En cours au Siège de l'ONU

Soixante et onzième session,
5e et 6e séances – matin et après-midi
AG/SHC/4165

La Troisième Commission centre son débat sur le problème mondial de la drogue dans le cadre du développement durable

De nombreuses délégations ont, aujourd’hui, devant la Troisième Commission, chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles, au cours de son débat sur le contrôle international des drogues, mis l’accent sur l’importance des recommandations figurant dans le Document final de la trentième session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le problème mondial de la drogue, qui a eu lieu au Siège de l’ONU, à New York, du 19 au 21 avril dernier.

Intitulé « Notre engagement commun à aborder et à combattre efficacement le problème mondial de la drogue », ce document a été considéré par des intervenants comme un tournant dans l’approche internationale à ce phénomène complexe.

La session extraordinaire avait notamment pour objectif l’évaluation des réalisations et des défis qui persistent dix ans après la Déclaration politique et le Plan d’action de 2009 sur la coopération internationale en vue d’une stratégie intégrée et équilibrée de lutte contre le problème mondial de la drogue. 

D’autres ont estimé que le Document final n’allait pas assez loin compte tenu de la complexité croissante des menaces posées tant par le trafic que par la consommation des stupéfiants et ses effets sur la santé, d’une part, et sur le tissu social dans plusieurs régions du monde, d’autre part.

Le Costa Rica a ainsi jugé que le Document final avait « exclu des éléments cruciaux pour une approche véritablement intégrale » comme la réduction de la dette, la proportionnalité des peines et la non-application de la peine de mort. 

Au Costa Rica, 60% des ressources saisies au narcotrafic servent au financement de projets de prévention et de traitement, le pays ayant opté pour une approche centrée sur la santé, notamment par des efforts de prévention de la transmission du VIH/sida, de l’hépatite virale et d’autres maladies transmissibles.   

« On ne résoudra pas le problème en militarisant des pays ou en saccageant des champs (…) ni en légalisant les drogues, ou en les traitant comme des substances inoffensives », a affirmé Cuba, qui reflétait le sentiment de plusieurs pays d’Amérique latine comme la Bolivie, le Mexique ou la Colombie.

S’exprimant au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), Singapour a annoncé qu’elle accueillerait, la semaine prochaine, une conférence ministérielle de l’ASEAN sur la cybersécurité et une table ronde sur la cybercriminalité avec des magistrats des pays membres.

En sa qualité de Président en exercice du G20, la Chine a vigoureusement plaidé contre la corruption, avant d’insister sur la lutte contre le phénomène des fugitifs et des efforts en vue de la récupération des avoirs, ajoutant que la Chine avait mis sur pied un centre de recherche à cet effet. 

Quant à l’Afghanistan, il a signalé que, depuis 2015, son pays avait réussi à réduire de 11% la production des opiacés et de 19% la culture du pavot.  Le représentant de ce pays a également estimé que la Conférence de Bruxelles sur l’Afghanistan, tenue hier, marquait une nouvelle phase dans l’engagement mutuel entre le Gouvernement afghan et la communauté internationale. 

Les Émirats arabes unis ont fait valoir, quant à eux, les bienfaits de la coopération régionale entre pays du Golfe, qui a permis la saisie de quantités importantes de drogue, l’interception de 2 300 coursiers originaires de différents pays transitant par l’aéroport international, ainsi qu’une réunion d’urgence de lutte contre les stupéfiants avec d’autres pays de la région.  

Plusieurs intervenants, dont le Brésil, ont encouragé au renforcement de la coopération internationale tendant à la prévention et à la lutte contre les pratiques illicites ciblant les réfugiés et les migrants, en particulier la traite des personnes, l’esclavage moderne et l’exploitation sexuelle.

De son côté, l’Afrique du Sud a salué les conclusions de la dix-septième réunion de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), qui vient de s’achever à Johannesburg. 

Le Directeur exécutif de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), M. Yury Fedotov, s’est d’ailleurs félicité dans son intervention, ce matin, que l’année 2016 avait vu la présentation du premier rapport mondial sur les crimes de la faune et de la flore. 

PRÉVENTION DU CRIME ET JUSTICE PÉNALE (A/71/94, A/71/96, A/71/114, A/71/119, A/71/120 et A/71/121)

Contrôle international des drogues (A/71/316)

Déclaration liminaire

Le Directeur de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), M. YURI FEDOTOV, a déclaré (via liaison vidéo) que dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, l’ONUDC n’avait eu de cesse de travailler en vue de renforcer son action internationale contre l’utilisation des drogues.

Il a expliqué qu’au cours de cette année, des activités avaient été menées à travers le monde en vue de suivre les toxicomanes.  Ce processus, a-t-il ajouté, a permis de se pencher sur la situation des communautés.  Par exemple, en Colombie, l’ONUDC a appuyé l’Accord de paix et a poursuivi la lutte contre la culture et le commerce des drogues.

M. Fedotov a donné des assurances quant à la volonté de l’ONUDC d’aider les États Membres à mettre en application la Déclaration de Doha adoptée lors du treizième Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale, saluant l’appui des autorités du Qatar. 

L’ONUDC a développé ses capacités sur la base du renseignement, de la  gestion des lieux de crime, des investigations financières, ainsi que du contrôle des frontières, a affirmé M. Fedotov.  Il a fait valoir que l’organisation cherchait à renforcer ses capacités juridiques pour relever les défis imposés par la drogue et le crime.

S’agissant du Rapport 2016 de l’ONUDC sur les drogues, il tente de comprendre la façon dont il est possible d’intégrer des politiques en matière de développement, a expliqué M. Fedotov.  Il s’est félicité du fait que l’année 2016 avait permis de présenter le premier rapport mondial sur les crimes de la faune et de la flore, achevant un programme mondial et mettant à nu les vulnérabilités du système.

Il a annoncé qu’au mois de novembre prochain, l’ONUDC publierait un rapport sur le trafic des personnes, lequel reconnaîtrait que les migrants et les réfugiés sont exposés aux risques d’exploitation criminelle et recommanderait de combattre ce phénomène.

Il a également affirmé que le mandat de l’ONUDC comportait de nombreux défis dans les domaines de la sécurité, de la responsabilité, ainsi que de la transparence et des droits de l’homme. 

Par ailleurs, il a expliqué que le financement de l’Office avait triplé au cours des trois dernières décennies, ce qui représente un signe de confiance et de reconnaissance des États Membres.  Toutefois, il a fait remarquer que les contributions avaient chuté de 1,7%.  M. Fedotov a émis le vœu que le financement de l’ONUDC soit plus stable et étendu sur le long terme.

Dialogue interactif

Le Mexique a estimé que la collaboration et la coordination entre les institutions spécialisées et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) constituaient une priorité. 

La collaboration dont le Mexique a bénéficié a été très positive, notamment en ce qui concerne les cultures.  Un accent particulier est mis sur les nouvelles substances psychotropes, l’offre et la demande, a ajouté le représentant, qui a souhaité une analyse plus approfondie de la demande. 

La Colombie a également salué la coopération de longue date avec l’ONUDC, avant de mettre en exergue la nécessité de la réduction de la demande et du développement de cultures alternatives, ainsi que l’importance à accorder à la justice et la traite des personnes.

L’ONUDC a toujours été un important allié pour faire face au problème des drogues en Colombie, a reconnu le délégué.  La Colombie a aussi salué la décision de la Commission des stupéfiants de tenir quatre réunions et à en consacrer une à la problématique de la justice.  Comment mener des actions conjointes plus efficaces, a-t-il demandé.

Dans ses réponses, M. Fedotov a rappelé l’importance des programmes de pays.  Il a fait état au Document final de la session extraordinaire sur le problème mondial de la drogue qui souligne les défis de l’application des décisions dans ce domaine et la nécessité de l’assistance technique pour le renforcement des capacités.

Au sujet de la Colombie, il a expliqué que l’ONUDC procédait à des analyses in situ concernant le traitement de la toxicomanie.  Le Directeur exécutif de l’ONUDC a aussi brièvement évoqué plusieurs programmes sur le terrain, exécutés en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).  Il a recommandé de se concentrer davantage sur le développement des infrastructures pour les cultures alternatives.

Débat général

M. COURTENAY RATTRAY (Jamaïque), qui prenait la parole au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a souligné que les pays de la région  accordaient une importance particulière à la prévention du crime et à l’accès à une justice pénale de qualité.  Il a expliqué que les activités de groupes de criminels organisés mettaient à mal la stabilité de la région, précisant que le caractère mondial des acteurs qui participent à ces activités criminelles aggravait la situation. 

Ainsi, les petits États insulaires en développement sont dans l’obligation de fournir un volume substantiel aux ressources prévues pour lutter contre ces phénomènes, et ce, au détriment des secteurs primordiaux tels que la santé.

Évoquant les activités menées dans le cadre de la stratégie de lutte contre la criminalité, il s’est félicité de ce que le Fonds de développement européen appuyait les efforts de la CARICOM visant à détecter les activités transfrontalières illicites et à former les gardes-frontières.

M. Rattray a réaffirmé l’enthousiasme de la CARICOM à coopérer ces deux dernières années avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) pour combattre le trafic de drogue, le blanchiment d’argent, ainsi que les opérations de traitement des toxicomanies. 

Le délégué a salué également la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le problème mondial de la drogue mais a déploré que le Document final n’eût pas été à la hauteur des attentes des États de la CARICOM. 

Il a également lancé un appel à la communauté internationale en vue d’octroyer des ressources nécessaires à l’ONUDC pour lui permettre de s’acquitter de ses activités dans le cadre de son mandat et de répondre aux préoccupations des États Membres.

M. JOSEPH TEO (Singapour), au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), a indiqué que la Réunion ministérielle de l’ASEAN sur la criminalité transnationale se tenait régulièrement pour coordonner les initiatives et les réponses à apporter dans le cadre de la prévention du crime et de la justice pénale.  Le Plan d’action de l’ASEAN pour combattre la criminalité transnationale a renforcé la capacité de la région à gérer le terrorisme transnational, le trafic de stupéfiants, le trafic illicite des armes, le blanchiment d’argent, la traite des personnes, la cybercriminalité et la piraterie en mer. 

En novembre 2015, les dirigeants de l’ASEAN ont signé la Convention de l’ASEAN contre la traite des êtres humains (ACTIP).  La semaine dernière, a poursuivi le représentant, la Commission de l’ASEAN pour la protection et la promotion des droits de la femme et de l’enfant a lancé un examen régional des lois, des politiques et des pratiques nationales en la matière.  Par ailleurs, la Convention de l’ASEAN sur la lutte contre le terrorisme aligne ses efforts sur ceux de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies. 

M. Teo a annoncé que, la semaine prochaine, Singapour accueillera la « Cyber-Semaine internationale de Singapour ».  Une conférence ministérielle de l’ASEAN sur la cybersécurité et une table ronde sur la cybercriminalité avec des magistrats des pays de l’ASEAN auront lieu à cette occasion.

Depuis qu’ils se sont engagés, en 2012, à réaliser l’objectif d’une communauté de l’ASEAN exempte de drogue, les dirigeants de la région ont adopté une approche de tolérance zéro et renforcé leur coopération sur cette question, a affirmé le représentant.  L’ASEAN, a-t-il rappelé, a contribué à la négociation réussie du document final de la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le problème mondial de la drogue tenue en avril 2016.  Il n’existe pas, selon lui, d’approche unique et chaque État doit pouvoir prendre les mesures qui répondent le mieux à ses besoins individuels. 

M. ABDALLAH WAFY (Niger), au nom du Groupe des États d’Afrique, a déclaré qu’il ne saurait y avoir de développement socioéconomique si l’insécurité régnait.  Avec des frontières vastes et poreuses, de grandes lignes côtières, des infrastructures de gouvernance faibles, de nombreux pays africains rencontrent des difficultés pour assurer la sécurité à leurs frontières. 

L’Institut africain des Nations Unies pour la prévention du crime et le traitement des délinquants et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) fournissent une assistance technique pour résoudre cette situation.  Cependant, a-t-il dit, la situation financière précaire de cet Institut l’empêche de s’acquitter de son mandat. 

À cet égard, le Groupe des États d’Afrique lance un appel au Secrétaire général pour qu’il persévère dans ses efforts tendant à la mobilisation des ressources financières nécessaires au maintien d’un personnel de qualité. 

Il a salué, par ailleurs, la division de l’ONUDC chargée de la prévention du terrorisme, notamment ses services d’intervention et de formation dans le domaine de la lutte contre le financement, des poursuites, du gel et de la saisie des avoirs.

En Afrique, l’impact du trafic et de la consommation de stupéfiants continue de poser un défi majeur dans les domaines social et de santé.  L’écart des revenus, le taux élevé d’urbanisation, les niveaux faibles des ressources allouées à la justice pénale, les conflits armés et les guerres civiles ainsi que le faible contrôle des activités criminelles n’ont fait qu’exacerber cette situation.

Il a particulièrement mis l’accent sur les vies des jeunes détruites car ceux-ci, souvent peu instruits ou sans emploi et donc vulnérables, sont directement ciblés tant pour devenir des « mules » ou pour consommer les drogues et faire partie de la chaîne du trafic de stupéfiants. 

Plusieurs pays africains sont confrontés au problème des précurseurs qui contiennent des substances contrôlées, ainsi qu’à l’utilisation de leurs territoires pour le passage d’héroïne destinée à d’autres marchés.  Il a appelé à une coopération accrue avec l’ONUDC pour continuer à créer et à asseoir les plans nationaux de lutte contre les drogues.

Le Groupe des États d’Afrique a enfin estimé que le travail dans ce domaine nécessitait aussi une lutte contre les substances narcotiques et psychotropes, et un examen approfondi du lien entre le terrorisme, le blanchiment d’argent et le marché des drogues.

M. GARRETT O’BRIEN, Union européenne, a estimé que le Document final de la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le problème de la drogue devait servir de base aux débats de la Troisième Commission d’ici à 2019.  L’union européenne est fermement engagée vis-à-vis de ce qu’elle appelle « la réduction des risques et des méfaits », a-t-il souligné.  Il a réitéré l’importance de l’intégration de la problématique hommes-femmes et de l’âge dans les politiques sur les drogues.  De même, la coopération avec la société civile est clef. 

M. O’Brien a salué le fait que le Document final de l’Assemblée appelle les États Membres à promouvoir la proportionnalité des condamnations et à trouver des peines alternatives pour les auteurs d’infractions liées à la drogue.  Il a rappelé que l’Union européenne et ses États membres étaient opposés à la peine de mort.  L’état de droit, une justice pénale efficace et le respect des droits de l’homme sont plus importants que jamais.

Le délégué a souhaité prendre davantage en compte « les vulnérabilités qui conduisent, permettent et perpétuent toute forme de criminalité organisée » et mettre l’accent sur les individus et les organisations responsables d’activités illicites à grande échelle.  Il a assuré que l’Union européenne avait mis au point des mécanismes pour lutter contre l’apparition de nouvelles substances psychoactives et contre le rôle d’Internet en tant que grand marché pour les drogues et les activités criminelles liées aux drogues.

Tant que persisteront des causes sous-jacentes comme la pauvreté, l’accès limité aux marchés légaux et le faible état de droit, « l’efficacité de toute intervention sera limitée », a fait valoir le délégué.  À cet égard, il s’est félicité de l’engagement croissant du secteur privé à promouvoir des alternatives viables à la culture de plantes illicites et de l’appel lancé par l’Assemblée générale à « placer les politiques sur la drogue dans un contexte socioéconomique plus large et les aligner sur le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ».

M. WILLIAM BROWNFIELD (États-Unis) a déclaré que l’adoption de la résolution de la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale, en mai, avait été une étape significative dans la lutte contre la drogue, précisant que les efforts se concentraient maintenant sur la promotion d’un accès à l’assistance juridique et à la création de nouveaux outils pour les professionnels de la justice.

M. Brownfield a souligné que la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le problème mondial de la drogue, en avril dernier, avait permis de convenir d’une démarche globale équilibrée. 

Il a recommandé que soit amélioré le Document final en privilégiant l’aide visant à réduire la demande et l’offre des substances narcotiques.  Pour le délégué, il faut réduire catégoriquement la disponibilité de la drogue sur la planète.  Il s’est également dit favorable à l’établissement d’une liste visant à l’interdiction de certaines substances synthétiques telles que l’héroïne de qualité inférieure dont l’abus aux États-Unis cause de nombreux décès. 

Selon M. Brownfield, il est illusoire de penser qu’un pays peut à lui tout seul régler le problème de la drogue.  En conséquence, il a lancé un appel à la communauté internationale à conjuguer ses efforts pour mettre fin au pouvoir destructif de la drogue.

Mme ABDELKWAY (Égypte) a mis en exergue la nécessité d’assurer des ressources prévisibles pour l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), ainsi que des ressources supplémentaires et des contributions volontaires, afin qu’il puisse fournir des programmes d’assistance technique à tous les États qui en font la demande.

Elle a réaffirmé l’importance du rôle du Bureau de l’ONUDC au Caire, ainsi que la nécessité de résoudre les problèmes financiers de l’Institut africain des Nations Unies pour la prévention du crime et le traitement des délinquants.  La coopération entre les pays d’origine, de transit et d’accueil est également fondamentale dans la lutte contre la traite des personnes, a-t-elle souligné, en attirant l’attention sur les recommandations formulées dans le Document final de la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le problème mondial des drogues.

Mme ELENA S. MUKHAMETZYANOVA (Fédération de Russie) a mis l’accent sur la nécessité de poursuivre les efforts pour renforcer les mécanismes de la Convention des Nations Unies contre la corruption de 2000, laquelle doit être intergouvernementale et non financée par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).  Il est impératif, a-t-elle dit, que les efforts en faveur de la lutte contre la corruption soient appuyés par les États.  La déléguée a estimé que les mécanismes examinant la Convention contre la corruption devaient être intergouvernementaux et respectés.  Ainsi, il n’est pas nécessaire qu’elle soit révisée car ayant fait ses preuves. 

La Fédération de Russie est préoccupée par la criminalité liée aux drogues, ainsi que l’utilisation de l’Internet pour le trafic des stupéfiants.  En conséquence, il est urgent que les États appliquent les trois conventions pour garantir le succès de la lutte.  La représentante a fait part de l’opposition de son pays à toute initiative visant à les revoir en légalisant certains types de drogues. 

Elle a lancé un appel à la mise en œuvre du Plan d’action sur la coopération internationale en vue d’une stratégie intégrée et équilibrée de lutte contre le problème mondial de la drogue et a souligné son opposition à la mise en place d’un groupe d’experts ou consultatif qui créerait des doublons.  Elle a insisté sur la nécessité de s’attarder sur les problématiques de la drogue provenant d’Afghanistan car ayant un lien avec les groupes terroristes internationaux qui financent le terrorisme.

M. MAYANK JOSHI (Inde) a signalé que, selon les estimations du Rapport mondial sur les drogues de 2016, un adulte sur 20, ou un quart de milliard de personnes âgées de 15 à 64 ans consommaient au moins une forme de drogue en 2014.  En outre, 29 millions de personnes continuent de souffrir de troubles résultant de la consommation de drogue et des millions d’autres du VIH/sida.

Il a rappelé que le Rapport soulignait également la corrélation entre la pauvreté et différents aspects du problème des drogues.  Il a souligné que le Document final, adopté en avril dernier à l’issue de la session extraordinaire de l’Assemblée générale, représentait un jalon dans la mise en place d’une politique mondiale sur cette question, avec des recommandations opérationnelles « concrètes » qui reposent sur le principe des responsabilités communes et différenciées et sur une approche de santé publique.

M. JUAN JOSÉ GÓMEZ CAMACHO (Mexique) a fait remarquer que le thème de la drogue était prioritaire pour son pays qui a « payé un prix élevé en vies humaines ».  « Nous connaissons les limites et les conséquences d’un paradigme qui n’a pas réussi à interdire la production, le trafic et la consommation de stupéfiants dans le monde », a-t-il dit.  C’est la raison pour laquelle le Mexique a lancé, lors de la session extraordinaire de l’Assemblée générale, un appel à revoir les stratégies internationales et à renforcer la coopération fondée sur le principe de la responsabilité commune et partagée.

Il faut appuyer les communautés affectées par des alternatives éducatives, professionnelles et de loisirs afin de consolider l’inclusion et la cohésion sociale, a estimé le représentant.  Face aux limitations du « paradigme d’interdiction », il a proposé de privilégier la perspective des droits de l’homme et de la santé publique et il a rejeté l’application de la peine de mort en toutes circonstances.

Il a également appelé la communauté internationale à développer des campagnes orientées vers les jeunes pour prévenir la consommation de stupéfiants et à garantir l’accès aux substances contrôlées à des fins médicales et scientifiques. 

M. MIGUEL CAMILO RUIZ BLANCO (Colombie) a indiqué que la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le problème mondial de la drogue n’était pas la fin d’un processus mais le début d’une nouvelle politique internationale visant à un monde exempt de stupéfiants.  Des avancées ont été enregistrées mais les tâches qui restent doivent inciter à la poursuite du débat au niveau international.

La Colombie a appelé à rejeter l’approche répressive et à privilégier une démarche axée sur les secteurs les plus désavantagés de la société, une politique de santé publique solide et une lutte sans merci contre les conséquences nocives des drogues. 

La session extraordinaire a accordé une certaine flexibilité pour que chaque pays agisse selon ses particularités car il n’existe pas de formule unique et invariable. 

Le représentant a assuré que la Colombie luttait contre les navires et autres engins transportant des stupéfiants.  La paix avec les groupes de guérilléros qui participent à la chaîne du trafic de stupéfiants a également marqué un pas important, a affirmé le représentant. 

Mme ANA SILVIA RODRÍGUEZ ABASCAL (Cuba) a reconnu que l’abus de drogues menaçait, non seulement la santé des personnes, mais aussi la sécurité et le progrès économique et social.  D’après elle, le problème doit être abordé de manière intégrale, équilibrée et multidisciplinaire, la coopération internationale jouant à cet égard un rôle fondamental.  « On ne résoudra pas le problème en militarisant des pays ou en saccageant des champs », a-t-elle averti.  « Ni en légalisant les drogues, ou en les traitant comme des substances inoffensives », a-t-elle ajouté.

Les politiques de contrôle des drogues doivent inclure les perspectives du bien-être de l’individu et de la prévention du délit, a poursuivi la représentante.  Au niveau national, Cuba a une politique de tolérance zéro face à la production, la consommation et le trafic des drogues.  « Notre territoire ne pourra jamais être utilisé comme dépôt, entrepôt, lieu de transit ou de destination », a-t-elle martelé. 

Les institutions de santé publique, d’enseignement, de justice et d’ordre public ont mis au point ensemble des programmes de prévention, de traitement et de réinsertion.  Par ailleurs, Cuba se conforme à toutes ses obligations internationales en matière de lutte contre la criminalité organisée et contre le terrorisme.

M. MAHMOUD SAIKAL (Afghanistan) a estimé que le fléau du terrorisme et de l’extrémisme violent était, de loin, la menace la plus grave au niveau mondial.  Partant de l’expérience de l’Afghanistan aux prises avec le terrorisme depuis au moins deux décennies, la menace posée par ce terrible phénomène, conjuguée à la criminalité, est réelle et s’aggrave rapidement.

Il a souligné qu’aucun pays n’est immunisé contre les effets déstabilisants du terrorisme.  En conséquence, le représentant a jugé qu’aujourd’hui plus que jamais, il importait de mettre les différends de côté et d’œuvrer ensemble en utilisant tous les moyens disponibles pour combattre ce problème.

À cet égard, les Nations Unies peuvent jouer un rôle fondamental en mettant en œuvre une approche internationale viable contre le terrorisme et l’extrémisme violent par un renforcement du régime mondial qui ciblerait tous ceux qui se servent du terrorisme et de l’extrémisme militant en tant qu’arme politique pour servir leurs ambitions hégémonistes.

S’agissant des résultats obtenus par l’Afghanistan en matière de lutte contre la drogue, M. Saikal a annoncé que, depuis 2015, son pays avait réussi à réduire de 11% la production des opiacés et de 19% la culture du pavot.

Il a estimé par ailleurs que la Conférence de Bruxelles sur l’Afghanistan, tenue hier, marquait une nouvelle phase dans l’engagement mutuel entre le Gouvernement afghan et la communauté internationale.  La Conférence met l’accent sur la nécessité d’une approche soutenue et intégrée pour réduire effectivement la production illicite et le trafic des stupéfiants et des produits précurseurs et lutter contre la criminalité organisée, y compris le blanchiment d’argent, la corruption et le financement du terrorisme.  Enfin, la Conférence a appuyé le Plan national d’action de lutte contre la drogue.

Mme JUANA SANDOVAL (Nicaragua), évoquant le modèle de son pays dans la lutte contre la drogue et le crime, a déclaré qu’il s’appuyait sur l’idéal social-chrétien, et favorisait l’esprit de famille et la coopération de ses concitoyens.  Le Nicaragua ne produit pas et ne consomme pas de drogue, mais est un pays de transit, a-t-elle affirmé. 

Par ailleurs, elle a défendu une application efficace des conventions, estimant que  les législations en faveur de la drogue n’étaient pas une solution viable.  La déléguée a souligné que tous les efforts de lutte devaient tenir compte des réalités nationales et de leurs cadres juridiques.

Elle a réaffirmé le principe de responsabilité commune et différenciée avec un  échange de pratiques sur le plan international.  Elle a plaidé pour un octroi de ressources financières et logistiques aux pays de transit pour les aider dans leur processus de développement durable.

La déléguée a souhaité la mise en place d’une stratégie qui renforce la justice pénale. 

Mme KATHRIN NESCHER-STUETZEL (Liechtenstein) a déclaré que la traite des personnes et l’esclavage moderne étaient inacceptables et figuraient dans trois des objectifs de développement durable.  Elle a souligné qu’environ 45 millions de personnes vivaient dans des conditions apparentées à l’esclavage moderne et a souhaité que le Conseil de sécurité soit saisi de cette question.

La justice pénale doit aussi s’attaquer à cette problématique lorsque la justice traditionnelle ne fonctionne pas, a préconisé la déléguée.  Elle a aussi rejeté l’approche punitive dans le traitement de la problématique de la consommation des drogues, proposant en revanche une approche « droits de l’homme ». 

Dans ce contexte, elle a considéré que 2019 serait une nouvelle occasion pour la communauté internationale en vue de changer de cap.  Elle s’est également prononcée contre les sentences capitales pour des délits liés à la drogue dans certains pays. 

M. GUSTAVO MEZA-CUADRA (Pérou) a déclaré que la drogue sapait les bases des systèmes démocratiques et la gouvernance dans le monde.  La traite des personnes et les autres phénomènes liés à la drogue sont une triste réalité et mettent à mal le bien-être de l’humanité. 

Il faut une union de tous les pays pour lutter contre le fléau et mettre fin à ses manifestations, a-t-il déclaré.  Selon le représentant, les échanges entre les États dans le cadre de la soixante et onzième session de l’Assemblée générale vont permettre d’intensifier le dialogue politique et la coordination pour s’attaquer efficacement au problème. 

Mettant en exergue sa stratégie nationale, il a affirmé que le Pérou mettait à disposition des ressources pour lutter contre les terres de cultures illicites.  Il a assuré que son pays était attaché aux trois conventions internationales et instruments de l’ONU qui représentent la pierre angulaire de la réponse à ce fléau.

M. ANDREI DAPKIUNAS (Bélarus) a indiqué que la Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée se tenait ce mois-ci à Vienne, cet événement devant être l’occasion pour les États de procéder à une évaluation de l’application de cet instrument et de ses trois protocoles.  

Il a notamment appelé à fournir une assistance aux États en vue de la mise en œuvre du Protocole de Palerme visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, et à procéder à une évaluation critique de son application.  

Il a annoncé qu’en mars 2017, à l’occasion de la prochaine session de la Commission des stupéfiants, le Bélarus comptait présenter un projet de résolution sur le renforcement du rôle de la famille pour la prévention de la consommation de drogues par les enfants et les adolescents.

M. AL MUHAIRI (Émirats arabe unis) a déclaré que le problème de la drogue perdurait en raison de la création de nouvelles substances.  La réussite du processus de lutte contre ce fléau exige une coopération entre les États, a-t-il dit.  Le délégué a souligné que la communauté internationale devait continuer d’aider les États qui en ont le plus besoin en fournissant une protection aux jeunes afin qu’ils ne soient pas la cible des trafiquants. 

Sur le plan national, il a affirmé que les Émirats arabes unis déployaient des efforts en utilisant des mécanismes de pointe et en s’appuyant sur un plan stratégique bien conçu.  Il a mis en avant l’importance des échanges d’expériences optimales pour répondre au problème.

Des résultats substantiels ont été obtenus grâce une coopération régionale et internationale ayant permis la saisie de quantités importantes de drogue, à l’interception de 2 300 coursiers originaires de différents pays transitant par l’aéroport, ainsi qu’à une réunion d’urgence de lutte contre les stupéfiants avec des pays du Golfe. 

L’objectif de toutes ces opérations est de combattre et de suivre les organisations criminelles.  Parallèlement, son pays a mis en place un programme qui fournit un traitement aux toxicomanes et favorise leur réinsertion.

M. OMAR RABI (Maroc) a salué le Document final de la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le problème mondial de la drogue.  Il a appelé à réadapter les stratégies nationales et internationales aux réalités de nos jours.  Le Maroc a invité à une « extrême prudence » dans le traitement de la problématique de la dépénalisation et légalisation des drogues.  Pour ce pays, un changement brutal de cap, passant de la prohibition générale à la légalisation générale dans un domaine aussi sensible, risquerait d’être contreproductif et d’aboutir à des résultats aux antipodes de ceux escomptés.

Le Maroc, de par sa position géographique, est confronté en permanence au fléau du trafic des stupéfiants, aggravé ces dernières années par l’interconnexion avec des activités d’organisations criminelles transnationales qui se servent de l’Afrique comme d’une plateforme centrale de transit.  Les réseaux terroristes et les mouvements insurrectionnels qui y sévissent menacent ainsi la paix et la stabilité d’une grande partie de la région sahélo-saharienne.

Les services de sécurité de la douane marocaine ont mené des opérations d’assainissement dans le sud du pays, dans la région d’El Guergarate, pour mettre fin aux activités de contrebande et de commerce illicite.

En outre, un réseau de trafic international de drogue impliquant le Front Polisario, notamment certains de ses responsables, a été récemment démantelé.  Il a aussi dénoncé la complicité entre les trafiquants de drogue et les éléments du Front Polisario, y compris de « prétendus » ministres qui disposent d’un important parc de véhicules.  La politique marocaine est centrée sur la prévention, les soins et la lutte contre le trafic et les trafiquants, a conclu le délégué.  

M. CARLOS DUARTE (Brésil) a estimé que la coopération internationale devrait être renforcée pour prévenir et combattre les pratique illicites qui prennent pour cibles des réfugiés et des migrants, telles que la traite des personnes, l’esclavage moderne et l’exploitation sexuelle.  « Nous devons redoubler d’efforts pour réaliser les objectifs de développement durable liés à ce type de délits », a-t-il dit.

De façon générale, M. Duarte a encouragé tous les pays qui appliquent encore la peine de mort à adopter un moratoire immédiat en vue de son abolition.  Il a pleinement appuyé le Document final de la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le problème mondial de la drogue qui, selon lui, « a établi les paramètres d’une approche équilibrée sur la question ». 

Il a également salué le fait que le Programme de développement durable à l’horizon 2030 reconnaît que les politiques de contrôle des drogues doivent se centrer avant tout sur la santé et le bien-être de l’humanité.

Mme SUSAN WANGECI MWANGI (Kenya) a indiqué que son pays avait revu, en 2015, sa loi sur les stupéfiants et les substances psychotropes et renforcé le mandat de l’Autorité nationale pour la campagne contre l’alcool et l’abus de drogues.  Le Kenya, qui a récemment été la cible d’attentats terroristes, est membre de l’Organisation de coopération des chefs de police de l’Afrique de l’Est et du Groupe anti-blanchiment de l’Afrique orientale et australe (GABAOA).  Un comité consultatif a également été créé pour combattre la traite des personnes, et le Parlement a adopté une loi sur la protection des victimes.

Le Kenya, a rappelé Mme Mwangi, a été le premier pays à ratifier la Convention des Nations Unies contre la corruption en 2003.  Une loi spécifique, qui a établi la Commission d’éthique, sert de cadre à la lutte contre la corruption et les crimes économiques.  D’autres lois contre la pratique des pots-de-vin et pour la protection des lanceurs d’alerte ont également été promulguées.

En dépit des efforts, a poursuivi la représentante, le Kenya reste confronté aux défis posés par des frontières poreuses, la prolifération des armes légères et de petit calibre qui profite aux terroristes en Afrique de l’Est, l’utilisation croissante de l’océan Indien et de ses eaux territoriales par les trafiquants de drogues, et le commerce illicite des espèces sauvages, comme l’ivoire et les cornes de rhinocéros.  Compte tenu du principe de la responsabilité commune et partagée, elle a souligné l’importance de la coopération internationale, régionale et sous-régionale.

Mme INGRID SABJA (Bolivie) a mis en avant l’autonomie du pays dans le contexte de la lutte contre le trafic des stupéfiants, sans conditions internationales.  Entre 2011 et 2015, la Bolivie a pu réduire de 30% la culture de coca et les superficies sont les plus basses de ces dix dernières années.

Elle s’est réjouie du fait que cette politique ait débouché sur ces résultats sans aucune mort et dans le respect de la Terre nourricière.  D’autre part, le pays n’utilise pas de pesticides.  En outre, 180 000 kilos de chlorate de cocaïne ont été saisis, de même que d’autres quantités de drogues illicites.

La déléguée a déploré que les États-Unis ne reconnaissent pas tous ces efforts de la Bolivie et ne fassent rien pour réduire la demande en provenance de leur territoire.

M. AMJAD QASSEM AGHA (République arabe syrienne) a déclaré que son pays faisait face à des crimes atroces et au terrorisme.  Ces groupes terroristes financés par des pays bien connus pratiquent la traite des personnes, des massacres de civils, l’esclavage des femmes et des enfants, ainsi que la destruction et le pillage du patrimoine, a déploré le représentant. 

Il apparaît nécessaire que ces terroristes responsables des destructions des monuments soient tenus responsables, a lancé le délégué.  Il a donc appelé les États qui soutiennent ces mercenaires à respecter leurs engagements internationaux conforment à la résolution 2178 (2014) du Conseil de sécurité. 

Selon le délégué, le crime plus grave est le fait que des États fournissent des armes aux terroristes via l’aide humanitaire.  Il a souligné que l’exode massif des populations face aux fatwas des terroristes avait favorisé la criminalité transnationale et le trafic des organes humains.  Il a regretté que cette situation se passe sous un silence suspect des pays voisins.

Mgr BERNARDITO AUZA, Observateur permanent du Saint-Siège, a rappelé que le trafic de drogues existait parce qu’il y avait des producteurs et des trafiquants ainsi que des consommateurs de drogues illicites.  Dès lors, a-t-il ajouté, la prévention et la lutte contre la consommation de ces stupéfiants sont la clef de voûte des efforts internationaux.

Il a souligné le rôle de la famille tant dans la prévention que dans le traitement de la toxicomanie.  Il a mis en garde contre les conséquences de ce fléau, telles que la violence domestique, l’effondrement économique et d’autres dysfonctionnements pouvant conduire à l’éclatement de la famille.  Il a encouragé au respect de la dignité humaine en toutes circonstances.  

M. NIMROD BARKAN (Israël) a déclaré que le traitement accordé aux toxicomanes devait prendre en considération la dimension du genre, car représentant une approche cruciale dans le processus de guérison.  En Israël, des infrastructures ont été conçues spécialement pour les femmes en vue de leur permettre de recevoir un traitement approprié, allégeant le fardeau du traumatisme qu’elles auraient pu subir.

L’accent est également mis sur les thérapies de groupes avec la mise en place notamment de cliniques spécialisées, a affirmé le délégué, qui a déclaré qu’Israël se tenait prêt à partager son expérience avec tout autre pays intéressé par cette expérience.

Mme MARIYAM MIDHFA NAEEM (Maldives) a expliqué que son pays se trouvait sur une des plus importantes routes maritimes commerciales, la criminalité organisée sous toutes ses formes étant ainsi une menace omniprésente.  Les Maldives ont adopté plusieurs textes législatifs sur la traite des personnes, le blanchiment d’argent, la lutte contre le financement du terrorisme.

Le pays a également mis sur pied, en février 2016, le Centre national antiterroriste, lequel représente un jalon important sur le plan national pour agir efficacement et d’une manière suivie contre le terrorisme et l’extrémisme violent.  Le Centre est fondé sur un enseignement religieux modéré, l’autonomisation des femmes et des jeunes, ainsi que des interventions préventives des forces de l’ordre et des agences nationales concernées par la lutte contre les idéologies et les pratiques radicales et extrémistes.

Elle a également indiqué que le pays s’évertuait à préserver l’industrie du tourisme dans des lieux exposés à des risques terroristes.

M. ZHIQIANG LI (Chine) a déclaré que la communauté internationale devait agir face à la cybercriminalité et aux fraudes dans les domaines de la télécommunication.  Il a souligné que son pays appuyait tous les efforts visant à lutter contre le trafic des biens culturels et les crimes contre la faune et la flore.

 

Le représentant a mis l’accent sur la question de la corruption, appelant à une coopération renforcée pour éliminer les dispositions juridiques qui permettraient à certains pays d’être des havres de paix pour les corrompus.  En tant que pays assurant la présidence du G20, la Chine a insisté sur la lutte contre le phénomène des fugitifs et des efforts en vue de la récupération des avoirs.  Un centre de recherche, a-t-il dit, a été créé, à cet effet, dans son pays.  Le délégué a affirmé l’importance de concentrer les efforts dans la lutte contre la drogue, et s’est dit opposé à la légalisation des stupéfiants.

M. INIGO LAMBERTINI (Italie) s’est félicité de l’accord conclu en Colombie pour mettre fin à un conflit qui avait sévi pendant des dizaines d’années et avait été alimenté par des formes illégales de financement.  Il a rappelé que le Document final de la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le problème mondial de la drogue centrait les politiques sur les droits de l’homme.

Selon l’Italie, cela concerne également la protection des migrants et des réfugiés, l’autonomisation des femmes, le droit à la santé et aux médicaments, le développement des mineurs et la préservation de leur droit à une vie digne et exempte de toute forme de coercition.  Il a invité les délégations à préparer des projets de résolution qui répondent de manière plus efficace et déterminée aux phénomènes des trafics illicites, en prenant en considération les divers instruments internationaux comme la Convention de Palerme ou la Convention contre la corruption et les documents issus des sessions extraordinaires de l’Assemblée générale, notamment. 

M. ROHAN PERERA (Sri Lanka) a souligné que, pour son pays, le défi résidait non pas dans la production de drogues, mais dans la lutte contre le trafic de stupéfiants.  Sri Lanka a été utilisé comme pays de transit par des trafiquants de drogues internationaux, a-t-il expliqué, et une partie de ces drogues se retrouvent invariablement sur les marchés locaux.  De plus, la consommation d’héroïne y est devenue un grave problème. 

À travers l’Organe national de contrôle des substances dangereuses, et avec d’autres organisations gouvernementales et non gouvernementales, le Gouvernement a pris des mesures pour traiter et réhabiliter les toxicomanes.

En vue de réduire l’offre et la demande d’ici à 2020, le Gouvernement sri-lankais adoptera une approche large du contrôle des drogues dans le contexte du développement humain, en se concentrant sur les liens entre l’abus de drogues, la réduction de la pauvreté, la prévention du crime et l’amélioration de la santé, a précisé M. Perera . 

Sri Lanka coopère étroitement avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), d’autres entités du système et la société civile pour combattre le problème. 

M. OMAR CASTAÑEDA SOLARES (Guatemala) a déclaré que son pays appartenait à une région qui souffrait ouvertement et en permanence de la menace contre ses institutions publiques de la part de la criminalité organisée, laquelle a fait montre d’une capacité de destruction sans pareille. 

Il a fait remarquer que le maintien d’une approche répressive et d’interdiction exigeait un gros effort budgétaire qui ampute les secteurs sociaux de ressources pourtant bien nécessaires.  Soulignant que le remède ne doit pas être pire que le mal, il a affirmé qu’actuellement, des pays comme le Guatemala étaient obligés d’assumer une part disproportionnée de la lutte contre le trafic des stupéfiants par le simple fait qu’ils sont malencontreusement situés à mi-chemin entre les principaux pays producteurs et les grands marchés de consommation.

M. AYAD (Iraq) a déclaré que son pays avait adhéré à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et fait adopter une loi d’amnistie, laquelle favorise l’insertion des anciens criminels dans le tissu social.  Le délégué a souligné que la corruption sapait la confiance dans les institutions mais a assuré qu’au niveau national des mesures avaient été prises pour lutter contre ce phénomène et favoriser la transparence.

Il s’est attardé sur les crimes commis par l’État islamique d’Iraq et du Levant (EIIL) qui, a-t-il lancé, dépassent l’imagination et visent tous les groupes d’âge.  Ces terroristes, a-t-il affirmé, se sont également rendus coupables de graves violations des droits de l’homme et de destructions de sites historiques.

Son pays, a-t-il expliqué, travaille étroitement avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) qui lui fournit l’assistance technique et renforce son efficacité juridique.  La drogue entrave les efforts nationaux dans les domaines du développement et installe un environnement d’insécurité permanente.  Pour le délégué, il est souhaitable de renforcer la coopération avec les pays en vue de garantir un meilleur système de justice pénale.

M. BUNYARITTHIPONG (Thaïlande) a indiqué que la lutte contre la traite des personnes restait une priorité pour son pays.  Un durcissement de la répression a permis de poursuivre davantage de trafiquants et des approches soucieuses de la problématique hommes-femmes et des victimes ont été intégrées dans les procédures pénales.  Au titre de la prévention, le Gouvernement thaï a activement sensibilisé le public aux risques de la traite et promu des initiatives de développement pour améliorer la qualité de vie des habitants, en particulier des femmes défavorisées dans les zones rurales.

En Thaïlande, a poursuivi le représentant, la loi sur les prisons a été amendée pour tenir compte des Règles des Nations Unies concernant le traitement des détenues et l’imposition de mesures non privatives de liberté aux délinquantes (Règles de Bangkok) et de l’Ensemble de règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus (Règles Nelson Mandela).

De même, pour combattre le problème de la drogue, la Thaïlande a mis au point une stratégie nationale intégrée qui englobe la prévention, la suppression, le traitement et la réintégration sociale.  Le représentant a ajouté que le Gouvernement envisageait le développement alternatif comme une approche à long terme pour répondre à la pauvreté et au manque d’opportunités qui sont souvent à l’origine du problème.

M. JUSTIN ONG (Singapour) a déclaré que la question de la lutte contre la drogue était primordiale puisque Singapour est un pays de transit.  En conséquence, des mesures ont été prises pour réduire la prolifération des activités criminelles avec un accent mis sur un engagement du respect de l’état de droit, élément crucial pour une société pacifique, sûre et harmonieuse, a affirmé le délégué. 

Au regard de l’impact dévastateur de la drogue à Singapour, les autorités ont privilégié une approche qui vise à réduire l’offre et la demande des narcotiques, a-t-il expliqué.  Une loi portant sur la lutte contre le crime organisé a été renforcée en 2015, permettant de traquer les barons de la drogue et de saisir tous leurs biens.

Une loi sur la prévention du trafic des êtres humains a permis de dissuader les trafiquants et d’appuyer la réhabilitation des victimes.  Singapour est engagée dans la lutte contre les nouvelles formes de crimes tels que la cybercriminalité avec la création, en 2015, d’une agence de sécurité spécialisée.  Il a souligné que les efforts au niveau national étaient essentiels mais que leur succès passait par la coopération avec les autres pays.

M. SAAD AHMAD WARRAICH (Pakistan) a rappelé qu’il n’y avait pas de solution unique au problème de la drogue.  La situation géographique du Pakistan fait qu’il est à la fois une victime et un pays de transit pour les opiacés et le cannabis.  La réduction de la demande, le traitement et la réhabilitation font partie des priorités du Gouvernement.  Le Pakistan a saisi plus de 1,86 milliard de doses de narcotiques au cours des trois dernières années, a indiqué le représentant.  En 2015, plus de 342 tonnes de drogues illicites ont également été saisies et le Pakistan a contribué à saisir plus de 25 tonnes de drogues dans le monde.

Le représentant s’est dit préoccupé par la tendance à légaliser l’usage de drogues illicites dans certaines parties du monde.  Il a jugé une telle approche « contreproductive ».  Après tout, a-t-il souligné, notre objectif a toujours été d’édifier une société exempte de drogues, pas une société tolérante vis-à-vis des drogues. 

M. DAHLWY (Arabie saoudite) a déclaré que le crime constituait une menace sérieuse contre l’état de droit et nécessitait le développement d’indicateurs fiables pour mesurer son impact.  Face à cette menace, le Royaume a mis en place une série de programmes mettant au centre de ses actions la promotion des valeurs humaines, a souligné le représentant.  Ainsi, les autorités saoudiennes n’ont eu de cesse de travailler à améliorer le traitement des détenus, a fait remarquer le délégué. 

En ce qui concerne la lutte contre la drogue, l’Arabie saoudite continue de s’investir pour contribuer à une prise de conscience sur les conséquences des stupéfiants sur l’individu et la société avec la création d’un programme de prévention en collaboration avec le secteur privé, a affirmé le représentant.

Le lien entre la drogue et le terrorisme n’est plus à démontrer, aussi la lutte contre ces fléaux doit être ferme, a-t-il précisé.  Pour sa part, l’Arabie saoudite l’a bien compris et n’a pas hésité à infliger des peines à des dirigeants de milices impliqués dans des actions terroristes.

M. TAMTA KUPRADZE (Géorgie) a souligné qu’au cours de la dernière décennie, son pays avait entrepris des réformes dans les secteurs public et privé pour renforcer la sécurité et l’état de droit, ce qui a contribué à réduire de façon importante la criminalité.  En coopération avec l’Union européenne, le Ministère de la justice a revu le Code pénal.  Des progrès ont été réalisés pour moderniser la législation contre la discrimination et pénaliser tout type d’incitation à la haine qui crée une menace directe de violence, a-t-il précisé. 

L’année dernière, le Parlement géorgien a adopté un code de la justice pour mineurs, qui élargit les alternatives aux poursuites pénales, comme la médiation et d’autres moyens extrajudiciaires, et diversifie les sanctions que les juges peuvent appliquer afin que la détention et l’emprisonnement ne soient utilisés qu’en dernier recours, conformément au principe de l’intérêt supérieur de l’enfant.

M. GHOLAMHOSSEIN DEHGHANI (République islamique d’Iran) a souligné que plus de 4 000 agents des services de répression iraniens avaient perdu la vie dans la lutte contre les drogues illicites et que plus de 12 000 d’entre eux avaient été blessés.  L’Iran a également dépensé des milliards de dollars pour bloquer le flux illicite de drogues aux frontières.  Grâce à cela, plus de 80% en moyenne de l’héroïne et de la morphine mondiales sont saisies en Iran, a-t-il ajouté.

Dans le même temps, le Gouvernement a mis en œuvre des programmes de réduction de la demande, y compris la prévention, le traitement, la réhabilitation et la réintégration sociale, en partenariat avec des organisations non gouvernementales.  Le taux de prévalence du VIH/sida a baissé de 60% chez les toxicomanes.

Le représentant a souhaité l’adoption d’une stratégie équilibrée et globale à tous les niveaux qui, « au-delà des considérations politiques », garantisse une augmentation de la coopération régionale et internationale, fondée sur le principe de la responsabilité commune et partagée. 

M. JUN SAITO (Japon) a indiqué que l’état de droit, la bonne gouvernance et une culture du respect du droit étaient essentiels pour la prévention du crime et la justice pénale, car ce n’est qu’au sein d’une société juste que l’on pourra atteindre un véritable développement socioéconomique. 

Le Japon, qui sera l’hôte, en 2020, du quatorzième Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale, s’est engagé à préparer cet événement sur la base de la Déclaration de Doha, adoptée au treizième Congrès, qui avait permis l’inclusion de ces deux thèmes dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Le Japon a estimé, d’autre part, que le Document final issu de la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le problème mondial de la drogue servira de principe d’orientation dans la lutte contre ce fléau.  Il a également appuyé les travaux de la Commission des stupéfiants, notamment dans la lutte contre la propagation des drogues synthétiques.

Mme ALKHATER (Qatar) a dit la fierté de son pays d’avoir participé à la création d’une alliance mondiale contre la drogue et le crime avec l’adoption de la Déclaration de Doha, laquelle a permis de jeter les bases des efforts à déployer pour relever les défis à l’échelon national et international.  Au niveau national, le Qatar a créé une commission sur l’intégrité et la transparence en lui donnant les pleins pouvoirs en vue d’assumer sa responsabilité avec indépendance, a-t-elle observé.

Des mesures ont été également adoptées pour lutter efficacement contre la traite des personnes et criminaliser ces pratiques, a souligné la représentante.  Un programme dans le domaine de la lutte contre la drogue a également vu le jour et se focalise sur la prévention et la consolidation des rapports dans les échanges d’informations. 

À cet égard, elle a salué les efforts de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) pour assurer le suivi de la Déclaration de Doha.  Son pays, a-t-elle dit, est engagé à faire en sorte que cette Déclaration aide à la consolidation d’une société débarrassée de la drogue, des crimes et vivant en paix.

M. IBRAHIM K. M. ALMABRUK (Libye) s’est dit préoccupé par l’aggravation du phénomène du trafic illicite des drogues, qui va grever les efforts politiques et économiques des pays.  Il a évoqué une responsabilité conjointe qu’il convient d’exercer dans un contexte multilatéral, via une assistance technique et en matière de formation, et un renforcement des capacités.  « Il faut prévenir l’impunité des délinquants », a-t-il dit.

Pour faire face à la criminalité transnationale organisée et à la traite des personnes, ainsi qu’à la corruption, qui menacent la sécurité et la stabilité et entravent le développement, la Libye coopère avec les pays voisins.  Le représentant a espéré que les résultats de la Conférence sur la sécurité des frontières de Tripoli, en 2012, seront mis à bon effet.  Il a confirmé que la Libye souhaitait consolider ses institutions et sa coopération avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), notamment dans la région du Maghreb arabe.  

M. LESETLA ANDREAS TEFFO (Afrique du Sud) a fait observer un accroissement du trafic illicite de la faune et de la flore et a recommandé des efforts soutenus des Nations Unies pour répondre à ce phénomène.  À cet égard, l’Afrique du Sud a salué les conclusions de la dix-septième Réunion de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), qui vient de s’achever à Johannesburg. 

Elle a jugé qu’il était critique que les gouvernements veillent à ce que le commerce international des espèces sauvages ne menace pas leur survie.  Elle s’est félicitée, d’autre part, du plan de conservation des rhinocéros d’Afrique, qui sera axé sur une stratégie continentale de lutte contre le braconnage de cette espèce pour les cinq prochaines années.

L’Afrique du Sud a également salué le lancement mondial de l’initiative Action mondiale pour prévenir et remédier à la traite des personnes et au trafic des migrants (GLO.ACT) et a rappelé qu’elle figurait parmi les 13 pays sélectionnés pour y participer. 

Elle a également appuyé le nouveau Programme de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) visant à relever le défi mondial des prisons couvrant la période 2016-2019 par la mise en œuvre des Règles Nelson Mandela pour le traitement des détenus.

M. RUSLAN BULTRIKOV (Kazakhstan) a déclaré que son pays adoptait des mesures concrètes pour garantir l’état de droit avec des normes élevées mettant en avant un système juridique et culturel transparent.  Ces efforts ont abouti  notamment à une loi amnistie qui a bénéficié à 500 personnes, a souligné  le délégué. 

En outre, la lutte contre la traite des êtres humains a été intensifiée avec la mise en place d’une aide aux plus vulnérables, en particulier les femmes et les enfants.  Le délégué a également pointé du doigt la toxicomanie qui, a-t-il dit, entrave le développement social.  En conséquence, le Kazakhstan mène des activités de lutte contre la drogue en mettant l’accent sur la coopération régionale, a-t-il fait savoir. 

Son pays accorde du prix à la coopération avec la communauté internationale et les organes de l’ONU pour garantir un monde à l’abri des crimes transnationaux, une volonté que le Kazakhstan compte davantage afficher en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, a-t—il conclu.

M. JUAN CARLOS MENDOZA (Costa Rica) a regretté que le Document final de la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le problème de la drogue ait « exclu des éléments cruciaux pour une approche véritablement intégrale ».  D’après lui, s’il l’on veut réduire les conséquences négatives de ce fléau, il faut parler, entre autres, de la réduction de la dette, de la proportionnalité des peines et de la non-application de la peine de mort. 

Il est également impératif de reconnaître la situation d’exclusion des groupes les plus vulnérables, en particulier la population d’ascendance africaine, les peuples autochtones, les minorités et la population « sexuellement diverse ». 

Le Costa Rica n’a jamais sanctionné la consommation de drogues comme délit, a assuré M. Mendoza.  Il a toujours approché le problème sous l’angle de la santé et redouble d’efforts pour prévenir la transmission du VIH/sida, de l’hépatite virale et d’autres maladies transmissibles dans ce contexte.  En outre, 60% des ressources saisies au narcotrafic servent à financer des projets en matière de prévention et de traitement.   

M. MURAT UĞURLUOĞLU (Turquie) a déclaré que la menace du crime organisé contre la paix et la sécurité avait conduit la Turquie à intensifier les mesures visant à assurer la protection de ses frontières maritimes et aériennes.  Des actions ont également été entreprises en collaboration avec l’UNESCO en vue de prévenir le transport d’objets historiques de la Turquie vers un autre pays, a-t-il affirmé. 

Le délégué a admis que le terrorisme devait être combattu sous toutes ses formes, soulignant que la Turquie avait une longue et douloureuse expérience de ce fléau.  Sur la question de la lutte contre la drogue, il a fait savoir que la situation géographique de son pays l’exposait plus que d’autres à cette grave menace.

À cet effet, des mesures ont été prises pour accroître la riposte contre le phénomène avec, notamment, une approche axée sur la lutte contre les réseaux du trafic et des enquêtes sur leur source de financement, a déclaré le délégué. 

Dans la même veine, le Centre de contrôle des drogues et addictions a élaboré la stratégie 2015-2018 qui aborde de manière coordonnée toutes les questions liées au phénomène, a-t-il expliqué. 

M. BANKOLE ADEOYE (Nigéria) s’est aligné sur les buts fixés dans la Déclaration politique et le Plan d’action de 2009 sur la coopération internationale en vue d’une stratégie intégrée et équilibrée de lutte contre le problème mondial de la drogue.  Il a salué le Plan révisé de l’Union africaine sur le contrôle des stupéfiants (2013-2017).

Il a appelé à la mise en œuvre d’une approche intégrée, multidimensionnelle globale et équilibrée des trois conventions internationales liées à la drogue, conformément au Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Concernant la prévention du crime, il a indiqué que son pays avait mis en place un solide système de justice pénale fondé sur les normes de l’état de droit.  Le Nigéria a aussi fait montre de volonté politique en renforçant l’Agence nationale de lutte contre la drogue, et a élaboré un plan global de contrôle de la drogue 2015-2019 dans ce contexte, avec l’appui de l’Union européenne et de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Ce plan s’articule autour de l’état de droit, de la réduction de la demande, de l’accès et du contrôle des précurseurs et de la mise en place d’un mécanisme de coordination pour l’évaluation et du suivi. 

M. NAWAWI BOHLHASAN (Brunei Darussalam) a déclaré que le problème mondial de la drogue exigeait une intensification des efforts à tous les niveaux, dans le respect de la souveraineté des États, en tenant compte des contextes à la fois politiques, économiques, sociaux et culturels, ainsi que des normes établies au sein de chaque société.

Brunei Darussalam a opté pour sa part pour une approche simple, de tolérance zéro, afin de devenir une société exempte de drogue.  Dans cet objectif, la législation nationale repose sur une stratégie de réduction de l’offre et de la demande, ce qui fait que seule 0,14% de la population est concernée par ce problème.

Il a également expliqué que le pays mettait l’accent sur la sensibilisation du public à travers l’implication des médias, des spectacles mobiles et une éducation préventive.  Les centres de traitement et de réhabilitation fournissent également des programmes de formation pour aider les toxicomanes à trouver un emploi et à se réinsérer au sein de la société. 

Il a enfin réaffirmé l’engagement de son pays en faveur de l’application des trois principales conventions liées à la drogue qui sont, selon lui, la pierre angulaire du système international de contrôle de la drogue.    

M. ARSLANBEK UMETALIEV (Kirghizistan) a déclaré que l’Afghanistan était l’épicentre de la menace du phénomène du trafic de la drogue.  Ce trafic de nature transnationale, a-t-il dit, a des itinéraires sûrs et s’appuie sur un mécanisme de blanchiment agressif qui alimente l’extrémisme et le terrorisme.  Au niveau national, une stratégie a permis, en 2016, aux forces de l’ordre d’enregistrer 816 infractions liées au trafic de drogue et d’opérer des saisies évaluées à plus d’une tonne, une baisse par rapport à 2015, a-t-il souligné.

Selon le délégué, il est essentiel de resserrer la coopération internationale, d’où la participation du Kirghizistan à plusieurs mécanismes.

Il a également salué l’instauration du Programme régional de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) pour l’Asie centrale.  Parallèlement, le représentant s’est également félicité des résultats de la Conférence sur l’Afghanistan en Belgique. 

Mme ZEBIB GEBREKIDAN (Érythrée) a dit que, depuis l’indépendance, son pays avait placé l’édification d’un système de justice pénale efficace au centre de ses efforts.  Des mesures concrètes ont été prises pour faciliter l’accès des habitants à la justice, notamment à travers des cours communautaires.  De nouveaux codes pénal et civil ont récemment été adoptés.  La représentante a ajouté que le système carcéral faisait l’objet d’améliorations et que les détenus en voie de réhabilitation recevaient une formation professionnelle.

L’Érythrée coopère activement avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) en matière de lutte contre la traite des personnes, et envisage d’étendre cette coopération à d’autres aspects de la prévention du crime et de la justice pénale, notamment pour combattre la violence contre les femmes et les enfants, a-t-elle assuré.

Ces derniers temps, « la mer Méditerranée est devenue le cercueil de nombreux migrants », a déploré la représentante.  En tant que pays affecté par la traite des personnes, l’Érythrée a établi des cadres juridiques, institutionnels et administratifs pour empêcher ses citoyens de tomber aux mains de réseaux criminels.  Dans le cadre du Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe (COMESA), le pays s’est activement engagé à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. 

M. IDRISS BOUASSILA (Algérie) a déclaré qu’il faudrait maintenant traduire en solutions pratiques les recommandations formulées dans le Document final de la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le problème mondial de la drogue.  Il a néanmoins estimé que ce fléau nécessitait une coopération bilatérale, régionale et internationale accrue, de même qu’une assistance technique et financière sur la base du principe d’une responsabilité commune et partagée. 

Il a en outre appelé à répondre, d’urgence, aux défis sérieux posés par les liens croissants entre le trafic des drogues, la corruption et d’autres formes de criminalité organisée, y compris la traite des personnes, le trafic des armes, la cybercriminalité, le terrorisme, le blanchiment de l’argent et sa corrélation avec le financement du terrorisme.

Il a rappelé que l’instabilité politique et l’insécurité faisaient le lit du trafic des stupéfiants, lequel est devenu l’une des principales sources de financement du terrorisme, en plus des profits tirés du commerce illégal du pétrole et des paiements de rançons pour la libération d’otages.

En tant que pays de transit, l’Algérie s’est dite profondément préoccupée par la faiblesse des politiques adoptées jusqu’à présent pour limiter l’offre de drogues.  Elle a estimé que la dépénalisation de l’usage de la drogue, en particulier du cannabis, pour des objectifs autres que ceux stipulés dans les conventions, représente un recul par rapport aux acquis des dernières décennies.

Dans le cadre de son programme de réforme, l’Algérie met en œuvre une stratégie de renforcement du rôle de la société civile dans la sensibilisation aux risques posés par la consommation des stupéfiants, et au traitement des toxicomanes en tant que problème de santé publique.

M. MAHMADAMIN MAHMADAMINOV (Tadjikistan) a souligné que le Tadjikistan, comme tout pays bordant l’Afghanistan, payait un lourd tribut pour combattre le trafic des stupéfiants.  Dès lors, il a accordé une attention particulière au renforcement de la coopération internationale sous l’égide des Nations Unies.  La stratégie antidrogue du pays pour la période 2013-2020 définit les grandes lignes de ce combat et de la prévention de l’abus des drogues.

L’Agence de contrôle des drogues, créée avec l’appui de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et des pays donateurs, illustre bien la coopération entre le Tadjikistan et l’ONU.  Depuis 1995, les services de répression ont confisqué plus de 111 tonnes de narcotiques, a précisé le représentant.  

M. DURGA PRASAD BHATTARAI (Népal) a déclaré que l’impact des crimes et du fléau de la drogue affectait les individus à travers le monde, en particulier les plus vulnérables que sont les femmes, les enfants et d’autres groupes de personnes.  Son pays s’est engagé à garantir les principes d’un système de justice pénal impartial tel que prévu par la constitution, a souligné le représentant. 

Il a également fait savoir qu’en ce qui concerne le trafic des êtres humains, le Népal avait adopté une loi conformément aux conventions et protocoles internationaux.  Le délégué a évoqué l’engagement du Népal sur les questions de lutte contre la drogue qui remonte au début des années 60 avec une loi qui interdit la production, le trafic et la consommation de tout type de substances narcotiques.

Pour le Népal, la lutte contre les crimes et la drogue nécessite des efforts concertés avec un renforcement de la coopération et la coordination.

M. YARON OPPENHEIMER (Pays-Bas) a salué le début d’une approche plus équilibrée et plus humaine du problème mondial de la drogue.  Avant l’adoption d’une nouvelle déclaration politique en 2019, des efforts collectifs seront nécessaires pour relever les défis restants: l’accès réduit aux substances contrôlées à des fins médicales et scientifiques; des peines proportionnées et des alternatives à l’incarcération; et la mise en œuvre d’une série d’interventions fondées sur la santé.

Entre-temps, a estimé le représentant, il faut reconnaître les pratiques locales et nationales, qui ne figurent pas dans le Document final de la session extraordinaire de l’Assemblée générale, comme l’abolition de la peine de mort.   

M. YE MINN THEIN (Myanmar) a indiqué que son pays avait mis en œuvre les projets de programme de pays (2014-2017) signés avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) axés sur la criminalité transnationale organisée, la lutte contre la corruption, le système de justice pénale, la drogue et la santé, la réhabilitation et le développement durable.

Il a fait également valoir la coopération accrue avec les pays voisins pour juguler la traite des personnes.  Dans ce contexte, le Myanmar a concentré ses efforts sur la politique, la protection, la prévention, les poursuites judiciaires et la réinsertion.  Le Gouvernement s’apprête à amender la loi de 2005 sur la traite des personnes en tenant compte de l’évolution de ce phénomène dans la région.

M. Thein a en outre décrit les efforts constants dans le cadre de la campagne d’éradication de l’opium grâce à des projets d’éducation des paysans les encourageant à réduire la production.  Il a précisé qu’étant donné que les régions de culture du pavot étaient situées dans des zones éloignées qui ne disposaient pas d’infrastructures comme des routes, des moyens de transport, des écoles, et qui étaient confrontées à des pénuries alimentaires, il s’avérait vital de répondre d’urgence aux besoins socioéconomiques des populations locales pour que personne ne soit laissé de côté dans la réalisation des objectifs de développement durable. 

D’autre part, le Myanmar fournit un traitement et des moyens de réinsertion aux toxicomanes à travers 26 principaux centres de traitement, 47 autres centres locaux et autant de cliniques ainsi que trois centres de réadaptation. 

Il a souligné que le Document final de la session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le problème mondial de la drogue contenait une gamme de recommandations pratiques et utiles pour épauler le Myanmar dans ses efforts de lutte contre la drogue.

Mme LOURDES O. YPARRAGUIRRE (Philippines) a déploré le fait que la corruption soit devenue le terreau du trafic de drogue qui menace gravement l’ordre et la paix mondiale et entrave le développement durable.  S’agissant de la drogue, la déléguée a souligné qu’elle affectait 27% des villages du pays et que trois millions de toxicomanes avaient besoin d’une assistance.

Elle a fait remarquer qu’à la suite de sa vaste campagne de lutte contre la drogue, la police a opéré des saisies estimées à environ 73 millions de dollars.  Dans le même temps, près de 700 000 personnes se sont rendues aux autorités en vue de recevoir une assistance, a-t-elle annoncé.

S’agissant du phénomène du trafic des êtres humains, elle a affirmé que 10% de la population philippine faisait partie des migrants qui rejoignent l’étranger en quête d’emploi.  À cet égard, elle a estimé que la protection de ces migrants était une priorité pour les autorités nationales qui ont adopté une série de mesures en vue de favoriser la création d’emploi et aider à la réinsertion des migrants qui retournent dans leur pays.

M. TITUANA (Équateur) a regretté que ne soit pas traité le thème du blanchiment d’argent dans les pays développés, d’où émane la plus grande demande de substances illicites.  « Ce sont les nations du Sud qui supportent les pires effets de la politique d’interdiction des drogues », s’est-il plaint.  Il a jugé indispensable que la communauté internationale aborde le problème dans toutes ses dimensions et de façon transversale, et, en particulier, que les pays consommateurs assument leurs responsabilités. 

Le représentant a donc réaffirmé le principe de la responsabilité commune et partagée face au phénomène « socioéconomique » des drogues.  Il a également souhaité que la communauté internationale prenne les mesures nécessaires pour affronter le problème des paradis fiscaux et de leur relation avec les drogues.  La Constitution de l’Équateur, a-t-il poursuivi, considère l’addiction comme un problème de santé publique.  La stratégie gouvernementale évite la marginalisation, la stigmatisation et la discrimination des consommateurs.  

M. FADUL MOHAMED (Soudan) a déclaré que son gouvernement avait déployé des efforts pour lutter contre le crime organisé s’acquittant de ses engagements internationaux.  Ainsi, sur le plan national, une série de mesures et d’actions ont été entreprises avec, notamment, la création d’un organe national en vue de lutter contre la corruption.

Le délégué a mis l’accent sur l’intérêt que le Soudan porte aux problématiques impliquant les préoccupations des enfants avec la mise en place d’un système de justice nationale juvénile, la création d’un parquet spécialisé et d’une unité spéciale pour les enfants. 

Par ailleurs, une unité de lutte contre la violence faite aux femmes a été établie au Soudan, a affirmé le représentant.  Le Soudan est très préoccupé par les fléaux que sont la traite des personnes et le terrorisme.

À cet égard, a-t-il dit, Khartoum a accueilli, en octobre 2014, une conférence contre la traite des personnes en collaboration avec l’Union africaine et l’Union européenne, laquelle a abouti au Processus de Khartoum.  Il a donc lancé un appel aux pays donateurs à soutenir les résultats de la Conférence.

M. ABDOULAYE BARRO (Sénégal) a déclaré qu’avec l’appui de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), la sous-région avait développé des programmes consacrés au renforcement de la coopération judiciaire pénale en Afrique de l’Ouest et au Sahel, et mis en place des réseaux de procureurs et de coopération judiciaire.  Il a encouragé la communauté internationale et les principaux pays donateurs à les soutenir. 

Quant au Sénégal, situé à la croisée du Sahel et de l’Atlantique, a-t-il expliqué, il a érigé au rang de priorité nationale la lutte contre le trafic de drogue et les crimes connexes, comme l’illustrent la création du Comité interministériel de lutte contre la drogue et de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants ou encore l’adoption, en 2007, d’une loi criminalisant le trafic de drogue.

En outre avec l’appui de l’ONUDC et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Sénégal a pris des mesures concrètes pour améliorer ses systèmes nationaux de traitement de la toxicomanie avec la création, en 2014, du Centre de prise en charge intégrée des addictions de Dakar. 

Par ailleurs pays d’origine, de transit et de destination pour les victimes, le pays s’est engagé politiquement en ratifiant l’ensemble des instruments relatifs à la traite des personnes et au trafic des migrants, et en procédant à leur transposition dans le droit positif, a précisé le représentant.

M. IHOR YAREMENKO (Ukraine) a souligné que la lutte contre le fléau de la drogue nécessitait la mise en œuvre des instruments internationaux d’une manière globale et équilibrée, tout en respectant l’approche des droits de l’homme.  À cet égard, il a salué le rôle indispensable de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dans le domaine de l’assistance aux États Membres en mettant en application les normes en matière de prévention des crimes et en appuyant le respect de la justice pénale. 

Il a également dit être préoccupé par le trafic des êtres humains exacerbé par la crise des migrants.  À cet égard, il a salué le lancement, en janvier dernier, de l’Action mondiale contre le trafic des personnes et des migrants, en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). 

Mme SHARRINA ABDULLAH (Malaisie) a estimé que la criminalité transnationale organisée devait être abordée d’une façon plus complète, avec des mesures législatives adéquates et de répression plus strictes.  À ce sujet, la Malaisie appuie la Déclaration de Doha sur l’intégration de la prévention de la criminalité et de la justice pénale dans le programme d’action plus large de l’Organisation des Nations Unies visant à faire face aux problèmes sociaux et économiques et à promouvoir l’état de droit aux niveaux national et international et la participation du public.

Pareillement, la Malaisie est engagée à traiter du problème de la drogue à travers une approche globale, intégrée et équilibrée entre la réduction de la demande et de l’offre, a assuré la représentante.  Au niveau national, ces mesures incluent l’éducation préventive, le traitement volontaire et la réhabilitation. 

La Malaisie considère que c’est le droit souverain de chaque gouvernement et de ses citoyens de décider de ce qui est le mieux pour eux, en fonction des circonstances et des normes propres à chaque société. 

M. ROBERT ALEXANDER POVEDA BRITO (Venezuela) a fait siens le consensus et l’esprit d’unité latino-caraïbe reflétés dans la Déclaration de la troisième Réunion ministérielle sur le problème mondial de la drogue de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), qui s’est tenue en mars 2016. 

Il a réaffirmé le principe de la responsabilité commune et partagée.  Il a ensuite souligné la nécessité d’aborder les causes profondes du problème et de privilégier les interventions sanitaires qui se fondent sur des preuves scientifiques.

Pour le représentant, il faut harmoniser les interventions avec les objectifs de développement durable.  Le Venezuela met actuellement en œuvre son plan national antidrogue pour la période 2015-2019 pour combattre le trafic illicite et les délits connexes en renforçant la protection de l’espace aérien et maritime. 

M. MASUD BIN MOMEN (Bangladesh) a déclaré que son pays accentuait ses efforts dans la lutte contre le phénomène de la drogue qui pose des défis au développement socioéconomique de tous les pays.  Il a fait savoir que des cadres juridiques robustes avaient été mis en place dans son pays, de même que des programmes de désintoxication et de réinsertion en faveur des toxicomanes.

Par ailleurs, il a affirmé que, dans le cadre de la lutte contre les stupéfiants et autres narcotiques, le Népal travaillait en étroite collaboration avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et INTERPOL.

S’agissant de la traite des personnes, il a estimé que ce phénomène  nécessitait des efforts des pays de transit et de destination.  Le représentant a déclaré que le Bangladesh avait, depuis 2012, promulgué de nombreuses lois pour dissuader et réprimer le trafic des êtres humains. 

Il a estimé que le terrorisme et l’extrémisme devaient être combattus tout en cherchant à déceler leurs causes profondes et ceux qui financent et forment les terroristes.  Il a précisé qu’un partenariat mondial était essentiel, mais avec un engagement politique fort. 

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