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CS/11542

Le Conseil de sécurité fait le bilan de ses activités mensuelles, toujours marquées par les crises en Ukraine et à Gaza

28/08/2014
Conseil de sécuritéCS/11542
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Conseil de sécurité

7254eséance – après-midi


LE CONSEIL DE SÉCURITÉ FAIT LE BILAN DE SES ACTIVITÉS MENSUELLES,

TOUJOURS MARQUÉES PAR LES CRISES EN UKRAINE ET À GAZA


Le Conseil de sécurité a fait le bilan, cet après-midi, des travaux et des réunions qu’il a tenus, sous la présidence du Royaume-Uni, au cours du mois d’août, un mois qui aura notamment été marqué par l’aggravation de la crise en Ukraine, la poursuite des violences opposant Israël et le Hamas à Gaza jusqu’au cessez-le-feu du 26 août et la détérioration continue de la situation au Soudan du Sud et en Libye.


Comme il en a pris l’habitude, le Conseil de sécurité a organisé cette séance de synthèse mensuelle de ses travaux pour renforcer l’efficacité et la transparence de son action.


La réunion de cet après-midi aura notamment offert à tous les États membres du Conseil de sécurité une occasion de présenter leurs vues sur leur action collective ce mois-ci.


Ainsi les États se sont-ils félicités de l’unité dont ils ont fait preuve en adoptant la résolution 2171 (2014) sur la prévention des conflits, qui a été le thème central de la présidence du Royaume-Uni


Ils ont également salué l’adoption à l’unanimité de la résolution 2170 (2014) qui place six personnes affiliées à l’État islamique en Iraq et au Levant (EIIL) et au Front El-Nosra sur la liste des individus et entités touchés par les sanctions contre Al-Qaida.


Les résolutions 2172 (2014), 2173 (2014) et 2174 (2014) portant respectivement sur la situation au Moyen-Orient, au Soudan et au Soudan du Sud, et en Libye ont également été évoquées.


Le Conseil de sécurité « doit prendre plus au sérieux la prévention des confits qu’il ne le fait actuellement », a déclaré à l’ouverture le représentant du Royaume-Uni.  « Il n’est jamais trop tôt pour intervenir et prévenir. »


La France et le Nigéria ont particulièrement apprécié la participation de la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Mme Navi Pillay, au débat sur cette question.  Pour sa part, le Luxembourg s’est dit convaincu qu’une dégradation substantielle de la situation des droits de l’homme annonce souvent un conflit.


Plusieurs pays, dont la République de Corée, ont souligné l’importance de lire les signes avant-coureurs des conflits.  Le Chili, pour sa part, a estimé qu’il fallait continuer d’améliorer les systèmes d’alerte rapide.


Il faut aussi contenir les crises humanitaires avant qu’elles n’éclatent, ont dit les États-Unis, en faisant remarquer que 108 millions de personnes dans le monde ont besoin d’une aide humanitaire.  Leur représentant a dénoncé l’augmentation du nombre d’attaques contre les agents humanitaires.


Choquée par « l’érosion des normes internationales » qui se reflète dans le ciblage délibéré des populations civiles et des défenseurs des droits de l’homme, l’Australie a rappelé que le Conseil a examiné le 19 août, à l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire, la question de la protection des agents humanitaires.  À ce sujet, l’Argentine a jugé que le Conseil n’était pas « à la hauteur du défi ».


Plusieurs États sont ensuite revenus sur la mission effectuée par le Conseil de sécurité, du 8 au 14 août dernier, en Europe et au Soudan du Sud, au Kenya et en Somalie, et qui, de l’avis de la majorité d’entre eux, a permis de mieux comprendre les situations inscrites à l’ordre du jour du Conseil.


Le Tchad a toutefois suggéré que le Conseil « se donne suffisamment de temps pour l’organisation de telles missions à l’avenir ».


Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, la France a salué l’adoption d’une résolution qui condamne enfin les actions de l’EIIL et « s’intéresse pour la première fois aux combattants étrangers ».


La Chine a rappelé à ce sujet que le terrorisme était « l’ennemi absolu de l’humanité tout entière ».


Dressant un sombre tableau des crises dans le monde, y compris les agissements de Boko Haram en Afrique, le Rwanda a discerné une lueur d’espoir avec l’accord de cessez-le-feu signé à Gaza.  Toutes les délégations ont encouragé les parties à respecter et à consolider ce cessez-le-feu.


Sur une note négative, la Fédération de Russie a reproché au Conseil de n’avoir pas su jouer son rôle pour régler la situation humanitaire catastrophique dans l’est de l’Ukraine et de ne s’être pas acquitté de sa responsabilité dans le cadre de l’enquête internationale pour élucider les circonstances du crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines.  Son représentant a déploré les « tentatives de blanchir Kiev ».


Pour la Lituanie, en revanche, l’aggravation de la situation dans l’est de l’Ukraine est imputable à la Fédération de Russie qui ne cesse d’appuyer les groupes armés, en violation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de ce pays.


La France a constaté que le Conseil restait marqué par de fortes divisions qui sapent la capacité de l’Organisation à agir.  « La France continue à œuvrer contre l’usage abusif du veto par les délégations qui s’est manifesté dans le cas de la Syrie », a affirmé sa déléguée.


En conclusion, les États-Unis, qui assumeront la présidence du Conseil le mois prochain, ont affirmé que toutes les situations évoquées continueront de mériter l’attention continue du Conseil de sécurité, y compris le virus Ébola.


La première réunion récapitulative publique de ce type organisée depuis 2005 s’est tenue le 30 juillet dernier sur la base de la note S/2010/507.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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