En cours au Siège de l'ONU

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Conférence de presse du Représentant permanent de la Nouvelle-Zélande et Président du Conseil de sécurité pour le mois de septembre, M. Gerard van Bohemen

La désignation du prochain Secrétaire général de l’ONU, la sécurité aérienne face aux actes terroristes, la Syrie et le Soudan du Sud seront au cœur du programme de travail du Conseil de sécurité pendant le mois de septembre, a déclaré, cet après-midi devant la presse, l’Ambassadeur Gerard van Bohemen, dont le pays, la Nouvelle-Zélande, assure à partir d’aujourd’hui la présidence mensuelle de cet organe.

Qualifiée de « chargée », l’activité du Conseil de sécurité sera marquée par deux séances de haut niveau, les 21 et 22 septembre, en marge du débat général de la soixante et onzième session de l’Assemblée générale, et portant respectivement sur la situation en Syrie, y compris ses aspects politiques, et sur la sécurité aérienne face aux actes terroristes, sujet rarement traité jusque-là parmi les Quinze.

Le rôle et les résultats de l’ONU dans le conflit en Syrie seront discutés lors de la première séance, au niveau des chefs d’État et de gouvernement, que présidera le Premier Ministre néo-zélandais, M. John Key, et au cours de laquelle le Secrétaire général de l’Organisation, M. Ban Ki-moon, fera un exposé. 

S’il s’est dit « réaliste » sur une action du Conseil sur ce dossier, notamment sur l’adoption d’un document final, l’Ambassadeur a estimé que les consultations étroites menées par la Fédération de Russie et les États-Unis pourraient faciliter le processus.  Il a précisé que certaines délégations avaient, lors des consultations, formé des réserves sur la tenue de cette séance de haut niveau qui suscite pourtant l’intérêt d’un grand nombre d’États Membres.

La situation en Syrie sera l’objet d’une attention soutenue de la part du Conseil tout au long du mois, à commencer par la tenue de consultations, le 13 septembre, sur le deuxième rapport que doit lui remettre le Mécanisme d’enquête conjoint de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et de l’ONU.  Les États membres doivent aussi se prononcer sur la prorogation du mandat du Mécanisme d’enquête conjoint et examiner la possibilité de le transformer en « un arrangement plus permanent ». 

Le Président du Conseil de sécurité a également fait allusion à un projet de résolution parrainé par la Fédération de Russie et la Chine sur l’emploi d’armes chimiques par des acteurs non étatiques, en précisant que ce projet devait être examiné dans le contexte plus global de la résolution 1540 (2004) et de la prorogation du mandat dudit Mécanisme. 

M. van Bohemen avait entamé sa conférence de presse, au Siège de l’ONU, à New York, en indiquant qu’une délégation du Conseil de sécurité s’était rendue aujourd’hui au Soudan du Sud.  Cette visite, jusqu’au 5 septembre, sera l’occasion de montrer le soutien résolu du Conseil à la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) et à la pleine exécution de son mandat, « y compris s’agissant de la protection des civils ».  Le Conseil entendra également un exposé sur la MINUSS le 13 septembre après-midi.

Il a par ailleurs souligné que l’exposé mensuel sur le conflit israélo-palestinien aurait lieu le 15 septembre lors d’une séance qui pourrait être présidée par le Ministre des affaires étrangères de la Nouvelle-Zélande, M. Murray McCully.  M. van Bohemen a affirmé que son pays avait toujours la volonté, d’ici à la fin de son mandat de membre non permanent le 31 décembre, d’amener le Conseil à réfléchir aux moyens de sauvegarder la solution à deux États.

Dans le cadre du processus de sélection du prochain Secrétaire général, le Conseil tiendra trois nouveaux « votes blancs », le 9, le 26 septembre et au début du mois d’octobre.  Il a précisé que ces trois votes se dérouleraient dans les mêmes conditions que ceux précédemment organisés et que les votes du mois de septembre seraient présidés par le représentant de la Fédération de Russie et non par lui.   « Il y a en effet une Néo-zélandaise parmi les candidats », a-t-il expliqué. 

Soulignant la préoccupation de certains États Membres devant une durée excessive de ce processus, il a indiqué qu’il y aurait probablement d’autres votes blancs après celui du début du mois d’octobre. 

Le Conseil traitera d’un autre sujet inédit en son sein, la protection sociale des civils par temps de conflit, le 28 septembre.  Cette séance sera l’occasion pour lui de répondre aux recommandations du Secrétaire général qu’il lui avait demandées dans sa résolution 2286 (2016) condamnant les attaques contre les hôpitaux par temps de conflit.

De même, le Conseil entendra un exposé sur la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM) le 27 septembre et organisera un débat sur la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) le 14 septembre au matin.

Enfin, deux adoptions de projets de résolution sont prévues, l’une sur le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), le 6 septembre, l’autre sur le renouvellement du mandat de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL).

 

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