L’ECOSOC examine le rapport annuel du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination
Le Conseil économique et social (ECOSOC) a entendu, ce matin, la Secrétaire par intérim du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination (CCS), Mme Simona Petrova, présenter le rapport d’ensemble de cet organe pour 2015*.
Le CCS est le mécanisme de coordination le plus important et le plus ancien au sein des Nations Unies et rassemble, sous la direction du Secrétaire général de l’ONU, les chefs des agences spécialisées, fonds et programmes des Nations Unies, de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et de l’Organisation mondiale du commerce.
Avec l’appui de ses trois mécanismes subsidiaires, le Conseil, qui se réunit deux fois par an, vise à renforcer les synergies et à promouvoir la cohérence et la coordination à l’échelle du système des Nations Unies.
Mme Petrova a rappelé qu’en 2015 le Conseil a poursuivi ses efforts pour accélérer la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement, soutenir la transition vers le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et promouvoir l’emploi des jeunes.
Le Conseil a notamment adopté un ensemble de principes communs pour améliorer la capacité collective des Nations Unies à aider les États Membres dans la mise en œuvre du Programme de développement précité.
Il a également approuvé l’initiative mondiale en faveur de la création d’emplois décents pour les jeunes, qui sous l’égide de l’Organisation internationale du Travail (OIT), vise à accroître l’efficacité de l’action menée sur le plan national.
Mme Petrova a indiqué que le Conseil avait également cherché à accroître la capacité du système de tirer parti des données pour éclairer la programmation et la prise de décisions internes. Les données jouent en effet un rôle précieux dans l’évaluation des progrès accomplis au regard des objectifs de développement durable, a-t-elle dit.
Le Conseil a notamment approuvé l’idée d’une révolution des données à l’échelle du système qui permette à celui-ci de mieux exploiter des technologies et sources de données nouvelles à l’appui de la réalisation de ces objectifs.
Enfin, Mme Petrova a rappelé que le Conseil avait contribué, en 2015, aux travaux de la troisième Conférence mondiale des Nations Unies sur la réduction des risques de catastrophe et de la vingt et unième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
Lors du bref débat qui a suivi la présentation de ce rapport, la représentante des États-Unis a insisté sur l’importance de données récentes et fiables pour évaluer les progrès accomplis en matière de développement durable. Elle a salué le projet en cours qui vise à créer un catalogue des données du système des Nations Unies, rappelant qu’à la fin 2015 le catalogue comptait près de 4 000 lots de données.
Appuyé par son homologue du Chili, le délégué de la Suisse s’est, pour sa part, interrogé sur le caractère très descriptif de ce rapport. Il y a très peu d’informations sur les décisions prises au sein du Conseil, ainsi que sur sa vision stratégique pour les prochaines années, a-t-il estimé. « Avez-vous un Plan d’action pour le Conseil, assorti de cibles que vous souhaiteriez atteindre », a-t-il demandé à Mme Petrova.
Ce rapport a pour but de donner une idée d’ensemble des activités du Conseil et ne peut pas entrer dans les détails des actions prises par ses trois mécanismes subsidiaires, lui a répondu la Directrice du secrétariat du Conseil.
Elle a, en outre, indiqué que le Conseil concentrait ses efforts sur trois grands domaines: le suivi des grandes Conférences internationales, la mise en œuvre des objectifs de développement durable et « les questions dictées par la réalité ».
Le Conseil s’est ainsi emparé de la question des migrations, parce qu’il s’agit là de l’un des plus grands défis auxquels la communauté internationale est confrontée, a-t-elle dit, soulignant le caractère évolutif des activités du CCS. Elle a en revanche indiqué que les trois mécanismes subsidiaires suivaient des programmes d’action très détaillés que les délégations pouvaient consulter.
Enfin, l’ECOSOC a pris note du rapport de la session inaugurale du Forum du Conseil économique et social sur le suivi du financement du développement** et décidé de transmettre les conclusions et recommandations contenues dans ce rapport au Forum politique de haut niveau sur le développement durable.