Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur le Yémen
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite aujourd’hui par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de décembre, M. Mahamat Zene Cherif (Tchad):
Les membres du Conseil de sécurité condamnent vigoureusement les horribles attentats à la bombe du 16 décembre à Radaa (Yémen), qui ont fait de nombreux morts et blessés. Parmi les victimes de ces attentats inqualifiables se trouvaient au moins 15 enfants tués à bord d’un car de ramassage scolaire. À cet égard, les membres du Conseil condamnent une fois de plus les violations et les exactions commises contre des enfants par des terroristes.
Les membres du Conseil expriment leur profonde sympathie et leurs sincères condoléances aux familles et amis des personnes tuées et blessées par ces attentats odieux, ainsi qu’au peuple et au Gouvernement yéménites.
Les membres du Conseil condamnent la multiplication des attentats perpétrés ou commandités par Al-Qaida dans la péninsule arabique.
Les membres du Conseil réaffirment que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constitue l’une des menaces les plus graves pour la paix et la sécurité internationales, et que tout acte de terrorisme est criminel et injustifiable, quels qu’en soient les motifs, le lieu et le moment ou les auteurs.
Les membres du Conseil réaffirment leur détermination à combattre toutes les formes de terrorisme, comme la Charte des Nations Unies en assigne la mission au Conseil.
Les membres du Conseil soulignent que les auteurs, organisateurs, bailleurs et commanditaires de ces actes de terrorisme répréhensibles doivent être traduits en justice, et demandent instamment à tous les États de coopérer activement avec les autorités yéménites à cet égard, ainsi que le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité leur en font l’obligation.
Les membres du Conseil rappellent qu’Al-Qaida dans la péninsule arabique est inscrit sur la Liste relative aux sanctions contre Al-Qaida et donc sous le coup du gel des avoirs et de l’embargo sur les armes imposés par la résolution 2161 (2014), et que toute personne physique ou morale qui fournit un appui financier et matériel au groupe, sous la forme d’armes ou de recrues, est passible d’inscription sur cette liste et de sanctions.
Les membres du Conseil rappellent aux États qu’ils doivent veiller à ce que toute mesure qu’ils prennent pour lutter contre le terrorisme soit conforme aux obligations résultant du droit international, en particulier du droit international des droits de l’homme, du droit international des réfugiés et du droit international humanitaire.