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SC/12372

Déclaration à la presse du Conseil de sécurité sur les attentats terroristes perpétrés en Syrie

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de mai, M. Amr Abdellatif Aboulatta (Égypte):

Les membres du Conseil de sécurité ont condamné avec la plus grande fermeté les attentats terroristes perpétrés à Jablé et à Tartous (Syrie) le 23 mai 2016, qui ont été revendiqués par l’EIIL (également appelé Daech) et qui ont fait une centaine de morts et de blessés.  Ils ont exprimé leur profonde sympathie et leurs condoléances aux familles des victimes ainsi qu’au peuple syrien, et souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

Les membres du Conseil se sont de nouveau dits gravement préoccupés par la poursuite des activités de l’EIIL (Daech) en Syrie, des combattants terroristes étrangers qui ont rejoint ses rangs dans le pays, des organisations qui lui ont prêté allégeance, du Front el-Nosra, ainsi que des autres individus, groupes, entreprises et entités associés à l’EIIL (Daech) ou à Al-Qaida, et ont condamné les retombées néfastes de leur présence, de leur idéologie extrémiste violente et de leurs actes, qui déstabilisent la Syrie, les pays voisins et la région et qui ont des conséquences humanitaires dévastatrices pour les populations civiles.  Ils ont souligné que tous les États Membres devaient respecter pleinement les obligations qui sont leur incombent au titre de la résolution 2178 (2014).

Les membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constituait une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales.  Ils ont réaffirmé que le terrorisme ne peut et ne saurait être associé à aucune religion, nationalité ou civilisation.

Les membres du Conseil ont souligné que les auteurs, organisateurs et commanditaires de ces actes de terrorisme inqualifiables et ceux qui les ont financés doivent être traduits en justice et rendre compte de leurs actes.

Les membres du Conseil ont rappelé que tous les actes de terrorisme sont criminels et injustifiables, quels qu’en soient les motifs, l’époque, le lieu et les auteurs.  Ils ont réaffirmé que tous les États devaient combattre par tous les moyens, conformément à la Charte des Nations Unies et aux autres obligations que leur impose le droit international, notamment le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire, les menaces à la paix et à la sécurité internationales que constituent les actes terroristes.

Les membres du Conseil ont souligné qu’il fallait prendre des mesures pour prévenir et éliminer le financement du terrorisme, des organisations terroristes et des terroristes, conformément aux résolutions 2199 (2015) et 2253 (2015).

Les membres du Conseil ont également redit leur condamnation des attaques aveugles de toute partie au conflit syrien visant des civils.  Ils se sont associés aux propos du Groupe international de soutien pour la Syrie qui a manifesté, dans sa déclaration du 17 mai, sa vive préoccupation face à l’augmentation du nombre de victimes civiles constatée ces dernières semaines, affirmant clairement que les attaques perpétrées contre des civils par quelque partie que ce soit sont totalement inacceptables.

Les membres du Conseil ont exprimé leur plein appui à l’action menée par l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Syrie, Staffan de Mistura, et insisté sur la nécessité d’une mise en œuvre intégrale des dispositions des résolutions 2254 (2015) et 2268 (2016) du Conseil de sécurité, de la Déclaration de Vienne du Groupe international de soutien pour la Syrie en date du 17 mai 2016, de la Déclaration de Munich, adoptée le 11 février 2016 par le Groupe international de soutien pour la Syrie, des Déclarations de Vienne en date des 30 octobre et 14 novembre 2015 et du Communiqué de Genève de 2012.

Les membres du Conseil ont demandé qu’un nouveau cycle de négociations entre les parties soit opportunément organisé, sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies, et ont exhorté les parties à s’engager de façon constructive dans ce processus.  Ils ont demandé de nouveau à toutes les parties de permettre immédiatement aux organismes humanitaire un accès rapide, sûr et sans entrave à l’ensemble du territoire syrien par les voies les plus directes, d’autoriser l’acheminement d’une aide humanitaire immédiate à toutes les personnes dans le besoin à travers la Syrie, tout particulièrement dans tous les secteurs assiégés et difficiles d’accès, y compris tous les secteurs de la banlieue de Damas, comme le définit l’Organisation des Nations Unies et conformément à la résolution 2254 (2015) du Conseil de sécurité, et ont souligné que, comme l’exige le Conseil de sécurité dans sa résolution 2258 (2015), les points de passage aux frontières par lesquels doit transiter le secours humanitaire devront demeurer ouverts.

Les membres du Conseil ont réaffirmé leur ferme attachement à la souveraineté, l’indépendance, l’intégrité territoriale et l’unité nationale de la Syrie.

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