Conférence de presse du Représentant de la Nouvelle-Zélande et Président du Conseil de sécurité pour le mois de juillet

Le Représentant permanent de la Nouvelle-Zélande, M. Gerard Jacobus van Bohemen, qui prend la présidence du Conseil de sécurité au mois de juillet, a prévenu que ce serait un mois difficile du fait des questions graves à l’ordre du jour, tout en espérant des travaux orientés vers l’action.  Le mois sera marqué par la commémoration du vingtième anniversaire du massacre de Srebrenica et un débat sur les défis en matière de sécurité des petits États insulaires en développement (PEID).

Au cours de la conférence de presse qu’il a donnée aujourd’hui au Siège de l’ONU à New York, le nouveau Président du Conseil, qui a déjà fait son possible pour ne pas exclure les États qui ne sont pas membres du Conseil, a fait part de l’intention des 15 membres de discuter de manière plus directe des questions à l’ordre du jour.

En sa capacité nationale, M. van Bohemen a énoncé sa priorité: le débat sur les défis auxquels doivent faire face les petits États insulaires en développement (PEID) en matière de paix et de sécurité, qui aura lieu le 30 juillet.  Ce débat public, qui sera présidé par le Ministre néozélandais des affaires étrangères, M. Murray McCully, verra la participation du Secrétaire général de l’ONU, des Premiers Ministres de la Jamaïque et de Samoa et du Ministre des finances des Seychelles, représentant chacun les trois régions des 52 PEID, à savoir le Pacifique, les Caraïbes et l’océan Indien.  Aucun document officiel ne devrait être adopté, mais on attend du débat qu’il donne des indications sur la marche à suivre.

« La voix des PEID n’est pas souvent entendue au Conseil de sécurité », a fait remarquer M. van Bohemen pour souligner l’intérêt de ce débat.  Ces îles, qui représentent une population de 50 millions d’habitants, font face à des vulnérabilités particulières dues à leur petite taille, à leur éloignement, à la piraterie, au changement climatique et au pillage des ressources, entre autres.

M. van Bohemen a indiqué qu’aujourd’hui, le Conseil a entendu, en consultations privées, des exposés sur les élections du 29 juin au Burundi.  Les membres du Conseil ont exprimé leur inquiétude après les premières observations selon lesquelles les conditions n’auraient pas été réunies pour garantir des élections libres et justes.  Ils travaillent désormais sur une déclaration à la presse, a annoncé le Président du Conseil.

Outre le Burundi, le Yémen est de nouveau au centre des préoccupations du Conseil, a-t-il poursuivi en soulignant que cette question est mentionnée en note de bas de page du programme de travail mensuel adopté ce matin, tout comme la situation au Soudan du Sud qui sera probablement examinée dans les prochains jours. 

Le Président du Conseil a rappelé à ce propos que les sanctions imposées aux individus qui ne respectent pas le processus de paix ne sont pas suffisantes et qu’il faut adopter une approche plus complète, notamment avec la collaboration de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD). 

En ce qui concerne la Libye, pays qui est aussi dans les notes de bas de page du programme de travail, le Conseil, qui s’est réuni hier, continuera à exhorter les parties à trouver une solution politique à la crise.  Le rapport du Représentant spécial du Secrétaire général, M. Bernardino León, est d’ailleurs attendu.

S’agissant de la situation en Syrie, qui sera abordée, trois fois, le Président du Conseil a indiqué que l’Envoyé spécial du Secrétaire général, M. Staffan de Mistura, sera à New York la semaine prochaine.  M. van Bohemen a rappelé la nécessité de mettre fin aux combats et de trouver une solution politique au conflit, notant que les membres du Conseil de sécurité restent divisés en particulier sur les aspects politiques.  Les progrès réalisés dans la destruction des armes chimiques seront examinés ce mois-ci.

M. de Mistura sera là le 28 juillet pour faire un exposé devant le Conseil de sécurité.  Le lendemain, c’est M. Stephen O’Brien, du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), qui informera le Conseil de la situation humanitaire en Syrie, dont l’utilisation des barils d’explosifs et la confiscation des fournitures médicales.

Le Ministre néozélandais des affaires étrangères présidera aussi, le 23 juillet, le débat trimestriel sur le Moyen-Orient, en présence du Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Nickolay Mladenov.

Avant cela, mardi 7 juillet, le Conseil tiendra une séance d’information sur la Bosnie-Herzégovine, avec le Vice-Secrétaire général, M. Jan Eliasson, qui était à l’époque Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, et le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, M. Zeid Ra’ad Al-Hussein, ancien Casque bleu à l’époque.  Comme ce sera la commémoration du vingtième anniversaire du massacre de Srebrenica, le Conseil devra, a estimé le Président, axer sa discussion sur la réconciliation et adopter un texte important.

Le même jour, le Conseil tiendra des consultations sur le Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l’Ouest, après l’exposé de son Chef, M. Mohamed Ibn Chambas qui présentera son dernier rapport sur les tendances en matière de sécurité, notamment sur Boko Haram.

Le 8 juillet, les consultations porteront sur le Soudan et le Soudan du Sud, avec l’examen du mandat de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) qui devrait être renouvelé le 14 juillet.  Dans l’après-midi du 8 juillet, le Conseil examinera, en consultations privées, la mise en œuvre de la résolution 1701 relative au Liban et entendra, ce faisant, la Coordonnatrice spéciale, Mme Sigrid Kaag, et le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Hervé Ladsous.

Le 14 juillet, le Conseil a prévu deux séances d’information sur la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), avec un exposé du Représentant spécial, M. Martin Kobler, et sur le Comité des sanctions créé en vertu de la résolution 1533 sur la RDC, avec une présentation de sa Présidente, la Représentante permanente de la Jordanie qui s’est rendue dans la région le mois dernier.

M. van Bohemen a ensuite indiqué que le Conseil tiendrait, le 16 juillet, une réunion avec les pays fournisseurs de contingents à la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP) dont le mandat devrait être renouvelé plus tard dans le mois.

Le même jour, il aura une séance d’information suivie de consultations sur la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM), avant le renouvellement du mandat, le 22 juillet.  Des consultations sont également prévues sur le Comité des sanctions créé en vertu des résolutions 751 et 1907 sur la Somalie et l’Érythrée, avec un exposé du Président du Comité et Représentant permanent du Venezuela.

Une séance d’information sur la Mission d’assistance des Nations Unies en Iraq (MANUI) se tiendra le 22 juillet, avec M. Jan Kubĩs, Chef de la Mission, qui présentera son rapport trimestriel, avant le renouvellement du mandat, le 29 juillet.  Les consultations sur cette question seront suivies d’autres consultations sur la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP).

De manière générale, le Conseil de sécurité suivra les pourparlers de Genève sur la question du programme nucléaire iranien, a assuré le Président, sans savoir cependant si la question serait abordée formellement au Conseil de sécurité.  Nous continuons bien sûr à suivre la situation en Ukraine, a-t-il également indiqué.

Il a aussi mentionné que le Représentant permanent de la Malaisie avait présenté ce matin un projet de résolution sur la responsabilité pénale dans le crash aérien du vol MH17.

Alors qu’un examen de l’architecture du maintien de la paix est en cours cette année, M. van Bohemen a dit que les membres du Conseil pourraient peut-être réagir au rapport du Secrétaire général.  Interrogé à ce sujet sur les problèmes d’abus sexuels en République centrafricaine, il a assuré que le Conseil de sécurité examine bien cette question.

Quant au problème croissant de l’État islamique, le Président a reconnu que le Conseil de sécurité n’était pas saisi directement de cette question qui concerne un « acteur non étatique ».  En ce qui concerne la sélection du prochain Secrétaire général, il a rappelé qu’il était, en sa capacité nationale, membre du Groupe sur la responsabilité, la cohérence et la transparence.  En tant que Président du Conseil de sécurité, je ferai en sorte que le Conseil de sécurité se penche sur la question, a-t-il simplement dit.

 

 

 

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