L’ECOSOC décide d’organiser un dialogue sur le positionnement de l’ONU dans le contexte du programme de développement pour l’après-2015
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Conseil économique et social
Session de 2014
41e & 42e séances
matin & après-midi
L’ECOSOC DÉCIDE D’ORGANISER UN DIALOGUE SUR LE POSITIONNEMENT DE L’ONU DANS LE CONTEXTE
DU PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT POUR L’APRÈS-2015
Il demande au Secrétaire général des recommandations sur les moyens
d’appuyer la coopération Sud-Sud et accorde un statut consultatif à 158 ONG
Le Conseil économique et social (ECOSOC) a entamé, aujourd’hui, la deuxième de ses trois sessions annuelles de coordination et d’organisation, qui se poursuivra jusqu’au 16 juillet, en examinant les activités à long terme du système des Nations Unies pour le développement, dans le contexte du programme de développement pour l’après-2015. Il a aussi accordé le statut consultatif à 158 ONG après avoir débattu, ce matin, de la mise en œuvre du programme d’action 2011-2020 sur les pays les moins avancés (PMA)
En adoptant une résolution sur l’examen quadriennal1 complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies, l’ECOSOC a décidé de tenir un dialogue ouvert à tous sur le positionnement du système de développement des Nations Unies, compte tenu du programme de développement pour l’après-2015. Par ce texte, il précise que ce dialogue devrait couvrir sept domaines, à savoir les relations entre l’alignement des fonctions, les pratiques de financement, les structures de gouvernance, les capacités et l’influence du système, les formes de partenariat et les arrangements organisationnels. Toujours en vertu de cette résolution, l’ECOSOC demande aussi au Secrétaire général de formuler des recommandations sur le meilleur moyen de renforcer l’appui accordé par l’ONU à la coopération Sud-Sud. Un représentant du Secrétariat a indiqué que l’adoption de ce texte aurait des incidences de 13 millions de dollars sur le projet de budget biennal 2016-2017.
La Vice-Présidente de l’ECOSOC et Représentante permanente de la Colombie, Mme Maria Emma Mejía Vélez, a expliqué que les fonds et programmes sont priés, en vertu de cette résolution, d’arrêter des principes communs en vue de définir le concept de masse critique des ressources de base, lesquels peuvent notamment porter sur le volume des ressources nécessaire pour satisfaire les besoins des pays de programme et produire les résultats prévus dans les plans stratégiques. Elle a aussi précisé que ce dialogue alimentera les rapports du Secrétaire général sur l’examen quadriennal complet de 2015 et les préparatifs de l’examen quadriennal complet de 2016.
L’ECOSOC a aussi fait siennes les décisions sur les recommandations figurant dans le rapport du Comité2 chargé des organisations non gouvernementales (ONG) sur les travaux de la reprise de sa session de 2014 en décidant d’accorder le statut consultatif à 158 ONG, de suspendre pour une durée d’un an le statut consultatif de 106 ONG qui n’ont pas présenté leurs rapports quadriennaux; de réadmettre au statut consultatif 21 ONG qui ont présenté leurs rapports quadriennaux restés jusque-là en souffrance, et de retirer leur statut consultatif à 129 ONG qui n’ont toujours pas présenté leurs rapports quadriennaux en souffrance. L’ECOSOC a aussi approuvé l’ordre du jour provisoire de la session de 2015 du Comité.
Intervenant également nom du Mexique et de l’Uruguay, le représentant du Chili a souligné l’importance des ONG qui abordent des questions qui n’intéressent pas les États. Il a rappelé que le Conseil des droits de l’homme reconnaît que la société civile facilite la réalisation des objectifs des Nations Unies, avant de demander que les États s’abstiennent d’utiliser le Comité des ONG comme forum de sanctions ou de représailles contre des ONG.
Le matin, l’ECOSOC était saisi du dernier rapport du Secrétaire général3 sur la mise en œuvre du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2011-2020. Ce rapport, tout en soulignant que le produit intérieur brut (PIB) global des pays de cette catégorie avait augmenté de 5,6% en 2013, contre 4,3% en 2012, s’inquiète de la baisse de l’aide publique au développement (APD) à destination des pays les moins avancés (PMA) -qui a commencé en 2011-, en notant que l’aide fournie par les membres du Comité d’aide au développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est tombée à 40,56 milliards de dollars en termes réels, ce qui équivaut à une baisse de 9,4% par rapport à 2011.
Au nom des pays les moins avancés, le représentant du Bénin a rappelé qu’il sera difficile de tenir l’objectif de permettre à la moitié des PMA de devenir des pays à revenu intermédiaire d’ici à 2020 si l’APD destinée à ces pays continue de baisser. À l’instar du représentant de la Turquie, il a souhaité que les PMA puissent obtenir les moyens et capacités de devenir plus résilients aux chocs économiques mondiaux. Ils espèrent, a-t-il dit, que la Conférence d’examen à mi-parcours du programme d’action 2011-2020, ainsi que de la réunion qui se tiendra à Cotonou du 28 au 31 juillet 2014, sur le développement des capacités productives des PMA seront l’occasion de faire des progrès.
« Si tout le monde veut venir en aide aux PMA, il est temps que cette volonté affichée se traduise par des faits », a insisté le représentant du Bangladesh. De son côté, le représentant d’Haïti a rappelé que l’APD était incontournable pour les PMA, en se disant particulièrement préoccupé par le fait que la diminution de l’APD versée aux PMA soit plus forte que celle dont bénéficient autres pays en développement
Présentant le rapport, M. Khalil Rahman, du Bureau du Haut-Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, a estimé que face à l’insuffisance de l’APD, il faudrait faire des progrès concernant les règles d’origine et la réduction des barrières commerciales afin de stimuler les exportations des PMA. Le rapport note que le taux d’expansion du commerce des pays les moins avancés avait sensiblement diminué en 2012. La valeur totale des exportations de biens et services s’est alors élevée à 232,7 milliards de dollars, ce qui représente une augmentation de 0,7% alors que le taux de croissance de ces exportations avait été de 24% en 2011.
Au nom de l’Union européenne, le représentant de l’Italie a mis l’accent sur la volonté de l’Union européenne de continuer de mettre l’accent sur les préférences commerciales unilatérales accordées aux PMA qui en ont le plus besoin, en leur fournissant notamment un accès aux marchés en franchise pour tous leurs produits. Néanmoins, elle a prévenu que ces initiatives ne suffiront pas à garantir un développement inclusif des PMA s’ils ne sont pas en mesure de mettre en place des réformes structurelles. La représentante de la Fédération de Russie a souligné qu’il était nécessaire de poursuivre une coopération constructive avec un large éventail de partenaires, tout en estimant que les PMA qui sont en mesure de sortir de la catégorie soient assistés pour réaliser cet objectif et bénéficient de conditions préférentielles au cours de la période de transition.
L’ECOSOC a aussi pris note du rapport du Secrétaire général sur les activités opérationnelles4 du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement, et des rapports des Conseils d’administration des Programme des Nations Unies pour le développement/Fonds des Nations Unies pour la population/Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets, du Fonds des Nations Unies pour l’enfance, de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et du Programme alimentaire mondial.
La prochaine session de coordination et d’organisation de l’ECOSOC se tiendra les 17 et 18 novembre 2014.
Le Conseil économique et social reprendra ses travaux en séance plénière demain, mardi 15 juillet à 10 heures.
1 E/2014/L.19
2 Six décisions contenues au document E/2014/32 (Part II)
3 E/2014/81
4 A/69/39
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