L’Assemblée générale tiendra sa première partie de session du 28 septembre au 16 décembre et examinera la question de la sensibilisation au drame des migrants clandestins
L’Assemblée générale a décidé aujourd’hui de tenir la première partie de sa session 2015-2016, du lundi 28 septembre au mercredi 16 décembre 2015 et d’inscrire à son ordre du jour un point relatif à « la sensibilisation de l’opinion mondiale* au drame des migrants en situation irrégulière, en particulier les demandeurs d’asile syriens, dans le bassin méditerranéen ».
Le débat général, segment durant lequel chefs d’État, premiers ministres et ministres font des déclarations de politique générale, se tiendra du lundi 28 septembre au samedi 3 octobre. La plénière de l’Assemblée générale et ses six grandes commissions ne commenceront qu’après avec obligation pour la Première Commission chargée des questions de désarmement et de sécurité internationale de terminer ses travaux le lundi 9 novembre; la Deuxième Commission chargée des questions économiques et financières et la Troisième Commission chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles, le 25 novembre; la Quatrième Commission chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, le 17 novembre; la Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires, le 11 décembre, et la Sixième Commission chargée des questions juridiques le 20 novembre.
C’est la plénière de l’Assemblée générale qui se chargera des discussions sur le nouveau point inscrit à l’ordre du jour sur proposition de la Turquie et intitulé « sensibilisation de l’opinion mondiale au drame des migrants en situation irrégulière, en particulier les demandeurs d’asile syriens, dans le bassin méditerranéen ». Déjà aujourd’hui, le représentant de la Syrie s’est posé des questions sur les intentions « du régime turc ». Quels sont les objectifs de la Turquie? s’est demandé le représentant dont le pays est frappé par « un terrorisme alimenté par l’ingérence étrangère, y compris celle de la Turquie ». Ce sont ces crimes et cette terreur qui obligent les Syriens à fuir. Ce sont les attaques contre la population, les infrastructures, les services publics et les mesures unilatérales contre leur pays qui poussent les Syriens à fuir.
Le régime turc est responsable de cette tragédie, a accusé le représentant, dénonçant le fait que la Turquie fait tout pour aider des groupes terroristes comme Daech. Daech n’est pas né du vide: il a été financé, aidé et armé, a insisté le représentant, dénonçant le fait que la Turquie s’est approprié quelque 1 400 usines à Alep. « La proposition turque sert une quête et des intentions non éthiques ». L’Assemblée générale doit se montrer « attentive et vigilante » face aux intentions « amorales » de la Turquie », a averti le représentant syrien, avant que le représentant de la Turquie ne renouvelle sa confiance dans la faculté de l’Assemblée de sensibiliser l’opinion publique à la nécessité de trouver des réponses viables à la crise des réfugiés. « La Turquie n’est pas concernée, c’est l’humanité qui attend une réponse », a-t-il tranché.
Le Président de l’Assemblée générale a demandé aux deux délégations de garder leurs arguments pour le débat de fond. Le représentant de l’Arménie a tout de même eu le temps de se « dissocier » de la décision d’inscrire à l’ordre du jour « La situation dans les territoires occupés de l’Azerbaïdjan ».
Le débat général, qui sera précédé du 25 au 27 septembre, par une intervention du pape François et par le Sommet consacré à l’adoption du Programme de développement durable à l’horizon 2030, pour l’après-2015, et le travail des six grandes commissions est ce qui constitue la première partie de la session 2015-2015. Elle prendra fin le mercredi 16 décembre 2015. La deuxième partie, qui reprendra dès janvier, s’étendra jusqu’au lundi 12 septembre 2016.
La session 2015-2016 est présidée par M. Mogens Lykketofft, Président du Parlement danois.