Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité concernant les attaques de Boko Haram au Nigéria et contre les troupes tchadiennes au Cameroun
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite aujourd’hui par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de février, M. Liu Jieyi (Chine):
Les membres du Conseil de sécurité ont condamné dans les termes les plus énergiques l’escalade continue des attaques perpétrées par les terroristes de Boko Haram, notamment le 1er février à Maiduguri (État de Borno), ainsi que la multiplication des attaques dans la région du bassin du lac Tchad, y compris celles perpétrées les 29 et 30 janvier, à proximité de la ville frontalière de Fotokol, contre des contingents de l’armée tchadienne déployés pour lutter contre Boko Haram au Cameroun, à la demande et avec la collaboration des autorités camerounaises; 4 soldats tchadiens sont morts au cours de ces attaques et 12 autres ont été blessés.
Les membres du Conseil ont présenté leurs condoléances aux familles des victimes et exprimé leur sympathie à tous ceux qui ont été blessés au cours de ces attaques odieuses ainsi qu’aux peuples et aux Gouvernements de la République fédérale du Nigéria et du Tchad.
Rappelant la déclaration S/PRST/2015/4 de leur Président en date du 19 janvier 2015, les membres du Conseil ont de nouveau déploré que les activités de Boko Haram mettent en péril la paix et la stabilité de la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Ils ont exhorté les autorités de la région à renforcer les opérations militaires et la coordination au niveau régional afin de combattre Boko Haram plus efficacement et sans tarder. À cet égard, les membres du Conseil ont tenu à saluer la rapidité avec laquelle l’armée tchadienne a prêté son concours à la lutte contre Boko Haram au Cameroun, ce qui a permis de neutraliser 123 membres de ce groupe et d’en capturer d’autres.
Les membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, y compris les activités de Boko Haram, constitue l’une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales et que tout acte de terrorisme est un crime injustifiable, quels qu’en soient les motifs, le lieu, l’époque et l’auteur.
Les membres du Conseil se sont de nouveau dits déterminés à lutter contre toutes les formes de terrorisme, conformément aux responsabilités qui leur incombent en vertu de la Charte des Nations Unies.
Les membres du Conseil ont souligné qu’il importe de traduire en justice les auteurs, organisateurs, commanditaires et instigateurs d’actes de terrorisme et demandé instamment à tous les États, conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, de coopérer avec les autorités compétentes à cet égard.
Les membres du Conseil ont rappelé aux États qu’ils doivent veiller à ce que les mesures qu’ils prennent pour combattre le terrorisme soient conformes à toutes les obligations qui leur incombent en vertu du droit international, notamment le droit international des droits de l’homme, le droit des réfugiés et le droit humanitaire.