Le Secrétaire général demande aux groupes armés au Mali de cesser toute violence et de régler leurs différends par la voie du dialogue
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LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DEMANDE AUX GROUPES ARMÉS AU MALI DE CESSER TOUTE VIOLENCE
ET DE RÉGLER LEURS DIFFÉRENDS PAR LA VOIE DU DIALOGUE
Vous trouverez ci-après le texte intégral de la déclaration du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à la Réunion de haut niveau sur le processus politique au Mali, à New York, le 27 septembre:
Je vous remercie de participer à cette réunion sur le processus politique malien, dont le moment est bien choisi.
Votre présence témoigne de l’importance que revêt pour la région et pour le monde le rétablissement de la paix et de la stabilité au Mali.
Je souhaite tout particulièrement la bienvenue au Président du Mali, S. E. M. Ibrahim Boubacar Keïta.
Je salue également la présence des représentants de l’Union africaine et de la CEDEAO, qui contribuent, depuis le départ, aux efforts de stabilisation menés au Mali. Je tiens à les remercier pour leur étroite collaboration avec la MINUSMA et mon Représentant spécial.
Je tiens aussi à remercier tous les autres amis et partenaires du Mali, tous ceux qui lui apportent leur appui, et qui sont présents ici aujourd’hui.
Nous sommes réunis pour soutenir le processus politique malien parce que nous pensons que ce processus est la clef de voûte de la stabilité du pays.
La paix et la stabilité doivent revenir au Mali pour que les réfugiés puissent rentrer chez eux, pour que les droits de l’homme soient protégés, et pour que les services publics puissent être rétablis; pour que le développement puisse avancer et pour que les institutions chargées de la justice et de la sécurité puissent, une fois réformées, jouer le rôle essentiel qui leur revient.
Mais la situation sécuritaire demeure extrêmement précaire au Mali.
Dans la région du nord du pays, les affrontements armés se poursuivent malgré de nombreux accords.
Je demande aux groupes armés de cesser toute violence et de régler leurs différends par la voie du dialogue, comme ils s’y sont engagés.
Dans le même temps, des terroristes continuent de s’en prendre aux soldats de la paix des Nations Unies aussi bien qu’à la population civile malienne. Ils tirent des roquettes sur les camps des Nations Unies, posent des mines sur les routes et mènent des attentats-suicides contre les Casques bleus. Ils essaient de perturber le processus politique et d’empêcher le retour à des conditions normales dont la région du nord du pays a désespérément besoin.
Je condamne vigoureusement ces attaques. Je demande à toutes les parties prenantes d’œuvrer ensemble pour freiner ces extrémistes et traduire en justice les responsables.
Aucune attaque n’entamera la volonté des Nations Unies d’accompagner le peuple malien dans sa quête de la paix.
La persistance de l’insécurité ne fait que souligner l’urgence d’un règlement négocié.
Ladies and Gentlemen,
Fifteen months ago, the Government of Mali and several armed groups signed a preliminary agreement in Ouagadougou that charted the way forward.
Since then, there have been difficult moments. The fighting in Kidal last May was one of them. And there have been hopeful occasions, such as the signing of a roadmap for the talks in Algiers in July.
Negotiations are taking place in Algiers as I speak. Despite an encouraging start, progress has been slow.
I call on all parties to continue engaging with each other in a climate of goodwill and compromise, and to make a serious offer for peace as the Malian population expects and deserves.
I wish to reiterate the importance of inclusiveness. Only a process that is genuinely open to the hopes and concerns of all communities can yield sustainable results.
My appreciation goes to the group of mediators, led by Algeria, of which the United Nations, through my Special Representative, Bert Koenders, is an important member.
The United Nations stands ready to assist in the implementation of the peace agreement that we all hope can result from the Algiers process. We will mobilize our expertise on the political, security, development, justice and reconciliation issues that must be part of that agreement. MINUSMA is ready to play a key role in supporting the implementation of an agreement that is sustainable and inclusive.
Excellencies,
Mali needs sustained and coherent support from the international community. We must speak with one voice and we must be persistent during the negotiations, as well as afterwards for the implementation of an agreement.
We must also continue working together on a regional basis. As I noted during my visit to the Sahel region last year, cooperation across regions and institutions is essential to address the [transnational] challenges related to governance, security and resilience. I count on the continuous leadership of Mali, as Chair of the Coordination Platform for the Sahel, to ensure concerted efforts against instability and fragility in the region. Through the implementation of the Sahel Strategy, the United Nations looks forward to working with all its partners in a coordinated fashion for the good of the region.
Thank you for your leadership. Thank you very much.
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