En cours au Siège de l'ONU

SC/12194-AFR/3299

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur la Libye

Les membres du Conseil de sécurité ont fermement condamné l’attaque terroriste qui a visé un centre de formation à la sécurité à Zliten (Libye), le 7 janvier 2016, au cours de laquelle plusieurs douzaines de personnes ont été tuées ou blessées.

Les membres du Conseil ont présenté leurs condoléances aux familles des victimes de cet acte odieux, à qui ils ont exprimé toute leur sympathie, et ont souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

Les membres du Conseil de sécurité ont également condamné les récentes attaques contre les infrastructures pétrolières de la Libye menées par un groupe qui a prêté allégeance à l’État islamique d’Iraq et du Levant (EIIL), également connu sous le nom de Daech.

Les membres du Conseil de sécurité ont rappelé la résolution 2259 (2015) et exhorté toutes les parties présentes en Libye à s’associer à l’action menée pour lutter contre la menace que représentent les groupes terroristes transnationaux qui exploitent la Libye pour leurs propres intérêts, en appliquant de toute urgence l’Accord politique libyen et en agissant rapidement afin de constituer le gouvernement d’entente nationale qui devra agir dans l’intérêt de tous les Libyens et s’employer à finaliser les dispositions de sécurité transitoires nécessaires à la stabilisation de la Libye.

Les membres du Conseil ont souligné que les auteurs, organisateurs, financiers et commanditaires de ces actes de terrorisme inqualifiables devaient être traduits en justice.  Ils ont souligné que les responsables de ces meurtres devraient répondre de leurs actes et ont vivement engagé tous les États à coopérer activement avec toutes les autorités compétentes en l’espèce, comme ils y sont tenus par le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil.

Les membres du Conseil se sont déclarés gravement préoccupés par l’EIIL, les groupes qui lui ont prêté allégeance, y compris les combattants terroristes étrangers présents en Libye, et tous les autres individus, groupes, entreprises et entités associés à l’EIIL et à Al-Qaida qui opèrent en Libye, et par les répercussions néfastes de leur présence, de leur idéologie extrémiste violente et de leurs agissements sur la stabilité de la Libye, des pays voisins et de la région, et notamment leurs conséquences humanitaires dévastatrices pour les populations civiles.

Les membres du Conseil ont réaffirmé qu’il fallait combattre par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies, les menaces que les actes de terrorisme font peser sur la paix et la sécurité internationales, et que tous les actes de terrorisme étaient des crimes injustifiables, quels qu’en soient les motivations et les auteurs et indépendamment de l’endroit et du moment où ils étaient perpétrés.

Les membres du Conseil ont rappelé aux États qu’ils devaient veiller à ce que les mesures prises pour lutter contre le terrorisme soient conformes aux obligations que leur fait le droit international, en particulier le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire.

Les membres du Conseil ont souligné la nécessité de prendre des mesures pour prévenir et réprimer le financement du terrorisme, des organisations terroristes et des terroristes, conformément aux résolutions 2199 (2015) et 2253 (2015).

Les membres du Conseil ont réaffirmé leur ferme attachement à la souveraineté, à l’indépendance, à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale de la Libye.

 

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