Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur les meurtres commis par l’État islamique d’Iraq et du Levant
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite aujourd’hui par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de novembre, M. Gary Francis Quinlan (Australie):
Les membres du Conseil de sécurité ont vigoureusement condamné le meurtre odieux et lâche d’un travailleur humanitaire américain, Abdul-Rahman Kassig, également connu sous le nom de Peter Kassig, et d’au moins 15 prisonniers syriens par l’État islamique d’Iraq et du Levant (EIIL). Ils ont adressé leurs très sincères condoléances aux familles des victimes et aux peuples américain et syrien. Ces crimes démontrent une fois de plus la brutalité de l’EIIL, qui a commis des milliers d’exactions à l’encontre des syriens et des iraquiens.
Pour les membres du Conseil, le meurtre de M. Kassig était un rappel tragique de la multiplication des dangers que le personnel humanitaire présent en Syrie doit braver chaque jour. Ils ont rappelé la résolution 2175 (2014) du Conseil et demandé à toutes les parties à un conflit armé de se conformer scrupuleusement aux obligations que leur fait le droit international humanitaire, en particulier celle de respecter et protéger l’ensemble du personnel humanitaire. Ils ont également réitéré leur condamnation de toutes les formes de violence et d’intimidation auxquelles sont de plus en plus exposés ceux qui participent à des opérations humanitaires.
Les membres du Conseil ont rappelé qu’il fallait venir à bout de l’EIIL et de l’intolérance, de la violence et de la haine qu’il prônait. Ils ont également déclaré que les actes barbares continuellement perpétrés par l’EIIL, loin de les intimider, renforçaient au contraire leur résolution d’amener les gouvernements et les institutions, y compris ceux de la région la plus touchée, à faire front commun contre l’EIIL, le Front el-Nosra et tous les autres individus, groupes, entreprises et entités associés à Al-Qaida, conformément à la détermination affichée par le Conseil dans sa résolution 2170 (2014).
Les membres du Conseil ont exigé que tous ceux qui sont aux mains de l’EIIL, du Front el-Nosra et des autres individus, groupes, entreprises et entités associés à Al-Qaida soient libérés sains et saufs, sans délai et sans condition.
Les membres du Conseil ont insisté sur la nécessité de traduire en justice les auteurs de ces actes terroristes répréhensibles. Ils ont souligné que les auteurs du meurtre d’Abdul-Rahman Kassig et des prisonniers syriens devaient être amenés à rendre des comptes et exhorté les États à coopérer activement à cet effet, conformément aux obligations que leur fait le droit international et les résolutions applicables du Conseil.
Les membres du Conseil ont réaffirmé qu’il fallait combattre par tous les moyens, conformément aux dispositions de la Charte des Nations Unies, les menaces que les actes de terrorisme faisaient peser sur la paix et la sécurité internationales, et réitéré que les actes de terrorisme étaient criminels et injustifiables, quels qu’en soient les motifs, le lieu, le moment et les auteurs.