7502e séance – matin
CS/12006

Conseil de sécurité: le virus Ebola peut être battu à la fin de l’année, ce qui signifie « parvenir à zéro cas et rester à zéro cas », affirme la Directrice générale de l’OMS

Si le niveau actuel de la détection et du traçage des contacts se maintient, le virus Ebola pourra être battu à la fin de cette année, ce qui signifie « parvenir à zéro cas et rester à zéro cas », a déclaré aujourd’hui au Conseil de sécurité, la Directrice générale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).  Les craintes que le virus ne s’installe, de manière permanente, en Afrique de l’Ouest sont désormais écartées et c’est une très bonne nouvelle, a annoncé Mme Margaret Chan, à la réunion convoquée par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois d’août et Représentante permanente du Nigéria, sur « l’action mondiale contre l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola de 2013 »*.   

Tirant les enseignements de la lutte contre ce qui a été « une menace à la paix et à la sécurité internationales » comme l’a reconnu la résolution 2177 (2014) du Conseil de sécurité, les 21 intervenants ont salué la réaction de la communauté internationale lorsque l’épidémie s’est déclarée en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone.  L’Envoyé spécial du Secrétaire général pour Ebola, M. David Nabarro, a attribué les succès au leadership fort et décisif des gouvernements concernés, des organisations régionales et des dirigeants mondiaux qui ont su faire face au défi d’Ebola « comme jamais auparavant » et prendre une initiative « extraordinaire » en créant la première mission d’urgence sanitaire, la MINUAUCE, dont le mandat, adopté par l’Assemblée générale de l’ONU en septembre 2014, s’achève le 31 juillet prochain, passant le relais à l’OMS. 

M. Nabarro a aussi mentionné la Coalition mondiale qui est devenue une plateforme intégrée réunissant États Membres, secteur privé, société civile et milieux universitaire et philanthropique.  L’Envoyé spécial n’a pas oublié la Conférence internationale d’annonces de contributions de juillet dernier qui a pu, par l’action conjuguée de l’ONU, de l’Union africaine, de l’Union européenne, de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement mobiliser une somme de 3,4 milliards de dollars pour catalyser les efforts de relèvement des pays touchés.  L’Envoyé spécial a aussi attribué les succès à l’appropriation des actions par les communautés locales et au travail en commun dans une solidarité à long terme.  Il faut aider les pays touchés à appliquer le Règlement sanitaire international, ce qui veut dire des financements prévisibles pour l’amélioration des systèmes de santé publique et pour les risques d’urgence sanitaire, a-t-il insisté.

La Directrice générale de l’OMS a d’ailleurs annoncé que l’Union africaine et les « US Centers for Disease Control and Prevention » devraient créer, cette année, une unité de surveillance et de réaction qui permettra aux États africains de participer pleinement au Règlement sanitaire international.  La France, a indiqué son représentant, a déjà engagé plusieurs projets dont la mise en place d’équipes régionales d’alerte et de riposte aux épidémies en Guinée et des bases d’un réseau d’instituts de santé publique pour la surveillance des risques d’épidémies en Afrique de l’Ouest, lequel sera adossé à un réseau de laboratoires animé par les instituts Pasteur et Mérieux et soutenu par un renforcement de l’hygiène hospitalière au niveau régional.

Le représentant français a jugé que des réflexions plus larges sont nécessaires pour améliorer l’ensemble de la réponse du système international aux crises sanitaires, dans les enceintes multilatérales comme sur le terrain.  Il a annoncé que la France organisera à Paris, le 29 octobre prochain, une réunion de haut niveau de retour d’expérience, avec la participation des nombreux acteurs impliqués dans la réponse en Afrique de l’Ouest, pour tirer toutes les leçons d’Ebola.  « Le courage et l’audace » avec lesquels ont réagi les États d’Afrique ont d’emblée été salués aujourd’hui.  « L’Afrique aide l’Afrique », c’est bien le concept qui s’est matérialisé, s’est enorgueilli le représentant de l’Union africaine, en expliquant la mission humanitaire et militaire que son Organisation a déployée au pic de la crise.

La Directrice générale de l’OMS a tout de même mis en garde contre « un faux sentiment de sécurité ».  Les reculs, comme celui que l’on a vu au Libéria à la fin du mois de juin, ne sont pas à écarter.  Nous verrons sans aucun doute de nouveaux cas d’Ebola dans les années à venir.  Nous ne savons pas où, quand et comment et notre sécurité dépendra de notre capacité d’anticiper toute nouvelle éruption, de réagir rapidement, d’enrayer la propagation et de prévenir les souffrances, a dit en écho l’Envoyé spécial pour Ebola.  L’épidémie peut ressurgir, a renchéri le représentant de la Sierra Leone, après avoir pourtant estimé que « nous pouvons maintenant nous montrer optimistes ».  Les pays africains doivent certes assumer leur responsabilité mais ils doivent aussi pouvoir bénéficier du soutien de la communauté internationale, a-t-il insisté.  Restons vigilants et travaillons à la résilience des pays et de leurs communautés.  

Si le niveau actuel de la détection et du traçage des contacts se maintient, le virus pourra être battu à la fin de cette année, ce qui signifie « parvenir à zéro cas et rester à zéro cas ».  Les craintes que le virus s’installe, de manière permanente, en Afrique de l’Ouest sont désormais écartées et c’est une très bonne nouvelle, s’est réjouie la Directrice générale de l’OMS qui a confirmé que les essais cliniques d’un vaccin en Guinée ont donné des premiers résultats « extrêmement » encourageants.

Ebola nous a appris des leçons, a-t-elle dit, et je suis personnellement les réformes à l’OMS qui visent la création d’une équipe de travail sur les interventions d’urgence, celle d’une plateforme opérationnelle qui peut très vite se mettre en marche, l’établissement de critères de performance qui montrent exactement ce que « vitesse supérieure » veut dire et l’amélioration des moyens de mobilisation des fonds nécessaires, « nous savons tous que la prochaine crise peut provenir d’une menace non encore identifiée », a prévenu le représentant de la Nouvelle-Zélande.   

*S/2015/600

PAIX ET LA SÉCURITÉ EN AFRIQUE

L’action mondiale contre l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola de 2013

Déclarations

Beaucoup de choses ont changé depuis ma dernière intervention en septembre dernier, a d’emblée déclaré Mme MARGARET CHAN, Directrice qénérale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).  Les nouveaux cas au Libéria ont été traités.  La Guinée et la Sierra Leone n’ont toutes deux signalé que trois cas durant ces deux dernières semaines, soit les nombres les plus bas depuis plus d’un an.  Par rapport, il y a moins d’un an, c’est le jour et la nuit, s’est réjouie la Directrice générale qui a tout de même tenu à mettre en garde contre un faux sentiment de sécurité.  Un seul cas non détecté peut faire dérailler le train tout comme un seul contact en dehors du système de surveillance ou un seul enterrement non sécurisé peut entraîner la multiplication des cas.  Les reculs, comme celui que l’on a vu au Libéria à la fin du mois de juin, ne sont pas à écarter. 

Les organisations internationales continuent à appuyer les efforts nationaux, a-t-elle poursuivi.  Si le niveau d’intensité actuel dans la détection et le traçage des contacts se maintient, le virus pourra être battu à la fin de cette année, ce qui signifie « parvenir à zéro et rester à zéro ».  Les craintes que le virus s’installe, de manière permanente, dans cette partie de l’Afrique ne sont plus de mises et cela est une très bonne nouvelle, s’est encore réjouie la Directrice générale. 

Mais qu’est-ce qui a permis une telle propagation du virus?  La faiblesse des systèmes de santé publique, a répondu Mme Chan.  Renforcer les arrangements régionaux est un bon point de départ, en particulier quand il s’agit de renforcer la vigilance et les capacités d’alerte précoce.  Des organisations décentralisées comme l’OMS sont de solides plateformes d’appui technique et de renforcement des capacités.  L’Union africaine et les « US Centers for Disease Control and Prevention » travaillent ensemble et cette année, ils vont créer une unité de surveillance et de réaction qui comprendra un centre pour les opérations d’urgence et permettra aux États africains de participer pleinement au Règlement sanitaire international. 

Les États d’Afrique de l’Ouest ont réagi « avec courage et audace » à l’éruption, avec un soutien « magnifique » de toute l’Afrique.  En Guinée, ces États ont effectué le test clinique d’un vaccin dont les premiers résultats sont « extrêmement » encourageants, a affirmé la Directrice générale.  L’OMS continuera les études et mobilisera les fonds pour une distribution rapide une fois que le vaccin aura été approuvé.  L’OMS met d’ailleurs en place une feuille de route pour le développement rapide de nouveaux médicaments en cas d’une nouvelle éruption. 

Le monde a tiré les leçons de l’expérience de l’Ebola.  Je suis personnellement les réformes à l’OMS, a promis la Directrice générale, en parlant de réformes qui comprennent la création d’une équipe de travail sur les interventions d’urgence, celle d’une plateforme opérationnelle qui peut très vite se mettre en marche, l’établissement de critères de performance qui montrent exactement ce que « vitesse supérieure » veut dire et l’amélioration des moyens de mobilisation des fonds nécessaires. 

M. DAVID NABARRO, Envoyé spécial du Secrétaire général pour Ebola, a mis l’accent sur trois piliers de la réponse à Ebola en citant un leadership fort et décisif, l’appropriation des actions par les communautés, et le travail en commun dans une solidarité à long terme.

S’agissant du leadership, il a salué le fait que les gouvernements, les organisations régionales et les dirigeants mondiaux ont fait face au défi d’Ebola « comme jamais auparavant ».  Les gouvernements concernés ont su créer des mécanismes permettant une implication de tous les acteurs.  Pour leur part, les organisations régionales et sous-régionales ont su dès le départ canaliser l’attention et stimuler l’action.  Illustrant son propos, l’Envoyé spécial a précisé que l’Union africaine a fait front et que le Président a pu ainsi mobiliser le secteur privé qui a réuni une somme de 32 millions de dollars.  Le 20 juillet dernier, les ministres de la santé de l’Union africaine ont adopté le statut du Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies, alors que l’Union du fleuve Mano et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont travaillé de concert pour renforcer au niveau transfrontalier les systèmes de prévention.  Au niveau mondial, les dirigeants ont fait preuve d’une initiative extraordinaire en créant la première mission d’urgence sanitaire, la MINUAUCE, dont le mandat a été adopté par l’Assemblée générale de l’ONU en septembre 2014.  

L’Envoyé spécial a aussi salué la mise en place d’une Coalition mondiale pour l’action d’urgence face à Ebola qui est devenue une plateforme intégrée réunissant les États membres, le secteur privé, la société civile et les milieux universitaire et philanthropique.  Il a souligné l’importance de la Conférence internationale pour le relèvement après Ebola convoquée par le Secrétaire général en juillet 2015 qui a pu, par l’action conjuguée de l’ONU, de l’Union africaine, de l’Union européenne, de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement collecter une somme de 3,4 milliards de dollars laquelle a permis de catalyser les efforts de relèvement aux niveaux régional et national. 

Pour ce qui est de l’appropriation des actions par les communautés locales, le docteur Navarro a indiqué que l’expérience de la lutte contre Ebola a montré, si besoin en était, que ce principe est fondamental pour tout succès.  Enfin, s’agissant de la solidarité à long terme, il est nécessaire, a prévenu l’Envoyé spécial, de maintenir une solidarité technique, opérationnelle et financière.  Les milliers de personnes qui ont survécu à Ebola ont besoin d’un appui durable.  Outre la lutte contre la stigmatisation, les survivants souffrent aussi de maladies bien physiques comme la perte de vision, les douleurs articulaires graves, les céphalées et l’extrême fatigue.  Ces survivants ont besoin de soins de santé spécialisés et d’une aide pour reconstruire leur vie.

Il faut, a insisté l’Envoyé spécial, une implication à long terme de tous les acteurs de la société, des dirigeants communautaires aux sociétés minières si l’on veut que l’épidémie soit contenue.  Il faut aider les pays touchés à appliquer le Règlement sanitaire international, ce qui veut dire des financements prévisibles pour l’amélioration des systèmes de santé publique et pour les risques d’urgence sanitaire. 

Nous verrons sans aucun doute de nouveaux cas d’Ebola dans les années à venir, a prévenu l’Envoyé spécial.  « Nous ne savons pas où, quand et comment » et notre sécurité humaine dépendra de notre capacité d’anticiper toute nouvelle éruption, de réagir rapidement, d’enrayer la propagation et de prévenir les souffrances.  Cela dépend de la capacité de tous les segments de la société de réagir et de s’impliquer, a-t-il ajouté en soulignant l’importance des systèmes de santé solides, de la résilience des communautés et des capacités de surveillance, d’analyse, d’alerte précoce et de réponse rapide.

M. TÉTÉ ANTÓNIO, Observateur permanent de l’Union africaine, a rappelé qu’après la déclaration de l’OMS, le 8 août 2014, sur l’épidémie en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone, l’Union africaine a décidé de créer dès le mois de septembre de la même année, une mission militaire et humanitaire pour garantir le succès et la protection de la MINUAUCE dans les pays touchés, empêcher la propagation de l’épidémie et renforcer les systèmes de santé publique des pays concernés.  La mission africaine prendra fin ce 31 novembre 2015 et l’Union africaine procédera à une évaluation globale pour tirer les enseignements de l’expérience.  En attendant, quelques leçons peuvent déjà être tirées et en premier lieu, la rapidité de la réaction de l’Union africaine qui a grandement contribué à stopper la propagation de l’épidémie.  La mission a aussi su prendre en charge des personnes touchées et des membres de leur famille et de leur communauté notamment sur le plan médical.  La coopération et la coordination entre les différents pays et les parties prenantes ont été cruciales.  La mission a collaboré avec les Nations Unies, l’OMS, des Sociétés de la Croix-Rouge, Cuba, la Chine et des organisations régionales comme la CEDEAO.  La coordination quotidienne mise en place à partir d’Addis-Abeba a joué un rôle essentiel entre la mission et ses partenaires.  M. Téte António n’a pas oublié le partenariat avec le secteur privé africain qui a constitué la source principale de financement de la mission. 

« L’Afrique aide l’Afrique », c’est bien le concept qui s’est matérialisé, s’est enorgueilli l’observateur, en parlant des technologies mobiles pour faire circuler l’information et du logiciel de gestion et de recrutement de bénévoles.  La solidarité africaine, y compris la diaspora, a bien fonctionné s’est encore réjoui M. António, sans oublier de rendre hommage aux 18 États qui ont fourni aide technique, médecins, experts, laborantins et appui psychosocial.  Ebola nous a appris, a-t-il conclu, qu’il faut renforcer les capacités de l’Afrique, dont les capacités de détection des menaces à long et moyen termes.  Il est d’ailleurs revenu sur la création d’une unité africaine de contrôle, de surveillance et de prévention des maladies qui devra être opérationnelle, dans les prochains mois.  Une autre leçon est que la mission africaine a pu être efficace à un coût réduit alors qu’elle a engagé 850 agents au niveau africain et 8 000 bénévoles nationaux.  Cette mission s’est aussi distinguée par sa souplesse car elle a pu être déployée là où c’était indispensable.  L’observateur a jugé important d’établir un lien entre New York et Genève dans les cas d’épidémies de grande ampleur comme Ebola.  L’OMS doit être à même d’établir très rapidement s’il s’agit d’une épidémie qui menace la sécurité internationale. 

M. PER THÖRESSON (Suède) au nom du Président de la Commission de consolidation de la paix, a reconnu que la crise d’Ebola a braqué les projecteurs sur les lacunes dans les efforts internationaux de consolidation de la paix, durant cette dernière décennie, s’agissant du renforcement des capacités institutionnelles, de la réforme de la sécurité, de la réconciliation et de la relance économique.  Il faut donc intensifier les initiatives en la matière mais aussi mettre l’accent sur les approches régionales, en appuyant leurs cadres et leurs capacités.  À cet égard, le représentant a salué le rôle que l’Union du fleuve Mano continue à jouer. 

Il a insisté sur la nécessité de renforcer le lien entre l’État et la société, en améliorant les capacités institutionnelles nationales et locales.  Durant le pic de la crise d’Ebola, le niveau de frustration parmi la population a montré l’importance qu’il y a à appuyer les efforts de reconstruction de telle sorte qu’ils renforcent aussi la cohésion sociale et rétablissent la confiance.  Le représentant a poursuivi sur l’importance des services sociaux de base dans les pays affectés.  La décentralisation des services publics est la clef pour élargir l’autorité de l’État et faire en sorte que les citoyens aient leur mot à dire dans la gouvernance du pays.  Elle contribue aussi à rétablir la confiance entre les citoyens et l’État, sans compter qu’un accès amélioré à la santé dans toutes les parties des pays affectés est la clef pour parvenir à une véritable résilience des communautés.  Cela exigera, s’est expliqué le représentant, le renforcement des capacités pour permettre le fonctionnement des gouvernements locaux dans les régions éloignées et l’amélioration de la gouvernance du secteur de la santé. 

Enfin, le représentant s’est attardé sur la reconstruction après Ebola qui, selon lui, doit être la priorité.  Générer de l’emploi et fournir l’accès à l’éducation sera essentiel.  La diversification de l’économie permettra une croissance plus inclusive et une moindre dépendance vis-à-vis du secteur minier.  Des investissements responsables, un climat des affaires amélioré et l’intégration financière sont les moteurs du développement, a-t-il insisté.  Il faut, a-t-il conclu, mieux investir dans la prévention.  Nous devons passer de la brigade des pompiers à l’équipe de reconstruction d’institutions plus résilientes et de systèmes nationaux plus forts.

M. MOSAKA FALLAH, Directeur de la Community-based Initiative, a indiqué que le chemin parcouru et les succès engrangés depuis 2014 n’auraient pas été possibles sans l’implication des communautés et collectivités locales.  Il est très vite devenu clair qu’il est impossible de faire face à des épidémies comme Ebola sans une implication des acteurs locaux.  Il est donc indispensable de renforcer leur résilience.

M. SERGEY KONONUCHENKO (Fédération de Russie) a prévenu que les survivants au virus Ebola ont plus que jamais besoin de la communauté internationale pour éviter la répétition de ces événements.  « Un rôle décisif reviendra à l’expertise et à la coordination de l’OMS », a estimé le représentant.  Il a affirmé que son pays continue de participer aux efforts internationaux en matière de prévention et d’appui aux capacités nationales des pays concernés.  Il a mentionné un soutien total de 60 millions de dollars aux différents mécanismes et organismes de l’ONU impliqués dans la lutte contre Ebola.  Sur le terrain, la Fédération de Russie a déployé un laboratoire mobile et un hôpital de campagne de 200 lits.  Le secteur privé russe n’a pas été en reste et la Fédération de Russie travaille activement à l’élaboration d’un vaccin contre Ebola.  

Réagissant au témoignage du représentant de Community-Based Initiative, Mme SAMANTHA POWER (États-Unis) a dit qu’alors que d’autres ont fui, ce dernier est resté dans les barricades pour aider les gens et leurs communautés.  La représentante a ensuite proposé des pistes pour parvenir à « zéro cas d’Ebola ».  Il faut d’abord travailler sans relâche, en respectant les procédures certes lourdes mais essentielles pour la lutte et la prévention de l’épidémie.  Ces procédures servent aussi à évaluer les progrès et contribuent à la capacité de réaction rapide.  La représentante a ensuite reconnu qu’il faut renforcer les systèmes de santé de base dans les pays touchés, dans les pays qui ont des systèmes similaires et dans les pays vulnérables.  Nous devons comprendre comment les systèmes actuels ont permis la propagation de l’épidémie.  Elle a invité les rédacteurs des rapports de l’OMS qui seront publiés dans les mois à venir, à formuler des mesures pratiques car les réformes sont nécessaires.  Pourquoi a-t-il fallu autant de temps pour réagir?  Qu’est-ce qui a paralysé l’action?  Sans les réponses à ces questions, a prévenu la représentante, comment réagir efficacement à de nouvelles épidémies?  Arriver « à zéro cas d’Ebola », c’est apprendre de nos erreurs passées.  Plus vite nous agirons, plus vite nous sauverons des vies, a-t-elle insisté.

M. BANTÉ MANGARAL (Tchad) a rappelé que ce ne sont pas uniquement la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone qui ont été touchés par l’épidémie d’Ebola mais d’autres pays comme le Nigéria et ou même en dehors de l’Afrique.  C’est cette situation, a-t-il aussi rappelé, qui a conduit le Conseil de sécurité à adopter sa première résolution sur la santé, laquelle a montré que l’épidémie d’Ebola constituait bien une menace à la paix et à la sécurité internationales.  Le représentant a souligné l’importance de l’appel du Secrétaire général et de l’Union africaine à combattre l’isolement des pays touchés, y compris les appels à lutter contre le boycott de ces pays.  Il s’est réjoui que l’épidémie d’Ebola ait permis de voir la solidarité internationale en action et la coopération avec les organisations régionales comme l’Union africaine et l’Union du fleuve Mano.  Mais la priorité de notre action aujourd’hui doit aller aux enfants, aux femmes et aux catégories vulnérables, a suggéré le représentant qui a dit que pour cela, il faut doter les pays concernés de moyens de prévention et de détection efficaces ainsi que de systèmes d’alerte précoce.

M. ALEXIS LAMEK (France) a exhorté la communauté internationale à rester mobilisée pour vaincre le virus et à maintenir une surveillance épidémiologique renforcée et une capacité de réaction au-delà de l’objectif « zéro Ebola ».  La France s’est pleinement engagée aux côtés des pays touchés, en particulier en appui à l’action des autorités guinéennes, en mobilisant plus de 220 millions d’euros.  Le représentant a parlé de l’appui en Guinée qui a pris la forme d’une formation et de la protection des acteurs engagés, de la prise en charge médicale, grâce à la mise en place de quatre centres de traitement, de la création d’un centre de traitement des soignants et du financement de quatre laboratoires.

Outre ces efforts pour vaincre l’épidémie, le représentant a dit la nécessité de porter l’attention sur le relèvement des pays touchés.  La France participe activement à ces efforts de redressement, pour lesquels elle a mobilisé plus de 150 millions d’euros supplémentaires, a-t-il dit.  Comme la crise d’Ebola a mis en évidence la fragilité des systèmes de santé des pays touchés, M. Lamek a estimé que le relèvement doit mettre l’accent sur ces systèmes, dans une perspective régionale.  La France a déjà engagé plusieurs projets, avec ses partenaires africains et internationaux, dont la mise en place d’équipes régionales d’alerte et de riposte aux épidémies en Guinée, -Projet PREPARE-.  Nous posons aussi les bases d’un réseau d’instituts de santé publique pour la surveillance des risques d’épidémies en Afrique de l’Ouest, -Projet RIPOST-, a-t-il précisé en ajoutant que ce dispositif sera adossé à un réseau de laboratoires animé par les instituts Pasteur et Mérieux -Projet LABNET- et soutenu par un renforcement de l’hygiène hospitalière au niveau régional -Projet TWIN 2H-.

Le représentant a jugé que des réflexions plus larges sont nécessaires pour améliorer l’ensemble de la réponse du système international aux crises sanitaires, dans les enceintes multilatérales comme sur le terrain.  L’épidémie d’Ebola nous rappelle à quel point nous avons besoin de dispositifs robustes d’alerte et de réponse, et en particulier du Règlement sanitaire international de l’OMS.  Il a annoncé que la France organisera à Paris, le 29 octobre prochain, une réunion de haut niveau de retour d’expérience, avec la participation des nombreux acteurs impliqués dans la réponse en Afrique de l’Ouest, pour tirer toutes les leçons d’Ebola.

M. ISMAEL ABRAÃO GASPAR MARTINS (Angola) a souligné l’importance de la résolution 2177 du Conseil de sécurité qui a reconnu que l’épidémie d’Ebola était une menace à la paix et la sécurité internationales et souligné la nécessité de renforcer l’assistance internationale à la Sierra Leone, à la Guinée et au Libéria.  Cette résolution appelle à aider les pays touchés à renforcer la prévention et l’action d’urgence.  Le représentant a salué le rôle « central » du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et l’adoption par les ministres africains de la santé du statut du Centre africain de prévention des maladies.  Si Ebola n’est pas la seule menace à la paix et à la sécurité, il est important de tenir compte des enseignements tirés de cette expérience pour mieux se préparer à l’avenir, a-t-il conclu.   

M. CARLOS OLGUÍN CIGARROA (Chili) a dit que la récente crise d’Ebola nous permet de tirer des conclusions importantes dont la nécessité de garantir un système de coordination aux niveaux national, régional et international pour affronter rapidement les fléaux qui provoquent des crises sanitaires avec un impact potentiel sur la paix et la sécurité internationales.  La résolution 2177 du Conseil de sécurité recouvrait déjà cette idée, a dit le représentant qui a jugé important de pouvoir compter sur un processus de relèvement après la crise et qui a salué, ce faisant, le rôle de la Commission de consolidation de la paix (CCP), de l’OMS et d’autres organismes, en particulier pour leur travail dans le renforcement des capacités nationales.  Si Ebola a permis d’unir le monde, nos investissements risquent d’être réduits à néant si nous ne terminons pas le travail, a prévenu le représentant.

Mme DINA KAWAR (Jordanie) s’est réjouie que l’on ait atteint les objectifs fixés à la MINUAUCE.  Nous devons, a-t-elle préconisé, nous fonder sur ces avancées pour terminer le travail, notamment contre de nouvelles résurgences en Guinée et en Sierra Leone.  Ces pays continuent de souffrir de l’épidémie malgré les progrès réalisés, a rappelé la représentante qui a reconnu que ce sont les systèmes de santé publique qui ont été les premiers obstacles à la lutte contre l’épidémie.  Dès lors, ils devraient être renforcés avec l’aide des partenaires internationaux.  Il faudra en outre créer des systèmes de surveillance et de détection rapide.  La communauté internationale ne doit pas ignorer les conséquences de l’épidémie sur les trois pays touchés qui ont toujours besoin d’une assistance.  Elle doit participer aux stratégies de relèvement qu’ils ont élaborées.

L’épidémie d’Ebola a gravement nui à l’économie des trois pays, a insisté, à son tour, M. LIU JIEYI (Chine).  La communauté internationale doit accélérer les efforts contre la pauvreté et pour le développement pour empêcher la résurgence de l’épidémie dont la principale cause est la pauvreté, a-t-il insisté, en mettant l’accent sur la création d’emplois, l’amélioration des moyens de subsistance, la bonne gouvernance et la mise en place de systèmes de santé efficaces dont les mécanismes de réaction aux crises, la prise en charge des maladies et la formation du personnel médical.  Il faut créer des synergies entre les parties prenantes et renforcer la coopération internationale.  Dans cette coopération doivent prendre part le Conseil de sécurité, l’OMS, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI). 

Le représentant a rappelé que la Chine a octroyé 100 millions de dollars aux trois pays touchés et déployé 12 000 experts en maladies infectieuses.  En juillet dernier, les experts chinois ont procédé au test de 5 000 échantillons et ont traité 800 patients.  Il a évoqué la visite du Ministre des affaires étrangères de la Chine dans ces pays dont l’objectif visait le développement.  La Chine envisage de nouvelles mesures d’assistance dont 5 millions de dollars supplémentaires pour le processus de relèvement des pays touchés, a conclu le représentant.

M. PETER WILSON (Royaume-Uni) a particulièrement salué la contribution significative de l’Union africaine à la lutte contre Ebola, laquelle a dépêché 800 bénévoles, dont 400 Nigérians.  Il a rappelé que le « US Centers for Disease Control and Prevention » avait prévenu en 2014 que nous risquions de connaître un million de cas d’ici à la fin 2015.  « Aujourd’hui, alors que nous avons limité le nombre de cas totaux à 27 000 et maitrisé l’épidémie, nous devons tirer les leçons de ce succès », a-t-il dit.  Si 11 000 personnes sont malheureusement décédées, ce nombre aurait été bien plus élevé sans l’engagement exceptionnel des différents acteurs, a-t-il dit.  Il a indiqué que le Royaume-Uni a fourni 600 millions de dollars et déployé 1 300 agents civils et militaires.  Pour atteindre l’objectif « zéro cas », il a estimé que la communauté internationale doit prendre des mesures efficaces de relèvement post-Ebola, dont le renforcement des capacités de prévention et de réaction.  « Nous devons établir des liens entre les secteurs humanitaire et sanitaire pour gagner en efficacité », a-t-il encore ajouté avant de mettre l’accent sur l’importance d’une approche multilatérale.   

M. FRANCISCO JAVIER GASSO MATOSES (Espagne) a estimé que la crise et ses leçons devaient être l’occasion de renforcer la capacité de prévention et de riposte de la communauté internationale.  Il a particulièrement salué l’importance des initiatives de coopération régionale émanant de l’Union du fleuve Mano et de la CEDEAO.  Il a dit l’importance du travail de relèvement initié avec la Conférence de haut niveau du Secrétaire général en faveur des trois pays affectés.  Il a estimé que nous étions à « un moment d’espoir prudent ».  Si Ebola ne fait plus la une des journaux, nous n’avons pas encore atteint l’objectif « zéro cas », a prévenu le représentant avant de souligner la nécessité de progresser dans les efforts de recherche, de développement de capacités de réaction rapide, d’assistance au relèvement et d’amélioration des systèmes sanitaires des pays touchés.  Il a souhaité que cette expérience nous encourage à examiner la façon de pouvoir intégrer davantage aux activités de consolidation de la paix les leçons tirées de la gestion de la crise Ebola. 

Il n’y a tout simplement pas lieu de se jeter des lauriers lorsqu’on fait face à des épidémies de ce type, a prévenu Mme DOVYDAS ŠPOKAUSKAS (Lituanie).  Maintenant que nous envisageons des stratégies post-Ebola, nous devons garder à l’esprit les leçons apprises.  L’épidémie, a-t-elle estimé, a une nouvelle fois prouvé que la prévention et la réaction rapide sont les clefs pour faire en sorte que les futures crises soient moins dévastatrices et moins coûteuses.  L’épidémie a en effet démontré combien sont importants les premiers efforts des gouvernements et combien est vital le rôle des communautés de base.  L’implication à temps des organisations régionales et sous-régionales a été essentielle.  Le système des Nations Unies a prouvé sa capacité à mobiliser et à assurer une contribution immédiate, effective et coordonnée.  L’engagement du Conseil de sécurité a aussi contribué à concentrer l’attention de la communauté internationale sur la menace à la paix et à la sécurité internationales posée par Ebola.  La Conférence d’annonces de contributions de juillet dernier a aussi montré la capacité de la communauté internationale à garder son attention sur les pays les plus touchés et leurs besoins s’agissant du relèvement.  La confirmation par l’OMS que le vaccin développé est extrêmement efficace nous donne l’espoir qu’avec la mobilisation, les mécanismes de prévention et les ressources nécessaires, une épidémie de cette ampleur ne se reproduira plus jamais, s’est réjouie la représentante. 

L’épidémie, a-t-elle rappelé, a interrompu les efforts de consolidation de la paix des pays touchés.  Elle a affecté très durement les femmes et les enfants, produisant quelque 30 000 orphelins.  Les stratégies post-Ebola doivent donc inclure des mesures de protection en faveur de ces enfants.  Renforcer la résilience des pays touchés veut dire que tous les groupes vulnérables doivent avoir leur mot à dire s’agissant de leur avenir.  Cela ne peut être fait que par le renforcement des institutions, la promotion de l’état de droit, la bonne gouvernance et le respect des droits de l’homme, y compris le dialogue entre toutes les parties prenantes et l’engagement de la société civile.  Le système des Nations Unies et la communauté internationale doivent rester vigilants et appuyer le relèvement à long terme des pays touchés, maintenant qu’Ebola ne fait plus la « une » des journaux.  Nous devons faire en sorte que les leçons douloureuses de l’épidémie ne soient pas perdues, en améliorant notre état de préparation et nos réponses aux futures situations d’urgence sanitaire, a conclu la représentante.  

Mme MARÍA GABRIELA CHÁVEZ COLMENARES (Venezuela) a déclaré que ce dossier relève des prérogatives de l’Assemblée générale et du Conseil économique et social (ECOSOC), compte tenu des conséquences socioéconomiques de l’épidémie sur les pays touchés qui ont besoin de l’aide internationale pour se relever.  Elle a salué la coopération internationale dans la lutte contre l’épidémie, notamment l’envoi de 450 médecins cubains dans les pays touchés.  Elle a souligné le rôle fondamental que ces pays doivent jouer dans l’élaboration des stratégies de relèvement, notamment dans l’identification des causes de la crise.  Pour la représentante, c’est le système capitaliste qui a provoqué l’appauvrissement des pays du Sud, à l’origine de l’épidémie.  Les pays touchés ont besoin de l’aide internationale pour lutter contre la pauvreté.  Ils doivent être dotés de systèmes efficaces d’alerte rapide et avoir accès aux vaccins et aux traitements à des prix abordables.

L’épidémie d’Ebola est l’occasion de réfléchir à la situation postconflit et à leur résilience, a estimé, à son tour, M. RAMLAN BIN IBRAHIM (Malaisie).  Il a appelé à la concrétisation des aides promises à la Conférence internationale de juillet 2015.  Au niveau national, le représentant a mis en avant l’importance de l’intégration sociale et de la bonne gouvernance pour rendre plus efficace la lutte contre l’épidémie et surtout le relèvement.  Ces pays doivent pouvoir sortir de la crise plus résilients et plus forts, a-t-il dit, en rappelant que la Malaisie avait débloqué en son temps la somme 100 000 dollars. 

M. GERARD VAN BOHEMEN (Nouvelle-Zélande) a estimé, à son tour, que le Conseil de sécurité ne devrait pas rater l’occasion d’apprendre des succès et des échecs de la MINUAUCE.  D’abord, il faut tout faire pour assurer des réactions rapides et ciblées aux prochaines crises.  Les réponses internationales doivent être coordonnées entre les régions et la vitesse avec laquelle le Fonds d’affection spéciale des Nations Unies a mobilisé les ressources doit servir de critère pour la création des futurs fonds d’urgence.  Il faut ensuite admettre que la crainte d’une épidémie ne devrait en aucun cas conduire les États à imposer des restrictions inutiles et finalement contreproductives à la libre circulation.  Dans un continent aussi grand que l’Afrique et ses plus de 50 pays, des approches plus nuancées doivent être privilégiées.  L’épidémie nous a aussi appris que le fardeau logistique d’une vaste réponse internationale, en un court laps de temps, peut drainer l’énergie des systèmes locaux.  Une coordination entre les pays est donc vitale et la valeur d’une réponse coordonnée par un seul donateur a été prouvée. 

Enfin, le représentant a prévenu que les progrès dans le développement des vaccins sont certes encourageants mais nous savons tous que la prochaine crise peut provenir d’une menace non encore identifiée.  Dans la région du Pacifique, le travail de préparation mené dans le contexte d’Ebola pour répondre aux maladies infectieuses aura des efforts durables sur la capacité de combattre des menaces sanitaires émergentes, a affirmé le représentant.

Mme U. JOY OGWU (Nigéria) a déclaré que l’épidémie d’Ebola a permis de mettre à jour les lacunes des systèmes de santé des pays touchés.  Dans ce contexte, elle a salué l’engagement, la solidarité et la détermination des organisations internationales et régionales, des États membres ainsi que des acteurs de la société civile et du secteur privé.  « Si le monde s’est félicité le 29 mai 2015 de ce que le Libéria se soit débarrassé du virus Ebola, l’apparition de nouveaux cas en Sierra Leone nous rappelle que nous devons tous rester vigilants, a dit la représentante.  Elle a expliqué que le Nigéria a entamé une campagne de sensibilisation sur la maladie pour éviter les rumeurs et les mouvements de panique injustifiés.  Au niveau international, la représentante a dit ne pas douter que la résolution 2177 a constitué un jalon, en poussant la communauté internationale à agir de façon coordonnée. 

Ce qu’il nous faut aujourd’hui, ce sont des mécanismes de réaction rapide s’appuyant sur des systèmes de santé renforcés.  Elle a salué les résultats de la Conférence internationale de juillet dernier et souligné que les pays africains doivent être les premiers à pouvoir réagir face aux futures épidémies.  Il faut donc les ressources humaines dont un personnel médical bien formé.  La représentante a aussi reconnu l’efficacité des approches régionales et espéré que les essais cliniques en cours se traduiront vite par la mise en circulation d’un vaccin.   

Nous pouvons maintenant nous montrer optimistes, a conclu M. VANDI CHIDI MINAH (Sierra Leone) en voulant tout de même que l’on tire les leçons de la crise.  Si les pays africains doivent assumer la responsabilité de la réponse, ils doivent aussi pouvoir bénéficier du soutien de la communauté internationale.  Cette crise nous a fait prendre conscience de la nécessité de renforcer notre système de santé », a admis le représentant.  Il a appelé à des efforts scientifiques et diplomatiques nationaux et internationaux, sans chevauchement des compétences.  Ebola peut ressurgir n’importe où et n’importe quand, a-t-il prévenu.  Il s’est dit convaincu que toute la communauté internationale aurait été menacée par Ebola si les pays concernés n’étaient pas parvenus à coordonner leurs efforts au niveau sous-régional.  Restons vigilants et travaillons à la résilience, a-t-il conclu.   

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