unis)
- Saviour USA - One World Charity (États-Unis)
- Settlement Services International Incorporated (Australie)
Report de la décision dans l’attente des réponses aux questions posées par le Comité
Les activités à l’international de l’Association M’zab prévention routière et développement (Maroc) s’inscrivent-elles dans le cadre de son statut d’ONG nationale? a demandé le représentant de l’Iran. Où sont les régions mauritaniennes dans lesquelles l’esclavage existe? a voulu savoir le représentant de la Mauritanie, en s’adressant à l’Association organisation populaire pour l’enseignement des droits humains (Mauritanie). Quels sont les projets que mène Cameroon League for Development-CAMLEAD (Cameroun) dans le domaine de la santé? a demandé la représentante de l’Afrique du Sud.
Pourquoi avoir choisi l’ouest, le centre et le sud du pays pour la sensibilisation alors que dans sa demande, la Coordination Waï (Eveil) relative à l’unité nationale et la lutte contre l’esclavage (Mauritanie) affirme que l’esclavage existe dans le nord et l’est du pays? s’est étonné le représentant de la Mauritanie. Creators Union of Arab (Égypte) est-elle enregistrée aussi à Koweït et à Oman? a demandé la représentante du Venezuela. Le représentant de l’Inde a voulu que Dalit Welfare Organization (Népal) lui fournisse la liste et la nature de ses argentiers et les projets à financer. Où sont les rapports sur la discrimination raciale au Népal et la liste de ceux qui ont financé ces rapports?
La représentante de l’Azerbaïdjan a voulu que Danjuma Atta Eye Foundation (Nigéria) lui donne des informations sur ses activités relatives à l’autonomisation des femmes. Son homologue de l’Afrique du Sud a demandé à Eaglesworth Human Empowerment Foundation (Nigéria) comment elle fait pour fournir ses services de santé. La même déléguée a demandé à Emperor Gaza International Foundation (Ghana) comment elle compte construire son nouveau complexe avec un budget de 7 500 dollars.
Le représentant de la Fédération de Russie a voulu savoir si Establishment of Sheikh Thani bin Abdullah Al Thani for Humanitarian Services (Qatar) a des relations officielles avec les autorités syriennes. Quelles sont ses activités, ces deux dernières années? La représentante du Nicaragua a voulu connaître l’impact des changements en cours au sein de Planned Parenthood, des États-Unis, qui est le principal partenaire de Family Planning Association of Bangladesh-FPAB (Bangladesh). Le représentant du Pakistan a demandé à la Formation Awareness and Community Empowerment Society-FACES (Pakistan) les autorités avec lesquelles l’ONG travaille.
La représentante des États-Unis a voulu que l’Imam Khomeini Relief Foundation (Iran) lui explique ce qu’elle appelle « culture de la paix » et ce qu’elle fait en faveur des minorités ethniques. La représentante du Nigéria a demandé à l’Int’l Centre for Women Empowerment & Child Dev. (Nigéria) si elle comptait travailler avec le Ministère de la santé de son pays. La déléguée des États-Unis a voulu savoir ce qu’a fait l’Islamic African Relief Agency-IARA (Soudan) comme projets avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Quel est l’avenir des projets de Legal Advice Centre (Kenya) au cas où son unique partenaire financier l’abandonnerait, a demandé le représentant du Burundi. Quels sont les projets en cours de Mkokoteni Aid Development Organization (Nigéria), s’est informé l’Afrique du Sud. Qui sont les partenaires internationaux qui ont rédigé avec le National Centre for Promotion of Employment for Disabled People (Inde) son rapport sur l’emploi des personnes handicapées en Inde, a demandé le représentant de l’Inde.
Le même délégué indien a demandé à l’Orion Projects Private Limited (Inde) si l’adresse de son siège social existe réellement. Son homologue du Pakistan a voulu savoir de Pak Special Persons Welfare Society (Pakistan) si elle compte diversifier ses sources de financement. La Sheikh Eid Bin Mohammad Al Thani Charitable Association (Qatar) devra répondre au représentant de l’Iran qui a voulu la liste complète de toutes les activités y compris les activités commerciales.
Quels sont les 51 pays dans lesquels Yay Gender Harmony (Indonésie) est présente, a exigé le représentant de Cuba. Que fait-elle dans ces pays et qui sont ses partenaires, a ajouté le représentant de l’Inde. Le représentant de la Guinée a demandé à l’Alliance internationale pour la défense des droits et des libertés (France) ses sources de revenus. Le représentant de la Chine a voulu des détails sur les activités d’American Human Rights Council (États-Unis) dans le domaine de la promotion de la culture arabe et musulmane. Qui sont les partenaires de cette ONG, a ajouté la représentante de l’Afrique du Sud.
Quels sont les projets de l’Arab-European Center of Human Rights and International Law-AECHRIL (Norvège) en Palestine? Quel est le montant du budget de ces projets? a demandé le représentant de Cuba. Où se trouve la région « Azerbaïdjan-Nord » évoquée par l’Association pour la défense des droits de l’homme et des revendications démocratiques/culturelles du peuple Azerbaidjanais-Iran - « ARC » (France) dans sa demande, a questionné le représentant de l’Iran. Quel est le rôle de l’Assyrian Aid Society of America Inc. (États-Unis) dans l’élaboration du programme scolaire dans ce pays? a voulu savoir la représentante de la Turquie.
Qui sont les partenaires financiers du Bureau international pour le respect des droits de l’homme au Sahara Occidental (Suisse)? s’est interrogé le représentant de Guinée. Quelle est la nature de la relation entre cette ONG et la Fondation Alkarama, a voulu savoir la représentante de l’Azerbaïdjan. Celle des États-Unis a rappelé que le dossier de cette ONG est en suspens depuis 2010, soit 14 sessions. L’ONG a répondu à toutes ces questions, a-t-elle insisté. Le représentant de l’Iran a demandé à Centre Zagros pour les Droits de l’Homme (Suisse) la liste de ses activités dans les pays où elle est présente. Celui de la Fédération de Russie a voulu savoir comment fait Citizens’ Alliance for North Korean Human Rights (République de Corée) pour garantir la véracité et l’objectivité des transfuges nord-coréens.
Qui sont les gouvernements qui ont financé les activités de Dream Touch for All (République de Corée), a questionné le représentant de la Guinée, qui a aussi demandé à Embajada Mundial de Activistas por la Paz-Global Embassy of Activists for Peace, Corp. (États-Unis) le nom des organisations privées qui la financent. La représentante de la Turquie a voulu des explications sur le projet « Justice pour la paix » de l’ONG. Elle a prié l’Euro-Mediterranean Human Rights Network (Danemark) de fournir ses derniers états financiers après 2015.
Le représentant de la Fédération de Russie a prié la Fondation Alkarama (Suisse) d’expliquer de quels droits de l’homme elle parle? Les droits de l’homme sont-ils les mêmes en Suisse que dans les pays arabes? Que fait Fundación Acción Pro Derechos Humanos (Espagne) en Espagne et en Amérique latine, a demandé la représentante de Cuba. Quels sont les projets mis en œuvre par Insamlingsstiftelsen Kvinna till Kvinna (Suède) avec les 11 millions de dollars de l’Agence suédoise d’aide internationale, s’est interrogé le représentant de la Fédération de Russie.
Quels sont les projets de l’International Centre for Development Initiatives-ICDI (Royaume-Uni) en Afrique australe, a voulu s’informer la représentante de l’Afrique du Sud. Expliquez la politique de non-politisation et de non-sélectivité s’agissant des droits de l’enfant dans d’autres pays: c’est à cette question du représentant de l’Iran que l’International Child Rights Center (République de Corée) devra répondre. De combien de membres est composé le Conseil d’administration de Jerusalem Institute of Justice (Israël), a demandé la représentante du Nicaragua.
Jubilee USA Network Inc. (États-Unis) a-t-elle des liens avec « Jubilee Campagne »? a demandé la représentante de l’Afrique du Sud. Quels sont les projets de Keeping Children Safe (Royaume-Uni) avec les agences de l’ONU, a voulu savoir la représentante du Nicaragua. Quel est le revenu de Korea Human Rights Foundation (République de Corée), a demandé le représentant de l’Iran.
Pourquoi Mangfoldhuset (Norvège) se qualifie-t-elle d’organisation internationale? a voulu comprendre la représentante de l’Azerbaïdjan. Qui sont les bailleurs de fonds de Parents and Friends of Ex-Gays and Gays, Inc.-P-FOX (États-Unis)? a demandé le représentant d’Israël. Donnez la liste de vos investisseurs privés de Peace Islands Institute Inc (États-Unis), a exigé la représentante de l’Azerbaïdjan.
Faites la distinction entre « système politique établi » et « militantisme pour changer l’ordre politique », a demandé le représentant de l’Inde à Pirate Parties International Headquarters (Belgique). Pourquoi on ne trouve pas la liste des 23 pays dans lesquels travaille Reprieve (Royaume-Uni), s’est étonnée la représentante de Cuba. Celle des États-Unis a répondu que l’on peut trouver cette liste dans les rapports annuels de l’ONG sur son site www.reprieve.org. La représentante de Cuba a souligné qu’elle n’a pas vraiment le temps d’éplucher ces rapports. Celui de la Fédération de Russie a voulu que Right Livelihood Award Foundation (Suède) lui donne des informations sur les écoles qu’elle administre. Avec quels moyens financiers?
Dialogue avec les ONG
Education Above All Foundation (Qatar) a expliqué que, fondée en 2012, elle répond aux besoins des populations les plus pauvres, en permettant l’accès à une éducation de qualité à plus de sept millions d’enfants dans plus de 50 pays. L’ONG s’est enorgueillie de ses « partenaires crédibles » dont le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Le Comité a recommandé à l’ECOSOC l’octroi du statut consultatif spécial à l’ONG.
Fondée en 1965, SAE International (États-Unis) rassemble aujourd’hui plus de 60 000 ingénieurs spécialisés dans les véhicules spatiaux. Comme elle veut renforcer l’enseignement des sciences et des mathématiques auprès des jeunes du monde entier, le Comité lui a octroyé le statut consultatif spécial.