Comité 2140 et Groupe de travail sur les enfants : Mme zerrougui se dit très préoccupée des conséquences du conflit au Yémen sur la protection des enfants
Le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 2140 (2014) et le Groupe de travail du Conseil sur le sort des enfants en temps de conflit armé ont entendu un exposé sur la situation des enfants au Yémen présenté par Mme Leila Zerrougui, Représentante spéciale du Secrétaire général pour le sort des enfants en temps de conflit armé.
Le 18 septembre, le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 2140 (2014) et le Groupe de travail du Conseil sur le sort des enfants en temps de conflit armé ont tenu des consultations conjointes dans le cadre desquelles ils ont entendu un exposé de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour le sort des enfants en temps de conflit armé, Mme Leila Zerrougui, sur la situation des enfants dans le conflit armé au Yémen. Ces consultations conjointes visaient à renforcer la collaboration et la coordination entre les deux organes.
Dans son exposé, Mme Zerrougui a exprimé sa vive préoccupation face à l’escalade du conflit au Yémen et à ses effets préjudiciables sur la protection des enfants. Elle a donné des détails sur l’augmentation spectaculaire du nombre de violations et de sévices commis sur la personne d’enfants, y compris le meurtre et les mutilations d’enfants, le recrutement et l’utilisation d’enfants, les attaques visant des écoles et des hôpitaux et le refus de laisser les enfants bénéficier de l’aide humanitaire. La Représentante spéciale a demandé à toutes les parties au conflit de respecter d’urgence les obligations que leur imposait le droit international humanitaire et de prendre sans délai des mesures efficaces pour protéger les civils, notamment les enfants, et prévenir de nouvelles violations. Elle a appelé de ses vœux la reprise de la mise en œuvre du plan d’action visant à mettre fin au recrutement et à l’utilisation d’enfants, signé par le Gouvernement du Yémen en mai 2014, qui était au point mort depuis que le conflit s’était aggravé. Elle a également demandé que des mesures soient prises d’urgence pour garantir et faciliter l’accès à l’aide humanitaire. Enfin, elle a souligné l’importance d’un dialogue politique pour mettre fin aux graves violations commises contre les enfants et demandé que les questions de protection de l’enfance soient prises en compte dans toutes futures négociations entre les parties.
Au cours de l’échange de vues qui a suivi, les membres du Comité et du Groupe de travail ont fermement condamné la poursuite des violations et des sévices commis à l’encontre d’enfants au Yémen. Ils ont exprimé leur profonde préoccupation face aux répercussions de la dégradation de la situation humanitaire sur les enfants, à la perturbation de l’accès à l’éducation occasionnée par les attaques dirigées contre des écoles et l’utilisation d’écoles à des fins militaires, et à l’intensification du recrutement et de l’emploi d’enfants, autant de violations du droit international applicable. Ils ont demandé qu’il soit mis fin à toutes les formes de violations et de sévices commis à l’encontre des enfants et se sont accordés à dire qu’il fallait continuer d’accorder toute l’attention voulue à la question de la protection des enfants.
Les membres du Comité et du Groupe de travail ont exprimé leur appui en faveur d’une communication accrue entre le Comité, le Groupe de travail et la Représentante spéciale du Secrétaire général pour le sort des enfants en temps de conflit armé.