Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur la situation au Burundi
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite aujourd’hui par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois de mai, Mme Raimonda Murmokaitė (Lituanie):
Les membres du Conseil de sécurité se sont dits vivement préoccupés par les tensions et les troubles qui règnent actuellement au Burundi et ils ont insisté sur le besoin urgent d’instaurer un dialogue et de mettre en place un processus de réconciliation entre les Burundais afin de régler la crise d’une manière pacifique, transparente et inclusive.
Les membres du Conseil ont appelé les parties à faire preuve de mesure, à ne pas recourir à la violence ni à des actes de représailles, à régler les différends de manière pacifique et à donner la priorité absolue à la paix et à la stabilité au Burundi, dans le meilleur intérêt du pays.
Les membres du Conseil ont condamné les troubles violents qui secouent actuellement le Burundi et plus particulièrement les personnes qui encouragent ces actes de violence. Ils ont engagé les autorités burundaises à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à la crise, dans le respect des libertés fondamentales et du droit à un procès équitable et à une procédure régulière.
Les membres du Conseil ont appelé à un rétablissement rapide de l’état de droit et à l’instauration d’un véritable dialogue entre les Burundais afin de créer les conditions propices à la tenue d’élections pacifiques, transparentes, inclusives et crédibles, conformes à l’esprit de l’Accord d’Arusha, y compris dans le respect des libertés fondamentales d’expression et de réunion pacifique.
Les membres du Conseil ont rappelé qu’ils soutenaient sans réserve l’action de l’ONU et de l’Envoyé spécial Said Djinmit, de l’Union africaine, de la Communauté de l’Afrique de l’Est et de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.
Les membres du Conseil ont fait part de leur intention d’agir face aux actes violents qui menacent la paix et la sécurité au Burundi.
Les membres du Conseil ont exprimé leur souhait de demeurer saisis de la question aussi longtemps que cela serait nécessaire.