Le Conseil de sécurité rend compte de sa mission en Europe et en Afrique
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Conseil de sécurité
LE CONSEIL DE SÉCURITÉ REND COMPTE DE SA MISSION EN EUROPE ET EN AFRIQUE
Le Conseil de sécurité a rendu compte, cet après-midi, de sa mission, du 8 au 14 août dernier, en Europe, où il a notamment commémoré le centième anniversaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale, et au Soudan du Sud, au Kenya et en Somalie.
La première partie de sa visite, en Belgique, les 9 et 10 août, lui a permis de rendre hommage à tous ceux qui se sont sacrifiés et qui ont péri au cours de la Première Guerre mondiale, tout en tirant les leçons de ce conflit dans le cadre du mandat de maintien de la paix internationale qui lui est dévolu par la Charte des Nations Unies.
Dans le récit d’étape de la mission qu’il codirigeait avec son collègue britannique, le représentant de l’Australie, M. Michael Bliss, a relaté la visite que les membres du Conseil ont effectuée à Dinant, site du massacre, le 23 août 1914, par l’envahisseur allemand, de 674 civils, marquant ainsi le début de la Grande Guerre.
Au cours de la visite du musée dédié à cet événement, a-t-il expliqué, les membres du Conseil de sécurité ont appris qu’une cérémonie de réconciliation avait eu lieu en 2001, avec des excuses officielles présentées par l’Allemagne.
Les membres du Conseil de sécurité se sont ensuite rendus à Louvain, où un musée vieux de 600 ans fut détruit pendant les hostilités, et avec lui plus de 300 000 documents. Au cours d’une cérémonie du souvenir à Ypres, le 9 août, les représentants du Royaume-Uni et de l’Australie ont déposé une gerbe de fleur au nom du Conseil de sécurité en hommage aux disparus.
Le 10 août, la délégation du Conseil de sécurité a visité un cimetière militaire de la même ville, rendant ainsi hommage aux quelque 10 700 militaires tombés pendant le conflit qui y reposent. Le Conseil a terminé sa visite en Belgique par un passage sur la base militaire de Poelkapelle, où des armes de l’époque continuent d’y être démantelées et détruites.
Le représentant australien a conclu son exposé en rendant hommage aux populations belges pour leur engagement dans la préservation de la mémoire des disparus et pour la protection de l’héritage culturel du pays malgré les ravages de la guerre.
Puis, le représentant du Chili, M. Cristián Barros, qui a codirigé avec son homologue du Luxembourg, la mission du Conseil de sécurité à La Haye, aux Pays-Bas, a indiqué que la délégation avait tenu, le 11 août, une réunion au Palais de la paix avec le Président et des juges de la Cour internationale de Justice (CIJ).
Le Président de la Cour, a-t-il dit, a expliqué qu’outre les questions traditionnelles de souveraineté et de délimitation des frontières, la CIJ avait traité de thèmes émergeants. La discussion avec la mission du Conseil a porté sur la reconnaissance de la juridiction obligatoire de la Cour par les États Membres et de la mise en œuvre de ses décisions.
Les membres du Conseil de sécurité ont également rencontré les juges et représentants des autres tribunaux internationaux qui ont leur siège à La Haye et qui tiennent leur mandat du Conseil de sécurité. Le Chili a mis en exergue la contribution de ces juridictions au développement du droit international et à la lutte contre l’impunité.
Les discussions ont aussi porté sur le financement de ces tribunaux, ainsi que sur leur indépendance. Il fut aussi question de la possibilité de poursuivre la coopération mutuelle avec le Conseil de sécurité, a indiqué le représentant du Chili.
En ce qui concerne la visite à la Cour pénale internationale (CPI), l’Ambassadeur du Chili a souligné que l’objectif était de réaffirmer les rapports de la juridiction avec le Conseil de sécurité et d’obtenir une mise à jour de ses activités.
Il a en outre été recommandé d’impliquer la Cour dans les débats thématiques du Conseil, notamment sur les questions relatives à la violence sexuelle, et d’améliorer la communication sur les questions relatives aux sanctions.
Les membres du Conseil de sécurité ont par ailleurs rencontré des membres de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), dont sa Directrice générale adjointe, qui a présenté un rapport actualisé sur l’enlèvement des armes chimiques en Syrie. La destruction de ces armes devrait s’achever en février 2015.
La mission d’enquête qui devait établir les faits relatifs à l’utilisation des armes chimiques en Syrie se poursuit et un rapport est attendu, a-t-il dit à cette occasion. La Directrice générale adjointe a rappelé que le mandat de l’OIAC en Syrie était clair, à savoir le démantèlement et la destruction totale des armes chimiques dans ce pays.
Enfin, le représentant chilien a précisé que la délégation avait déposé une gerbe de fleurs au monument érigé à la mémoire des victimes de l’accident d’avion du vol MH17 de la Malaysia Airlines, à l’aéroport de Schipol.
Le délégué des États-Unis, M. David Dunn, au nom de l’Ambassadrice Samantha Powell et de son collègue rwandais, a rendu compte de la partie de la mission qu’ils ont codirigée au Soudan du Sud, où ils ont rencontré le Président, M. Salva Kiir, et son ancien Vice-Président, M. Riek Mashar.
Les membres du Conseil de sécurité, a-t-il dit, ont déclaré aux deux hommes que les combats devaient cesser pour permettre des pourparlers de paix et la mise en place d’un gouvernement d’unité nationale. Le Conseil a transmis le message selon lequel il était prêt à imposer des sanctions à ceux qui entravent la marche vers la paix, a affirmé M. Dunn.
Le représentant a également fait état de la visite de la délégation dans le camp de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) à Malaka, dans le nord du pays, où elle a pu voir comment sont protégées les 7 000 personnes, issues de toutes les ethnies, qui y ont trouvé refuge.
À Juba, les membres du Conseil ont également rencontré des représentants de la société civile avec qui ils ont eu des échanges. Ils ont aussi eu un entretien avec le nouveau Représentant spécial du Secrétaire général, ainsi qu’avec le Chef de la force onusienne dans le pays.
Après le Soudan du Sud, les membres du Conseil ont gagné Nairobi, au Kenya. Des entretiens avec le Président, M. Uhuru Kenyatta, et les officiels de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) ont permis, a-t-il expliqué, d’évoquer les voies et moyens visant à sortir de la crise qui secoue le Soudan du Sud.
Le représentant du Royaume-Uni, M. Mark Lyall-Grant, a relaté la mission du Conseil de sécurité en Somalie, qu’il coprésidait avec son collègue du Nigéria. Là-bas, les membres du Conseil se sont félicités des progrès accomplis par le pays au cours des dernières années et ont souligné les étapes positives prévues comme l’organisation d’un référendum en 2015 et des élections en 2016. Les membres du Conseil se sont aussi réjouis de la participation des femmes au processus de paix.
A par ailleurs été soulignée l’importance de la stabilisation et de la fourniture de services de base dans certaines zones du pays, a dit M. Lyall-Grant. En outre, le Commandant de la Force a insisté sur la nécessité de disposer d’hélicoptères pour l’accomplissement de sa mission. De leur côté, les membres du Conseil de sécurité ont mis l’accent sur l’importance d’appliquer les exigences du Conseil s’agissant de la gestion de l’armement.
En ce qui concerne l’appel humanitaire pour la Somalie, les membres du Conseil ont constaté qu’il était sous-financé et ont engagé les États Membres à y répondre, a-t-il dit. M. Lyall-Grant a espéré que le peuple somalien pourrait rapidement jouir de la paix et de la prospérité auxquelles il a droit.
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