Le Comité des ONG entame sa session de 2014 en recommandant le statut consultatif auprès de l’ECOSOC à 29 organisations
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Comité des organisations non gouvernementales
Session ordinaire de 2014
1re séance – matin
LE COMITÉ DES ONG ENTAME SA SESSION DE 2014 EN RECOMMANDANT LE STATUT CONSULTATIF
AUPRÈS DE L’ECOSOC À 29 ORGANISATIONS
Le Comité des organisations non gouvernementales (Comité des ONG) a ouvert, aujourd’hui, sa session régulière de 2014, en espérant examiner jusqu’au 31 janvier, 60 demandes par jour, vu le nombre toujours croissant de demandes d’un statut consultatif auprès du Conseil économique et social (ECOSOC). Aujourd’hui le Comité a recommandé à l’ECOSOC l’octroi d’un statut consultatif spécial à 29 ONG et reporté l’examen de 13 candidatures.
Le Comité peut recommander trois statuts: le statut consultatif général, le statut consultatif spécial et l’inscription sur la Liste.
Le statut consultatif général concerne les ONG qui poursuivent des activités couvrant la plupart des domaines d’action de l’ECOSOC. Ces ONG sont autorisées à soumettre au Conseil des communications écrites et des pétitions, et à proposer l’inscription de points à l’ordre du jour du Conseil et de ses organes subsidiaires.
Le statut consultatif spécial concerne, quant à lui, des ONG internationalement reconnues pour leur compétence particulière dans certains domaines d’activité du Conseil. Elles peuvent également soumettre des communications écrites et des pétitions.
L’inscription sur la Liste concerne les ONG qui contribuent de temps à autre aux travaux du Conseil. Elles ne peuvent soumettre au Conseil que des communications écrites.
La Présidente du Comité, Mme Gizem Sucuoğlu, de la Turquie, a compté qu’au cours de cette session, son Comité aura à se prononcer sur 220 nouvelles candidatures auxquelles il faut ajouter les 219 candidatures dont l’examen avait été reporté au cours des sessions précédentes. « Ces chiffres exigent de nous une meilleure gestion du temps et une manière équitable de travailler. » Le nombre de requêtes et de rapports quadriennaux est passé de 293 en 2009 à 781 en 2013, a prévenu le Directeur du Bureau de l’appui au Conseil économique et social et de la coordination.
M. Navid Hanif a appelé à la révision des méthodes de travail du Comité pour le rendre plus dynamique et plus efficace. En attendant, le représentant de la Turquie a invité les ONG à apporter toutes précisions utiles pour éclairer les membres du Comité et accélérer un processus d’obtention du statut qui prend au moins deux ans, en moyenne, a souligné le Directeur du Bureau de l’appui à l’ECOSOC.
Plaidant pour une approche orientée vers les résultats, la Présidente du Comité a souhaité voir s’accroître la participation de la société civile et du secteur privé au travail de l’ESOCOC, arguant qu’à une année de la date butoir de 2015 pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), l’ONU doit être au centre des défis, de même que les ONG notamment celles concernant les femmes.
Le Directeur du Bureau d’appui à l’ECOSOC a en effet relevé un intérêt renouvelé des différents acteurs pour le travail de l’ECOSOC qui « prend un nouveau tournant ». Cette année, en effet, doivent s’achever les travaux du Groupe de travail à composition non limitée sur les objectifs de développement durable et du Comité d’experts sur le financement de ce développement. Les gouvernements seuls ne peuvent pas atteindre le développement durable, a remarqué M. Hanif en soulignant l’importance d’encourager les grands Groupes d’Action 21 à s’impliquer.
Action 21, le Programme d’action du Sommet de la Terre de 1992, reconnaissait que la réalisation effective des objectifs et des politiques définies sera fonction du degré d’engagement et de participation réelle de neuf grands groupes sociaux à savoir les femmes, les enfants et les jeunes; les peuples autochtones; les ONG; les collectivités locales; les travailleurs et les syndicats; les milieux du commerce et de l’industrie; la communauté scientifique et technique; et les agriculteurs.
M. Navid Hanif a observé que le statut consultatif n’était plus la seule voie pour participer aux travaux des Nations Unies. Les ONG dotées d’un statut sont d’ailleurs soumises à une obligation très stricte de rendre compte de leur contribution au travail de l’ECOSOC, avec des rapports quadriennaux. Les autres, a conseillé M. Hanif, peuvent toujours se faire accréditer pour des évènements particuliers.
En 2013, a-t-il indiqué, 12 000 représentants d’ONG dont 62% seulement étaient dotées d’un statut consultatif ont pu participer à des réunions de haut niveau, des débats thématiques et des auditions informelles de l’Assemblée générale. Avec la création du Pacte mondial, les entreprises sont de plus en plus intéressées à collaborer avec les Nations Unies, a-t-il expliqué, citant aussi le cas des universitaires et des fondations philanthropiques privées ou publiques.
Avant l’adoption de l’ordre du jour*, du programme de travail et du calendrier provisoire de cette session, le Comité a élu deux Vice-Présidentes: Mme Asya Tsvetanova, de la Bulgarie, et Mme Ana Pena, du Pérou. Les autres vice-présidents, ainsi que le rapporteur, seront élus ultérieurement.
Le Comité des ONG est composé des 19 pays suivants: Belgique, Bulgarie, Burundi, Chine, Cuba, États-Unis, Fédération de Russie, Inde, Israël, Kirghizistan, Maroc, Mozambique, Nicaragua, Pakistan, Pérou, Sénégal, Soudan, Turquie et Venezuela.
Pour en savoir plus sur le Comité et ses décisions, veuillez consulter le site Internet www.un.org/esa/coordination/ngo.
Le Comité, qui a dû interrompre ses travaux à la mi-journée à cause de la tempête de neige qui s’abat sur la ville de New York, reprendra ses travaux demain, mardi 22 janvier, à 10 heures, si le Siège des Nations Unies est rouvert.
* E/C.2/2014/1
EXAMEN DES NOUVELLES DEMANDES
Octroi du statut consultatif spécial aux 29 ONG suivantes:
- Actions communautaires pour le développement intégral (République démocratique du Congo)
- Actions et interventions pour le développement et l’encadrement et social (République démocratique du Congo)
- African Centre for Advocacy and Human Development (Nigéria)
- African Foundation for Human Advancement (Nigéria)
- Alliance for Development and Population Services (ADEPS) (Kenya)
- Alpha O. Centre for Malaria Prevention and Control (Nigéria)
- Arsenal Force Vive (Maurice)
- Asia-Pacific Development Center on Disability Foundation (Thaïlande)
- Asociación Nacional de Estudiantes de ingenierías Industrial, Administrativa y de Producción (Colombie)
- Association pour les Droits de l’Homme et l’Univers Carcéral (République du Congo)
- Association ALKHAYR pour le développement en Mauritanie (Mauritanie)
- Association Congolaise pour le Développement Agricole (République du Congo)
- Association Démocratique des Femmes du Maroc (Maroc)
- Association des ONG de l’environnement (A.O.E.) (Côte d’Ivoire)
- Association of Women in Technology in Nigeria (Nigéria)
- Association Solidarité Internationale pour l’Afrique (SIA) (Mali)
- Bala Atibala Samaj Sevi Sanstha (Inde)
- Center for Development of Civil Society (Arménie)
- Centre for Humanitarian Enhancement (Nigéria)
- Children’s Rights Advocacy and Lobby Mission - Africa (CALM-Africa) (Ouganda)
- China Foundation for Peace and Development (Chine)
- Community Development Programme (SDP) (Pakistan)
- Connecting Gender for Development (Nigéria)
- Corporate Social Responsibility Awareness and Advancement Initiative (Nigéria)
- Dir Rural Development Organization (Pakistan)
- Earth Push ltd/gte (Nigéria)
- Educational Foundation for African Women (Nigéria)
- Emirates Human Rights Association (Émirats arabes unis)
- Espoir pour Tous (République démocratique du Congo)
Report de 13 nouvelles demandes dans l’attente des réponses aux questions des membres du Comité
S’agissant d’Afri Network for Environmental and Economic Justice Ltd/Gte (Nigéria), la représentante de Cuba a demandé des précisions sur les projets menés par l’organisation dans le monde. Celle du Nicaragua a demandé à Africa Speaks (Afrique du Sud) des explications sur l’écart entre les recettes et les dépenses. African Development Solutions (ADESO) (Kenya)s’est vue interrogée par le représentant du Soudan sur les projets qu’elle mène au Soudan du Sud et au Kenya. All Christians Welfare Association (Pakistan)devrait répondre à une question sur sa situation financière posée par le représentant du Pakistan qui a remarqué un revenu annuel de 211 dollars par an. Son homologue de la Turquie a demandé à All-Ukrainian Association of Civil Organizations « Union of Armenians of Ukraine » des informations sur le partenariat avec l’ONU et des précisions sur les projets à venir.
All-Ukrainian Union of Non-Government Organizations « Confederation of Non-Government Organizations of People with Disabilities of Ukraine » est appelée par la représentante de Cuba à apporter des éclaircissements techniques et financiers sur ses projets. Quelle est la position d’APMM Company Limited (Hong Kong) sur la question de Taïwan? a demandé le représentant de la Chine qui a conseillé à l’ONG d’utiliser la terminologie de l’ONU. Son homologue de Cuba a demandé à l’Association Nationale pour L’évaluation Environnementale (République démocratique du Congo) des précisions sur les montants qu’elle consacre à ses projets.
Cameroon Association for the Defence of the Victims of Accident (Cameroun) s’est vue reprocher par le représentant du Maroc une carence d’information sur la manière dont elle s’occupe de sa mission. Quelle est l’origine de vos fonds? Sur les ONG camerounaise dont le Club des Jeunes Aveugles Réhabilités du Cameroun, le représentant du Cameroun a indiqué que son pays est toujours en train d’examiner toutes ces candidatures. Après une discussion dans laquelle sont intervenus les représentants du Maroc, de la Belgique, de l’Inde et des États-Unis, le Président du Comité a décidé que ces candidatures seront examinées à la fin de la session.
La représentante de Cubaa demandé à Environment-People-Law (Ukraine) la nature de ses projets en Amérique latine et l’identité de ses avocats. Fundación Centro de Gestión Tecnológica e Informática Industrial (Costa Rica) a aussi eu une question de la représentante de Cuba sur ses projets et leur implantation. Cette dernière s’est également demandé si Fundación Contemporánea (Argentine) a un projet commun avec la Commission interaméricaine des droits de l’homme.
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