Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur les attaques de Boko Haram contre des civils dans le nord-est du Nigéria et au Tchad
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite aujourd’hui par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois d’avril, Mme Dina Kawar (Jordanie):
Les membres du Conseil de sécurité ont condamné dans les termes les plus forts les récentes attaques terroristes perpétrées par Boko Haram dans le nord-est du Nigéria et au Tchad, notamment les attaques meurtrières à Kwajafa, dans l’État de Borno (Nigéria), le 5 avril 2015, et à Tchoukou Telia (Tchad), le 3 avril 2015.
Les membres du Conseil ont adressé leurs condoléances aux familles des victimes et exprimé leur sympathie à tous ceux qui ont été blessés, ainsi qu’aux peuples et aux Gouvernements du Nigéria et du Tchad.
Les membres du Conseil ont rappelé aux États qu’ils doivent veiller à ce que les mesures qu’ils prennent pour lutter contre le terrorisme soient conformes à toutes leurs obligations en vertu du droit international, en particulier du droit international des droits de l’homme, du droit international humanitaire et du droit des réfugiés.
En prélude au Sommet entre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), les membres du Conseil ont instamment demandé à ces deux organisations sous-régionales, et à leurs membres, d’adopter une stratégie commune et d’instaurer une coopération et une coordination actives afin de lutter de manière plus efficace et urgente contre la menace posée par Boko Haram, et ils ont souligné la nécessité d’adopter une approche globale pour réussir dans la lutte contre Boko Haram et la menace qu’il constitue pour la région. À cet égard, les membres du Conseil se félicitent de la convocation d’une réunion d’experts conjointe CEDEAO-CEEAC à Douala (Cameroun) le 2 avril 2015, en tant que première mesure vers la réalisation de cet objectif d’une coopération renforcée.
Les membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, y compris les agissements de Boko Haram, représente l’une des menaces les plus graves à la paix et la sécurité internationales, et que tout acte terroriste est un acte criminel et injustifiable, quels qu’en soient la motivation, le lieu, le moment ou l’auteur.
Les membres du Conseil ont réaffirmé la nécessité de lutter par tous les moyens, conformément à la Charte des Nations Unies, contre les menaces que les actes terroristes font peser sur la paix et la sécurité internationales.