70e anniversaire des Nations Unies: les États Membres de l’ONU réaffirment leur détermination à préserver les générations futures du fléau de la guerre
Le 24 octobre 1945, à San Francisco, 51 pays ratifiaient la Charte des Nations Unies, donnant naissance à la plus importante organisation internationale de l’histoire: l’Organisation des Nations Unies, l’« ONU ».
Écrite « au nom des peuples », comme l’a rappelé le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, dans une allocution marquant ce soixante-dixième anniversaire aujourd’hui à l’Assemblée générale, la Charte définit les objectifs et les principes de l’ONU, ainsi que le fonctionnement de ses différents organes -Conseil de sécurité, Assemblée générale, Cour internationale de Justice (CIJ), Conseil économique et social (ECOSOC), Conseil de tutelle et Secrétariat général.
« Pendant 70 ans, cet acte politique révolutionnaire et visionnaire a guidé les nations dans la poursuite de la paix, du progrès social et de la liberté », a souligné le Secrétaire général, avant de rappeler que les Nations Unies avaient « apporté la liberté à des millions de personnes, démantelé le colonialisme, défait l’apartheid et défendu les droits de l’homme, indépendamment de la race, de la religion, de la nationalité, du sexe et de l’orientation sexuelle ».
« Le drapeau bleu des Nations Unies est encore aujourd’hui la bannière de l’espoir pour toute l’humanité », a encore insisté M. Ban Ki-moon, faisant écho à la résolution* adoptée aujourd’hui par l’Assemblée. Dans ce texte, les 193 États Membres de l’ONU réaffirment en effet leur « détermination, énoncée dans le préambule de la Charte, à préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux fois en l’espace d’une vie humaine a infligé à l’humanité d’indicibles souffrances ».
Adopté par consensus, la résolution réaffirme aussi « la foi » des États Membres « dans la dignité intrinsèque de l’être humain et dans l’égalité de droit des hommes et des femmes », ainsi que leur « engagement à promouvoir, protéger et garantir tous les droits fondamentaux, sans distinction et à considérer ces droits comme le fondement même de la liberté, de la justice et de la paix ».
« Nous combattons la pauvreté, la faim, les maladies; nous sommes contre la corruption, l’impunité et l’injustice », a encore mis en avant le Secrétaire général dans son allocution, sans nier pour autant que « notre entreprise n’est pas parfaite »: « la violence, la pauvreté, les maladies et les abus frappent encore trop d’êtres humains, en particulier les femmes et les filles. Les conflits, l’oppression et le désespoir ont obligé les gens à fuir, mais sans les Nations Unies, notre monde serait encore plus sombre ».
« Nous sommes la première génération qui peut éradiquer la pauvreté », a-t-il conclu, en appelant à améliorer encore et toujours l’Organisation « pour les peuples » et « pour un monde meilleur ».
« L’élimination de la pauvreté constitue le plus grand défi auquel l’humanité doit faire face; nous sommes déterminés à faire progresser le développement mondial et à promouvoir une coopération qui profite à tous », réaffirment de leur côté les États Membres dans leur résolution, réitérant aussi leur « soutien sans faille » au Programme de développement durable à l’horizon 2030, adopté lors du Sommet qui s’est tenu au Siège de l’Organisation des Nations Unies, à New York, en septembre dernier.
Samedi 24 octobre, à l’occasion du soixante-dixième anniversaire de la ratification de la Charte des Nations Unies, le Siège de l’ONU à New York et près de 300 monuments dans le monde s’illumineront aux couleurs de l’Organisation, des sièges de l’ONU à Genève, Nairobi et Vienne à l’Opéra de Sydney, en passant par les grandes pyramides de Gizeh, le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro et l’Empire State Building de New York.