En cours au Siège de l'ONU

AFR/3236-PKO/529

Burkina Faso, Burundi, Libye et Soudan du Sud figuraient au sommaire de la 11e réunion consultative de l’Équipe conjointe ONU-UA

L’Équipe spéciale conjointe de l’Organisation des Nations Unies et de l’Union africaine chargée des questions de paix et de sécurité, qui s’est réunie le 2 octobre à New York en marge de la Soixante-dixième session de l’Assemblée générale, a notamment évoqué la situation au Burkina Faso, au Burundi, en Libye et au Soudan du Sud.

Les participants –des responsables de haut niveau des deux organisations- ont salué les progrès enregistrés au Soudan du Sud avec la récente signature de l’accord de paix entre les parties en conflit.  Ils ont appelé tous les protagonistes à apporter leur soutien sans réserve à la mise en œuvre de cet accord, qui doit permettre de créer les conditions d’un retour volontaire et sûr pour 2,2 millions de personnes au Sud du Soudan, dont 1,4 million sont des déplacés, alors que plus de 200 000 ont cherché refuge dans les bases de l’ONU.  À cet égard, l’Équipe spéciale s’est inquiétée des entraves à l’assistance humanitaire et a condamné les violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire survenues au cours du conflit.

Concernant la Libye, l’Équipe spéciale conjointe a exprimé sa grave préoccupation face au conflit qui perdure et a invité les parties au dialogue politique, mené sous l’égide du Représentant spécial Bernardino Leon, d’aboutir à un accord de paix avant le 21 octobre, date d’expiration du mandat de la Chambre des représentants.  Les participants ont reconnu le besoin d’un soutien conjugué des Nations Unies et de l’Union africaine à la prochaine phase de transition en Libye.

La crise au Burundi avec les violations des droits et les conséquences humanitaires qui en découlent a également suscité l’inquiétude des participants.  Ils ont apporté leur soutien à la mission de facilitation de la communauté est-africaine au Burundi, conduite par l’Ouganda, pour relancer un processus politique inclusif et sortir de la crise dans ce pays.  L’Équipe spéciale a également salué le déploiement d’observateurs des droits de l’homme et d’experts militaires de l’Union africaine au Burundi.  En revanche, elle s’est montrée préoccupée par l’impact humanitaire de la crise, responsable de nombreux déplacés internes et d’un grand nombre de réfugiés dans les pays voisins, et a demandé l’aide de tous les partenaires pour y faire face.

La réunion ONU-UA a enfin déploré les violations de la Constitution et de la Charte de transition du Burkina Faso, cible d’un coup d’État mi-septembre à un mois des élections législatives et présidentielle qui auraient marqué la fin du processus de transition.  Les Nations Unies et l’Union africaine devront continuer d’œuvrer en étroite coopération pour soutenir la transition au Burkina Faso, ont déclaré les participants.

Ces derniers ont par ailleurs débattu du récent rapport du Secrétaire général sur « l’Avenir des Opérations de paix de l’ONU » qui prône la constitution de partenariats mondiaux/régionaux et appelle à garantir « un financement durable, prévisible et flexible » des opérations de l’Union africaine mandatée par le Conseil de sécurité.  Dans ce rapport, l’Union africaine est qualifiée de « partenaire régional clef » pour les Nations Unies.  La réunion a également approuvé une proposition visant à lancer un vaste processus de consultation sur le développement d’un cadre renforçant le partenariat ONU-UA pour la paix et la sécurité.

La réunion a également mis en lumière le besoin de développer des partenariats entre la Commission de l’Union africaine et l’Équipe spéciale de lutte contre le terrorisme des Nations Unies, en portant une attention renforcée au Mali et au Sahel, à la Corne de l’Afrique et à Afrique centrale et de l’Ouest.

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