En cours au Siège de l'ONU

Soixante-dixième session,
16e & 17e séances – matin & après-midi
AG/SHC/4137

Les États reconnaissent que le bien-être et la participation des enfants et des jeunes sont indispensables pour obtenir un développement durable

Avec le Programme de développement durable à l’horizon 2030, une occasion unique s’offre à la communauté internationale de s’attaquer aux obstacles qui laissent encore les enfants à l’écart du progrès et d’investir dans la promotion et la protection des droits de l’enfant, ont souligné les délégations qui ont participé, aujourd’hui, au débat général de la Troisième Commission consacré aux enfants.

La mise en œuvre de ce programme, qui va commencer dès le début de l’année 2016, doit se traduire par des engagements fermes vis-à-vis des enfants et des adolescents, et par leur participation accrue lorsqu’il s’agit des questions touchant à leur bien-être.

Ainsi le représentant du Brésil a-t-il, devant la Commission, chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles, salué les nombreuses références aux enfants dans le Programme, en particulier celles relatives à l’élimination de la pauvreté, à la réduction des inégalités, à la santé, à l’éducation, à l’égalité des sexes et à l’accès à la justice.

Pour des pays comme l’Éthiopie, dont les jeunes représentent largement plus de la moitié de la population, la réalisation du droit à l’éducation pour tous les enfants, notamment les filles, est une étape incontournable.   

Des progrès sont réalisés en faveur des groupes défavorisés au Burkina Faso et au Bénin où l’on combat aussi les mariages et les grossesses précoces et les mutilations génitales féminines.

À Madagascar, des actions ont été entreprises pour lutter contre l’exploitation des enfants, notamment le tourisme sexuel.

Plusieurs pays, dont l’Afrique du Sud, ont noté avec préoccupation la poursuite de pratiques telles que la vente des enfants, la prostitution et la pédopornographie, soulignant la nécessité de réfléchir à de nouvelles approches en vue de protéger de façon effective tous les enfants.

En Haïti, comme au Panama, l’accent est mis sur le développement de la petite enfance.  « En dépit des cataclysmes naturels et autres handicaps d’ordre social et politique, nous avons pu maintenir le cap », s’est félicitée la représentante d’Haïti.

Souhaitant que soit abordée la question de l’impact des changements climatiques, les Maldives ont insisté sur le fait que le droit des enfants à un environnement sûr impliquait la responsabilité partagée des nations. 

Un grand nombre de délégations, dont l’Islande et la Bulgarie, ont constaté que l’ampleur des crises humanitaires avait atteint un niveau sans précédent cette année.  Des millions d’enfants ont vu leur existence bouleversée par des conflits violents, notamment en Syrie.

La Troisième Commission se réunira lundi 19 octobre, dès 10 heures, pour examiner les droits des peuples autochtones.

Promotion et protection des droits de l’enfant

a) Promotion et protection des droits de l’enfant (A/70/162, A/70/222, A/70/267, A/70/289 et A/70/315)

b) Suite donnée aux textes issus de la session extraordinaire consacrée aux enfants (A/70/265)

Suite du débat général

M. AMANUEL GIORGIO (Érythrée) a rappelé que la Convention relative aux droits de l’enfant était la première que son pays eût ratifiée, et que celui-ci avait soumis son quatrième rapport périodique au Comité chargé de veiller à son application.  Il a ensuite présenté les mesures d’intensification de la mise en œuvre des dispositions de cet instrument, notamment par un comité interministériel qui coordonne les programmes ciblant les enfants dans plusieurs domaines. 

D’autre part, 43 comités locaux pour le bien-être de l’enfance ont été établis dans 56 sous-régions de l’Érythrée.  Des amendements du Code pénal ont été effectués pour inclure l’interdiction des châtiments corporels infligés aux enfants dans toutes les situations, le droit de ceux-ci de choisir en cas de divorce des parents. 

Dans le système judiciaire, un enfant de moins de 12 ans ne saurait être poursuivi ou traité comme délinquant mais doit être placé sous la garde d’un tuteur et bénéficier d’un traitement médical sous la supervision d’un tribunal.  Les enfants de 12 à 18 ans ayant commis un délit ou crime doivent accomplir un travail communautaire ou aller dans une structure de justice juvénile s’ils représentent une menace en cas de récidive.

Mme EGRISELDA ARECELY GONZÁLEZ LÓPEZ (El Salvador) a souligné que son pays avait réalisé des progrès importants dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la protection des enfants, à travers la loi de protection intégrale de l’enfance et de l’adolescence (LEPINA) et le Conseil national de l’enfance et de l’adolescence (CONNA) établi en 2010.  Les enfants et les adolescents représentent aujourd’hui 33,8% de la population.  De juin 2014 à mai 2015, les bureaux de protection nouvellement créés ont été saisis de 15 158 cas de menaces ou de violations des droits d’enfants et d’adolescents, essentiellement des cas de maltraitance physique, psychologique et sexuelle.

De plus, a précisé Mme González López, le taux de pauvreté des enfants et des adolescents a été réduit, passant de 52,9% en 2009 à 43,7% en 2013.  « Nous sommes conscients que des inégalités persistent », a-t-il résumé, en réaffirmant l’engagement de son pays vis-à-vis des Objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

M. AMRITH ROHAN PERERA (Sri Lanka) a salué le déclin de la pauvreté dans le monde, ainsi que la hausse du nombre d’enfants inscrits dans les écoles et la chute de la mortalité infantile.  Il a affirmé que cet élan encourageant devrait ouvrir la voie au renforcement de la législation en faveur des enfants.  À cet égard, il a souligné que la Constitution de son pays garantissait l’égalité à tous ses citoyens et prévoyait des dispositions concernant la promotion des femmes, des enfants et des personnes handicapées.

S’agissant de l’accès à l’emploi, le délégué a dit que son pays interdisait le travail des enfants de moins de 14 ans et renforçait les sanctions contre les contrevenants à cette mesure.  Sur le volet du trafic des personnes, en particulier des enfants, le Sri Lanka a intégré les droits des enfants dans son plan national contre ces questions comme une thématique spécifique, a-t-il fait remarquer. 

Par ailleurs, le Code pénal du pays prévoit des sanctions contre la pédopornographie, les abus sexuels et les cybercrimes et les délinquants sexuels opérant sur l’Internet, a-t-il affirmé.  Le délégué a précisé que son pays avait mis en place un réseau de fonctionnaires, entre autres, des enseignants, des policiers, des docteurs et les dirigeants des communautés, lesquels ont été formés pour régler les cas d’abus des enfants et fournir une protection sociopsychologique aux victimes.

Mme ZEENA MOHAMED DIDI (Maldives) a évoqué les progrès considérables faits par les Maldives dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le développement, le seul pays d’Asie du Sud à avoir réalisé ces Objectifs avant 2015.  Ces progrès ont été substantiels en matière de réduction de la pauvreté extrême et de la faim, de l’éducation primaire universelle, de la réduction de la mortalité infantile, de l’amélioration de la santé maternelle et de lutte contre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies.  Aux Maldives, s’est félicitée la représentante, tous bénéficient d’une couverture santé.

Dans un pays où les enfants et les jeunes représentent 46% de la population, le Gouvernement consacre 6% de son PIB à l’éducation, un record dans la région, a précisé la représentante.  La première université a été créée en 2012. 

En outre, la promotion de la fille constitue une stratégie prioritaire aux Maldives.  Il s’agit d’un défi d’autant plus important que l’on constate une montée du conservatisme religieux et de vues idéologiques sexistes.  Le droit des enfants à un environnement sûr implique la responsabilité partagée des nations, a-t-elle conclu, en souhaitant que soit abordée la question de l’impact des changements climatiques.

M. MAYTHONG THAMMAVONGSA (République démocratique populaire lao), qui a souligné l’engagement de son pays à promouvoir et à protéger les droits de l’enfant, a souligné qu’au fil des années écoulées des progrès remarquables avaient été réalisés en termes de cadre juridique et de politiques en vue de les préserver de toutes les formes de violence. 

Ainsi, une loi sur la procédure pénale des mineurs et une autre sur la prévention et la lutte contre les violences à l’égard des femmes et des enfants ont été adoptées, a déclaré le représentant.  Dans le domaine de la santé et de l’éducation, des actions sont également menées afin d’accroître le ratio des allocations du budget national à ces secteurs vitaux, a-t-il expliqué. 

À cet égard, une stratégie en matière de nutrition a été mise en place, pendant que dans les écoles un programme de distribution gratuite de nourriture aux enfants issus des zones rurales éloignées a été initié, produisant des résultats encourageants, s’est-il félicité.

Mme MYRIAM AMAN SOULAMA (Burkina Faso) a déclaré que 53% de sa population a moins de 18 ans et que, dans le cadre de ses engagements internationaux, le Gouvernement a adopté, en 2008, le Cadre d’orientation stratégique pour la promotion de l’enfant 2008-2017, document de référence qui oriente les différents acteurs de la protection de l’enfant dans la perspective de la construction d’une société garante de la sauvegarde de l’intérêt de l’enfant. 

Sous la houlette de l’Observatoire national des droits de l’enfant, le Conseil de l’enfant, les juridictions auprès des tribunaux et l’élaboration de politiques sectorielles en matière de santé, d’éducation et de protection sociale, témoignent, selon l’intervenante, de l’engagement du Gouvernement. 

Elle a signalé des progrès dans la lutte contre toutes formes de violence faite aux enfants, notamment en encourageant leur dénonciation grâce à un numéro de téléphone gratuit mis en place à cet effet.  Elle a aussi mis l’accent sur la promotion de l’enregistrement systématique et obligatoire de tous les enfants à l’état civil, le recensement des enfants handicapés, l’harmonisation des indicateurs et des mécanismes de collecte des données sur la protection de l’enfant, la réalisation d’une cartographie du système de protection, ainsi que la scolarisation des filles  

Le Burkina Faso œuvre également contre les grossesses précoces par une stratégie nationale, grâce à un dispositif d’accompagnement et de renforcement des capacités de 2 500 adolescentes à risque.  S’agissant de mutilations génitales féminines, elle a également fait état d’une évolution positive des comportements et des mentalités.

Mme DESIRÉE DEL CARMEN CEDEÑO RENGIFO (Panama) a souligné le rôle important du Ministère du développement social et de la santé de son pays.  L’accent est mis sur la petite enfance, avec une série de programmes qui intègrent les enfants de 0 à 5 ans.  Ils incluent la détection précoce de toute maladie et les soins prénataux aux femmes enceintes.  Une loi récente fixe à 18 ans l’âge minimum pour le mariage à Panama. 

En outre, a poursuivi la représentante, « 23 000 enfants ont été retirés du marché du travail », dans le cadre d’un plan d’action fondé sur l’amélioration de l’accès à une éducation de qualité et à des activités sportives.  Des campagnes visant à prévenir le travail des enfants ont été lancées avec succès et un comité technique pour la protection globale des enfants et des adolescents a été créé.

Mme VICKNESS G. MAYAO (République-Unie de Tanzanie) a affirmé que son pays était partie à la Convention, à ses protocoles et à la Charte africaine sur les droits et le bien-être des enfants, et qu’en 2009, il avait entrepris une réforme législative pour harmoniser ses textes avec ces instruments.  Par cette réforme, il est de l’obligation des parents de protéger leurs enfants de toute négligence, discrimination, violence et abus.

Une loi de 2011 a aussi été promulguée pour la protection des droits de l’enfant, en particulier ceux des filles.  La déléguée a noté une amélioration de la scolarisation et des résultats scolaires, de la nutrition et en matière d’enregistrement des naissances.  La définition de l’enfant a également été précisée, et des efforts sont entrepris afin de retarder le mariage, et ce, en vue de lutter contre la pratique des mariages précoces et de favoriser la fréquentation scolaire par les filles.

Elle a dénoncé le fait que les agressions et les meurtres d’enfants albinos continuaient à cause d’accusations de sorcellerie, précisant que la Tanzanie avait adopté une approche holistique avec toutes les parties prenantes pour mettre fin à cette situation.

Mme LYNN MARLAR LWIN (Myanmar) a plaidé en faveur de davantage d’efforts, à l’échelle mondiale, pour améliorer le sort des enfants, en particulier dans les nations en développement.  Cette année revêt une importance spéciale pour le Myanmar qui, après des années de consultations, vient de signer le Protocole facultatif concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés.  Suite à l’entrée en fonctions de la nouvelle administration, le pays a signé, en juin 2012, le Plan d’action conjoint avec les Nations Unies, facilitant ainsi les efforts de prévention du recrutement des mineurs.

Les forces armées n’ont cessé de collaborer avec les Nations Unies à cet égard, et ont procédé à la démobilisation de 600 recrues mineures.  Parallèlement, 56 officiers et 283 ont été jugés pour le recrutement de mineurs.  Elle a rappelé que bien que l’armée birmane fût professionnelle, le recrutement, lui, était volontaire.  Elle a toutefois fait état de difficultés techniques dans la vérification de l’âge des volontaires, en particulier l’absence de documents d’identité ou de certificats de naissance, qui ont pu conduire à des cas de recrutement de mineurs.

Mme HEIDA ANITA HALLSDOTTIR (Islande) a déploré le nombre croissant d’enfants déplacés, rendus orphelins, ou qui meurent en migrant vers un endroit où il y a un espoir pour l’avenir.  Pour sa part, l’Islande s’est engagée à contribuer à hauteur de 14 millions d’euros au cours des 15 prochains mois pour répondre aux besoins des réfugiés et des demandeurs d’asile qui fuient le conflit en Syrie, à travers le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), l’UNICEF et d’autres organisations internationales.

Mme Hallsdottir a recommandé de se concentrer systématiquement sur l’éducation et l’autonomisation des filles, dans la mesure où elles ont en général moins d’opportunités que les garçons de suivre un enseignement secondaire.  L’Islande, a-t-elle rappelé, défend le droit à l’éducation pour tous.

Mme RESHANTY BOWOLEKSONO (Indonésie) a souligné que l’Indonésie attachait une grande importance à la promotion et à la protection des droits de l’enfant, précisant que le Gouvernement continuait d’allouer plus de 20% de son budget annuel à l’éducation, hissant l’âge de l’enseignement obligatoire à 12 ans.  Des mesures innovantes ont été également prises en vue de réduire les dépenses publiques affectées aux subventions sur le pétrole avec pour objectif d’augmenter le budget des allocations aux programmes de développement social pour donner aux pauvres un meilleur accès aux soins de santé et à l’éducation. 

S’agissant de la réduction de la violence à l’encontre des enfants, un plan national de développement 2010-2015 a permis de renforcer leur protection et de lancer des campagnes de sensibilisation au sein des communautés.  Partant, elle a souligné qu’un autre plan du même type serait lancé cette année avec comme principaux objectifs notamment l’intensification des études et la collecte de données sur les preuves, les causes et les alternatives visant à prévenir la violence à l’encontre des enfants, ainsi que l’intégration des droits des enfants dans tous les politiques et programmes de développement, a-t-elle renchéri.

M. CHEONG LOON LAI (Malaisie) a émis l’espoir que le monde réussisse à se débarrasser de la pauvreté et de la faim, à en finir avec les inégalités et à ne laisser personne de côté.  La protection des enfants est au centre de cet espoir, a-t-il commenté, renvoyant au solide partenariat de la Malaisie avec l’UNICEF, dont il a accueilli le Conseil d’administration pour une visite d’une semaine d’évaluation du programme de pays. 

Il a déclaré que les Objectifs du développement durable concernant les enfants seraient inclus dans ce programme, avec la participation du secteur privé.  À cet effet, la Malaisie continuera de cultiver une philosophie de responsabilité sociale des entreprises privées, car il importe que celles-ci perçoivent leur participation non pas comme une œuvre charitable mais plutôt comme un moyen de consolider une main-d’œuvre compétitive, un développement durable et une économie dynamique à travers l’investissement dans le développement du capital humain.

Mme HANTASOA FIDA CYRILLE KLEIN (Madagascar) a indiqué qu’un cadre institutionnel de coordination des actions en matière de protection de l’enfant avait été mis en place par le biais d’une commission de réforme du droit de l’enfant, d’un comité national de lutte contre le travail des enfants et d’un comité national de protection de l’enfant.  Une loi contre la traite des êtres humains a été adoptée en 2014 et un bureau national de lutte contre la traite a été créé. 

En outre, a poursuivi la représentante, des actions multiples ont été entreprises contre le mariage des enfants et contre l’exploitation sexuelle des enfants, en prêtant « une attention particulière à la lutte contre le tourisme sexuel ». 

Le Gouvernement malgache « ne ménage pas ses efforts pour atteindre un taux de scolarisation maximale », a ajouté Mme Klein.  La mise en œuvre d’une loi sur la réorientation générale du système d’éducation, d’enseignement et de formation porte ses fruits, bien que des efforts considérables restent encore à faire, a-t-elle reconnu.  Le projet d’appui d’urgence au Programme éducation pour tous axe les actions sur l’accès à l’éducation primaire, la rétention en milieu scolaire, l’allègement des charges parentales et l’amélioration du cadre d’apprentissage.  Madagascar lutte également contre la mortalité infantile, la malnutrition et l’anémie. 

Mme TAMTA KUPRADZE (Géorgie) a déclaré que la Géorgie était partie aux principaux instruments internationaux dans le domaine des droits de l’homme, y compris la Convention relative aux droits de l’enfant et ses Protocoles facultatifs, soulignant qu’en 2014 elle avait soumis son quatrième rapport périodique sur sa mise en œuvre. 

Au niveau national, l’adoption d’une stratégie de 2014-2020 sur les droits de l’homme réaffirme l’engagement du Gouvernement à améliorer le système éducatif, développer les services de soins de santé et sociaux, réduire la pauvreté et la mortalité maternelle, a-t-il fait valoir.  Dans la foulée, elle a attiré l’attention sur le fait que la Géorgie avait été privée de l’occasion de faire face aux besoins humanitaires des enfants affectés par les conflits dans les régions occupées illégalement par la Russie.

Elle a dit être également préoccupée par les violations quotidiennes  des droits de l’homme, notamment dans les régions de Tskhinvali et d’Abkhazie.  En outre, elle a fustigé l’attitude de Moscou visant à interdire les populations de ces régions de s’exprimer dans leur langue avec une systématisation de l’utilisation du Russe comme seule langue dans l’administration et les écoles.  De plus, elle a critiqué les restrictions imposées aux populations limitant leur mouvement le long de la ligne d’occupation.

M. ALEX GIACOMELLI DA SILVA (Brésil) a salué les nombreuses références aux enfants dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030, en particulier celles relatives à l’élimination de la pauvreté, à la réduction des inégalités, à la santé, à l’éducation, à l’égalité des sexes et à l’accès à la justice.  S’agissant de l’élimination des abus, de l’exploitation, de la traite et de toutes les formes de violence et de torture à l’encontre des enfants, le Brésil s’est aussi félicité de l’objectif 16.2, reflété dans la législation du pays et par ses initiatives aux niveaux régional et international.

En juin 2014, le nouveau Code sur les enfants et les adolescents interdit tout châtiment corporel, y compris en milieu scolaire.  Le Brésil a accueilli il y a un an, le vingt et unième Congrès sur les enfants et les adolescents de l’Organisation des États américains (OEA) « Enfance: édification de la paix ».

À cette occasion, des enfants de tous les pays de l’OEA ont insisté sur la nécessité d’investir dans des politiques tendant à la prévention de la violence à l’égard des enfants et des adolescents.  Le Brésil considère qu’il faut une approche multidimensionnelle à ce sujet et accorder une attention particulière aux brimades qui ont des effets multiples sur les victimes.  Il a rappelé qu’avec le Mexique, son pays avait pris l’initiative de présenter la première résolution sur les brimades, adoptée l’année dernière par l’Assemblée générale. 

Mme MARIE-FRANÇOISE BERNADEL (Haïti) a expliqué que, depuis 2012, l’État haïtien avait défini et validé « un cadre de politique nationale pour le développement intégral de la petite enfance ».  En dépit des cataclysmes naturels et autres handicaps d’ordre social et politique, « nous avons pu maintenir le cap », s’est-elle félicitée.  Elle a remercié l’UNICEF et les autres partenaires qui viennent en appui au Ministère de l’éducation nationale.  Loin d’être un slogan, la promotion de l’éducation pour tous occupe une place de choix dans les programmes mis en place par le Gouvernement, a-t-elle assuré.

Le Ministère de l’éducation nationale a mis l’accent sur la qualité de l’éducation car elle est le moteur du développement, « l’investissement le plus sûr qu’un peuple puisse faire en son avenir », a insisté Mme Bernadel. 

Le Président haïtien a distribué une centaine de motocyclettes aux responsables des directions départementales d’éducation en vue de faciliter le transport des enfants vers leurs écoles.  Il a également donné une impulsion à « Aba Grangou » (« Combattre la faim »), un cadre stratégique national qui a pour objectif de réduire de moitié la part de la population souffrant de la faim d’ici à la fin de 2016, et d’éradiquer la faim et la malnutrition à l’horizon 2025.

M. ERVIN NINA (Albanie) a défendu le droit des enfants à ne pas être forcés de travailler.  Il a aussi énergiquement condamné les atrocités perpétrées par des groupes armés non étatiques extrémistes, en particulier contre les enfants des minorités religieuses et ethniques.  Il a fustigé un « mélange jamais vu de comportements médiévaux barbares et de propagande des temps modernes », utilisé par l’État islamique d’Iraq et du Levant et ses affiliés, notamment les décapitations et les viols. 

Faisant remarquer que ces groupes terroristes concentraient leur attention actuellement sur le recrutement des enfants, « dans le but de créer la prochaine génération terroriste », il a résolument appuyé la campagne « Des enfants, pas des soldats », conjointement menée par la Représentante spéciale du Secrétaire général sur le sort des enfants en temps de conflit armé, Mme Leïla Zerrougui, et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), destiné à mettre fin et à prévenir, d’ici à 2016, le recrutement et l’utilisation des enfants par les forces armées étatiques.

Mme SHERINA SARAN (Afrique du Sud) a noté avec préoccupation la poursuite de pratiques telles que la vente des enfants, la prostitution et la pédopornographie, soulignant la nécessité de réfléchir à de nouvelles approches en vue de protéger de façon effective tous les enfants.  Pour parvenir à lutter de manière efficace contre ces phénomènes, il est crucial de développer et de mettre en œuvre des stratégies durables, y compris la sensibilisation des communautés. 

À cet égard, l’Afrique du Sud a adopté en 2008 une loi qui sert de fondement aux soins et à la protection des enfants du pays, et fournit des lignes directrices en matière de prévention, a-t-elle  souligné.  En matière d’exploitation sexuelle des enfants, elle a déclaré que son pays avait récemment mis en place de nouvelles mesures relatives à l’immigration avec des exigences strictes s’appliquant aux personnes voyageant avec les enfants.  Des régulations, qui a-t-elle estimé, contribueront à minimiser la vulnérabilité des enfants face au trafic tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Afrique du Sud.

M. BENJAMIN VALLI (Monaco) a rappelé que, depuis 2007, le Gouvernement princier soutenait des programmes de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) visant à lutter contre la traite des enfants, et à prévenir du trafic des enfants.  À ce sujet, Monaco vient de lancer le processus de ratification de la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains. 

Par ailleurs, a expliqué le représentant, Monaco agit en collaboration avec la société civile pour mettre en place des campagnes visant à promouvoir, auprès des enfants, une pratique sécurisée des techniques de l’information et des communications et les protéger contre la violence en ligne.

Le Gouvernement s’est également investi, via des projets concrets dans le cadre de sa politique de coopération internationale, en faveur de la protection des enfants et des femmes dans le domaine de la santé au profit des populations les plus défavorisées, principalement dans les pays les moins avancés.

M. JUAN MANUEL GONZÁLEZ DE LINARES PALOU (Espagne) a présenté les grandes lignes des réformes du système de protection de l’enfant et de l’adolescent suite aux recommandations générales et aux observations du Comité des droits de l’enfant.  L’intérêt supérieur de l’enfant, son droit à être écouté, et l’attention aux mineurs les plus vulnérables, sont au cœur des réformes, qui reconnaissent aussi aux enfants étrangers le droit à l’éducation, à une assistance juridique, aux prestations sociales, et à l’accès à l’éducation et à la santé. 

En outre, la protection contre la violence est un nouveau principe transversal dans toutes les institutions administratives qui ont l’obligation d’agir et de réagir promptement contre toute forme de violence à l’égard de l’enfant, et de veiller à l’application concrète de l’interdiction des châtiments corporels humiliants et dégradants.  Un registre des délinquants sexuels est également sur le point d’être mis en place.

M. JEAN-FRANCIS RÉGIS ZINSOU (Bénin) a cité un proverbe selon lequel « l’enfant est le père de l’homme ».  En tant que tel, a-t-il dit, il faut considérer chaque enfant comme une personne à part entière: il a des droits fondamentaux, socioéconomiques, civils, culturels et politiques, autant de droits qui figurent dans la Convention, ratifiée par le Bénin en 1990. 

Depuis, des textes législatifs, réglementaires et des mesures administratives ont été pris pour appliquer les normes et recommandations internationales.  Dans ce cadre, il a mis l’accent sur les lois portant répression des mutilations génitales féminines, sur l’interdiction du harcèlement sexuel et la protection des victimes, et sur l’adoption du Code des personnes et de la famille.  Un autre texte a aussi été adopté, qui spécifie les conditions de déplacement des mineurs et la répression de la traite des enfants.

M. JAMAL FARES ALROWAIEI (Bahreïn) a indiqué que son pays protégeait les enfants, qui constituent plus d’un tiers des habitants, dans un environnement qui sauvegarde leur dignité.  Le Gouvernement travaille à mettre en œuvre toutes les conventions relatives aux enfants, notamment dans le domaine de la santé et des soins de base.  À Bahreïn, a-t-il assuré, l’enseignement est moderne, gratuit et obligatoire.  Un centre national pour les enfants assure leur protection contre toute forme d’abus et de négligence.  Une ligne directe et des programmes d’assistance aux orphelins existent également.

Le pays offre des services aux enfants dans les domaines culturel et sportif, sous l’égide du Ministère des services sociaux.  Enfin, Bahreïn a fourni des écoles aux camps des réfugiés syriens, de même qu’une assistance humanitaire au Yémen, à Djibouti et au Népal, a indiqué le représentant.

Mme GUNAY RAHIMOVA (Azerbaïdjan) a lancé une initiative relative au placement des enfants qui vivent dans des institutions d’accueil garantissant leur protection et la reconnaissance effective de leurs droits.  Une campagne de sensibilisation a été aussi initiée auprès du public contre la violence à l’égard des enfants. 

Elle a exhorté toutes les parties impliquées dans un conflit au respect des normes internationales relatives à la protection des enfants et au non-recrutement.  Elle a regretté que l’Azerbaïdjan continue d’être la cible des Forces armées arméniennes.

M. SAHAK SARGSYAN (Arménie) a mentionné une série de programmes mis en œuvre par le Gouvernement de son pays pour promouvoir et protéger les droits de l’enfant, dont la stratégie de la jeunesse 2013-2017.  Lancé l’année dernière, le Plan national d’action de l’Arménie sur la protection des droits de l’homme consacre un chapitre entier aux droits de l’enfant et définit une série d’activités visant à améliorer la vie des enfants.

L’Arménie a récemment accru sa collaboration avec l’UNICEF et le descriptif de programme de pays pour 2016-2020 se concentre sur les enfants qui font face à de multiples privations, en matière de santé, d’éducation et de protection sociale.  De même, a ajouté le représentant, l’Arménie met en place avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) des projets innovateurs pour stimuler l’entreprenariat.

Par ailleurs, l’Arménie, « qui continue de souffrir des graves conséquences d’une agression et d’un blocus illégal », condamne toutes les violations du droit national et international commises à l’égard des enfants, que ce soit dans des situations de paix ou de conflit armé, a déclaré M. Sargsyan.  Son pays, a-t-il rappelé, comprend d’autant plus le défi posé par l’afflux de réfugiés syriens, qu’il a lui-même dû accueillir des centaines de milliers de personnes déplacées et réfugiées d’Azerbaïdjan, et, plus récemment, un millier d’Iraquiens.

Mme MOHAMED SOILIHI SOILIH (Comores) a constaté qu’en dépit des avancées enregistrées à travers les Objectifs du Millénaire pour le développement, la réalité rappelait que la situation des enfants restait très préoccupante dans plusieurs régions du monde, plus particulièrement en Afrique subsaharienne.  Il s’avère donc nécessaire de placer la question des enfants vivant dans la précarité dans un contexte social bien déterminé, à savoir la composition familiale, la distribution des ressources des familles, le statut de la femme et le nombre d’enfants dans le ménage.

Dans un pays où plus de 65% de la population a moins de 25 ans, la situation des enfants et des jeunes parents est une préoccupation constante du Gouvernement comorien.  Le Document de stratégie du développement intégral du jeune enfant aux Comores réunit les politiques et programmes visant aussi bien les décideurs que les enfants et les familles en tant qu’acteurs et bénéficiaires du développement.

Avec le fort appui technique de l’UNICEF et l’engagement financier des partenaires au développement, l’accent a été mis sur la réduction du taux de mortalité maternelle, la mortalité infantile, la morbidité liée aux maladies transmissibles et la malnutrition aigüe des enfants de moins de 5 ans.  En outre, un programme national a été lancé pour maintenir le taux de prévalence du VIH/sida à moins d’1%, tandis qu’un numéro vert a été mis à la disposition de toutes les personnes désirant s’informer sur le virus et la maladie, et qu’un accès gratuit aux antirétroviraux est garanti. 

M. STEPHAN TAFROV (Bulgarie) a affirmé que son pays, en tant que Coprésident du Groupe des Amis des enfants et des Objectifs de développement durable, avait plaidé en faveur de l’inclusion des droits des enfants dans tous les aspects du développement, en vue de les mettre au centre du nouveau cadre à l’horizon 2030.  De plus, la Bulgarie a été activement impliquée à l’initiative mondiale de l’UNICEF sur la sensibilisation aux Objectifs de développement durable, intitulée « Le plus grand cours du monde », à laquelle ont participé plus de 500 millions de filles et de garçons âgés de 8 à 14 ans, dont 17 000 Bulgares.

En tant que pays de transit et d’accueil pour des milliers de migrants et de réfugiés, la Bulgarie fait tout ce qui est en son pouvoir, en partenariat avec l’Union européenne et l’UNICEF, pour leur assurer de bonnes conditions de vie, a expliqué M. Tafrov.  Une attention particulière est accordée aux enfants migrants, notamment lorsqu’ils sont non accompagnés, et des services de base leurs sont fournis (alimentation, santé, éducation).

La Bulgarie, qui fait de la protection des enfants une priorité, appuie les familles et s’efforce de prévenir l’abandon d’enfants.  En outre, a ajouté le représentant, la Bulgarie travaille avec l’UNICEF pour lutter contre la violence à l’égard des enfants et pour encourager leur participation à tous les processus qui affectent leur vie, dans le cadre d’une campagne intitulée « Ma voix compte ». 

Mme ALMA BIBIANA PÉREZ GÓMEZ (Colombie) a dit que son pays avait eu l’occasion de dialoguer avec le Comité des droits de l’enfant lors de l’examen de ses quatrième et cinquième rapports périodiques, occasion pour la Colombie de discuter de sa politique sur l’enfance coordonnée par la Commission intersectorielle de la petite enfance.  Elle a fait état de la stratégie nationale « De zéro à toujours », qui cherche à traduire dans la vie de tous les jours les droits des enfants de la naissance à 5 ans. 

Les politiques nationales ont eu pour résultat la réduction de la mortalité infantile, l’élargissement de la couverture vaccinale et l’amélioration du suivi de la grossesse et de la santé de la future mère.  Conformément à une recommandation du Comité des droits de l’enfant, le pays s’est aussi équipé d’un système unifié d’information sur l’enfance qui consigne les informations à partir de 53 indicateurs de jouissance effectives des droits de l’enfant. 

Dans le contexte de l’application du Protocole facultatif concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés, l’intervenante a signalé la participation active d’enfants et d’adolescents dans les discussions et les mécanismes de paix et de réconciliation.  

M. SYLVESTER MUNDANDA (Zambie), après avoir évoqué la Charte africaine sur les droits de l’enfant et les autres traités des droits de l’homme pertinents, a indiqué que son pays continuait d’investir ses ressources dans la promotion et la protection des droits de l’enfant.  Il incombe à l’État de veiller à ce que les enfants puissent devenir des citoyens responsables et développer leurs capacités, a-t-il souligné.

La Zambie a mis au point récemment un certain nombre de politiques et de lois pour protéger les enfants, a indiqué le représentant.  Un projet de loi sur le mariage sera prochainement présenté au Parlement.  Des initiatives ont été lancées pour protéger les enfants des familles pauvres et diffuser des informations sur leurs droits, notamment dans les communautés rurales, avec la participation des chefs traditionnels, civils et religieux, et des enfants eux-mêmes.  L’objectif, a insisté le représentant, est de mettre un terme aux mariages et aux grossesses précoces, qui sont « source de pauvreté » et de problèmes de santé.  Enfin, il ne faut pas oublier que « le fléau du VIH/sida continue de sévir ».

M. LOT THAUZENI PANSIPADANA DZONZI (Malawi) a rappelé l’adoption récente d’une loi portant de 16 à 18 ans l’âge minimum du mariage qui fait obligation du consentement libre de la fille dans le dessein de mettre fin au mariage précoce et forcé.  L’épidémie de VIH/sida a fait, par ailleurs, 1,8 million d’orphelins, dont certains vivent dans des ménages dirigés par un enfant.

Il a insisté sur le fait que cette pandémie avait lourdement affecté les capacités et les ressorts de la famille, dans le sens le plus large, en raison de la longue durée de maladie, du décès des parents et de l’épuisement des filets de sécurité sociaux et économiques.  Face à cette dévastation, le Malawi s’efforce de conduire des campagnes massives de prévention, l’éducation contre le VIH/sida étant notamment incluse dans le cursus scolaire à tous les niveaux de l’éducation.  Les enseignants sont également formés. 

En outre, M. Dzonzi s’est alarmé du fait que le monde soit inondé par du matériel pornographique sous forme imprimée et vidéo, ainsi que par le biais de l’Internet.  Des études psychologiques cliniques ont montré que de telles images suscitent quatre niveaux progressifs qui résultent de l’exposition: addiction, escalade, insensibilité et imitation sexuelle.  Les enfants ont besoin d’une protection contre ce fléau, a-t-il déclaré avec force.

M. DAMIANO BELEFFI (Saint-Marin) a fermement appuyé les Objectifs de développement durable et leurs cibles, en particulier ceux qui visent à améliorer les droits de l’enfant.  Saint-Marin, a-t-il noté, a toujours défendu les groupes les plus vulnérables, tels les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées.  Il y a plus de 40 ans, le pays a lancé un programme visant à favoriser l’intégration des jeunes handicapés dans les établissements scolaires.

M. Beleffi s’est dit « profondément préoccupé par l’impact de la crise actuelle des réfugiés sur les enfants ».  Il a estimé que l’ONU avait le devoir de protéger les enfants qui sont les victimes les plus vulnérables de la violence, des abus et de l’exploitation.

Mme IVANA PAJEVIĆ (Monténégro) a assuré que son pays était un promoteur actif des droits de l’homme et restait déterminé à travailler aux niveaux national et international pour assurer la protection et le respect des droits des enfants.  En parallèle à l’adoption des normes internationales, des efforts ont été déployés par le Monténégro pour changer l’attitude du public et renforcer les systèmes visant à créer un environnement stimulant et des opportunités égales pour tous, a-t-il affirmé. 

Se félicitant de la campagne du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), elle a déclaré qu’elle avait contribué à accroître le pourcentage des citoyens qui trouvent acceptable qu’un enfant handicapé soit dans la même classe que les leurs.

Dans le domaine du système pénal juvénile, le Monténégro a reconnu, en tant que chef de file dans la région, la nécessité d’appliquer la médiation entre la victime et le bourreau.  Par ailleurs, il a exhorté la communauté internationale à reconnaître le fait que la jeunesse est un partenaire incontournable du développement et utile à la construction des bases du développement social et économique.  Il a donc lancé un appel à fournir aux jeunes les outils nécessaires à une éducation de qualité en vue de prévenir les crises et maintenir la paix.

Mme ALIA ALHUSSAINI (Koweït) a insisté sur l’accès à l’éducation en tant qu’élément clef du développement de la personne.  La déléguée a appuyé les recommandations de la Représentante spéciale du Secrétaire général sur le sort des enfants en temps de conflit armé, en particulier en ce qui a trait à la protection des établissements scolaires et des hôpitaux.

Le Koweït a adopté une nouvelle loi qui prévoit la création d’un centre spécial pour traiter de la violence familiale.  Le pays a aussi pris des mesures d’aide aux enfants handicapés.  En conclusion, elle a attiré l’attention sur la situation des enfants palestiniens sous occupation étrangère.

Mme SARA AL-SAAD (Qatar) a déclaré que son pays travaillait d’arrache-pied pour promouvoir les droits des enfants dans les domaines de l’éducation et de la santé, et s’est félicitée de l’adoption par les États Membres de l’ONU du Programme d’action de développement durable à l’horizon 2030.

Le pays s’occupe particulièrement des enfants souffrant de l’action des groupes armés et terroristes, et met tout en œuvre pour créer un environnement propice à leur développement.  Le Qatar a créé des institutions dont plusieurs ont en charge les droits des enfants et la jeunesse, et fournit des services dans les secteurs de l’éducation et de la santé.  Pour le Qatar, l’éducation est en tête de ses préoccupations car indispensable dans les efforts visant à réaliser les Objectifs de développement durable.

Face au phénomène des flux migratoires exacerbés par les nombreux conflits dans le monde, elle a interpellé la communauté internationale afin qu’elle poursuive ses efforts pour assurer la protection des enfants.  À cet égard, elle a souligné que, lors de la Conférence des donateurs, son pays avait présenté une initiative en faveur des migrants syriens pour mieux protéger leurs enfants et leur garantir le droit à une vie digne.

Le Qatar est également préoccupé par la situation des enfants vivant sous une occupation étrangère, en particulier dans les territoires palestiniens ou leurs droits sont violés par l’armée israélienne, les privant d’un accès à l’éducation et aux soins de santé.

M. JASEM K. S. HARARI (Libye) a affirmé que, compte tenu de l’étape difficile que traverse son pays, le système de l’enseignement, qui était gratuit jusque-là, souffrait de cette situation.  Avec le soutien de l’UNICEF et d’autres partenaires, des efforts sont déployés pour y remédier.

La délégation est profondément inquiète devant la détérioration de la situation des enfants palestiniens, qui subissent toute forme de torture et de mauvais traitement alors qu’ils sont tout à fait innocents, a ajouté la délégation.

M. IHOR YAREMENKO (UKRAINE) a souligné l’adoption du Programme de développement durable à l’horizon 2030, lequel englobe des plans d’actions ambitieux en faveur des enfants dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’égalité des sexes.  L’Ukraine est d’ores et déjà engagée avec ses partenaires à traduire ces actions en pratiques pour protéger les intérêts de tous les enfants, a-t-il déclaré.

Ces dernières années, l’Ukraine a mis l’accent sur l’abandon des enfants sans protection familiale et les orphelins pour leur permettre de grandir dans un environnement familial, a-t-il précisé, expliquant que la réforme sur les garderies d’enfants avait permis de réunir 85,5% des orphelins dans des familles.

En raison des agressions commises par la Fédération de Russie et les terroristes qu’elle appuie, la situation des enfants s’est aggravée, a soutenu le représentant.  Il a, par conséquent, prié la Russie de cesser ses activités qui provoquent les souffrances des populations, en lançant un appel à l’ONU à se pencher sur les violations des droits des enfants dans les régions sous occupation.

Mme LAURIA NGUELE MAKOUELET (Congo) a appuyé la réalisation de l’objectif 4 du Programme de développement durable à l’horizon 2030 visant à « assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie ». 

Tous les enfants et jeunes en situation de vulnérabilité doivent avoir accès à une éducation qui leur permette d’acquérir les connaissances et les compétences nécessaires pour exploiter des opportunités de participation pleine, effective et efficace à la vie de la société, a-t-elle voulu.  Elle a inscrit dans ce cadre les efforts du Gouvernement congolais qui a institué la gratuité des frais de scolarité, d’inscription aux examens et aux concours depuis mai 2012, ce qui a aidé à atteindre des objectifs quantitatifs touchant plus de 90% des enfants. 

Le pourcentage des filles inscrites dans les établissements scolaires publics connaît également une augmentation significative.  Mme Nguele Makouelet a aussi mis l’accent sur l’investissement dans la réalisation du potentiel des adolescentes « comme une exigence politique ».  Le Gouvernement a aussi pris en charge les soins aux femmes et filles victimes de fistules obstétricales, la gratuité des antirétroviraux et la prévention de la transmission du VIH/sida de la mère à l’enfant et a mis en place un réseau non gouvernemental évoluant dans le domaine des violences sexuelles, appuyé par la création d’un observatoire national.

M. TEVITA SUKA MANGISI (Tonga) a admis que la compréhension de la protection des enfants avait revêtu toute son importance lorsque le Parlement de son pays avait adopté la loi sur la protection de la famille en 2013.  Cette loi protège les enfants de la violence domestique et punit les auteurs de violence par des amendes et des peines d’emprisonnement, a-t-il déclaré.  Concernant la qualité de l’éducation en faveur des garçons et des filles, il s’est félicité du fait que la gratuité des frais d’écolage ait accru les taux d’alphabétisation.

La santé des enfants a également du prix pour les Tonga qui appuient les soins aux enfants, lesquels ont permis de faire chuter les taux de mortalité infantile de 23% depuis 1990.  De plus, l’espérance de vie dans le pays ne cesse de croître, a-t-il dit.

Toutefois, il a souligné que les enfants de son pays restaient vulnérables face aux effets néfastes des inondations et à l’acidification de l’océan.  Ainsi, le pays s’est engagé à développer des politiques en matière d’adaptation et d’atténuation grâce à une collaboration avec les communautés locales et les partenaires pertinents, a-t-il fait valoir. 

M. JOSEHP GBROU (Côte d’Ivoire) a insisté sur le fait que son pays consacre le droit à la vie dans sa Constitution et accorde une place de choix aux droits des enfants.  Ainsi, les services de l’état civil ont été restaurés dans les régions touchées par la crise de 2002 à 2011.  Dans le domaine de l’éducation, le Gouvernement a pris l’engagement de garantir la gratuité de l’enseignement public et en instituant l’école obligatoire pour les enfants de 6 à 16 ans, a-t-il souligné.

Il a également précisé que la législation ivoirienne pénalisait la pratique des mutilations génitales féminines.  Les autorités ont introduit, depuis 2011, dans les programmes scolaires la question des droits de l’homme pour aider les enfants à mieux connaître leurs droits, a-t-il déclaré. 

En outre, la Côte d’Ivoire a créé un Comité de lutte contre la traite et l’exploitation des enfants ainsi qu’un Comité de surveillance présidée par la Première Dame.  À cet égard, il a fait remarquer que le pays, qui était régulièrement cité dans les cas d’exploitation d’abus de la main-d’œuvre infantile dans le secteur du café et du cacao, a pris des mesures pour regagner la confiance de la communauté internationale.

S’agissant du phénomène inhabituel d’enlèvements et de meurtres d’enfants qui a sévit en Côte d’Ivoire à la fin de l’année 2014, le Gouvernement a pris des mesures pour juguler cette situation ayant créé une psychose au sein des populations, a-t-il assuré.

M. JUAN CARLOS MENDOZA-GARCÍA (Costa Rica) a souligné que la pauvreté demeurait l’obstacle à la satisfaction des besoins des enfants et à la promotion et protection effectives de leurs droits.  Après avoir signalé que les enfants des groupes les plus vulnérables comme les autochtones, ceux d’ascendance africaine, les migrants et les handicapés sont plus touchés par les inégalités socioéconomiques et la dégradation de l’environnement.  L’accès équitable à l’éducation demeure donc une priorité mondiale, a affirmé le Costa Rica, qui a affirmé que « l’école est le lieu des enfants » et doit être une expérience positive qui leur permette de construire leur personnalité.

Dans cette optique, l’enseignement national est centré sur un programme d’éthique, d’esthétique et de citoyenneté orienté vers la continuité scolaire, la consolidation de la culture de paix et l’amélioration de la coexistence sociale et démocratique. 

En conséquence, il a vivement salué l’adoption de la Déclaration d’Incheon du Forum mondial sur l’éducation 2015, qui établit une nouvelle vision de l’éducation reposant sur l’objectif 4 du Programme de développement durable à l’horizon 2030 qui cherche à garantir une éducation inclusive, équitable et de qualité.  Il a ensuite dénoncé les attaques contre les établissements scolaires et les centres médicaux en période de conflit, pour lesquels il a exigé des poursuites contre leurs auteurs.

Mme ZAIDAH SHAHMINAN (Brunei Darussalam) a indiqué que son pays, dont les enfants représentent un tiers de la population, avait le taux d’alphabétisation le plus élevé de la région, soit près de 97%.  Brunei Darussalam considère en effet que l’éducation est un droit fondamental.  De même, le pays a atteint les objectifs de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en termes d’immunisation avec une couverture supérieure à 95%.

Brunei Darussalam a retiré ses réserves à l’article 20, paragraphes 1 et 2, et à l’article 21, sous-paragraphe a), de la Convention relative aux droits de l’enfant, relatifs à l’adoption, « afin que chaque enfant puisse toujours trouver refuge dans un environnement sûr », a informé la représentante.  En outre, une Journée nationale de la famille est célébrée, chaque année, le premier dimanche du mois de mai.

Mme LULIT GEBREMARIAM (Éthiopie) a noté que 45% de la population de son pays avait moins de 15 ans et 71% moins de 30 ans, d’où l’importance de placer cette « force importante du changement économique et social » au centre des politiques et des stratégies de développement. 

L’Alliance nationale pour mettre fin aux mariages des enfants et le Comité sur l’élimination des pratiques traditionnelles néfastes ont contribué à sensibiliser le public.  Du coup, s’est-elle félicitée, les mutilations génitales féminines sont passées de 74% en 2005 à 23% en 2010, et la prévalence des mariages précoces a baissé de 33% en 1997 à 8% en 2013.

En outre, un plan national d’action sur l’élimination des pires formes du travail des enfants est en cours de réalisation.  Le taux de scolarisation au primaire a augmenté de 32% au début des années 90 à 96,4% en 2010, a ajouté Mme Gebremariam.  L’Éthiopie a aussi réalisé l’Objectif du Millénaire pour le développement 4 sur la réduction de la mortalité infantile et développé une stratégie pour réduire la transmission du VIH/sida de la mère à l’enfant.

M. AICHA ISSOUFOU (Niger) a rappelé que la Convention relative aux droits de l’enfant exhorte les États parties à rendre l’enseignement primaire élémentaire obligatoire et gratuit pour tous sur la base de l’égalité des chances, ce à quoi le Niger s’est employé, le Président de la République ayant pris, récemment, l’engagement de le rendre gratuit jusqu’à l’âge de 16 ans. 

En outre, l’enseignement est mixte et le programme, le même pour tous.  Plus de 65,6% de la population est extrêmement jeune, a-t-elle fait savoir, ajoutant qu’un parlement des jeunes et un conseil national de la jeunesse avaient été mis en place, de même que des gouvernements scolaires où les adolescents prennent la parole pour défendre leurs intérêts sont pleinement impliqués dans toutes les questions qui les concernent.

En outre, de nombreux jeunes ont activement participé à toutes les étapes de l’élaboration et la mise en œuvre de la politique nationale de la jeunesse.  Lors du Forum « Les jeunes au cœur du développement du Niger post-2015 », ils ont formulé des recommandations par rapport à sept thèmes prioritaires à leurs yeux: santé sexuelle et reproductive, éducation, migration, emploi, famille, violence et droits des jeunes, leadership de ceux-ci, participation civique et gouvernance et environnement. 

D’autre part, la déléguée a précisé que bien qu’étant une pratique « culturellement et socialement approuvée selon certaines valeurs traditionnelles et religieuses », le mariage d’enfants constituait une violation des droits des filles en vertu de la Convention.  Dès lors, le Niger a lancé une campagne nationale de lutte contre cette pratique, et envisage de mettre l’accent sur la sensibilisation et le plaidoyer par le biais d’un plan de communication en cours d’élaboration, l’objectif étant d’aboutir à une loi fixant l’âge du mariage à 18 ans.

M. IBRAHIMA KOMARA (Guinée) a indiqué qu’avaient été mis sur pied, en 1995, un comité de suivi pour la protection des droits de l’enfant, et, en 2001, un parlement des enfants, dont les membres sont élus au suffrage universel.  La Guinée a également adopté un plan stratégique sur l’abandon des mutilations génitales féminines, pratique qui persiste à grande échelle dans le pays.  En vue d’harmoniser sa législation avec les dispositions de la Convention, la Guinée a promulgué une loi révisant le Code de l’enfant, qui permet de porter le délai pour l’enregistrement de naissance de deux semaines à six mois.  Le Code minier a aussi été révisé avec une prise en compte de la protection de l’enfant et de son environnement.

Le représentant guinéen a aussi fourni des informations sur la mise en place, cette année, de la Cour constitutionnelle, de la Commission nationale indépendante des droits de l’homme, de la Haute Autorité de la communication et du Conseil supérieur de la magistrature, autant d’innovations manifestes de la volonté politique de renforcer le cadre juridique et la sensibilisation à la protection de l’enfance. 

Parmi les difficultés qui subsistent, il a cité la construction des tribunaux pour enfants, l’extension des centres d’accueil et de solidarité et la prise en charge sanitaire des enfants handicapés.  Il a attiré l’attention sur le problème des enfants orphelins du VIH/sida, notant que les États de l’espace de l’Union du fleuve Mano, dont la Guinée fait partie, enregistraient aujourd’hui des milliers d’enfants à cause du virus Ebola.  La gestion de cette situation particulière nécessite plus de coopération et des efforts complémentaires afin d’assurer le bien-être de tous les enfants victimes de stigmatisation même au sein des familles élargies, a déclaré M. Komara. 

Mme ANN KYUNG UN DEER, déléguée du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a déclaré que lorsqu’une école est attaquée ou quand l’accès à l’éducation est refusé aux enfants, le mal est profond et durable.  Pendant les conflits armés, les enfants sont soumis à de nombreuses violations en raison de leur vulnérabilité, et les chiffres en la matière demeurent préoccupants, a-t-il dit.

Dans certaines situations, les infrastructures scolaires sont directement visées, des armes et des munitions sont abandonnées à proximité des écoles, mettant en danger la vie des enfants.  Le CICR est préoccupé par le fait que les écoles servent de lieu de recrutement d’enfants soldats; une situation qui inquiète l’organisation car ces enfants sont exclus du système éducatif sur une longue période.

Dans ce contexte, le CICR entreprend de nombreuses activités en faveur des enfants, en initiant notamment des dialogues constants avec les parties aux conflits, en reconstruisant les écoles endommagées par les violents affrontements et en travaillant avec les enseignants et les élèves en vue de renforcer leurs capacités, a-t-il précisé.  Le CICR a plaidé pour que les parties aux conflits fassent des efforts en vue d’éviter que les écoles servent des desseins qui pourraient empêcher leur protection en tant que civils.

M. MICHAEL ESPIRITU, représentant de l’Ordre souverain militaire de Malte, a déploré le fait que, d’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ce sont 16 000 enfants de moins de 5 ans qui meurent par minute, soit 5,9 millions d’enfants en 2015.  L’Ordre de Malte s’efforce d’apporter une assistance aux plus nécessiteux pour prévenir ces décès. 

Par exemple, l’Ordre de Malte a développé un projet pour combattre la malnutrition en Ouganda, l’hôpital Maracha.  Au Cambodge, Malteser International, qui est le bras humanitaire de l’Ordre, travaille dans 175 villages pour améliorer l’alimentation infantile et maternelle.  À Bethléem, l’hôpital de la Sainte famille de l’Ordre permet aux femmes d’accoucher dans un environnement sûr.

M. KEVIN CASSIDY, de l’Organisation internationale du Travail (OIT), a affirmé que le travail des enfants devait être arrêté grâce à une volonté politique et des actions concertées.  M. Cassidy a estimé qu’il était possible d’éliminer ce phénomène grâce au Programme de développement durable à l’horizon 2030.  L’OIT, a-t-il dit, mène des activités pour l’élimination du travail des enfants en fournissant une assistance technique, ainsi qu’un appui au mouvement mondial contre le travail des enfants.

Sur le terrain, l’OIT est présente dans 81 pays pour retirer les enfants du secteur du travail.  Il a précisé que des mesures ciblées avaient été prises pour répondre aux besoins des enfants non scolarisés, et ceux appartenant aux groupes autochtones.  Il a souligné que la protection sociale avait un rôle clef pour régler les inégalités empêchant les enfants de réaliser leur potentiel. 

Il a conclu en annonçant que l’OIT allait lancer l’« Alliance 8.7 » pour renforcer les efforts en cours visant à accroître l’intervention et le suivi des progrès de la « cible 8.7 » sur le travail des enfants et du travail forcé.

Mme MPHO MICHELLE MOGOBE (Botswana) a déclaré que son pays avait pris des mesures audacieuses rendant l’éducation gratuite pendant les 12 premières années scolaires et offrant un soutien financier pour l’éducation supérieure.  Le Botswana est aussi en passe d’atteindre la parité à l’école. 

Par ailleurs, des ressources importantes ont été consacrées à la construction d’infrastructures de santé et à l’accès aux services, ce qui a conduit à une nette amélioration de la santé maternelle et infantile, notamment une diminution significative des décès et pratiquement aucune transmission du VIH/sida de la mère à enfant.  Cependant, le pays aurait encore besoin de l’appui des Nations Unies et des partenaires au développement pour arriver à une transmission nulle, a-t-elle conclu.

Droits de réponse

Réagissant aux déclarations de l’Ukraine et la Géorgie, la Fédération de Russie a souligné que l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie étaient indépendantes et qu’elle n’était nullement impliquée dans le contrôle de ces territoires qui, a-t-elle poursuivi, règlent eux-mêmes toutes les questions liées à la protection sociale et aux droits de l’homme de leurs populations.  À cet égard, elle a recommandé à la Géorgie d’entrer en contact avec l’Ossétie du Sud si elle avait des questions la concernant. 

S’agissant de l’Ukraine, elle a fustigé son attitude à vouloir saisir toutes les occasions pour faire des déclarations fallacieuses contre son pays.  Elle a accusé Kiev de perpétrer des attaques contre les enfants dont plusieurs sont tués, ajoutant sa propension à interrompre la fourniture de l’eau.

De son côté, la déléguée de la Géorgie a déclaré que son pays mettait tout en œuvre pour faire face aux défis de la protection des enfants, même si, a-t-elle souligné, il est difficile de parler avec précision de la situation des enfants dans les régions occupées par la Russie car n’y ayant pas accès.  Elle a accusé la Russie de vouloir induire en erreur la communauté internationale en niant la réalité.

Réagissant à son tour, le représentant de l’Ukraine a pris la parole en russe car, selon lui, le délégué russe n’avait pas bien compris son message.  Selon lui, la Fédération de Russie prend à la légère une situation en lien avec des vies humaines, et laquelle est à la base du déplacement de 500 000 personnes, y compris 20% d’enfants, à travers l’Ukraine.  Il a prié la Russie de prendre en considération le fait que des personnes meurent par sa faute.

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