En cours au Siège de l'ONU

Soixante-dixième session,
118e séance plénière – après-midi
AG/11813

Le Président sortant de l’Assemblée générale clôture la 70e session en se félicitant une nouvelle fois du Programme 2030 et de l’Accord de Paris sur le climat

« Nous avons commencé la soixante-dixième session par le plus grand Sommet de l’histoire des Nations Unies lequel a adopté le Programme de développement durable à l’horizon 2030 », a rappelé le Président sortant, dans sa déclaration de clôture.  M. Mogens Lykketoft a ajouté à ce succès l’Accord de Paris sur le climat.  « Aujourd’hui le coup de marteau marque la fin d’une session particulièrement productive », a commenté le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon.

Dans un monde de pauvreté, de défis climatiques, de conflits, de déplacements forcés, d’inégalités entre les hommes et les femmes et d’injustice sociale, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Accord « historique » de Paris sur le climat ont ouvert la voie à une transformation « révolutionnaire » de nos modes de production et de consommation.  « Nous n’avons pas d’autre choix », a prévenu le Président sortant.  « Il s’agit d’une nécessité absolue. »

Il est évident, a-t-il poursuivi, que la réalisation du Programme 2030 exigera que l’on inverse la tendance du maintien de la paix et de la sécurité et des droits de l’homme.  La détérioration de la situation de ces droits est malheureusement observée dans de nombreux pays alors que l’on commémore le dixième anniversaire du Conseil des droits de l’homme. 

Le maintien de la paix doit être réévalué et il faut une tolérance zéro pour les cas d’abus et d’exploitation sexuelle commis par les soldats de la paix.  Il faut aussi de meilleurs financements pour la médiation, la prévention et la consolidation de la paix afin de réduire le nombre des conflits et des coûteuses opérations de maintien de la paix.

Le Conseil de sécurité qui est supposé être le garant de la paix et de la sécurité internationales ne parvient pas toujours au consensus et est parfois contraint à l’inaction, a regretté le Président sortant qui a estimé que le monde a besoin des grandes et des petites puissances pour réitérer les exploits du Programme 2030, de l’Accord de Paris et des avancées sur le nucléaire iranien mais aussi pour mettre en œuvre la feuille de route pour la Syrie, gagner la lutte contre le terrorisme, cesser la course aux armements et relancer les négociations sur le désarmement. 

Le Conseil de sécurité doit être réformé pour mieux refléter les réalités géopolitiques du XXIsiècle et il faut que tous les acteurs, y compris les cinq membres permanents du Conseil, changent le scénario et se montrent prêts aux compromis.

Le Président sortant a conclu en se disant « fier » d’avoir ouvert une nouvelle ère de transparence pour la sélection du futur secrétaire général de l’ONU.  Mais, a-t-il prévenu, la transparence et l’ouverture doivent aller au-delà de ce processus de sélection.  Il a dénoncé l’impasse dans la question de la participation de la société civile aux réunions de l’ONU, en particulier le fait que la réunion sur le VIH/sida ait été assombrie par le refus de voir participer les ONG focalisées sur les questions liées aux LGBT.  Il n’a pas non plus manqué de dénoncer la manière dont se déroulent les négociations à la Commission administrative et budgétaire.

Les États ont fait beaucoup au cours de cette session, a tout de même souligné le Secrétaire général de l’ONU.  M. Ban Ki-moon est revenu sur le processus de sélection de son successeur, « une des innovations les plus remarquables » de cette session.  L’Assemblée générale a en effet enclenché un processus qui jette la lumière sur ce qui était largement un processus « opaque », a dit le Secrétaire général.  Les dialogues informels avec les candidats ont aidé les États à mieux comprendre leur vision et ont donné aux gens dans le monde le sentiment d’être plus impliqués dans le processus.  Quel que soit le résultat, il est clair que ce nouveau processus a établi une nouvelle norme qu’on ne peut plus renier.  La soixante et onzième session partira de tout ce qui a été accompli au cours de cette session pour résoudre les conflits, protéger les droits de l’homme et avancer vers une prospérité pour tous sur une planète saine, a conclu le Secrétaire général.

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