Instance permanente sur les questions autochtones - Quinzième session,
3e & 4e séances – matin & après-midi
DH/5299

Instance permanente sur les questions autochtones: le Canada appuie désormais « sans réserve » la Déclaration sur les droits des autochtones

Historique, après une décennie d’hésitation!  C’est debout, et par des applaudissements nourris, que les représentants des peuples autochtones du monde ont, ce matin, accueilli l’annonce faite par la Ministre des peuples autochtones et des questions nordiques du Canada, Mme Carolyn Bennett, de la décision de son pays d’appuyer « sans réserve » la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

Le Canada faisait jusqu’à présent partie d’un groupe de quatre pays, avec l’Australie, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande, qui s’était opposé, le 13 septembre 2007, à la résolution* de l’Assemblée générale adoptée par 143 États Membres entérinant la Déclaration, non contraignante sur le plan juridique, qui décrit les droits individuels et collectifs des peuples autochtones et énonce une série de principes comme l’égalité, le partenariat, la bonne foi et le respect mutuel.

« Le canoë qui était renversé doit être redressé », a déclaré Mme Bennett.  Le Canada entend désormais tourner la page de « ce moment sombre de son histoire », a-t-elle ajouté, faisant en particulier référence aux pensionnats autochtones ou aux écoles résidentielles.

En 2007, le Canada avait pourtant estimé que les dispositions pertinentes de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones étaient trop vagues, manquaient de clarté et se prêtaient à diverses interprétations.  Le pays avait en outre relevé que l’idée d’obtenir le consentement des nations autochtones avant de prendre des décisions législatives les concernant s’assimilait à un « droit de veto total » qui serait « fondamentalement incompatible avec le système parlementaire canadien ».

La Ministre canadienne a fait cette annonce au deuxième jour des travaux de la quinzième session de l’Instance permanente sur les questions autochtones, au cours de laquelle fut débattu des activités menées dans les six domaines d’action de l’Instance en relation avec la Déclaration, à savoir la santé, l’éducation, les droits de l’homme, le développement socioéconomique, l’environnement et la culture.

En revanche, M. Donald Harris, d’Indigenous Network on Economies and Trade, une organisation non gouvernementale (ONG) canadienne a dénoncé le double langage de ce pays, qui, selon lui, reconnaît les droits des peuples autochtones mais ne les appliquent pas.   

Les États-Unis, le seul pays de l’hémisphère ouest à ne pas encore accepter « sans réserve » la Déclaration, a reconnu « les dommages qu’avaient entraînés le retrait forcé des enfants de leurs domiciles afin d’éradiquer leur langue et leur culture ».   

Le débat de ce jour a en effet permis de constater que les autochtones à travers le monde continuaient de faire l’objet de persécutions diverses et d’actes de violence. 

Le Ministre de la culture de la Suède, intervenant également au nom du Danemark, de la Finlande, de l’Islande et de la Norvège, s’est ainsi inquiété des restrictions juridiques imposées dans une cinquantaine de pays ces dernières années, en notant que les attaques contre les défenseurs des droits de l’homme s’étaient multipliées.  Il s’est dit particulièrement attaché à la protection des filles et des femmes autochtones victimes de violences physiques et sexistes.  Ces violences, y compris leurs causes et conséquences, doivent être traitées et les auteurs tenus pour responsables, a-t-il dit.

Une jeune femme de National Indian Youth Council, une ONG américaine, a expliqué quant à elle qu’une étude nationale avait fait constater qu’une femme autochtone sur trois était victime de violence sexuelle au cours de sa vie.  « Cette violence systématique nous déshumanise », a-t-elle lancé, la voix étranglée par l’émotion.

Une représentante de l’ONG guatémaltèque Cultural survival a parlé, pour sa part, de nombreuses persécutions dont sont victimes les dirigeants et activistes autochtones dans son pays, rappelant que l’un d’eux venait d’être condamné à 170 ans de prison pour acte terroriste.    

C’est parce que les membres de sa communauté n’ont pas voix au chapitre et font l’objet d’incessantes persécutions que le représentant de l’Association de défense des intérêts de la Papouasie occidentale a déclaré que les peuples autochtones de sa région réclamaient leur indépendance pure et simple, en vertu de leur droit à l’autodétermination.

La représentante de l’Alliance des peuples autochtones de la cordillère des Philippines a, elle, dénoncé pas moins de 90 assassinats extrajudiciaires entre juillet 2010 et avril 2016.

Outre le droit à faire entendre leur voix, les représentants des peuples autochtones ont également plaidé pour le respect des leurs en matière de santé, d’éducation, de développement socioéconomique et de promotion de leur culture, notamment de leurs langues.

Les participants à la discussion d’aujourd’hui ont, enfin, rappelé que le principe de « consentement libre, préalable et éclairé » devait guider toute initiative impliquant les populations autochtones.

L’Instance permanente sur les questions autochtones poursuivra ses travaux demain, mercredi 11 mai, à 10 heures.

* A/RES/61/295

ACTIVITÉS MENÉES DANS LES SIX DOMAINES D’ACTION DE L’INSTANCE PERMANENTE EN RELATION AVEC LA DÉCLARATION DES NATIONS UNIES SUR LES DROITS DES PEUPLES AUTOCHTONES

Déclarations

Intervenant également au nom du Danemark, de la Finlande, de l’Islande et de la Norvège, M. PER OLSSON FRIDH, Ministre de la culture de la Suède, a dit que la promotion et la protection des peuples autochtones constituaient une priorité de longue date pour ces pays.  Il a indiqué que la Suède, la Norvège et la Finlande négociaient actuellement une convention samie nordique pour parvenir à une compréhension commune des questions restées en suspens, notamment dans le domaine de la langue, de la culture et des moyens de subsistance. 

Il s’est inquiété des restrictions juridiques imposées dans une cinquantaine de 50 pays ces dernières années en notant que les attaques contre les défenseurs des droits de l’homme s’étaient multipliées.  Il s’est particulièrement attaché à la protection des filles et des femmes autochtones victimes de violences physiques et sexistes.  Il a jugé essentiel que ces violences, y compris leurs causes et conséquences, soient traitées et que les auteurs soient tenus pour responsables.

Mme VIVIANA FIGUEROA, responsable du programme sur les connaissances traditionnelles du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, a dit son souci de favoriser une meilleure application de l’article 10 de la Convention qui garantit le droit aux peuples autochtones d’une utilisation durable des ressources biologiques.  Elle a indiqué que la treizième Réunion des États parties la Convention, qui se tiendra à Cancun, au Mexique, en décembre 2016, sera l’occasion de se pencher sur l’adoption de directives en vue de parvenir à un « consentement libre, préalable et éclairé », principe selon lequel une communauté a le droit de donner ou de refuser de donner son consentement à des projets proposés susceptibles d’avoir une incidence sur les terres qu’elle possède, occupe ou utilise traditionnellement.

M. CLÉMENT CHARTIER, Président de l’association Metis National Council, a salué toutes les avancées que la cause autochtone a connues depuis la première Conférence internationale des organisations non gouvernementales sur les questions concernant les populations autochtones, tenue à Genève en 1977.  Il a particulièrement salué le dynamisme des autorités canadiennes en faveur des peuples autochtones.  Il a aussi dit espérer que tous les États américains s’entendent désormais sur une base commune qui devra guider et orienter les décisions concernant les peuples autochtones du continent.

Mme MILDRED GUZMÁN MADERA (République dominicaine), s’exprimant au nom de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), a indiqué que dans le cadre du suivi de la Conférence mondiale des Nations Unies sur les peuples autochtones, organisée en septembre 2014, elle attendait des Nations Unies le renforcement de la participation des peuples autochtones dans les réunions relatives aux questions les concernant, et qui sont organisées par les agences des Nations Unies.

Elle a en outre encouragé l’échange des connaissances entre communautés autochtones, rappelant que ces dernières ont le droit de développer leur héritage traditionnel et de le défendre.  L’élimination de la pauvreté et le développement durable sont des défis qui interpellent tous les membres de la société, y compris les populations autochtones, a-t-elle encore noté.  Elle a aussi rappelé le rôle central que jouent les connaissances traditionnelles des peuples autochtones dans la conservation de l’environnement, appelant enfin à l’autonomisation des femmes et jeunes autochtones afin de les aider à s’impliquer dans la vie socioéconomique.

Mme HAI-YUEAN TUALIMA, de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), a présenté les efforts de l’OMPI pour la protection des ressources génétiques et traditionnelles contre une mauvaise utilisation.  L’OMPI a pris des mesures de renforcement des capacités pour faciliter la participation des autochtones aux travaux qui les concernent, conformément aux articles 31 et 41 de la Déclaration sur les droits des peuples autochtones.  Elle a précisé que le Fonds de contribution volontaires de l’OMPI pour les peuples autochtones visait à permettre la participation des autochtones aux travaux de l’OMPI.  Elle a précisé que 366 observateurs autochtones avaient été accrédités auprès de l’OMPI. 

Mme SARAH DEKDEKEN, de l’Alliance des peuples autochtones de la cordillère des Philippines, s’est dite préoccupée du fait que le calvaire des peuples autochtones n’avait fait que s’aggraver aux Philippines.  Elle a estimé que la Commission nationale des peuples autochtones était inutile et ne servait finalement qu’à mieux violer les droits des peuples autochtones et les droits collectifs sur les terres ancestrales.  Elle a dénoncé les harcèlements par des groupes paramilitaires en citant 90 assassinats extrajudiciaires entre juillet 2010 et avril 2016. 

Elle a exhorté l’Instance à demander au Gouvernement philippin de mettre fin aux violences contre les autochtones et à l’exploitation illégale des terres autochtones.  Elle a proposé que « les lois oppressives qui font déplacer les communautés » soient supprimées en fustigeant tout particulièrement l’acte philippin sur les extractions minières de 1995.  

M. CARLOS RAÚL MORALES MOSCOSO, Ministre des affaires étrangères du Guatemala, a fait observer que les autorités de son pays avaient mis en place des composantes autochtones dans les ministères clefs, tel celui en charge de la justice.  « Nous avons une dette vis-à-vis des peuples autochtones et nous allons continuer à dialoguer avec eux afin de réaliser les nombreux défis qui demeurent dans l’optique de leur plein épanouissement », a-t-il promis.

M. BOYAN RADOYKOV, de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), a mis en garde contre la perte des connaissances autochtones du fait des systèmes scolaires modernes.  Il a déclaré que l’UNESCO favorisait le respect de la diversité culturelle, promouvant ainsi les pratiques traditionnelles dans l’optique de la préservation de la biodiversité, en droite ligne de la Convention sur la diversité biologique des Nations Unies.  La diversité linguistique est également de la plus grande importance, a relevé M. Radoykov, qui a assuré que l’UNESCO attachait du prix à la protection du patrimoine matériel et immatériel de l’humanité, afin qu’il serve aux générations présentes et futures. 

M. ADI ASENACA CAUCAU, de la Fondation des peuples autochtones des Fidji, a dit que le Gouvernement des Fidji continuait de mépriser les droits des populations autochtones.  Il a expliqué que le Ministre de la justice des Fidji avait affirmé que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des populations autochtones ne constituait aucun droit pour les autochtones.  Il s’est demandé comment les six mandats de l’Instance pouvaient être appliqués aux Fidji.  Il a dénoncé l’absence de processus de conciliation entre le Gouvernement et les peuples autochtones.  Il a fustigé l’adoption de nouvelles législations qui méprisent les droits fonciers des autochtones.

Mme CARMEN INÉS VÁSQUEZ CAMACHO, Vice-Ministre de la participation et de l’égalité des droits de la Colombie, a indiqué que la Colombie reconnaissait 65 langues amérindiennes officielles sur leurs territoires à côté de la langue nationale espagnole.  Elle a affirmé que les communautés disposaient d’une autonomie leur permettant de gérer leurs ressources de base et leur système de santé et d’éducation.  Elle a précisé que 22 peuples autochtones étaient en charge de leur service éducatif.  En 2008, la Colombie a créé une division de la population au sein du Ministère de la culture afin de faire progresser la compréhension d’une nation pluriethnique et pluriculturelle. 

Mme GRETHEL AGUILAR, Directrice régionale du Bureau régional du Mexique, de l’Amérique centrale et des Caraïbes de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN), a appelé à des réparations pour rectifier les méfaits de la colonisation sur les peuples autochtones d’Amérique et des Caraïbes.  Pour pouvoir mettre en avant le rôle des peuples autochtones de la région, l’UICN s’est lancée dans une cartographie des peuples autochtones et des pratiques de conservation qu’elles mettent en œuvre.  D’après cette carte, environ 40% des zones protégées forestières dans la région correspondent aux zones historiques d’établissement des peuples autochtones.

Mme KERRI NUKU, de l’Organisation des infirmières de Nouvelle-Zélande, a déclaré que son organisation s’investissait prioritairement en faveur du droit à la santé des populations maories.  Elle a déploré la sous-représentation de ces dernières au sein des professions du secteur médical, et plus globalement au sein de la force de travail du pays.  Elle a également souligné les disparités salariales entre les Maoris et le reste de la population, faisant par exemple observer que la Commission nationale des droits de l’homme de la Nouvelle-Zélande avait déterminé que les infirmières maories avaient un salaire inférieur de 25% à celui des autres infirmières.  Elle a ainsi appelé à un engagement du Gouvernement pour arriver à des résultats concrets afin de mettre fin à ces disparités.

Intervenant au nom des pays nordiques, Mme ANNE-KARIN OLLI, Secrétaire d’État auprès du Ministre des gouvernements locaux de la Norvège, a dit que les six domaines d’action de l’Instance étaient particulièrement importants pour assurer le respect et la protection des droits de l’homme des peuples autochtones.  Elle a rappelé que les populations autochtones étaient particulièrement vulnérables aux conséquences des changements climatiques et aux pressions croissantes sur les ressources naturelles dans le monde. 

Elle a souligné que les contributions des autochtones étaient essentielles pour nous aider à progresser dans le domaine de l’adaptation et de l’atténuation face aux changements climatiques.  Elle a dit que les pays nordiques souhaitaient renforcer l’accès à la santé et à l’éducation des populations autochtones en ajoutant que la qualité des services de santé était tributaire des connaissances des langues et cultures autochtones du personnel médical. 

M. LUIS MORA, de la Division de l’égalité hommes-femmes du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), a indiqué que le Fonds était présent dans plus de 150 pays où il œuvrait au respect des droits des peuples autochtones en gardant à l’esprit les directives du Programme de développement durable à l’horizon 2030.  Il a ajouté que le FNUAP mettait l’accent sur les droits des filles et femmes autochtones en précisant que ses interventions avaient permis de diminuer la mortalité infantile et la prévalence au VIH/sida.  Le FNUAP fournit un appui aux États pour leur permettre de collecter des données statistiques sur les réalités des peuples autochtones. 

M. RONALD WAROMI, de l’Association de défense des intérêts de la Papouasie occidentale, a déclaré que les peuples autochtones de l’ouest de la Papouasie réclamaient leur indépendance afin de mettre fin aux souffrances dont ils sont victimes de la part du Gouvernement indonésien.  Il a rappelé que ces peuples avaient rejeté le régime d’autonomie spéciale qui leur est imposé et demandaient désormais une indépendance totale.  Il a déploré les violences auxquelles ces peuples sont soumis, dans l’indifférence des Nations Unies, et, sous les applaudissements nourris de la salle, il a appelé le Secrétaire général à œuvrer à une solution pacifique sur la question de la décolonisation de l’ouest de la Papouasie, insistant à nouveau sur leur droit à l’autodétermination.

Mme CAROLYN BENNETT, Ministre des peuples autochtones et des questions nordiques du Canada, a eu une pensée pour les communautés touchées par l’immense incendie de forêts qui a court dans la province de l’Alberta du Canada.  Elle a indiqué que le Canada appuyait désormais « sans réserve » la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, provoquant, par cette annonce, une salve d’applaudissements nourris de la salle.  Elle a poursuivi en annonçant que la Constitution du Canada allait désormais être modifiée pour tenir compte des obligations relatives à la Déclaration. 

Elle a rappelé que le principe du « consentement libre, préalable et éclairé » et d’autres principes importants de la Déclaration étaient déjà mis en application par le Gouvernement du Canada dans le cadre de ses rapports avec les populations autochtones.  Elle a affirmé que le Canada entendait désormais tourner la page de « ce moment sombre de son histoire », faisant référence aux pensionnats autochtones ou écoles résidentielles, et promettant que « le canoë qui était renversé doit désormais être redressé ».  Son discours a donné lieu à une longue ovation debout de la salle.

Mme AMBER ROBERTS, de la Commission australienne des droits de l’homme, a indiqué que sa commission organisait des activités de sensibilisation aux objectifs et contenus de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.  Elle a demandé que les États Membres s’engagent à mener un dialogue sincère avec les populations autochtones qui aboutira à la mise en place d’un mécanisme de surveillance et d’évaluation de la mise en œuvre de la Déclaration sur les droits des peuples autochtones. 

M. LAWRENCE ROBERTS, Secrétaire d’État adjoint aux affaires indiennes des États-Unis, a dit que le Président Barack Obama fut le premier Président à rencontrer les dirigeants tribaux annuellement.  Il a aussi fait état de la visite historique du Président Obama à la réserve sioux de Standing Rock, dans le Dakota du Nord, en juin 2014.  Il a rappelé que le Président des États-Unis avait lancé l’initiative Génération autochtone (Generation Indigenous “Gen-I” initiative) lors de la Conférence des nations tribales 2014 pour se concentrer sur l’amélioration de la vie des jeunes autochtones en éliminant les obstacles qui se dressent devant les jeunes autochtones.  

Grâce à de nouveaux investissements et un engagement accru, cette initiative adopte une approche globale, culturellement appropriée pour faire en sort que tous les jeunes autochtones puissent atteindre leur plein potentiel.  Le représentant des États-Unis a reconnu les dommages qu’avaient entraînés le retrait forcé des enfants de leurs domiciles afin d’éradiquer leur langue et leur culture.  Les États-Unis souhaitent appliquer les principes de la Déclaration sur les droits des peuples autochtones, a-t-il dit. 

M. JAMIL AHMAD, Directeur adjoint du Bureau de New York du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), a relevé que les peuples autochtones étaient souvent au premier plan quand survenaient des conflits, notamment autour des questions foncières ou celles en rapport avec la gestion et l’exploitation des ressources naturelles.  Il a rappelé qu’un guide sur la médiation des conflits relatifs à l’exploitation des ressources naturelles avait été publié par le PNUE.  Il a ensuite déclaré qu’une personne était déplacée chaque seconde à cause des catastrophes naturelles ou des conflits relatifs à la gestion des ressources naturelles.   Il a souligné que ces déplacements pouvaient avoir un impact négatif sur l’environnement. 

Mme MARIA DEL ROSARIO SUL GONZALES, de l’organisation non gouvernementale Cultural survival du Guatemala, a parlé des nombreuses persécutions dont sont victimes les dirigeants et activistes autochtones au Guatemala, rappelant que l’un d’eux vient d’être condamné à 170 ans de prison pour acte terroriste.  Elle a appelé l’Instance permanente à suivre de près ces cas de pénalisation des actions des défenseurs des droits des peuples autochtones.

Un de ses collègues a ensuite poursuivi l’intervention en dénonçant des projets économiques « néolibéraux » qui nuisent à l’épanouissement des autochtones au Guatemala, foulant au pied leurs droits socioéconomiques.  Il a spécifiquement demandé la mise en place d’une réglementation sur la production des agrocombustibles qui contribuent à la déforestation, ajoutant en outre qu’il y avait un besoin urgent d’une loi sur la gestion de l’eau, car cette dernière ne doit être ni polluée ni privatisée, a-t-il dit.

M. ROYAL JOHAN KXAO /UI/O/OO, Vice-Ministre des communautés marginalisées de la Namibie, a dit que son pays était riche d’une grande diversité culturelle et ethnique, à laquelle contribuent les peuples autochtones, qui ont été marginalisés à bien des égards.  Il a cité les mesures prises par son ministère pour assurer aux peuples autochtones la possibilité de garder intactes leurs cultures, y compris à l’égard de leurs terres traditionnelles, de leurs autorités et de leurs langues.  Il a dit l’importance de commencer par l’éducation

M. PALLAB CHAKMA, de la Fondation Kappaeng, a dit que les principales sources de conflits touchant les autochtones du Bangladesh étaient liées à la question de l’accès à la terre.  Alors que le Gouvernement a intensifié les expropriations, entre autres, dans la colline de Chittagong, M. Chakma a exhorté l’Instance à demander au Bangladesh de réunir une commission pour régler le différend lié à celles de la colline de Chittagong. 

Mme IRENE GALLEGOS, Vice-Ministre des affaires autochtones du Panama, a indiqué que les autorités nationales du Panama étaient engagées en faveur de l’épanouissement des autochtones qui représentent 12% de la population et possèdent 20% des terres du pays.  Sur le plan économique, elle a parlé du renforcement des structures de production afin de faciliter l’accès au développement socioéconomique des femmes et jeunes autochtones notamment.  Elle a également relevé que la Banque mondiale avait été approchée pour financer un plan national visant à promouvoir l’épanouissement des peuples autochtones.

M. ROBERT MIRSEL, de l’organisation non gouvernementale Vivat International Franciscans International, a déploré le fait que certains gouvernements d’Amérique latine signaient des contrats avec des multinationales sans consulter les populations autochtones sur les terres desquelles les exploitations minières sont menées.  Il a aussi déploré les exactions dont sont victimes les activistes autochtones à travers le monde, notamment dans la province de Papouasie occidentale en Indonésie.  Il a aussi appelé à protéger le droit à la liberté d’expression et de manifestation pacifique des populations autochtones.

Mme KUNTI KUMARI SHAHI, Ministre d’État, Ministre du développement local et des affaires fédérales du Népal, a rappelé que le Népal avait promulgué une nouvelle Constitution qui promeut la diversité ethnique dans la composition des instances dirigeantes du pays.  Cette Constitution considère également le droit d’utiliser sa langue maternelle comme fondamentale, et le Gouvernement a lancé une loi sur la discrimination positive en faveur des populations autochtones du pays.

Mme JACLYN WILIAMS (Nouvelle-Zélande) a indiqué que le Gouvernement de la Nouvelle-Zélande avait élaboré une stratégie afin de promouvoir l’éducation maorie.  Le Gouvernement entend également promouvoir les savoirs traditionnels maoris, notamment en ce qui concerne les pratiques thérapeutiques.  Dans cette optique, a-t-elle relevé, le Gouvernement subventionne 19 prestataires de santé maoris qui pratiquent une médecine typiquement maorie.

ROBIN MINTHORNE, de l’organisation non gouvernementale National Indian Youth Council des États-Unis, a déclaré qu’une étude nationale avait fait constater qu’une femme autochtone sur trois était victime de violence sexuelle au cours de sa vie.  Cette violence systématique les déshumanise, a-t-elle dénoncé avec une voix émue, et rappelant à travers quelques anecdotes les cas de violence et viols dont les femmes autochtones faisaient l’objet dans son pays.  Elle a aussi dénoncé le fait que ces dernières ne bénéficient pas de mesures législatives spécifiques qui les protégeraient de la violence.

M. JOHNNY HODGSON (Nicaragua) a fait état d’un système éducatif national intégrant, notamment sur la côte atlantique du pays, l’apprentissage de langues autres que l’espagnol, valorisant ainsi les langues de populations autochtones et d’ascendance africaine.  Il a également parlé de la prise en charge par l’État des soins de santé des populations autochtones et d’ascendance africaine.  Depuis 2009, a-t-il relevé, le Gouvernement alloue des fonds aux communautés autochtones afin de les aider à mettre en œuvre leurs propres projets de développement.  Il a en outre annoncé que le 3 mai dernier, une loi nationale relative au « consentement libre, préalable et éclairé » des populations autochtones avait été promulguée au Nicaragua.

Mme ARENAS LICEA, d’International Development Law Organization (IDLO), a dit la nécessité pour les peuples autochtones d’être entendus et d’avoir leur place à toutes les tables de négociation pour pouvoir lutter contre les discriminations.  « Nous souhaitons travailler avec l’Instance pour voir comment concourir à la mise en œuvre de la Déclaration des droits des peuples autochtones. »  Elle a expliqué que son organisation travaillait à recenser les droits existants dont peuvent bénéficier les peuples autochtones. 

M. LEDKOV GRIGORII, représentant de Raipon, a indiqué qu’il représentait près de 40 peuples qui vivent sur deux tiers du territoire de la Fédération de Russie.  Il a rappelé que la question de la préservation des langues était une question éminemment transversale.  Il a dit que chaque famille était responsable de la transmission de la langue.  Il a annoncé la tenue le 13 mai d’un événement parallèle mettant l’accent sur les méthodes utilisées en Russie pour préserver les langues maternelles.

M. VACA, membre du Parlement de la Bolivie, a dit la nécessité de permettre aux représentants des autochtones de participer aux réunions des organes des Nations Unies qui traitent des questions qui concernent les autochtones.  Il a affirmé que son pays souhaitait promouvoir une Bolivie digne et souveraine dans le but d’édifier une société plus inclusive et sans discrimination.  « Nous avons reconnu le rôle fondamental des autochtones dans le domaine du développement économique et social », a insisté le représentant de la Bolivie. 

M. JUSTIN FILES, de Maari Ma Health Corporation, a salué le programme de scolarisation que son organisation a mis en place en Nouvelle-Zélande dans le cadre de l’épanouissement des Maoris et de leur culture.  Il a déploré que les jeunes maoris soient déscolarisés et plus enclins au suicide que les autres jeunes qui ne font pas partie des peuples autochtones, appelant à des programmes spécifiques du Gouvernement en leur faveur.

M. YON FERNANDEZ DE LARRINOA, point focal des peuples autochtones auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a dit qu’un plan de travail conjoint de la FAO et de l’Instance permanente permettait désormais de tenir compte du principe de consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause, dans tous les projets et initiatives de développement qu’elle met en place ou pour lesquels elle est partenaire.   

M. JUAN CARLOS MENDOZA-GARCÍA (Costa Rica) a relevé que l’article premier de la Constitution de son pays reconnaissait le caractère pluriethnique et multiculturel de celui-ci.  De ce fait, il a indiqué que les autorités nationales entendaient promouvoir les langues autochtones et le dialogue interculturel.  De même, la formation d’éducateurs originaires de communautés autochtones est encouragée, et ils sont aussi impliqués dans l’élaboration des programmes d’éducation à l’échelle nationale.  Sur le plan du logement, le Costa Rica envisage de bâtir des logements sociaux qui tiennent compte de la culture des populations autochtones.  Malgré une base juridique solide, des efforts restent encore à faire pour la promotion des droits des peuples autochtones au Costa Rica, a-t-il souligné.

CHEF DONALD HARRIS, d’Indigenous Network on Economies and Trade, a dénoncé le double langage du Canada qui, selon lui, reconnaît les droits des peuples autochtones mais ne les applique pas.  Il a indiqué que la Commission des traités de Colombie britannique ne cessait de limiter les droits des populations autochtones et d’aller à l’encontre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.  « Nos droits sont certes reconnus au Canada mais pas appliqués », a-t-il ajouté, en recommandant que l’Instance fournisse des mécanismes utiles afin que les peuples autochtones puissent donner leur consentement libre et éclairé avant que le Gouvernement ne prenne des décisions.  En outre, il a invité l’Instance à envoyer au Canada un observateur pour vérifier l’état d’application de la Déclaration

M. SVEN JÜRGENSEN (Estonie) a dit la nécessité de tout mettre en œuvre pour faciliter la participation des autochtones à toutes les réunions des Nations Unies.  Il a salué les efforts de l’Instance pour assurer le suivi de la mise en œuvre des recommandations de la Conférence mondiale de 2014 sur les peuples autochtones.  Il a cité les efforts de son pays pour préserver la langue finno-ougrienne en faisant état du lancement d’un premier programme à cette fin en 1999.  Il a indiqué que le programme 2015-2019 avait été doté d’un montant de 1,27 million d’euros pour soutenir des projets culturels et d’enseignement pour la langue finno-ougrienne. 

Mme EMINA DZEPPAROV, Peuples de Crimée, a indiqué qu’elle avait dû quitter sa Crimée natale en 2014, précisant que son père et son grand-père avaient dû eux-aussi, à d’autres périodes, faire de même.  Elle a fustigé l’occupation de la Crimée par la Fédération de Russie.  « Depuis 2014, les Tatars subissent des répressions pour différentes raisons et notre seule chaîne de TV a été forcée de quitter la Crimée », a-t-elle dit.  « Vingt-deux Tatars de Crimée ont disparu depuis 2014 », a-t-elle précisé, ajoutant que la Russie bafouait les droits des Tatars et les terrorisait au quotidien par le biais d’arrestations ou de perquisitions abusives.   

M. GUSTAVO MEZA-CUADRA VELÁSQUEZ (Pérou) a rappelé que son pays était la terre de 35 peuples autochtones et de 44 langues minoritaires qui concernent 330 000 autochtones.  Il a dit les efforts du Pérou pour préserver les langues autochtones et promouvoir les droits des peuples autochtones dans le respect de la Convention 169 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) et de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.  Il a aussi fait état du lancement d’une politique de traduction et d’interprétation pour intégrer les 35 langues autochtones du Pérou.  

Mme MIKAELA JADE, de Tribal Link d’Australie, a déclaré que les droits des autochtones restaient bafoués dans son pays.  Elle a par exemple relevé que l’espérance de vie des Australiens autochtones était de 10 à 17 ans inférieure à celle du reste de la population nationale.  Elle a déploré le fait que les autochtones soient de plus en plus victimes d’assassinats à travers le monde quand ils essayent de défendre leurs terres.  Elle a également plaidé pour des rapports nationaux annuels portant sur la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

M. JORGE JIMÉNEZ (El Salvador) a souligné que son pays avait pris des mesures fermes, notamment à travers la Constitution nationale, pour préserver et promouvoir les valeurs des peuples autochtones.  Le pays s’est fixé comme objectif de revendiquer le patrimoine matériel et immatériel des peuples autochtones d’El Salvador, a-t-il dit.  À ce propos, un programme de télévision consacré aux populations autochtones est diffusé sur la télévision nationale, et en 2014 un dictionnaire bilingue espagnol-wawat a été publié pour la première fois.

Mme GEORGEES, d’Assyrian Aid Society d’Iraq, a déploré le fait que les Assyriens soient victimes d’une tentative de génocide de la part de Daech, notamment dans la ville de Mossoul.  Elle a cité un certain nombre de faits qui laissent croire que ce groupe terroristes s’attachait à effacer les vestiges du riche héritage des Assyriens.  La communauté internationale doit arrêter la destruction des antiquités en Iraq et il faut permettre aux peuples autochtones de pouvoir revenir chez eux et rebâtir leurs logements et leurs lieux de culte, a-t-elle plaidé.

Mme ANA CAROLINA RODRÍGUEZ DE FEBRES-CORDERO (Venezuela) s’est félicitée du fait que l’Amérique latine se soit transformée ces dernières années en une « arène de défense des droits de peuples autochtones », notamment par des textes et dans la pratique.  Elle a indiqué qu’au Venezuela, le Gouvernement avait reconnu que l’occupation des terres des autochtones était illégale et s’était faite sans le consentement libre, préalable et éclairé des communautés locales.  Pour réparer cette injustice, depuis 2005, les autorités nationales ont attribué près d’une centaine de titres de propriété aux collectivités autochtones.  Par ailleurs, un institut national des langues autochtones a été mis en place pour promouvoir les langues des autochtones. 

M. LOPEZ, du Congreso General Guna, fédération de 49 peuples autochtones du Panama, a jugé extrêmement important que les enfants acquièrent les connaissances traditionnelles.  Il a indiqué que sa communauté avait créé et financé un programme d’éducation primaire pour assurer la transmission de la langue et de la culture autochtones.  « Nous avons aussi mis en place un système d’apprentissage des chants traditionnels et de la médecine Guna ».  « Grâce à toutes ces initiatives nous allons aussi pouvoir préserver la biosphère », a-t-il insisté. 

M. YAO SHAOJUN (Chine) a jugé pertinent d’intégrer les priorités relatives aux autochtones à la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.  Le représentant de la Chine a applaudi le lancement hier d’un plan d’action à l’échelle du système des Nations Unies visant à favoriser la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.  « La Chine n’a pas de peuples autochtones mais appuie la promotion des droits fondamentaux de peuples autochtones », a-t-il affirmé.  Il a souhaité que la mise en œuvre des droits des peuples autochtones soit respectueuse de la souveraineté territoriale des États Membres.  

Mme ROSALEE GONZALES, représentante des Femmes autochtones d’Amérique, s’est dite effrayée par la hausse alarmante du nombre de violences à l’égard des peuples autochtones.  Elle a dénoncé la militarisation des terres autochtones et la stigmatisation systématique des peuples autochtones.  Réagissant à la déclaration du représentant des États-Unis, elle a rappelé que 57% des Amérindiens vivant dans des réserves aux États-Unis n’étaient pas reconnus comme tels.

Mme RACHEL O’CONNOR (Australie) a expliqué les efforts de son gouvernement pour assurer que des contrats soient réservés à des entreprises autochtones.  Elle a souligné que 250 contrats pour un chiffre d’affaire total de 90 millions de dollars avaient été confiés à des entreprises autochtones au cours des six derniers mois. 

Mme TINA NGATA, d’Hinerupe Marae, autochtones de Nouvelle-Zélande, a estimé que la Nouvelle-Zélande avait bafoué les droits des peuples autochtones en confisquant des terres autochtones et en traitant des militants autochtones comme des terroristes.  « Si nous souhaitons renforcer les capacités de l’ONU en appui de la Déclaration des droits des peuples autochtones cela doit commencer au niveau du Secrétaire général », a-t-elle souligné.  Par ailleurs, elle a dit que la médecine traditionnelle maorie était aujourd’hui menacée par une loi sur les produits naturels. 

Mme LEIA RODRIGUES (Brésil) a affirmé que le Gouvernement de son pays s’efforçait de remplir ses obligations en matière d’éducation vis-à-vis des peuples autochtones.  Le Gouvernement entend créer 43 territoires ethniques dans lesquels les populations autochtones vont gérer elles-mêmes leurs programmes de développement.  Elle a regretté que le taux de suicide chez les autochtones soit quatre fois plus élevé que celui du reste de la population.  Le Gouvernement brésilien a en outre engagé une coopération avec ONU-Femmes afin de promouvoir l’autonomisation des femmes autochtones.

Mme TAWERA TAHURI, de Global indigenous Women’s Causus, a appelé l’Instance à inviter les États à cesser d’utiliser la force pour réagir aux manifestations et autres initiatives des peuples autochtones qui ne font que revendiquer leurs droits.  Elle a déclaré que des entreprises exploitaient leurs terres sans leur consentement et s’appropriaient leurs ressources.  Elle a rappelé l’importance de tenir compte du principe de consentement préalable, libre et éclairé qui devrait guider ces initiatives mercantiles.

Mme LOTTIE CUNNINGHAM, du Centre pour la justice et les droits de l’homme de la côte atlantique du Nicaragua, a dénoncé la violation des droits des peuples autochtones au Nicaragua, notamment sur la côte atlantique.  Elle a estimé que l’État nicaraguayen ignorait l’invasion des colons sur ses terres ancestrales et les menaces que représentent les colons.  Plus de 3 000 personnes, des autochtones, ont dû fuir leurs terres du fait d’actes de violences des colons, a-t-elle déploré, citant en outre 28 assassinats au cours de ces dernières années.  Elle a appelé à un processus d’assainissement afin que les colons retournent dans leurs régions d’origine.

Mme PATRICIA WATTIMENA, d’Asia Indigenous Peoples Pact, a jugé indispensable de faire l’inventaire des lois et politiques discriminatoires qui ont un impact négatif sur plus de 370 millions d’autochtones dans le monde.  elle s’est notamment inquiétée de l’impact délétère de lois qui empêchent les peuples autochtones de pratiquer leurs activités de subsistance.  Au moins 116 militants défenseurs de l’environnement ont été assassinés en 2014 dont 40% étaient des autochtones tués sur fond de conflits territoriaux.  Elle a fustigé des projets de barrages en Inde qui se traduisent par l’expropriation de peuples autochtones.

Mme NESHA XUNCAX CHE, du Council of Western Mayan People of Guatemala, a exprimé son inquiétude au sujet des violations systématiques des droits des populations autochtones de la part des entreprises du secteur extractif.  Elle a dénoncé des dernières qui mettent en place des activités sur les terres autochtones sans au préalable demander leur consentement.  Elle a en outre appelé à la libération des prisonniers politiques, ces dirigeants de communautés autochtones incarcérés pour faire taire leurs légitimes revendications.

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