Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur l’attaque terroriste perpétrée à Kaboul
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de juillet, M. Koro Bessho (Japon):
Les membres du Conseil de sécurité ont condamné dans les termes les plus énergiques l’attentat terroriste odieux et lâche qui s’est produit le 23 juillet à Kaboul, revendiqué par la branche locale de l’État islamique d’Iraq et du Levant (EIIL ou Daech). Les deux explosions, qui ont eu lieu sur la place Dehmazang pendant une manifestation pacifique, ont fait au moins 80 morts et plus de 230 blessés.
Les membres du Conseil ont présenté leurs condoléances attristées aux familles des victimes ainsi qu’au peuple et au Gouvernement afghans et salué leur unité face à cette tragédie. Ils ont souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
Les membres du Conseil se sont de nouveau déclarés gravement préoccupés par la menace que représentent les Taliban, Al-Qaida, l’EIIL et les groupes armés illégaux pour la population locale, les Forces nationales de défense et de sécurité et la présence internationale en Afghanistan.
Les membres du Conseil ont souligné qu’il était impératif de traduire en justice les auteurs de ces actes de terrorisme répréhensibles ainsi que ceux qui les avaient organisés, financés ou commandités et exhorté tous les États à coopérer activement avec les autorités afghanes à cet égard, conformément aux obligations qui leur incombaient au titre du droit international et des résolutions pertinentes du Conseil.
Les membres du Conseil ont souligné qu’il fallait prendre des mesures pour prévenir et éliminer le financement du terrorisme, des organisations terroristes et des terroristes, conformément aux résolutions 2199 (2015) et 2253 (2015).
Les membres du Conseil ont rappelé que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations était un crime injustifiable, quels qu’en soient les motifs, le lieu, le moment et les auteurs, et qu’il ne saurait être associé à telle ou telle religion, nationalité ou civilisation ni à tel ou tel groupe ethnique.
Les membres du Conseil ont réaffirmé que tous les États devaient combattre par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies et des autres obligations découlant du droit international, plus particulièrement du droit international des droits de l’homme, du droit international des réfugiés et du droit international humanitaire, les menaces que font peser les actes terroristes sur la paix et à la sécurité internationales.
Les membres du Conseil ont réaffirmé qu’aucun acte de violence ou de terrorisme ne peut inverser le processus qu’ont engagé les Afghans eux-mêmes sur le chemin de la paix, de la démocratie et de la stabilité en Afghanistan, avec le soutien du peuple et du Gouvernement afghans et de la communauté internationale.